Pour ou contre la dépénalisation de l'euthanasie ? 1ière partie

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Message par fares lakhdar Lun 8 Nov 2010 - 16:37

Je suis pour la dépénalisation mais dans certains cas bien précis,exemple : l'acharnement thérapeutique

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Message par Gerard Lun 8 Nov 2010 - 16:50

MrSonge a écrit: Pour les prisonniers, par exemple, il faut bien faire la différence entre un condamné à 30 ans de prison qui cède à la pression du milieu carcéral après 10 ans, et un condamné à perpétuité qui décide qu'il vaut mieux en finir tout de suite.
Neutral Il y a un suicide tous les deux jours dans les prisons françaises et ce ne sont pas que des condamnés à perpétuité. Y a même des suicides en garde-à-vue. Pourtant 48 heures c'est pas la mer à boire. Mais l'effet oppressif de l'enfermement et la claustrophobie de certains provoquent une alteration de la lucidité.


MrSonge a écrit:
Gerard a écrit:Pourtant on cherche toujours à soigner cette maladie, mais à quoi bon continuer si la mort devient une "solution thérapeutique" ?
Ce n'est pas du tout pareil. Les progrès sont des courbes générales, mais tant qu'on aura pas réussi à guérir avec certitude du cancer, il faudra bien compter avec les malades en phase terminale, qui souffrent le martyr. Sauf qu'évidemment, le fait d'accepter l'euthanasie librement consentie ne va pas de paire avec le fait de cesser toute recherche thérapeutique.
Neutral Soyons sérieux : si j'ai le choix de rallonger ma survie de 3 mois à 6 mois au prix de grandes souffrances, je vais me foutre de leur solution thérapeutique et je choisirais l'euthanasie. Dès lors, les différentes opportunitées d'essayer des solutions vont se réduire comme une peau de chagrin... Car la recherche progresse ainsi : par petits bonds. On ne peut pas attendre le vaccin contre la mort...


MrSonge a écrit:
Gerard a écrit:Doivent-ils se priver d'une telle campagne ? ...
Très sincèrement, je pense que oui. Une campagne de plus, une campagne de moins, à quoi bon ? (...) Donc j'en conclu que si des gens continuent de fumer, c'est qu'ils sont conscients des risques.
Wink He bien pour qu'ils en soient conscients, il faut bien les informer, non ?

Quand à l'inefficacité des mesures anti-tabac, je ne la nie pas. Mais la volonté est bien là : "empêcher les gens de se faire du mal". Cela peut vous choquer, mais moi ce serait le contraire qui me choquerait.


MrSonge a écrit:
Gerard a écrit:mais je refuse que le législateur qui a la responsabilité de toute la société puisse laisser croire à un seul mourant qu'il a raison de vouloir mourir. Ce n'est pas son rôle
.
Ben si justement. Le législateur n'a pas à prendre parti de façon philosophique sur la question de la valeur de sa propre vie. Son rôle et de proposer au citoyen une alternative, de manière neutre
silent Mais ce n'est pas NEUTRE, puisqu'il va bien falloir déterminer à partir de quelles conditions on propose une telle alternative. Et ce choix sera une inclinaison :

Suspect - Bonjour Monsieur, d'aprés la loi, je suis en droit de vous proposer une mort rapide et sans souffrance...

pale - Ha bon ?! Je suis si mal barré que ça ?

Suspect - D'aprés la loi, oui.

Embarassed - Mais... vous ne pouvez pas me mentir, comme avant ?

Suspect - Non Monsieur. La belle époque c'est terminé. Aujourd'hui on va vous mettre face à la réalité : vous allez souffrir comme un damné, sans rémission, sans dignité... Vous y tenez VRAIMENT ? (sans vouloir vous influencer..)

dubitatif - Beh effectivement, présenté comme ça... ça donne pas envie...


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Message par _La plume Lun 8 Nov 2010 - 17:17

Il faut prendre exemple sur la Suisse

En Suisse, l'assistance au suicide n'est pas punissable, pour autant qu'elle ne réponde pas à un mobile égoïste. Cette réglementation libérale permet à la fois de protéger la vie humaine et de respecter la volonté des personnes souhaitant mettre fin à leurs jours.
L'euthanasie passive et de l'euthanasie active indirecte sont donc tolérées en Suisse. Le code éthique de l'Académie Suisse des Sciences Médicales (ASSM) autorise donc « la renonciation à la mise en œuvre ou arrêt des mesures nécessaires au maintien de la vie » (euthanasie passive) et l'« administration de substance pour réduire les souffrances et dont les effets secondaires sont susceptibles de réduire la durée de survie » (euthanasie indirecte active).

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Message par Magnus Lun 8 Nov 2010 - 17:17

Gérard a écrit:- Bonjour Monsieur, d'aprés la loi, je suis en droit de vous proposer une mort rapide et sans souffrance...
Je suppose que c'est de ta part une façon ironique de présenter les choses, car :
ce n'est JAMAIS le médecin qui propose la mort douce,
c'est TOUJOURS le malade qui la demande.

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Message par Magnus Lun 8 Nov 2010 - 17:37

LA PLUME,

En fait, la Suisse est un cas un peu particulier.
Elle n'autorise pas l'euthanasie. Aucun papier ne peut être signé pour une mort douce en cas d'inconscience.
Il faut être conscient pour la demander.
Ton dossier médical sera alors examiné.
En cas d'acceptation, tu ne recevras pas à proprement parler une euthanasie (par seringue, par exemple) mais une boisson létale que tu devras toi-même boire. Personne ne pourra la porter à tes lèvres, sinon ce serait considéré comme de l'euthanasie.
C'est donc, et sous certaines conditions, bien entendu, le suicide assisté qui est légal en Suisse, pas l'euthanasie.



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Message par bernard1933 Lun 8 Nov 2010 - 17:43

J' ai vu à la télé, il y a quelques mois, une personne mourir de cette façon, par absorption du petit verre d' élixir ( non parégorique ...) . La personne s' endort paisiblement et s' éteint dans une immobilité complète . Il faut vérifier visuellement et par le toucher qu' elle est partie pour ne jamais revenir .
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Message par MrSonge Lun 8 Nov 2010 - 18:44

Il y a un suicide tous les deux jours dans les prisons françaises et ce ne sont pas que des condamnés à perpétuité. Y a même des suicides en garde-à-vue. Pourtant 48 heures c'est pas la mer à boire. Mais l'effet oppressif de l'enfermement et la claustrophobie de certains provoquent une alteration de la lucidité.
Eh bien oui, alors là, sans doute qu'il s'agit de suicides pathologiques, je ne dis pas le contraire. Mais cela ne fait pas une généralité sur le suicide pour autant...

Soyons sérieux : si j'ai le choix de rallonger ma survie de 3 mois à 6 mois au prix de grandes souffrances, je vais me foutre de leur solution thérapeutique et je choisirais l'euthanasie. Dès lors, les différentes opportunitées d'essayer des solutions vont se réduire comme une peau de chagrin... Car la recherche progresse ainsi : par petits bonds. On ne peut pas attendre le vaccin contre la mort...
C'est bien ce que je dis.
L'euthanasie n'est pas une barrière à la recherche médicale. Elle l'accompagne dans ses limites, mais n'empêche pas ses limites de reculer petit-à-petit. En suisse, ce n'est pas parce que nous avons des législations beaucoup plus souples que soudainement, la recherche médicale stagne parce qu'on considère que les patients n'ont tous plus qu'à se laisser crever, ou demander vite fait l'euthanasie.

He bien pour qu'ils en soient conscients, il faut bien les informer, non ?
Les informer, oui. Mais c'est fait. Depuis vingt ans on ne parle que de cela, ça commence à bien faire non ? Les paquets de cigarettes coûte de plus ne plus chers et sont de plus en plus morbides... Si les gens sont incapables de comprendre cela, comment peut-on croire que des campagnes d'information dont tout le monde se fiche vont leur éclaircir les synapses ?

Quand à l'inefficacité des mesures anti-tabac, je ne la nie pas. Mais la volonté est bien là : "empêcher les gens de se faire du mal". Cela peut vous choquer, mais moi ce serait le contraire qui me choquerait.
Dans la mesure ou se faire du mal ne concerne que soi, en effet, ce genre de posture inquisitoriale me choque un peu. La société à le droit de signaler aux gens que fumer leur fait du mal, mais je ne vois pas de quel droit elle se met à empêcher les gens de fumer, si cela leur chante. Elle a le devoir de présenter la situation avec l'objectivité la plus grande possible : fumer tue. Bon. Fini, basta, son rôle s'arrête-là. Après cela, ceux qui veulent fumer, fume, dans le respect d'autrui (fumée passive), ceux qui ne veulent pas fumer, ne fument pas, dans le respect des fumeurs qui ne sont pas des sous-hommes masochistes, et puis voilà.

Mais ce n'est pas NEUTRE, puisqu'il va bien falloir déterminer à partir de quelles conditions on propose une telle alternative. Et ce choix sera une inclinaison :
Disons qu'il y a deux visions des choses.
Le médecin doucereux, hypocrite, qui considère que son patient est un bibelot mental, qui évite de le brusquer, qui lui ment gentiment en lui disant que tout ne va pas si mal que ça, jusqu'au moment où le gentil patient cancéreux qui va mourir dans deux jours se révolte (j'ai connu cela) engueule comme du poisson pourri tout le personnel médical parce qu'il n'a pas été fichu d'avoir un minimum de respect pour lui, et donc de sincérité.
L'autre vision, c'est le médecin cynique, industriel, qui annonce sans sourcilier à son patient qu'il va crever comme un chien d'ici une ou deux semaines.

Sauf qu'entre ces deux solutions, il y a bien entendu une palette énorme, dont le médecin sincère, mais non dénué de tact, qui estime que si le patient lui demande des détails sur son état, son devoir de patricien est de ne pas le tromper. Après, tout est dans la forme, mais le contenu doit être là.

Mais ça, c'est le rôle du médecin. Le législateur, lui, intervient différemment, parce qu'il propose ses deux alternatives dans l'abstraction. Il ne peut donc pas se permettre de valoriser ou dévaloriser la vie puisque la loi est, par définition, un modèle théorique dans lequel on se doit d'avoir des présupposé les plus neutres possibles. Impossible donc, de raisonner en législateur sur la valeur de la vie. C'est ce que j'entendais par une alternative neutre.

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Message par Tibouc Mar 9 Nov 2010 - 2:24

Gerard a écrit:
Tibouc a écrit:De mon point de vue, considérer que le fait de mettre fin à la vie est un crime dans tous les cas revient à conférer un caractère "sacré" à la vie. Ce que la loi n'a pas à faire dans une démocratie laïque.

Neutral Encore une fois, je ne parle pas de "meurtre" ou d'"assassinat". HOMICIDE est une définition technique : si je renverse un piéton, on parlera "d'homicide involontaire", mais "homicide" quand même, ce qui veut dire : qui doit être soumis à examen, enquête et jugement.

Idem pour l'homicide en légitime défense et à forciori l'homicide pour euthanasie.

Mais si l'euthanasie sort du cadre des "homicides", alors il n'y a plus "d'examen, enquête et jugement". C'est juste un papier à remplir et personne ne trouvera à redire. Je comprends que tu ne veuilles pas de "sacralisation" de la vie, mais la "dé-sacralisation de la vie" n'a pas non plus de lieu d'être pour une société qui se veut "constructive".

...
On a pendant des siècles considérer le suicide comme un homocide (notament l'ECAR qui considérait les suicidés comme hérétiques).
Si aujourd'hui on ne condamne plus les suicidés (enfin ceux qui se sont ratés, puisque ceux qui ont réussi on ne peut plus les condamner de toutes façons rire ), c'est parce qu'on a tout simplement un peu changé la définition de l'homicide.
De "action de faire penser quelqu'un de vie à trépas" (définition qui englobe le suicide) on est passé à "action de faire passer autrui de vie à trépas".
Avec l'euthanasie c'est pareil, pour le dépénaliser il suffit de modifier légèrement la définition d'homicide pour "action de faire passer autrui de vie à trépas contre son gré".
Celà devient une simple formalité administrative vas-tu dire ? Oui, mais une formalité assez compliqué car il faut pouvoir prouver que la personne était vraiment consentante et tout à fait lucide. On peut mettre des garde-fous pour éviter les abus, mais à un moment, je pense qu'il faut laisser le choix aux gens de mourrir dignement.
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Message par Gerard Mar 9 Nov 2010 - 11:02

Magnus a écrit:
Gérard a écrit:- Bonjour Monsieur, d'aprés la loi, je suis en droit de vous proposer une mort rapide et sans souffrance...
Je suppose que c'est de ta part une façon ironique de présenter les choses, car :
ce n'est JAMAIS le médecin qui propose la mort douce,
c'est TOUJOURS le malade qui la demande.
Neutral Mais oui mais c'est TOUJOURS le médecin qui décide de donner ce que le malade demande ou pas. Donc je peux te refaire mon sketche ironique ou le médecin dirait "non" jusqu'au jour ou "le cadre de la loi" autoriserait l'euthanasie.

Le cadre de la loi constitue donc bien une influence. Car sinon, sans celui-ci, le malade doit d'abord CONVAINCRE le médecin qui est par défaut et selon le cadre de la loi "opposé à l'euthanasie". Là au moins, on est sûr qu'il n'y a pas d'influence à mourir.

Wink Donc tu vois Magnus, nous ne sommes pas si "opposés". Tu veux que le cadre autorisant l'euthanasie soit défini AVANT, mois je veux qu'il soit défini APRES. De façon à ce qu'il y ait une enquête, un jugement... et surtout pas "d'automatisme" qui confine à l'indifférence. Mais effectivement, faudrait alléger les tracas que ça entrainne pour les médecins, car je sais que même sans condamnation, cela bouleverse leur carrière.

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Message par Gerard Mar 9 Nov 2010 - 11:16

MrSonge a écrit:
Gerard a écrit:Quand à l'inefficacité des mesures anti-tabac, je ne la nie pas. Mais la volonté est bien là : "empêcher les gens de se faire du mal". Cela peut vous choquer, mais moi ce serait le contraire qui me choquerait.
Dans la mesure ou se faire du mal ne concerne que soi, en effet, ce genre de posture inquisitoriale me choque un peu. La société à le droit de signaler aux gens que fumer leur fait du mal, mais je ne vois pas de quel droit elle se met à empêcher les gens de fumer, si cela leur chante. .
Neutral Voilà donc le clivage qui nous sépare : pour moi, "se borner à l'information" sans se soucier de son efficacité c'est de l'hypocrisie. A ce moment là, autant légaliser l'héroîne, la cocaine, le crack.. du moment qu'on "informe le public" ?

Or, c'est bien parce qu'avec de telles drogues il est indispensable d'être efficace qu'on les interdit carrément. Le tabac en revanche, n'altère pas trop la lucidité et peut provoquer la mort mais parfois au bout de toute une vie... donc l'efficacité de la prévention est moins importante. Mais c'est une nuance relative quand on regarde le nombre de gens concernés.

Wink Donc je n'en veux pas trop à l'Etat pour les aspects légèrement "liberticides" de certaines des mesures anti-tabac. Cela montre au moins qu'ils ne sont pas "indifférents". C'est pareil avec la prévention du suicide ou l'euthanasie : un état responsable de devrait pas se résoudre à s'en foutre et renvoyer les souffrants à leurs responsabilités...

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Message par Gerard Mar 9 Nov 2010 - 11:32

Tibouc a écrit: De "action de faire penser quelqu'un de vie à trépas" (définition qui englobe le suicide) on est passé à "action de faire passer autrui de vie à trépas".
Avec l'euthanasie c'est pareil, pour le dépénaliser il suffit de modifier légèrement la définition d'homicide pour "action de faire passer autrui de vie à trépas contre son gré".
Celà devient une simple formalité administrative vas-tu dire ? Oui, mais une formalité assez compliqué car il faut pouvoir prouver que la personne était vraiment consentante et tout à fait lucide. On peut mettre des garde-fous pour éviter les abus, mais à un moment, je pense qu'il faut laisser le choix aux gens de mourrir dignement.
Neutral Les "gardes-fous" concernant le consentement ne peuvent pas être déterminés de façon générale. Une simple signature sur un document n'est pas pour moi "une garantie" de libre-choix : la situation doit être analysée.

dubitatif On pourrait envisager un système d'enquête suite à une demande d'euthanasie, donc avec une possibilité légale d'accéder à cette euthanasie... mais je me demande si ça serait efficace.. le temps de l'enquête pourrait être insupportable pour le souffrant et les enquêteurs "embarrassés" de savoir que leurs conclusions décideront de la souffrance ou de la mort de quelqu'un. En revanche, dans une enquête "post-mortem", rien ne peut être changé, les enquêteurs seront plus objectifs...

silent Evidemment, ça met toute la responsabilité sur le dos du médecin, c'est dur.

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Message par Tétraèdre Mar 9 Nov 2010 - 14:35

Ceux qui par imbécilité

1) avortent leurs enfants,
2) aident leurs adolescents à se suicider et
3) euthanasient leurs parents

disparaîtronnt bêtement et

1) la Terre
2) la Mer et
3) l'air

comme le feu appartiendront à ceux qui respectent la vie toutes les vies la moindre des vies .

Vive notre victoire finale catholique assurée par ce respect de la vie
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Message par Magnus Mar 9 Nov 2010 - 14:44

Traduction du post de Tétraèdre :
ceux qui feront preuve de compassion seront damnés.

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Message par Tétraèdre Mar 9 Nov 2010 - 15:00

Non il y a le Purgatoire pour les égarés de Bonne Volonté
Et pour ce qui est de leur auto élimination c'est de cause à effet
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Message par Magnus Mar 9 Nov 2010 - 15:16

diable fourche Avis aux actuels 58 égarés de bonne volonté !

vous devrez faire quelques années de tôle à cause de vos convictions.

Ainsi en a décidé, dans son immense bonté, le dieu de Tétraèdre.




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Message par Gerard Mar 9 Nov 2010 - 15:18

Pour info, j'ai trouvé ça :
Fin de vie : patients et soignants ne s'informent pas.
S'il existe bien en France une loi sur le droit à laisser mourir c'est la loi dite « Leonetti » du 22 avril 2005 - celle-ci est souvent incomprise voire gravement méconnue. Du public certes, mais aussi... des soignants. Cette situation évidemment préoccupante, ressort des témoignages recueillis depuis 2009, par le Pôle Santé et Sécurité des Soins du Médiateur de la République.


Des directives ont certes été mises en place pour que soient entendues les dernières volontés des patients. Pourtant, ils sont bien peu nombreux à être informés qu'ils peuvent rédiger leurs souhaits de fin de vie ! Et cette « ignorance » est également très présente du côté des soignants médecins, infirmiers, assistantes sociales, bénévoles. La situation n'est pas nouvelle. Elle est révélée au grand jour par une enquête menée en 2007 et 2008 auprès de 604 professionnels de santé et 18 bénévoles intervenant en milieu hospitalier.

Seuls 22% d'entre eux connaissaient effectivement l'existence d'une « interdiction d'obstination déraisonnable » de soins. Ce que l'on appelle par assimilation, l'acharnement thérapeutique. Il est encore plus préoccupant d'apprendre que seulement 12% des personnes interrogées savaient que la volonté des patients doit être respectée. Et ils n'étaient pas plus de... 9% à avoir entendu parler de la notion de personne de confiance !

Le Médiateur de la République Jean-Paul Delevoye, estime donc ainsi indispensable que « les personnels des services de réanimation et de néonatologie (soient) mieux informés sur la loi. »

http://www.destinationsante.com/Fin-de-vie-patients-et-soignants-ne-s-informent-pas.html

dubitatif Qu'en penses-tu Magnus ? Les lois françaises actuelles ne suffisent pas si elles sont correctement appliquées ?

...

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Message par Tétraèdre Mar 9 Nov 2010 - 15:24

Mon Dieu est Unique et est Dieu-Trinité de tous les êtres humains pour le meilleur ou pour le pire suivant le choix réel de chacun Liberté oblige Dieu ne sauve pas de force comme Satan nous perd par tous les mensonges .
Mais pour s'y perdre il faut ce qui est très rare= La pleine conscience de choisir le mal pour le mal et pour faire mal
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Message par _florence_yvonne Mar 9 Nov 2010 - 15:26

Finalement, les animaux ont de la chance, quand ils sont condamnés on les achève proprement et sans douleur.

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Message par Tétraèdre Mar 9 Nov 2010 - 15:37

Les animaux ne savent pas l'être humain sait
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Message par _florence_yvonne Mar 9 Nov 2010 - 15:42

Tétraèdre a écrit:Les animaux ne savent pas l'être humain sait

Sait quoi ?

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Message par MrSonge Mar 9 Nov 2010 - 15:43

Voilà donc le clivage qui nous sépare : pour moi, "se borner à l'information" sans se soucier de son efficacité c'est de l'hypocrisie. A ce moment là, autant légaliser l'héroîne, la cocaine, le crack.. du moment qu'on "informe le public" ?
L'hypocrisie, c'est laisser sciemment s'installer un écart entre ce que l'on pense et ce que l'on dit. Or je ne vois pas en quoi se borner à informer les gens de ce qu'ils risquent, c'est mettre un écart. J'informe tel ou tel des risques qu'il court s'il fume trois paquets par jours, mais je n'ai absolument aucun droit à lui interdire ces paquets. Du moment qu'il agit en plein connaissance (=> information) de cause, notre liberté s'arrête là. S'il veut fumer, s'il veut se procurer de l'héroïne et se piquer, s'il veut ceci ou cela, une fois que l'Etat l'a informé des risques qu'il courrait, et une fois que ces informations sont assimilées par l'individu, l'Etat n'a plus rien à dire. Donc, oui, dans l'absolu, je serais assez de l'avis d'Artaud qui traitait le législateur de la loi sur les stupéfiants de «con», et terminait sa lettre par «Et maintenant, avale ta loi.» C'est ce que j'aurais assez souvent envie de dire aux ahuris dont le seul plaisir semble être la promulgation incessantes, sempiternelles, frénétiques, de nouvelles législations libertifères.
Je ne pense donc pas qu'il soit nécessaire d'interdire la drogue. On croit que c'est nécessaire, parce qu'on a l'illusion qu'en interdisant la drogue, on en réduit le nombre de consommateurs. Quand on aura enfin perdu cette illusion, peut-être alors exercerons-nous le souhait d'Artaud : nous ferons manger leurs lois aux pénalocrates.

Donc je n'en veux pas trop à l'Etat pour les aspects légèrement "liberticides" de certaines des mesures anti-tabac. Cela montre au moins qu'ils ne sont pas "indifférents". C'est pareil avec la prévention du suicide ou l'euthanasie : un état responsable de devrait pas se résoudre à s'en foutre et renvoyer les souffrants à leurs responsabilités...
La prévention du suicide, oui, mais la prévention du suicide sera toujours la prévention du suicide pathologique, c'est-à-dire un suicide qui est du ressort médical. Et en effet, il est du devoir de l'Etat d'informer les gens de ce qui est bon ou mauvais pour leur santé, et donc en premier lieu de faire de la prévention fasse aux suicides pathologiques. Mais la prévention n'est pas l'interdiction. Ce n'est pas parce qu'on fait de la prévention contre le sida (un peu lourde d'ailleurs) qu'on va interdire aux gens d'avoir des rapports sexuels sans préservatifs. Les gens font ce qui veulent, tant que les deux partenaires choisissent librement de coucher ensemble sans prendre les dizaines de mesures prévues par la médecine, c'est leur droit. Évidemment, cette liberté peut-être un peu altérée par la frénésie du feu de l'action, mais c'est une autre question, là encore, c'est à chacun et chacune de se prendre une bonne fois pour toute en mains.
De même, ce n'est pas parce qu'on va logiquement faire de la prévention anti-suicide pathologique, que l'on va soudain interdire le suicide.

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Message par _florence_yvonne Mar 9 Nov 2010 - 15:46

Voilà donc le clivage qui nous sépare : pour moi, "se borner à l'information" sans se soucier de son efficacité c'est de l'hypocrisie. A ce moment là, autant légaliser l'héroîne, la cocaine, le crack.. du moment qu'on "informe le public" ?

Pourquoi ne pas interdire l'alcool ? la cigarette ? les rapports sexuels sans préservatif ? la consommation des hamburgers ? La bêtise humaine ?

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Message par Magnus Mar 9 Nov 2010 - 16:32

Gerard a écrit:Pour info, j'ai trouvé ça :
INFOS:
dubitatif Qu'en penses-tu Magnus ? Les lois françaises actuelles ne suffisent pas si elles sont correctement appliquées ?...
Tout d'abord, je dirai que les belges ne sont pas mieux informés concernant, chez eux, la dépénalisation partielle de l'euthanasie, il existe d'ailleurs des brochures d'information à l'intention des médecins qui eux-mêmes... .
De plus, dans les hôpitaux belges, la brochure des "droits du patient", que le malade reçoit quand il entre, ne fait pas mention du droit à la mort douce et de ses conditions, ou alors tellement vaguement que ce paragraphe est vite sauté.

D'après ce que j'ai pu en comprendre, la loi française Léonetti est un compromis qui a d'ailleurs été salué par le Vatican qui craignait, au départ, que la loi aille en faveur d'une dépénalisation du style de celle de la Belgique. Rome, d'ailleurs, est officiellement contre l'acharnement thérapeutique, et c'est bien du refus de l'acharnement thérapeutique que parle Léonetti.

Ce refus est possible en Belgique aussi. Par ex, le refus d'une chimiothérapie. Entre autres.

Mon père a eu la maladie d'Alzheimer.
En Belgique, l'euthanasie est interdite pour ce type de maladies, même si, par exception confirmant la règle, l'écrivain belge Hugo Klaus a réussi à l'obtenir.
Ils auraient pu prolonger la vie de mon père, mais en l'amputant d'un pied.
Nous avons demandé :
- Pas d'acharnement thérapeutique, svp.
Il a donc été surdosé en morphine, surdose qui a provoqué la mort cinq jours après le début de ce traitement.

Pour répondre à ta question, je dirai que non, la loi Léonetti, même correctement appliquée, ne suffit pas. L'euthanasie dite indirecte est loin d'être garantie sans souffrances dans tous les cas.
Or, le but de l'euthanasie directe est non seulement d'abréger la durée des souffrances incurables, mais d'offrir au malade une mort douce, rapide et sans souffrances.

Maintenant, il n'en reste pas moins vrai que l'acharnement thérapeutique a pris trop d'ampleur et que par conséquent la loi Léonetti est, vis-à-vis de cela, importante.
Mais, même correctement appliquée, elle ne suffit pas.

Le patient doit pouvoir avoir le choix entre :
° L'acharnement thérapeutique, s'il le souhaite (car certains le souhaitent);
° Le non-acharnement thérapeutique;
° Les soins palliatifs;
° L'euthanasie directe;
° Les soins palliatits + l'euthanasie directe si au bout d'un certain temps ces soins ne lui suffisent plus. Or, les unités de SP sont en majorité contre l'euthanasie directe, car d'inspiration catholique, en tt cas chez nous.

Je pose à mon tour une question :
à quoi aurait pu servir la loi Léonetti pour madame Sébire, par ex ?

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Message par elmakoudi Mar 9 Nov 2010 - 18:37

salam alaikoum
comme vous le constaté L’homme représente l’œuvre divine la plus importante et la plus complexe également. Il est la créature qui porte l’empreinte divine et qui représente son pouvoir sur la terre. Bref, l’homme est à l’image de Dieu gloire à lui. Mais la vie sur cette terre est loin d’être un paradis, elle comprend le bien et le mal et témoigne d’une épreuve continuelle.
On peut distinguer deux sortes d’euthanasies dans les procédés précédents :
-Une euthanasie active qui consiste à mettre fin à la vie d’un être humain.
-Une autre passive qui consiste à laisser le patient mourir sans lui donner des médicaments ni le brancher à des machines le maintenant en « vie ».
Nous constatons que l’euthanasie active est interdite juridiquement (shar’an), car elle correspond à un meurtre commis par le médecin, même lorsqu’il agit à la demande du patient en ayant l’intention d’abréger la souffrance de ce dernier. En effet, quelle que soit la méthode avec laquelle l’on met fin à une vie, cet acte ne peut être décrit que par l’homicide. Selon nous la responsabilité du médecin est évidente, d’autant plus qu’il outrepasse ses prérogatives en agissant de la sorte. Et quelle que soit l’intention qui le motive, il ne peut pas être plus miséricordieux envers le patient que Dieu qui lui a donné la vie et qui la lui reprend dans les conditions qu’il veut.
Quant à l’euthanasie passive et qui consiste à ne pas maintenir la vie du patient par des moyens artificiels et dérisoires, y compris des médicaments qui n’améliorent pas sa situation selon la règle de la causalité ou la cause à effet, c’est-à-dire sababiyya.
Elle ne peut pas être interdite, dans ces cas précis, du fait que la majorité des juristes musulmans n’impose pas les soins médicaux même dans des cas où l’on espère la guérison.
Ils ont considéré que se soigner, fait partie du permis, c’est-à-dire mubâh, et nullement de l’obligatoire et que ceux qui ont imposé les soins constituent une minorité de juristes selon certains savants shâfi’ites, hanbalites et certains autres.

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Message par libremax Mar 9 Nov 2010 - 22:46

J'ai voté que je ne me prononçais pas....
La question est trop tendue pour moi. Je ne la maîtrise pas, je ne l'ai jamais approchée.
Je me demande si on doit légiférer en la matière.
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