La dépression est-elle une forme de paresse ?
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Re: La dépression est-elle une forme de paresse ?
A Vadiemma :
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Re: La dépression est-elle une forme de paresse ?
Jipé a écrit:Il n'y a pas d’hérédité mais il peut y avoir une vulnérabilité provenant de la famille et de son ambiance.
Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) marchent plutôt bien, elles permettent de re-situer et recadrer le patient, le fonctionnement du cerveau à besoin de réapprendre de façon positive pour se sortir du défaitisme.
Se faire aider pendant qqs temps par des anti-dépresseurs, avoir une bonne hygiène de vie, faire un peu de sport, sortir et voir du monde, essayer de dormir au moins 6 h mais pas trop non plus et renoncer à l'alcool pendant le temps du traitement.
A ce propos, les anti-dépresseurs aident-ils vraiment ? On m'en a proposé il y a une certaine époque et j'ai refusé par peur d'en être dépendant. Je considère ça comme une drogue et un moyen d'échapper à son problème en brumant notre cerveau. Je pense que le meilleur moyen de sortir d'une dépression c'est de l'affronter de plein fouet. Quelqu'un de logique détesterait cet état, donc il fera tout ce qu'il peut pour s'en sortir. Je pense qu'il y a certaines personnes qui se complète dans leur dépression. On s'occupe d'eux, on les plaint, mais comme quelqu'un l'a dit plus haut quand ça va mieux c'est le retour à la vie normale. Je pense qu'il faut faire attention, surtout dans les temps que nous vivons en ce moment avec cette mode de "dépression", de bien distinguer ceux qui en souffre réellement et ceux dont c'est pas si solide.
Rien n'est plus puissant que la volonté. On connait tous des exemples de l'incroyable puissance de la volonté humaine. Il n'y a qu'à prendre deux personnes atteint du même cancer, et comparer celui qui se bat comme un lion et l'autre qui se laisse sombrer, le traitement ne fait pas tout.
Le corps et l'esprit sont liés, tout ce qui touche au corps touche l'esprit et vice-versa.
Flo.Ureblind- Sorti de l'oeuf
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Re: La dépression est-elle une forme de paresse ?
Flo:
bien souvent, les AD aident à stabiliser une situation, ils peuvent éviter une aggravation, font baisser les ressentis anxiogènes. Lorsqu'ils sont donnés par des médecins qui ont bien cerné le cas du patient, il n'y a pas d'effet d'accoutumance à moins de 3 mois. Si certains patients ont la sensation d'être "cassés", ils doivent en parler à leur médecin, et l'AD peut être changé.Il existe de nombreuses classes
Des patients prenants des AD, se sentent "soutenus", alors est-ce l'effet des molécules ou l'effet placebo ? Peut-être les deux...
A ce propos, les anti-dépresseurs aident-ils vraiment ?
bien souvent, les AD aident à stabiliser une situation, ils peuvent éviter une aggravation, font baisser les ressentis anxiogènes. Lorsqu'ils sont donnés par des médecins qui ont bien cerné le cas du patient, il n'y a pas d'effet d'accoutumance à moins de 3 mois. Si certains patients ont la sensation d'être "cassés", ils doivent en parler à leur médecin, et l'AD peut être changé.Il existe de nombreuses classes
c'est vrai...mais le problème de cette maladie (dépression), c'est que la volonté est très amenuisée, voire devenue inexistante.Rien n'est plus puissant que la volonté.
Des patients prenants des AD, se sentent "soutenus", alors est-ce l'effet des molécules ou l'effet placebo ? Peut-être les deux...
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Re: La dépression est-elle une forme de paresse ?
Merci de ton éclaircissement, je ne savais pas qu'il y avait des dosages, enfin tout du moins une certaine échelle de puissance sur les AD.
Il est peut être préférable au médecin de prescrire un placebo au patient en premier lieu, parce que rien que l'idée de prendre des médicaments aide le moral. J'ai l'air d'éprouver une certaine méfiance vis-à-vis des traitements mais j'ai du mal à croire (à tort certainement) que des médicaments puissent régler des soucis psychologiques. A part si les médicaments recouvrent un "état" physique permettant au patient de se sentir mieux dans son corps ainsi que dans son esprit sinon je n'y crois pas tellement même si ma connaissance à ce sujet est assez limité.
Il est peut être préférable au médecin de prescrire un placebo au patient en premier lieu, parce que rien que l'idée de prendre des médicaments aide le moral. J'ai l'air d'éprouver une certaine méfiance vis-à-vis des traitements mais j'ai du mal à croire (à tort certainement) que des médicaments puissent régler des soucis psychologiques. A part si les médicaments recouvrent un "état" physique permettant au patient de se sentir mieux dans son corps ainsi que dans son esprit sinon je n'y crois pas tellement même si ma connaissance à ce sujet est assez limité.
Flo.Ureblind- Sorti de l'oeuf
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Re: La dépression est-elle une forme de paresse ?
Il est possible d'avoir une démarche, au début des symptômes dépressifs, vers les thérapies cognitives. Elles peuvent, pour certains patients, éviter un traitement par AD (psychotropes) , soit par choix, soit après avoir eu une expérience mal tolérée.
Elles sont en principe bien suivies et évitent très souvent les rechutes, car mieux comprises, mieux analysées. Le fait même de comprendre la causalité aide à ne pas recommencer les mêmes schémas.
Il est nécessaire de faire des recherches physiologiques, car souvent une dépression à une cause de manque.
Manque de sérotonine, d'adrénaline, de dopamine etc...Là, il est nécessaire de passer par la famille ISRS d'AD.
Je suis aussi de l'avis que, si on peut s'en passer ce n'est pas plus mal.
Mais parfois ce n'est pas possible, ou alors au risque d'une aggravation.
Un suivi psychologique accouplé aux traitements est le mieux à mon avis.
Elles sont en principe bien suivies et évitent très souvent les rechutes, car mieux comprises, mieux analysées. Le fait même de comprendre la causalité aide à ne pas recommencer les mêmes schémas.
Il est nécessaire de faire des recherches physiologiques, car souvent une dépression à une cause de manque.
Manque de sérotonine, d'adrénaline, de dopamine etc...Là, il est nécessaire de passer par la famille ISRS d'AD.
Je suis aussi de l'avis que, si on peut s'en passer ce n'est pas plus mal.
Mais parfois ce n'est pas possible, ou alors au risque d'une aggravation.
Un suivi psychologique accouplé aux traitements est le mieux à mon avis.
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Re: La dépression est-elle une forme de paresse ?
Et bien moi qui pensais qu'on pouvait nous donner des AD comme des cachous, je suis tout de suite un peu plus tolérant. Malgré que, je ne sais pas pourquoi, je trouve ça assez dangereux comme médicament.
Il y a certainement plus de personnes que l'on croit qui sont sous AD. Est-il vrai que cela concerne majoritairement les personnes issue des CSP et classes moyennes supérieures ?
Il y a certainement plus de personnes que l'on croit qui sont sous AD. Est-il vrai que cela concerne majoritairement les personnes issue des CSP et classes moyennes supérieures ?
Flo.Ureblind- Sorti de l'oeuf
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Re: La dépression est-elle une forme de paresse ?
Tous les médicaments ont un potentiel dangereux, qu'ils soient chimiques ou naturels, mais c'est surtout l'abus qui amène des problèmes.Flo.Ureblind a écrit:Et bien moi qui pensais qu'on pouvait nous donner des AD comme des cachous, je suis tout de suite un peu plus tolérant. Malgré que, je ne sais pas pourquoi, je trouve ça assez dangereux comme médicament.
Il y a certainement plus de personnes que l'on croit qui sont sous AD. Est-il vrai que cela concerne majoritairement les personnes issue des CSP et classes moyennes supérieures ?
C'est bien pour cela qu'ils ne doivent pas être délivrés sans un avis médical ou au moins celui d'un pharmacien.
Je ne parle pas d'un comprimé d'aspirine ou une pastille pour le mal de gorge, bien que l'on puisse faire une allergie, mais c'est autre chose...
S'auto-médicamenter est une erreur, un médicament qui convient à une personne ne conviendra peut-être pas à une autre, ainsi que l’absorption de plusieurs médicaments et leurs effets contradictoires, et/ou d'amplifications des effets, etc...
Je pense que tu veux parler des catégories socio-professionnelles plus enclines à la dépression ?
Pas obligatoirement, je crois que l'on a dit ici que certains ont des antécédents qui "favoriseraient" l'état dépressif, sinon, il y en a dans tous les milieux, en général, les femmes sont plus sujettes, les personnes âgées pour des raisons physiologiques et de mal-être, solitude, et des jeunes aussi avec idée de suicide, scarifications. Les problèmes récurrents amènent à une fatigue physique et psychique et souvent d'une déprime banale de qqs jours, il y a passage à une dépression si elle n'est pas décelée et prise à temps.
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Re: La dépression est-elle une forme de paresse ?
Flo.Ureblind a écrit:
Je pense que le meilleur moyen de sortir d'une dépression c'est de l'affronter de plein fouet. Quelqu'un de logique détesterait cet état, donc il fera tout ce qu'il peut pour s'en sortir. Je pense qu'il y a certaines personnes qui se complète dans leur dépression. On s'occupe d'eux, on les plaint, mais comme quelqu'un l'a dit plus haut quand ça va mieux c'est le retour à la vie normale. Je pense qu'il faut faire attention, surtout dans les temps que nous vivons en ce moment avec cette mode de "dépression", de bien distinguer ceux qui en souffre réellement et ceux dont c'est pas si solide.
Je pense que tu as voulu dire "se complaisent" ? Alors on ne doit pas parler du même état. "On les plaint" ? "On s'occupe d'eux" ? En voilà encore, un beau stéréotype : au contraire, les personnes déprimées font fuir tous leur soit-disant "amis".
Une "mode de la dépression" ? Vraiment, on ne doit encore pas parler de la même chose !
Quant au milieu familial : il y a rapidement usure, on ne prête même plus attention à l'état du/de la malade.... Sans compter que la dépression peut avoir ses sources dans les problèmes relationnels avec le conjoint, pour qui c'est bien facile de dire "mon épouse est une grande malade, regardez comme je suis bon de m'occuper d'elle". Or, c'est parfois la relation qui est toxique, et le "soignant" empoisonne doucement son malade -sans même s'en rendre compte d'ailleurs. Et quel bel effet de miroir, vraiment, pour le conjoint fort, fort attentionné, que tout le monde va plaindre et admirer pour sa patience ! Des bénéfices secondaires ? Ah ! Oui, vraiment !
Rien n'est plus puissant que la volonté. On connait tous des exemples de l'incroyable puissance de la volonté humaine. Il n'y a qu'à prendre deux personnes atteint du même cancer, et comparer celui qui se bat comme un lion et l'autre qui se laisse sombrer, le traitement ne fait pas tout.
Le corps et l'esprit sont liés, tout ce qui touche au corps touche l'esprit et vice-versa.
La dépression et justement une maladie de la volonté. Donc, pas la peine de compter trop sur elle... Quant à la comparaison avec le cancer, comme elle est intéressante : de plus en plus de chercheurs se penchent sur le côté psycho-somatique de cette maladie. Le cancer, parfois, est une réponse alternative de l'organisme à un stress insoutenable par le psychisme. Je ne dirai pas, bien sûr, que c'est mieux de réagir à une situation pathogène en développant un cancer. Mais souvent, les personnes qui luttent le mieux contre le cancer sont des personnes auparavant dépressives : enfin, elles ont un ennemi visible à combattre ! (J'ai un exemple précis, dans mon entourage)
Re: La dépression est-elle une forme de paresse ?
On ne peut pas parler de la dépression en général . Il y en a différentes sortes . Mais , comme le cancer - Bab le souligne à juste titre-, la maladie a aussi des sources psycho-affectives . L'impossibilité de trouver une issue à un stress répétitif entraine des comportements nocifs compensatoires et pathogènes
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: La dépression est-elle une forme de paresse ?
D'accord avec Bab, les gens qui disent il suffit de vouloir l'affronter, d'avoir de la volonté, ne savent pas de quoi ils parlent puisqu'une des caractéristiques de la dépression, est justement l'abattement, la baisse de moral, le manque de motivation, de volonté de lutter, le manque d'envie de sortir, de voir du monde. Il faut apprendre à vivre avec ou se faire soigner par des spécialistes, parfois une rencontre imprévue peut suffire à déclencher une nouvelle motivation.
_La plume- Seigneur de la Métaphysique
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Re: La dépression est-elle une forme de paresse ?
Il peut y avoir des dépressions endogènes (si je ne me trompe pas de terme) : des dépressions qui n'ont, en apparence du moins, aucune cause extérieure. Personnellement je ne connais personne dans ce cas.
Pour ma part, je pense qu'une grande majorité de dépressions surviennent quand des coups répétés à l'estime de soi, ou à l'image narcissique ont été portés depuis des années. Ces coups commencent en général dès l'enfance, à un âge ou l'enfant ne peut qu'encaisser les coups (je parle de coups moraux) sans les comprendre et sans aide pour les gérer. cela entraine une inappétence, un manque de combativité qui se perpétue à l'âge adulte : dès lors, la personne risque de e retrouver systématiquement dans des situations où d'autres blessures seront infligées. La personne continuera à survivre, mais dans une irréalité. Vient un moment où la personne peut se sentir entièrement détruite de l'intérieur : plus rien de la raccroche à la vie, elle n'éprouve plus de plaisir, elle se sent isolée, marginalisée, elle n'attend plus rien des autres puisque toutes ses relations depuis le début ont été basées sur le mensonge et / ou la violence. Elle se pense alors au bout du chemin : aucun dépresseur ni molécule chimique ne pourra changer cet état d'esprit. Il faudrait presque une cure de sommeil, un lavage de cerveau, pour nettoyer tous ces souvenirs, toutes ces blessures.
Il faut saluer les dépressifs qui continuent, malgré tout, à garder un semblant de dignité, et à sourire ou simplement apporter leur soutien à d'autres, ou encore plus simplement à essayer de sauver la face pour le / la personne qu'ils peuvent encore aimer. (la dépression étant aussi une maladie de l'amour).
Pour ma part, je pense qu'une grande majorité de dépressions surviennent quand des coups répétés à l'estime de soi, ou à l'image narcissique ont été portés depuis des années. Ces coups commencent en général dès l'enfance, à un âge ou l'enfant ne peut qu'encaisser les coups (je parle de coups moraux) sans les comprendre et sans aide pour les gérer. cela entraine une inappétence, un manque de combativité qui se perpétue à l'âge adulte : dès lors, la personne risque de e retrouver systématiquement dans des situations où d'autres blessures seront infligées. La personne continuera à survivre, mais dans une irréalité. Vient un moment où la personne peut se sentir entièrement détruite de l'intérieur : plus rien de la raccroche à la vie, elle n'éprouve plus de plaisir, elle se sent isolée, marginalisée, elle n'attend plus rien des autres puisque toutes ses relations depuis le début ont été basées sur le mensonge et / ou la violence. Elle se pense alors au bout du chemin : aucun dépresseur ni molécule chimique ne pourra changer cet état d'esprit. Il faudrait presque une cure de sommeil, un lavage de cerveau, pour nettoyer tous ces souvenirs, toutes ces blessures.
Il faut saluer les dépressifs qui continuent, malgré tout, à garder un semblant de dignité, et à sourire ou simplement apporter leur soutien à d'autres, ou encore plus simplement à essayer de sauver la face pour le / la personne qu'ils peuvent encore aimer. (la dépression étant aussi une maladie de l'amour).
Re: La dépression est-elle une forme de paresse ?
C'est vrai...Il y a des dépressions aiguës, mais qui guérissent spontanément en qqs mois, sans ou avec traitements à court terme. Il y a la dépression chronique ou marquée par des rechutes successives séparées d'intervalles à durée variable et pendant lesquels l'humeur est normale.JO a écrit:On ne peut pas parler de la dépression en général . Il y en a différentes sortes .
La dépression peut se manifester sous différentes formes:
- la forme unipolaire majeure, qui se traduit par un épisode isolé ou des épisodes récidivants. Sa forme extrême et relativement rare est la mélancolie, où les troubles psychiques et un délire de culpabilité accompagnée d'idées suicidaires sont au premier plan.
Elle doit être traitée en profondeur en milieu hospitalier très souvent.
- la forme unipolaire mineure, appelée dysthymie, correspond à une humeur triste, perte d'intérêt, perte ou gain de poids, fatigue etc...Elle dure en général deux ans de façon quasi constante.
- la forme avec troubles bipolaires, présente des épisodes d'excitation maniaque avec comportement euphorique et agité, et l'alternance de périodes d'abattements, de tristesse. Il peut y avoir entre les deux une longue période d'humeur normale.
Ces états bipolaires peuvent être eux aussi majeurs (psychose maniaco-dépressive) ou mineurs (cyclothymie).
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Cervantes
Re: La dépression est-elle une forme de paresse ?
la cure de sommeil est efficace, comme recours d'urgence.
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: La dépression est-elle une forme de paresse ?
De mon point de vue il n'y a que ça. La rencontre d'une personne qui vous comprend, qui fasse preuve d'une vraie empathie, ou même, qui ait vécu les mêmes souffrances et a pu les surmonter.La plume a écrit: parfois une rencontre imprévue peut suffire à déclencher une nouvelle motivation.
Re: La dépression est-elle une forme de paresse ?
Babylone,
ce que tu décris là, peut se nommer "l'impuissance acquise"...
La personne ressent des évènements inévitables, pénibles et aversifs qui entraînent une conception du monde où le sujet se perçoit comme impuissant face à un univers qui agit sur lui.
Il en tire la conclusion qu'agir ou ne pas agir revient au même, car l'action est impuissante à modifier la réalité. C'est un style cognitif négatif...
ce que tu décris là, peut se nommer "l'impuissance acquise"...
La personne ressent des évènements inévitables, pénibles et aversifs qui entraînent une conception du monde où le sujet se perçoit comme impuissant face à un univers qui agit sur lui.
Il en tire la conclusion qu'agir ou ne pas agir revient au même, car l'action est impuissante à modifier la réalité. C'est un style cognitif négatif...
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Re: La dépression est-elle une forme de paresse ?
Ton explication correspond tout à fait avec ce que je décris. Maintenant je ne vois pas trop comment on peut inverser ce style cognitif quand il est vraiment profondément imprimé dans les sillons de notre cerveau. Dans le temps on faisait des cures de sommeil, mais ce n'est plus à la mode. Ou alors, si on pouvait changer de cerveau ?
Re: La dépression est-elle une forme de paresse ?
Il y a des possibilités de "recadrage" de la pensée. Pour cela, il faut accepter de devenir spectateur et plus acteur...ce qui oblige à en passer par une distorsion cognitive volontaire.(Mais je vais encore me faire reprocher de faire de la psy à deux balles...)Babylon5 a écrit:Ton explication correspond tout à fait avec ce que je décris. Maintenant je ne vois pas trop comment on peut inverser ce style cognitif quand il est vraiment profondément imprimé dans les sillons de notre cerveau. Dans le temps on faisait des cures de sommeil, mais ce n'est plus à la mode. Ou alors, si on pouvait changer de cerveau ?
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Cervantes
Re: La dépression est-elle une forme de paresse ?
Bof tu sais, à la mode ou pas... Je connais une personne seule (donc elle peut se le permettre) qui lorsqu'elle "en a marre de tout", comme elle dit, se met au lit pour deux ou trois jours, elle y reste 16 à 18h sur 24, s'efforçant de faire le vide, de ne plus penser à rien (en se disant : "Maintenant, je me fous de tout !"), un ou deux "calmants" aidant.Babylon5 a écrit:Dans le temps on faisait des cures de sommeil, mais ce n'est plus à la mode.
Après cela, elle est requinquée pour au moins 1 mois.
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Re: La dépression est-elle une forme de paresse ?
JO, tu me fais sursauter ! Je voudrais bien avoir l'avis de Jipé ! Peut-être que la méthode s'est améliorée, mais je puis t'assurer que c'est la cure de sommeil qu'a subie mon épouse en 1968 à Chalons-sur-Saône qui a été le départ de sa longue et inexorable dépression . C'est un zombie que j'ai retrouvé à la sortie et il a fallu des mois pour qu'elle retrouve un très fragile équilibre, avant de replonger...JO a écrit:la cure de sommeil est efficace, comme recours d'urgence.
gaston21- Seigneur de la Métaphysique
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Re: La dépression est-elle une forme de paresse ?
Il y a aussi les électrochocs (on dit "sismographie", ça fait moins effrayant.
- Spoiler:
- Mais non Jipé, je te reproche pas de faire de la psy à deux balles.
Re: La dépression est-elle une forme de paresse ?
l'électrochoc , c'est de l'épilepsie provoquée : abominable .
Mais la cure de sommeil n'est pas douloureuse . Elle ne guérit pas mais elle soulage, provisoirement .
Une vieille amie est maniaco-dépressive, comme sa propre mère (morte enfermée en HP, ce qui est sa hantise, à elle) . Je la "suis" donc, depuis ses 18 ans ( j'en ai 20 de plus), de phase calamiteuse en phase exaltée . D'homme en homme, elle se défait, puis ressuscite . La cure de sommeil, subie naguère, lui avait permis de ne pas se suicider . Mais c'est vrai qu'elle n'est toujours pas guérie, en soins permanents, de rechute et rémission ...
Mais la cure de sommeil n'est pas douloureuse . Elle ne guérit pas mais elle soulage, provisoirement .
Une vieille amie est maniaco-dépressive, comme sa propre mère (morte enfermée en HP, ce qui est sa hantise, à elle) . Je la "suis" donc, depuis ses 18 ans ( j'en ai 20 de plus), de phase calamiteuse en phase exaltée . D'homme en homme, elle se défait, puis ressuscite . La cure de sommeil, subie naguère, lui avait permis de ne pas se suicider . Mais c'est vrai qu'elle n'est toujours pas guérie, en soins permanents, de rechute et rémission ...
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: La dépression est-elle une forme de paresse ?
Une cure de sommeil sert à déconnecter pendant un certain temps (2 à 10 jours), il repose le corps stressé, recharge les batteries, permet de ne plus focaliser en permanence sur soi et son/ses problèmes...gaston21 a écrit:JO, tu me fais sursauter ! Je voudrais bien avoir l'avis de Jipé ! Peut-être que la méthode s'est améliorée, mais je puis t'assurer que c'est la cure de sommeil qu'a subie mon épouse en 1968 à Chalons-sur-Saône qui a été le départ de sa longue et inexorable dépression . C'est un zombie que j'ai retrouvé à la sortie et il a fallu des mois pour qu'elle retrouve un très fragile équilibre, avant de replonger...JO a écrit:la cure de sommeil est efficace, comme recours d'urgence.
A vrai dire, il ne résout rien, il aide le physique oui, mais pour le psychique, le problème sera encore là après. Il sera peut-être vu différemment, avec un peu plus de recul, car moins angoissé, stressé à la rigueur. Je suggèrerais tout de même de faire une cure de sommeil en milieu hospitalier, sous surveillance, car on ne peut pas dormir 18 ou 20h pratiquement d'affilé sans tranquillisants et somnifères...donc, prudence!
Dernière édition par Jipé le Lun 7 Nov 2011 - 9:10, édité 1 fois
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Re: La dépression est-elle une forme de paresse ?
Babylon5 a écrit:Il y a aussi les électrochocs (on dit "sismographie", ça fait moins effrayant.
- Spoiler:
Mais non Jipé, je te reproche pas de faire de la psy à deux balles.
- Spoiler:
- je ne parlais pas spécialement de toi Bab,
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Cervantes
Re: La dépression est-elle une forme de paresse ?
Cette discussion m'intéresse beaucoup, car elle fait référence à des cas vécus. Il se trouve qu'en ce moment je dois passer par une phase dépressive, car je suis d'une tristesse profonde, je pense toujours " A quoi bon, puisque de toutes façons je vais mourir". Ça me rappelle un insecte qui se traînait sur le plancher, apparemment en piteux état et qui essayait malgré tout de marcher, c'était poignant et ses efforts dérisoires. C'est exactement ce que je ressens quand je rencontre des vieux tous courbés, qu'on doit tenir par le bras pour les aider à marcher, qui ont le regard vide et n'arrivent plus à s'exprimer, poignant ! Pourquoi s'accrocher ainsi à la vie?
Pourtant, je suis loin de me laisser aller, je fréquente des ateliers d'arts plastiques, un café littéraire, je milite dans un parti, je vais deux fois par semaine à la piscine, je marche, j'ai même pris RV avec mon toubib et ......... j'interviens sur ce forum.
A quoi bon ?
Pourtant, je suis loin de me laisser aller, je fréquente des ateliers d'arts plastiques, un café littéraire, je milite dans un parti, je vais deux fois par semaine à la piscine, je marche, j'ai même pris RV avec mon toubib et ......... j'interviens sur ce forum.
A quoi bon ?
Geveil- Akafer
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Re: La dépression est-elle une forme de paresse ?
Gerève,Gereve a écrit:Cette discussion m'intéresse beaucoup, car elle fait référence à des cas vécus. Il se trouve qu'en ce moment je dois passer par une phase dépressive, car je suis d'une tristesse profonde, je pense toujours " A quoi bon, puisque de toutes façons je vais mourir". Ça me rappelle un insecte qui se traînait sur le plancher, apparemment en piteux état et qui essayait malgré tout de marcher, c'était poignant et ses efforts dérisoires. C'est exactement ce que je ressens quand je rencontre des vieux tous courbés, qu'on doit tenir par le bras pour les aider à marcher, qui ont le regard vide et n'arrivent plus à s'exprimer, poignant ! Pourquoi s'accrocher ainsi à la vie?
Pourtant, je suis loin de me laisser aller, je fréquente des ateliers d'arts plastiques, un café littéraire, je milite dans un parti, je vais deux fois par semaine à la piscine, je marche, j'ai même pris RV avec mon toubib et ......... j'interviens sur ce forum.
A quoi bon ?
as-tu fait un bilan physiologique récemment ?
Edit: En particulier hormonal, recherche de sérotonine ?
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