poésie québécoise
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poésie québécoise
Les deux mains d'Anne Hébert dans Les songes en équilibre
Ces deux mains qu'on a ,
La droite fermée
Ou ouverte;
La gauche ouverte
Ou fermée.
Et les deux
Ne s'attendant pas
L' une l'autre.
Ces deux mains immêlées,
Ces deux mains immêlables.
Celle qu'on connaît
Et l'autre, l'inconnue.
Cette main d'enfant,
Cette main de femme .
Et parfois cette main travailleuse,
Simple comme une main d'homme.
Cela fait donc trois !
Et je découvre un nombre infini
En moi
Des mains qui se tendent
Vers moi,
Comme des étrangères
Dont on a peur.
Ah! qui me rendra
Mes deux mains unies ?
Et le rivage
Qu'on touche
Des deux mains,
Dans le même appareillage,
Ayant en cours de route
Éparpillé toutes ces mains inutiles...
Ces deux mains qu'on a ,
La droite fermée
Ou ouverte;
La gauche ouverte
Ou fermée.
Et les deux
Ne s'attendant pas
L' une l'autre.
Ces deux mains immêlées,
Ces deux mains immêlables.
Celle qu'on connaît
Et l'autre, l'inconnue.
Cette main d'enfant,
Cette main de femme .
Et parfois cette main travailleuse,
Simple comme une main d'homme.
Cela fait donc trois !
Et je découvre un nombre infini
En moi
Des mains qui se tendent
Vers moi,
Comme des étrangères
Dont on a peur.
Ah! qui me rendra
Mes deux mains unies ?
Et le rivage
Qu'on touche
Des deux mains,
Dans le même appareillage,
Ayant en cours de route
Éparpillé toutes ces mains inutiles...
allégorie- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: poésie québécoise
1.Duo Extrait de Solos de Dominique Gaucher
Message par allégorie Aujourd'hui à 9:40
Fatiguée de l 'exil
Depuis longtemps absente
affamée
étrangère
L'impatience me gagne
de regagner l'intérieur pays
ses océans clairs
La paix de ses grottes
Goûter mon corps
Muette
je rôde autour de tes bras
Il me tarde de te suivre en moi
Message par allégorie Aujourd'hui à 9:40
Fatiguée de l 'exil
Depuis longtemps absente
affamée
étrangère
L'impatience me gagne
de regagner l'intérieur pays
ses océans clairs
La paix de ses grottes
Goûter mon corps
Muette
je rôde autour de tes bras
Il me tarde de te suivre en moi
allégorie- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Tout le monde s'en fout de tes poètes québécois
allégorie a écrit:Les deux mains d'Anne Hébert dans Les songes en équilibre
Ces deux mains qu'on a ,
La droite fermée
Ou ouverte;
La gauche ouverte
Ou fermée.
Et les deux
Ne s'attendant pas
L' une l'autre.
Ces deux mains immêlées,
Ces deux mains immêlables.
Celle qu'on connaît
Et l'autre, l'inconnue.
Cette main d'enfant,
Cette main de femme .
Et parfois cette main travailleuse,
Simple comme une main d'homme.
Cela fait donc trois !
Et je découvre un nombre infini
En moi
Des mains qui se tendent
Vers moi,
Comme des étrangères
Dont on a peur.
Ah! qui me rendra
Mes deux mains unies ?
Et le rivage
Qu'on touche
Des deux mains,
Dans le même appareillage,
Ayant en cours de route
Éparpillé toutes ces mains inutiles...
¨ca va vous prendre du Gilles Vigneault ou du Félix Leclerc pour que vous daignez commenter ?
allégorie- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: poésie québécoise
Ce poème d'Anne Hébert, personnellement, je ne le ''sens'' pas...allégorie a écrit:¨ca va vous prendre du Gilles Vigneault ou du Félix Leclerc pour que vous daignez commenter ?
Mais j'aime être éclairé...
ronron- Seigneur de la Métaphysique
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Re: poésie québécoise
Et bien merci ronron !
allégorie- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: poésie québécoise
Gilles Vigneault, citation
Un enfant qui dit :
"Quand je serai grand"
devrait avoir
autant d'auditoire
qu'un vieillard qui dt :
"Quand j'étais petit"
Un enfant qui dit :
"Quand je serai grand"
devrait avoir
autant d'auditoire
qu'un vieillard qui dt :
"Quand j'étais petit"
allégorie- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Date d'inscription : 05/11/2010
Re: poésie québécoise
En chanson, ça pourrait aller comme suit:allégorie a écrit:Gilles Vigneault, citation
Un enfant qui dit :
"Quand je serai grand"
devrait avoir
autant d'auditoire
qu'un vieillard qui dt :
"Quand j'étais petit"
Quand j'étais petit, je n'étais pas grand,
je poignais les fesses,
je poignais les fesses;
quand j'étais petit,
je n'étais pas grand,
je poignais les fesses à tous les passants...
Ça fredonne?
ronron- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 07/03/2011
Re: poésie québécoise
"Et je voudrais rêver longuement, l'âme entière,
Sous les cyprès de mort, au coin du cimetière
Où gît ma belle enfance au glacial tombeau.
Mais je ne pourrai plus ; je sens des bras funèbres
M'asservir au Réel, dont le fumeux flambeau
Embrase au fond des Nuits mes bizarres Ténèbres !"
Qui s'en fiche ? sourire ..
Emile Nelligan-
Sous les cyprès de mort, au coin du cimetière
Où gît ma belle enfance au glacial tombeau.
Mais je ne pourrai plus ; je sens des bras funèbres
M'asservir au Réel, dont le fumeux flambeau
Embrase au fond des Nuits mes bizarres Ténèbres !"
Qui s'en fiche ? sourire ..
Emile Nelligan-
_Bib- Affranchi des Paradoxes
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Date d'inscription : 20/03/2011
Re: poésie québécoise
Les corbeaux
J’ai cru voir sur mon cœur un essaim de corbeaux
En plaine lande intime avec des vols funèbres,
De grands corbeaux venus de montagnes célèbres
Et qui passaient au clair de lune et de flambeaux.
Lugubrement, comme un cercle sur des tombeaux
En flairant un régal de carcasses de zèbres,
Ils planaient au frisson glacé de mes vertèbres
Agitant à leurs becs une chair en lambeaux.
Or, cette proie échue à ces démons des nuits
N’était autre que ma vie en loque, aux ennuis
Vastes qui vont tournant sur elle ainsi toujours.
Déchirant à larges coups de bec, sans quartier,
Mon àme, une charogne éparse au champs des jours,
Que ces vieux corbeaux dévoreront en entier.
Émile Nelligan, extrait de Eaux-fortes funéraires, Poésies, Boréal
Merci Curare !
J’ai cru voir sur mon cœur un essaim de corbeaux
En plaine lande intime avec des vols funèbres,
De grands corbeaux venus de montagnes célèbres
Et qui passaient au clair de lune et de flambeaux.
Lugubrement, comme un cercle sur des tombeaux
En flairant un régal de carcasses de zèbres,
Ils planaient au frisson glacé de mes vertèbres
Agitant à leurs becs une chair en lambeaux.
Or, cette proie échue à ces démons des nuits
N’était autre que ma vie en loque, aux ennuis
Vastes qui vont tournant sur elle ainsi toujours.
Déchirant à larges coups de bec, sans quartier,
Mon àme, une charogne éparse au champs des jours,
Que ces vieux corbeaux dévoreront en entier.
Émile Nelligan, extrait de Eaux-fortes funéraires, Poésies, Boréal
Merci Curare !
Dernière édition par allégorie le Mer 13 Avr 2011 - 12:34, édité 1 fois
allégorie- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: poésie québécoise
Le tour de l'île, Félix Leclerc
Pour supporter
Le difficile
Et l'inutile
Y'a l'tour de l'île
Quarante-deux milles
De choses tranquilles
Pour oublier
Grande blessure
Dessous l'armure
Été, hiver
Y'a l'tour de l'île
l' Île d'Orléans
L' Île c'est comme Chartres
C'est haut et propre
Avec des nefs
Avec des arcs
Des corridors
Et des falaises
En février
La neige est rose
Comme chair de femme
Et en juillet
Le fleuve est tiède
Sur les battures
Au mois de mai
À marée basse
Voilà les oies
Depuis des siècles
Au mois de juin
Parties les oies
Mais nous les gens
Les descendants
De La Rochelle
Présents tout l'temps
Surtout l'hiver
Comme les arbres
Mais c'est pas vrai
Ben oui c'est vrai
Écoute encore
Maisons de bois
Maisons de pierre
Clochers pointus
Et dans les fonds
Des pâturages
De silence
Des enfants blonds
Nourris d'azur
Comme les anges
Jouent à la guerre
Imaginaire
Imaginons
L'Ile d'Orléans
Un dépotoir
Un cimetière
Parcs à vidanges
Boîte à déchets
U. S. parkings
On veut la mettre
En mini-jupe
And speak English
Faire ça à elle
L'Ile d'Orléans
Notre fleur de lys
Mais c'est pas vrai
Ben oui c'est vrai
Raconte encore
Sous un nuage
Près d'un cours d'eau
C'est un berceau
Et un grand-père
Au regard bleu
Qui monte la garde
Il sait pas trop
Ce qu'on dit dans
Les capitales
L'oeil vers le golfe
Ou Montréal
Guette le signal
Pour célébrer
L'indépendance
Quand on y pense
C'est-y en France
C'est comme en France
Le tour de l'île
Quarante-deux milles
Comme des vagues
Les montagnes
Les fruits sont mûrs
Dans les vergers
De mon pays
Ça signifie
L'heure est venue
Si t'as compris
Pour supporter
Le difficile
Et l'inutile
Y'a l'tour de l'île
Quarante-deux milles
De choses tranquilles
Pour oublier
Grande blessure
Dessous l'armure
Été, hiver
Y'a l'tour de l'île
l' Île d'Orléans
L' Île c'est comme Chartres
C'est haut et propre
Avec des nefs
Avec des arcs
Des corridors
Et des falaises
En février
La neige est rose
Comme chair de femme
Et en juillet
Le fleuve est tiède
Sur les battures
Au mois de mai
À marée basse
Voilà les oies
Depuis des siècles
Au mois de juin
Parties les oies
Mais nous les gens
Les descendants
De La Rochelle
Présents tout l'temps
Surtout l'hiver
Comme les arbres
Mais c'est pas vrai
Ben oui c'est vrai
Écoute encore
Maisons de bois
Maisons de pierre
Clochers pointus
Et dans les fonds
Des pâturages
De silence
Des enfants blonds
Nourris d'azur
Comme les anges
Jouent à la guerre
Imaginaire
Imaginons
L'Ile d'Orléans
Un dépotoir
Un cimetière
Parcs à vidanges
Boîte à déchets
U. S. parkings
On veut la mettre
En mini-jupe
And speak English
Faire ça à elle
L'Ile d'Orléans
Notre fleur de lys
Mais c'est pas vrai
Ben oui c'est vrai
Raconte encore
Sous un nuage
Près d'un cours d'eau
C'est un berceau
Et un grand-père
Au regard bleu
Qui monte la garde
Il sait pas trop
Ce qu'on dit dans
Les capitales
L'oeil vers le golfe
Ou Montréal
Guette le signal
Pour célébrer
L'indépendance
Quand on y pense
C'est-y en France
C'est comme en France
Le tour de l'île
Quarante-deux milles
Comme des vagues
Les montagnes
Les fruits sont mûrs
Dans les vergers
De mon pays
Ça signifie
L'heure est venue
Si t'as compris
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