Quel bouddhisme ?
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Quel bouddhisme ?
Voici un texte de Michel Henri Dufour qui présente la vision de deux formes de Bouddhisme.
Quel bouddhisme ?
Une distinction entre bouddhisme populaire et bouddhisme profond
Par Michel Henri Dufour
Une grande confusion existe dans le public et chez tous ceux qui désirent s’informer sur la Voie bouddhique, et éventuellement s’y engager, confusion en grande partie provoquée par la pléthore d’écoles et de sous-écoles différentes, souvent en apparence bien éloignées de l’Enseignement ancien. L’approche se complexifie en raison des greffes hétérogènes issues du contexte socioculturel des pays dans lesquels le bouddhisme a été introduit, greffes parfois sans effets sur la pratique fondamentale mais présentant occasionnellement des aspects antinomiques avec les principes et préceptes de base, créant ainsi un syncrétisme dévastateur.
Quelle que soit l’école bouddhique, deux formes d’approche, de pratique, sont par conséquent observables :
– le bouddhisme populaire, en tant que religion, fondé sur la peur, d’où : “croyance(s)”, matérialisme spirituel (acquisition de “mérites”, d’une “meilleure renaissance”, etc. ), rites propitiatoires, excroissances animistes, accommodements avec l’éthique, prédominance de l’aspect dévotionnel et émotionnel, bas niveau de la Communauté monastique, (discipline monastique fragile, d’où estompage des différences entre moines et laïcs, le moine n’étant plus “concurrent” du laïc puisqu’il lui ressemble de plus en plus).
– le bouddhisme profond, en tant que philosophie et pratique de vie, fondé sur la connaissance, sur un certain préalable de sagesse, d’où : “foi raisonnée”, pratique de la culture mentale (méditation), aspect dévotionnel à sa juste place, Sa“ngha possédant une discipline solide, conscience de l’importance de l’éthique. Ce second aspect, pouvant paraître une simple vue de l’esprit, existe réellement dans le monde bouddhique, en Orient comme en Occident. En raison de sa rareté, conséquence de son exigence, un effort s’impose pour le rencontrer. Ses pratiquants, en outre, ne recherchent pas nécessairement l’approbation publique ou les faveurs des médias.
Bien que le bouddhisme présente, selon les schèmes occidentaux, différents aspects liés à la religion, à la philosophie, à la psychologie, voire à la thérapie, lorsque l’on parle de celui-ci il doit être fait référence au second aspect, le premier n’étant que de façon anecdotique relié au Bouddha. Puisque celui-ci ne lui est pas indispensable, toute autre entité peut devenir l’objet du “culte”. Nous pouvons néanmoins admettre que cette approche puisse présenter un certain intérêt pour des personnes spirituellement immatures, mais cela n’est pas la Voie de la libération enseignée par le Bouddha et ne peut constituer, au mieux, qu’une étape préliminaire.
Peut-on d’ailleurs exposer un idéal spirituel de la richesse et de la profondeur du bouddhisme sans le rabaisser, considérant que seul un être éveillé est capable de donner à chacun le remède qui lui convient, c’est-à-dire lui enseigner ce dont il a besoin en des termes qui le font évoluer au lieu de l’enfermer dans un système de vues et de croyances a priori !
Ce qui est souvent présenté comme étant l’Enseignement bouddhique n’est en fait que l’antichambre du bouddhisme. Beaucoup ne font que tourner en rond dans cette antichambre sans daigner ouvrir la porte pour aller plus loin, voire sans soupçonner que cette porte existe. Dans certains milieux on désire par conséquent présenter un bouddhisme plus “libéral”, moins contraignant. Ce n’est pour nous qu’une astuce de propagande, de la publicité mensongère en quelque sorte, cela n’ayant rien à voir avec l’utilisation habile des moyens nécessaires (upaaya kosalla). Il est aussi de bon ton actuellement de parler de réforme ou d’“adaptation” du Vinaya et de certains points de l’Enseignement jugés trop astreignants.
Cependant, si l’on va trop loin il est à craindre que la “civilisation moderne” ne l’emporte au détriment du témoignage des valeurs de base qui constituent la caractéristique de l’Enseignement du Bouddha. L’obéissance à tous les désirs prenant la prééminence sur l’esprit de pauvreté et le contentement, la recherche du superflu sur la culture de l’essentiel, la vitesse et la précipitation sur la lenteur et la circonspection, l’agressivité sur la douceur et la paix mentale, la conformité sociale sur la transcendance. Ceci ne ferait que poser cette prétendue civilisation moderne comme valeur suprême et étalon de tous les comportements et de toutes les compromissions.
Quel bouddhisme ?
Une distinction entre bouddhisme populaire et bouddhisme profond
Par Michel Henri Dufour
Une grande confusion existe dans le public et chez tous ceux qui désirent s’informer sur la Voie bouddhique, et éventuellement s’y engager, confusion en grande partie provoquée par la pléthore d’écoles et de sous-écoles différentes, souvent en apparence bien éloignées de l’Enseignement ancien. L’approche se complexifie en raison des greffes hétérogènes issues du contexte socioculturel des pays dans lesquels le bouddhisme a été introduit, greffes parfois sans effets sur la pratique fondamentale mais présentant occasionnellement des aspects antinomiques avec les principes et préceptes de base, créant ainsi un syncrétisme dévastateur.
Quelle que soit l’école bouddhique, deux formes d’approche, de pratique, sont par conséquent observables :
– le bouddhisme populaire, en tant que religion, fondé sur la peur, d’où : “croyance(s)”, matérialisme spirituel (acquisition de “mérites”, d’une “meilleure renaissance”, etc. ), rites propitiatoires, excroissances animistes, accommodements avec l’éthique, prédominance de l’aspect dévotionnel et émotionnel, bas niveau de la Communauté monastique, (discipline monastique fragile, d’où estompage des différences entre moines et laïcs, le moine n’étant plus “concurrent” du laïc puisqu’il lui ressemble de plus en plus).
– le bouddhisme profond, en tant que philosophie et pratique de vie, fondé sur la connaissance, sur un certain préalable de sagesse, d’où : “foi raisonnée”, pratique de la culture mentale (méditation), aspect dévotionnel à sa juste place, Sa“ngha possédant une discipline solide, conscience de l’importance de l’éthique. Ce second aspect, pouvant paraître une simple vue de l’esprit, existe réellement dans le monde bouddhique, en Orient comme en Occident. En raison de sa rareté, conséquence de son exigence, un effort s’impose pour le rencontrer. Ses pratiquants, en outre, ne recherchent pas nécessairement l’approbation publique ou les faveurs des médias.
Bien que le bouddhisme présente, selon les schèmes occidentaux, différents aspects liés à la religion, à la philosophie, à la psychologie, voire à la thérapie, lorsque l’on parle de celui-ci il doit être fait référence au second aspect, le premier n’étant que de façon anecdotique relié au Bouddha. Puisque celui-ci ne lui est pas indispensable, toute autre entité peut devenir l’objet du “culte”. Nous pouvons néanmoins admettre que cette approche puisse présenter un certain intérêt pour des personnes spirituellement immatures, mais cela n’est pas la Voie de la libération enseignée par le Bouddha et ne peut constituer, au mieux, qu’une étape préliminaire.
Peut-on d’ailleurs exposer un idéal spirituel de la richesse et de la profondeur du bouddhisme sans le rabaisser, considérant que seul un être éveillé est capable de donner à chacun le remède qui lui convient, c’est-à-dire lui enseigner ce dont il a besoin en des termes qui le font évoluer au lieu de l’enfermer dans un système de vues et de croyances a priori !
Ce qui est souvent présenté comme étant l’Enseignement bouddhique n’est en fait que l’antichambre du bouddhisme. Beaucoup ne font que tourner en rond dans cette antichambre sans daigner ouvrir la porte pour aller plus loin, voire sans soupçonner que cette porte existe. Dans certains milieux on désire par conséquent présenter un bouddhisme plus “libéral”, moins contraignant. Ce n’est pour nous qu’une astuce de propagande, de la publicité mensongère en quelque sorte, cela n’ayant rien à voir avec l’utilisation habile des moyens nécessaires (upaaya kosalla). Il est aussi de bon ton actuellement de parler de réforme ou d’“adaptation” du Vinaya et de certains points de l’Enseignement jugés trop astreignants.
Cependant, si l’on va trop loin il est à craindre que la “civilisation moderne” ne l’emporte au détriment du témoignage des valeurs de base qui constituent la caractéristique de l’Enseignement du Bouddha. L’obéissance à tous les désirs prenant la prééminence sur l’esprit de pauvreté et le contentement, la recherche du superflu sur la culture de l’essentiel, la vitesse et la précipitation sur la lenteur et la circonspection, l’agressivité sur la douceur et la paix mentale, la conformité sociale sur la transcendance. Ceci ne ferait que poser cette prétendue civilisation moderne comme valeur suprême et étalon de tous les comportements et de toutes les compromissions.
Petrus- Affranchi des Paradoxes
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Re: Quel bouddhisme ?
J'adhère à la première partie du texte, mais pas à la seconde (les deux derniers paragraphes).
Il montre très bien la différence entre le bouddhisme "populaire", superstitieux et extérieur, et la démarche intérieure.
Par contre, je n'embraye pas quand il assimile le bouddhisme présenté comme "vrai" aux textes tardifs (plusieurs centaines d'années après la mort de Sakkyamuni), et qui versent dans le dogmatisme le plus étroit qui soit, évoqué ici comme "vinaya"
- le bouddhisme "populaire", très bien décrit ici, avec son utilité (discutable), avec son foisonnement de versions différentes, plus folkloriques qu'autre chose
- le bouddhisme thérapie personnelle, sans aucun but que de soulager sa propre souffrance. Souvent j'insiste sur cet aspect parce qu'il est pour moi la porte d'entrée, le passage obligé vers l'étape suivante, mais, il doit dépasser l'ego, sinon ce serait en effet une perversion de l'idée de départ, puisque la base est, en effet, la "thérapie" POUR nous ouvrir à la compassion, et nous faire sentir, vivre l'interdépendance. Le limiter à la thérapie personnelle est donc une mauvaise compréhension, qui pourrait en effet même déboucher sur l'égoïsme et le matérialisme.
- le bouddhisme "universel" dans le sens qu'il nous rattache à l'Univers, à tous les êtres, et c'est en s'engageant à ce stade là qu'on peut se déclarer bouddhiste. C'est le sens de la prise de refuge*, et c'est à ce niveau que je situe "mon" bouddhisme. Je le justifie par un enseignement que j'avais reçu, où il était démontré que quand on est devenu lucide, qu'on a compris ce qui était illusoire dans notre monde (dont l'ego), on devient automatiquement ouvert, compassionné, conscient, et donc 100% altruiste.
L'auteur de l'article "zappe" carrément ce "bouddhisme universel", pour se concentrer uniquement sur les aspects les plus sectaires et restrictifs d'un bouddhisme très limité géographiquement et où on ne peut même pas passer d'une des 3 vinaya à un autre ! (voir l'article du lien.)
Cet article plaide donc pour le bouddhisme intégriste, extrême, dont un des meilleurs représentant est la secte de Nichiren, dont nous avons un adepte sur le forum: Coeur de Loi.
Il m'est impossible d'adhérer à ce genre de sectarisme: je préfère encore renoncer au qualificatif de "bouddhiste".
L'importante communauté que je fréquente n'est absolument pas "intégriste", or elle est dirigée par des lamas tibétains "authentiques", qui ne parlent même presque pas français ou anglais. Donc qu'on ne me prétende pas que leur enseignement est une version "occidentalisée" !
Je pense d'ailleurs quel les mouvements sectaires restent marginaux. La preuve en est que notre CdL est ... fier... d'avoir été banni de 5 forums bouddhistes "pour sa foi". Sa vision est donc loin de faire l'unanimité !
Il montre très bien la différence entre le bouddhisme "populaire", superstitieux et extérieur, et la démarche intérieure.
Par contre, je n'embraye pas quand il assimile le bouddhisme présenté comme "vrai" aux textes tardifs (plusieurs centaines d'années après la mort de Sakkyamuni), et qui versent dans le dogmatisme le plus étroit qui soit, évoqué ici comme "vinaya"
- Vinaya:
- Le vinaya s’est tout d’abord transmis durant quelques siècles par voie orale, se diversifiant selon les lieux et les écoles, bien qu’on considère en général les différences comme mineures. Sa partie principale est constituée de l’ensemble des nombreuses règles qui régissent la vie monastique, appelé patimokkha en pali et pratimoksha en sanscrit. On trouve également dans le vinaya des règles additionnelles, les sanctions en cas d’infraction, les modalités de résolution des conflits, des textes expliquant l’origine des articles du patimokkha, des précisions sur leur application. S’y ajoutent quelques sutras et des biographies de grands disciples.
(Un exemple des 3 vinayas encore pratiqués de nos jours):
Vinaya Pitaka des theravadin (Myanmar, Cambodge, Laos, Sri Lanka, Thaïlande) ; le patimokkha comprend 227 règles pour les moines et 311 pour les rares moniales (moins de 300 tous pays confondus).
lien
- le bouddhisme "populaire", très bien décrit ici, avec son utilité (discutable), avec son foisonnement de versions différentes, plus folkloriques qu'autre chose
- le bouddhisme thérapie personnelle, sans aucun but que de soulager sa propre souffrance. Souvent j'insiste sur cet aspect parce qu'il est pour moi la porte d'entrée, le passage obligé vers l'étape suivante, mais, il doit dépasser l'ego, sinon ce serait en effet une perversion de l'idée de départ, puisque la base est, en effet, la "thérapie" POUR nous ouvrir à la compassion, et nous faire sentir, vivre l'interdépendance. Le limiter à la thérapie personnelle est donc une mauvaise compréhension, qui pourrait en effet même déboucher sur l'égoïsme et le matérialisme.
- le bouddhisme "universel" dans le sens qu'il nous rattache à l'Univers, à tous les êtres, et c'est en s'engageant à ce stade là qu'on peut se déclarer bouddhiste. C'est le sens de la prise de refuge*, et c'est à ce niveau que je situe "mon" bouddhisme. Je le justifie par un enseignement que j'avais reçu, où il était démontré que quand on est devenu lucide, qu'on a compris ce qui était illusoire dans notre monde (dont l'ego), on devient automatiquement ouvert, compassionné, conscient, et donc 100% altruiste.
- * la description de la prise de refuge telle que je l'ai faite:
- lien
Dans le bouddhisme tibétain, on ajoute à l'engagement aux "3 joyaux", celui vers but qu'on poursuit: "pour le bien de tous les êtres"
L'auteur de l'article "zappe" carrément ce "bouddhisme universel", pour se concentrer uniquement sur les aspects les plus sectaires et restrictifs d'un bouddhisme très limité géographiquement et où on ne peut même pas passer d'une des 3 vinaya à un autre ! (voir l'article du lien.)
Cet article plaide donc pour le bouddhisme intégriste, extrême, dont un des meilleurs représentant est la secte de Nichiren, dont nous avons un adepte sur le forum: Coeur de Loi.
Il m'est impossible d'adhérer à ce genre de sectarisme: je préfère encore renoncer au qualificatif de "bouddhiste".
L'importante communauté que je fréquente n'est absolument pas "intégriste", or elle est dirigée par des lamas tibétains "authentiques", qui ne parlent même presque pas français ou anglais. Donc qu'on ne me prétende pas que leur enseignement est une version "occidentalisée" !
Je pense d'ailleurs quel les mouvements sectaires restent marginaux. La preuve en est que notre CdL est ... fier... d'avoir été banni de 5 forums bouddhistes "pour sa foi". Sa vision est donc loin de faire l'unanimité !
Dernière édition par Lila le Jeu 9 Juin 2011 - 8:49, édité 1 fois
Lila- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Quel bouddhisme ?
Pour mieux expliquer pourquoi je dis qu'une thérapie "personnelle" inclut d'office la dimension humaine dans son ensemble, voici la définition de la santé telle qu'elle est donnée par l'OMS:
"La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social,
et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité."
Je la trouve admirable ! Le bien être social y est évoqué (dons un minimum d'intégration dans la société), et une magnifique porte est ouverte avec le "pas seulement", qui appelle une suite... et pour moi cette suite est l'altruisme, (en termes bouddhistes: "vouloir soulager la souffrance de tous les êtres") par qu'il me semble impossible, quand on est conscient de notre "interdépendance" avec les autres et l'univers, d'être en état de "bien-être complet" alors qu'il existe des humains qui souffrent inutilement, ou que la planète se pollue et se détruit.
C'est donc un tout, un "pack" comme on dit maintenant. Impossible de nous isoler du reste du monde et de vivre dans sa bulle.
"La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social,
et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité."
Je la trouve admirable ! Le bien être social y est évoqué (dons un minimum d'intégration dans la société), et une magnifique porte est ouverte avec le "pas seulement", qui appelle une suite... et pour moi cette suite est l'altruisme, (en termes bouddhistes: "vouloir soulager la souffrance de tous les êtres") par qu'il me semble impossible, quand on est conscient de notre "interdépendance" avec les autres et l'univers, d'être en état de "bien-être complet" alors qu'il existe des humains qui souffrent inutilement, ou que la planète se pollue et se détruit.
C'est donc un tout, un "pack" comme on dit maintenant. Impossible de nous isoler du reste du monde et de vivre dans sa bulle.
Lila- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 26/06/2010
Re: Quel bouddhisme ?
personnellement, j'ai renoncé au bien-être complet, d'autant plus aisément que le bonheur ne me parait pas être un but mais un résultat, aléatoire et intermittent .
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Quel bouddhisme ?
Accepter ces limites me semble une étape indispensable pour accéder, si pas au bien être, en tous cas à la sérénité (à ne pas confondre).
Lila- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 26/06/2010
Re: Quel bouddhisme ?
En toutes choses ici "bas" il y a l’exotérique et l’ésotérique.
Noyés dans le sophisme que nous sommes en cette fin des temps, l’exotérique se croie penseur alors qu’il n’est que le corps, le profane est devenu culte et le sucré new-âge se joue la profondeur fumeuse des facilités arrangeantes.
Les églises prostituées d’Orient ou d’Occident afin de tenter de durer alors que leur temps est finis vont jusqu’à nier leur ésotérisme de source et se propose comme un produit parmi d’autres à consommation rapide et n’ouvrant sur aucune perspective qu'une bonne conscience anesthésiante.
Petit rappel au passage : les encens vendus un peu partout ne sont pas naturels et sont même cancérigènes ! Bonjour le Nirvana !
Noyés dans le sophisme que nous sommes en cette fin des temps, l’exotérique se croie penseur alors qu’il n’est que le corps, le profane est devenu culte et le sucré new-âge se joue la profondeur fumeuse des facilités arrangeantes.
Les églises prostituées d’Orient ou d’Occident afin de tenter de durer alors que leur temps est finis vont jusqu’à nier leur ésotérisme de source et se propose comme un produit parmi d’autres à consommation rapide et n’ouvrant sur aucune perspective qu'une bonne conscience anesthésiante.
Petit rappel au passage : les encens vendus un peu partout ne sont pas naturels et sont même cancérigènes ! Bonjour le Nirvana !
Leleu- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: Quel bouddhisme ?
Aïe, renard contre loup, je vais en prendre pour mon grade.Tant pis!
Quel est le rapport avec la choucroutte?
Amical sourire
Leleu a écrit:Petit rappel au passage : les encens vendus un peu partout ne sont pas naturels et sont même cancérigènes ! Bonjour le Nirvana !
Quel est le rapport avec la choucroutte?
Amical sourire
freefox- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: Quel bouddhisme ?
c'est un point de vu. es tu anti religieux ?Leleu a écrit:Les églises prostituées d’Orient ou d’Occident afin de tenter de durer alors que leur temps est finis vont jusqu’à nier leur ésotérisme de source et se propose comme un produit parmi d’autres à consommation rapide et n’ouvrant sur aucune perspective qu'une bonne conscience anesthésiante.
Ce "bouddhisme universel" n'est il pas créer par des maitres qui savent tiré profit du bouddhisme en occident ? L'idée que les occidentaux ont du bouddhisme comme étant universel n'est pas totalement fausse. Mais selon moi ce "bouddhisme universel" n'est que l'interpretation occidentale un peu exotique que je nommerai "bouddhisme uniformisé a l'occidentale". Ce qui reste très respectable.Lila a écrit:L'auteur de l'article "zappe" carrément ce "bouddhisme universel"
Et je trouve très honorable aussi que nichiren, tiantai ou zen tente de préservé le mahayana chacun a leur facon surtout dans une époque ou on parle plutot de mondialisation, uniformisation de la connaissance(a l'occidental).
_Varuna- Maître du Temps
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Re: Quel bouddhisme ?
Le bouddhisme s'est toujours adapté à l'endroit où il est enseigné. C'est ce qui explique ses nombreuses variations. Mêlé au taoïsme, il a donné l'austère zen; mêlé à la religion Böhn, il a donné l'autre extrême: le bouddhisme tibétain avec sa pléiade de déïtés, en Inde, ils se mélange à l'hindouisme, il est donc normal qu'il s'adapte à la mentalité occidentale.Ce "bouddhisme universel" n'est il pas créé par des maitres qui savent tiré profit du bouddhisme en occident ? L'idée que les occidentaux ont du bouddhisme comme étant universel n'est pas totalement fausse. Mais selon moi ce "bouddhisme universel" n'est que l'interpretation occidentale un peu exotique que je nommerai "bouddhisme uniformisé a l'occidentale". Ce qui reste très respectable.
Cela est possible justement parce qu'il n'y a pas de dogme, pas de livre sacré, c'est plus une "méthode" qu'une doctrine.
Bien sûr ce flou dérange ceux qui ont besoin de structure, d'obligations et d'interdits, de "livres sacrés", de révélations prophétiques, de se référer à un dieu omnipotent et protecteur, d'où l'émergence d'un bouddhisme-religion comme celle de Nichiren.
Ce besoin a son origine dans une angoisse, donc une maladie, qu'il conviendrait de guérir plutôt que d'alimenter (ou de refouler en la masquant).
Personnellement, je ne trouve pas ces dérives sectaires respectables, parce qu'elles vont en sens inverse du but premier: elles aliènent l'humain, diminuent se capacité de discernement, le soumettent et l'infériorise, tout en flattant son ego, en lui promettant enfer ou paradis, comme toutes les religions extrémistes. Elles le fait vivre das l'illusion, renforce l'ego alors que le but initial du bouddhisme est à l'extrême opposé.
On peut comprendre que certains ont intérêt à infantiliser les humains de la sorte, mais je préfère, et de loin, les rendre adultes, réfléchis, et responsables.
Lila- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 26/06/2010
Re: Quel bouddhisme ?
Lila a écrit:
Par contre, je n'embraye pas quand il assimile le bouddhisme présenté comme "vrai" aux textes tardifs (plusieurs centaines d'années après la mort de Sakkyamuni), et qui versent dans le dogmatisme le plus étroit qui soit, évoqué ici comme "vinaya"
Cet article plaide donc pour le bouddhisme intégriste,
Tiens donc, cela n'a pas chaumé...
Je ne suis pas sur que le terme soit ni approprié ni très correct (d'un point de vue du respect) lorsque tu parles d'intégrisme. Sans vouloir t'offenser, je crois que tu n'a pas compris le texte, il ne signifie pas du tout cela, il n'assimile rien de ces textes tardifs, au contraire! Pour info ce monsieur aux dernières nouvelles n’œuvre pas pour une secte, ni pour Nichiren. Il est vrai que les Tibétains et les Zen sont les plus représentés ici (et qu'ils ont la fâcheuse tendance a ne voir que leur secteur) mais cette situation est spécifique à la France.
Cela serait bien de ne pas crier au loup, à l'intégrisme et au musulman fanatique à tout va, car comme tu le dis si bien toi même nous sommes tous reliés..
Petrus- Affranchi des Paradoxes
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Date d'inscription : 21/04/2011
Re: Quel bouddhisme ?
intégriste ne signifie pas fanatisme, ni même extrémiste. Ils n en général fiers de se déclarer intégristes.
Adversaire du modernisme qui s'attache à maintenir et à défendre l'intégrité de la foi, de la doctrine et de la tradition
Reliés ou non, il y a des comportements que je n'approuve pas, et des extrémismes que je trouve nuisibles, notamment parce qu'ils... ne respectent pas les autres croyances ou non croyances. Ce ne sont pas les individus que je critique, mais certains comportments ou doctrines trop rigides et encombrées d'un fatras de règles inutiles, qui enferment leurs adeptes au lieu de les libérer.
Adversaire du modernisme qui s'attache à maintenir et à défendre l'intégrité de la foi, de la doctrine et de la tradition
Reliés ou non, il y a des comportements que je n'approuve pas, et des extrémismes que je trouve nuisibles, notamment parce qu'ils... ne respectent pas les autres croyances ou non croyances. Ce ne sont pas les individus que je critique, mais certains comportments ou doctrines trop rigides et encombrées d'un fatras de règles inutiles, qui enferment leurs adeptes au lieu de les libérer.
Lila- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 26/06/2010
Re: Quel bouddhisme ?
Leleu a écrit:En toutes choses ici "bas" il y a l’exotérique et l’ésotérique.
Noyés dans le sophisme que nous sommes en cette fin des temps, l’exotérique se croie penseur alors qu’il n’est que le corps, le profane est devenu culte et le sucré new-âge se joue la profondeur fumeuse des facilités arrangeantes.
Les églises prostituées d’Orient ou d’Occident afin de tenter de durer alors que leur temps est finis vont jusqu’à nier leur ésotérisme de source et se propose comme un produit parmi d’autres à consommation rapide et n’ouvrant sur aucune perspective qu'une bonne conscience anesthésiante.
Petit rappel au passage : les encens vendus un peu partout ne sont pas naturels et sont même cancérigènes ! Bonjour le Nirvana !
Ce qui s'appelle sans doute être sans compromis (même pour l'encens!)
Cette "bonne conscience anesthésiante" n'est-elle pas le résultat d'une recherche avide du bonheur au détriment d'une familiarité nécessaire avec l'insatisfaction ?
Petrus- Affranchi des Paradoxes
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Re: Quel bouddhisme ?
Lila a écrit: Ce ne sont pas les individus que je critique, mais certains comportments ou doctrines trop rigides et encombrées d'un fatras de règles inutiles, qui enferment leurs adeptes au lieu de les libérer.
Tu parles du vinaya? Dans ce cas c'est plus complexe que cela. Je veux dire il faut voir les deux aspects de la chose, et encore!
On ne vas pas refaire l'histoire... tu dois savoir que les premiers schismes sont apparus dans les communautés monastiques sur des points de discipline, notamment sur le fait de recevoir de l'argent ou de l'or ou pas, pour les moines. (Un début de corruption inévitable). A partir de là il y a ceux qui ont voulu préserver à tout prix le code monastique (quitte à rajouter des règles...) et ceux qui l'on modernisé (avec les risques que cela comporte...).
(J'essayerai d'ouvrir un post sur le sujet historique.)
Donc, concernant le Vinaya, en bref, il est sacré pour les Théravadin, et quasiment impraticable.
Il ne faut pas avoir peur des contradictions dans le Bouddhisme!
(ni dans la vie)
Maintenant on peut aussi évoquer le Bouddhisme Tibétain quand aux pratiques qui enferment leurs adeptes au lieu de les libérer...
Petrus- Affranchi des Paradoxes
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Re: Quel bouddhisme ?
je parle plutôt en général, dans toutes les religions. Plus elles sont dogmatiques, plus elles dressent des barrières entre les hommes, et je n'aime pas cela.Tu parles du vinaya?
Ce n'est pas pour rien que Sakkyamuni refusait de répondre aux questions métaphysiques...
Je dois t'avouer mon ignorance, et, pire que cela: mon désintérêt pour l'histoire du bouddhisme. C'est encore en fréquentant ce forum que j'en ai appris le plus, et je ne ressens aucun besoin d'approfondir.
Ce qui m'y intéresse, c'est l'enseignement, que je reçois chez des lamas (tibétains) dont le discours me plaît et m'est utile, qui répond aux quelques questions que je me pose. Le jours où leur discours me semblera illogique, je changerai de bergerie, mais depuis 25 ans, ce n'est pas le cas. La pratique aussi est très enrichissante, et là je me situe plus du côté de la simplicité zen.
Mon "maître" n'est pas le bouddhisme, mais l'observation de la Nature (humains inclus). J'y décèle une foule d'enseignements passionnants.
Le bouddhisme est un guide, un mode d'emploi.
Lila- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Quel bouddhisme ?
En ce sens tu pratiques pleinement le Dhamma, en tant que loi naturelle.Lila a écrit:
Mon "maître" n'est pas le bouddhisme, mais l'observation de la Nature (humains inclus). J'y décèle une foule d'enseignements passionnants.
Évidemment.Plus elles sont dogmatiques, plus elles dressent des barrières entre les hommes, et je n'aime pas cela.
Cependant il faut quand même voir qu'il existe une doctrine dans le "Bouddhisme du Bouddha" : La doctrine du "non-soi" (anatta ou anatman).
Petrus- Affranchi des Paradoxes
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Re: Quel bouddhisme ?
conformément au "kalama sutra", je considère tout cela comme des propositions à vérifier par la réflexion et la pratique (observation, expérience, méditation).Cependant il faut quand même voir qu'il existe une doctrine dans le "Bouddhisme du Bouddha" : La doctrine du "non-soi" (anatta ou anatman).
Je dois avouer que tout ce que j'ai pu vérifier s'est avéré correct, ce qui augmente ma confiance envers les principes enseignés, mais je garderai toujours une certaine distance, non seulement parce que je suis d'un naturel sceptique, mais parce que l'homme est faillible, donc les enseignements et les enseignants aussi, quel que soit leur prestige.
Dit vulgairement, ils doivent tous se déculotter pour... euh.. enfin, on se comprend ce qui ne m'empêche pas de les respecter, évidemment, mais pas de me prosterner devant eux.
Lila- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Quel bouddhisme ?
Lila
Tu confonds pas avec le kama sutra là ?
conformément au "kalama sutra", je considère tout cela comme des "positions" à vérifier par la pratique ...ils doivent tous se déculotter pour... euh.. enfin, on se comprend
Tu confonds pas avec le kama sutra là ?
_La plume- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Quel bouddhisme ?
La plume a écrit:Lilaconformément au "kalama sutra", je considère tout cela comme des "positions" à vérifier par la pratique ...ils doivent tous se déculotter pour... euh.. enfin, on se comprend
Tu confonds pas avec le kama sutra là ?
Petrus- Affranchi des Paradoxes
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Date d'inscription : 21/04/2011
Re: Quel bouddhisme ?
Petrus a écrit:En ce sens tu pratiques pleinement le Dhamma, en tant que loi naturelle.Lila a écrit:
Mon "maître" n'est pas le bouddhisme, mais l'observation de la Nature (humains inclus). J'y décèle une foule d'enseignements passionnants.
Le monde est naturellement souffrance, destruction, paix.
"Ce qu'on appelle agrégat est du monde, et le monde a pour caractéristique la destruction.
La nature du monde est d'être naturellement impermanent, naturellement souffrance, vide, non-soi, paix."
Intelligence-Inépuisable
---
Les Bodhisattvas sont passionnés par la contemplation, il observe la réalité en permanence, le vide des formes, des lois, des êtres.
Coeur de Loi
_Coeur de Loi- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 11/10/2010
Re: Quel bouddhisme ?
Les Bodhisattvas sont passionnés par la contemplation, il observe la réalité en permanence, le vide des formes, des lois, des êtres.
Et bien pas que les Bodhisattvas j'espère.
Sait-tu quelle est l'origine du mot Bodhisattva CDL?
Petrus- Affranchi des Paradoxes
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Humeur : Nuage sur le ciel
Date d'inscription : 21/04/2011
Re: Quel bouddhisme ?
canaillou ! Tu as oublié un "pro" , mais tu as laissé le "la" de kalamaLa plume a écrit:LilaTu confonds pas avec le kama sutra là ?conformément au "kalama sutra", je considère tout cela comme des "positions" à vérifier par la pratique ...ils doivent tous se déculotter pour... euh.. enfin, on se comprend
Lila- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Quel bouddhisme ?
Petrus a écrit:Sais-tu quelle est l'origine du mot Bodhisattva CDL ?
Oui, et toi sais-tu ce que c'est ?
_Coeur de Loi- Seigneur de la Métaphysique
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Humeur : Sans illusion
Date d'inscription : 11/10/2010
Re: Quel bouddhisme ?
Salut ami Petrus !
"Ce n'est donc pas l'autoréalisation que l'existence médiatique propose à la vie, c'est la fuite, l'occasion pour tous ceux que leur paresse, refoulant leur énergie, rend à jamais mécontents d'eux-mêmes d'oublier ce mécontentement."
A force de mettre de l’eau dans le vin on y perd le vin évidemment, mais ce qui reste n’est plus l’eau pure non plus.
Adaptation : trahison.
"Cependant, si l’on va trop loin il est à craindre que la “civilisation moderne” ne l’emporte au détriment du témoignage des valeurs de base qui constituent la caractéristique de l’Enseignement du Bouddha."
Visionnaire Michel Henry !
Le bouddhisme occidental (sic) est maintenant très prisé du libéralisme qui y espère l’antidote au stress qu’il provoque. Plus cool que le suicide en entreprise !
On se demande bien pourquoi Jean parlait des religions prostituées à la fin des temps !
Je répondrais par les mots même de Michel Henry dans "la Barbarie" :Ce qui s'appelle sans doute être sans compromis (même pour l'encens!)
Cette "bonne conscience anesthésiante" n'est-elle pas le résultat d'une recherche avide du bonheur au détriment d'une familiarité nécessaire avec l'insatisfaction ?
"Ce n'est donc pas l'autoréalisation que l'existence médiatique propose à la vie, c'est la fuite, l'occasion pour tous ceux que leur paresse, refoulant leur énergie, rend à jamais mécontents d'eux-mêmes d'oublier ce mécontentement."
A force de mettre de l’eau dans le vin on y perd le vin évidemment, mais ce qui reste n’est plus l’eau pure non plus.
Adaptation : trahison.
"Cependant, si l’on va trop loin il est à craindre que la “civilisation moderne” ne l’emporte au détriment du témoignage des valeurs de base qui constituent la caractéristique de l’Enseignement du Bouddha."
Visionnaire Michel Henry !
Le bouddhisme occidental (sic) est maintenant très prisé du libéralisme qui y espère l’antidote au stress qu’il provoque. Plus cool que le suicide en entreprise !
On se demande bien pourquoi Jean parlait des religions prostituées à la fin des temps !
Leleu- Maître du Relatif et de l'Absolu
- Nombre de messages : 1538
Localisation : Jura
Identité métaphysique : chercheur
Humeur : sociable
Date d'inscription : 16/12/2008
Re: Quel bouddhisme ?
Leleu,
Oui mais cela les gens ne veulent pas l'entendre, à partir du moment ou ils sont attachés à une école (c'est à dire à une opinion).
L'adaptation c'est à la fois l'atout et la faiblesse de ce que l'on nomme "Bouddhisme".
Quand à la corruption... C'est tout le cœur du message que de sortir de toutes les corruptions mentales.
Tout repose sur les moines (un peu moins maintenant). Mais pour avoir des moines il faut des maitres compétant qui les inspirent, des maitres qui ont "fait bouillir" leur eau (rendue pure), en s'attelant au "cœur du message"... Qui est loin d'être anodin.
Mais les maitres encore pathogènes (!) sont courant. Ils ont une belle aura de dévotion de surface, c'est sur.
La Birmanie berceau d'une certaine orthodoxie n'échappe pas à la règle.
Voici une citation D'Ajahn Chah pour contre balancer un peu :
"Aujourd'hui, le bouddhisme en Orient est comme un grand arbre majestueux, mais qui ne donne que des fruits petits et sans saveurs.
En Occident, le bouddhisme est comme un petit arbre qui ne donne pas encore de fruits mais, quand ils pousseront, ces fruits seront gros et savoureux."
La récolte a déjà commencé.
Oui mais cela les gens ne veulent pas l'entendre, à partir du moment ou ils sont attachés à une école (c'est à dire à une opinion).
L'adaptation c'est à la fois l'atout et la faiblesse de ce que l'on nomme "Bouddhisme".
Quand à la corruption... C'est tout le cœur du message que de sortir de toutes les corruptions mentales.
Tout repose sur les moines (un peu moins maintenant). Mais pour avoir des moines il faut des maitres compétant qui les inspirent, des maitres qui ont "fait bouillir" leur eau (rendue pure), en s'attelant au "cœur du message"... Qui est loin d'être anodin.
Mais les maitres encore pathogènes (!) sont courant. Ils ont une belle aura de dévotion de surface, c'est sur.
La Birmanie berceau d'une certaine orthodoxie n'échappe pas à la règle.
Voici une citation D'Ajahn Chah pour contre balancer un peu :
"Aujourd'hui, le bouddhisme en Orient est comme un grand arbre majestueux, mais qui ne donne que des fruits petits et sans saveurs.
En Occident, le bouddhisme est comme un petit arbre qui ne donne pas encore de fruits mais, quand ils pousseront, ces fruits seront gros et savoureux."
La récolte a déjà commencé.
Petrus- Affranchi des Paradoxes
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Humeur : Nuage sur le ciel
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Re: Quel bouddhisme ?
Coeur de Loi a écrit:
Oui, et toi sais-tu ce que c'est ?
J'imagine bien que tu sais ce que cela veut dire, en tant que Bodhisattva.
Le mot peut avoir deux significations quand à son origine :
-Bodhi satva : être-éveil, être d'éveil, destiné à la qualité de Bouddha, ou
-Bodhi-sakta : être-désirer, orienté vers l'éveil, celui qui est dévoué ou attaché à l'éveil.
Une nuance.
Petrus- Affranchi des Paradoxes
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