A propos du Big Bang...
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A propos du Big Bang...
Bonjour à tous !
Ces derniers jours, j’ai lu différents articles concernant le « Big Bang » C’est un sujet d’une actualité brûlante.
Il faut savoir qu’en mai 2009, a été lancé "un satellite observatoire" européen, nommé PLANCK.
C'est le sommet de la technologie actuelle.
Il est capable de mesurer, dans le cosmos, des différences de températures d’un millionième de degrés!
Le matériel optique dont il dispose, lui permet de nous donner l’image de notre univers, à peine 380.000 ans après le Big Bang (agé lui, de 13,5 milliards d’années).
Et nos savants ne désespèrent pas d’aller plus loin.
Ce qui devient vraiment extraordinaire, ce sont les hypothèses que commencent à exprimer les astrophysiciens en 2010, non seulement sur le Big Bang, mais aussi sur l’avant Big Bang.
Non pas autour d’une tasse de thé, mais en tordant à longueur de journée des équations mathématiques pour prouver que du néant on peut faire quelque chose.
Nos discussions sur l’existence ou la non-existence de dieu, c’est de la rigolade à côté de leurs supputations ! Imaginez un point, sans dimensions, sans espaces, intemporel.
En un mot RIEN.
Et puis soudain, un énorme éclair ! Et trois minutes après, tout est là, l’espace, le temps, la matière et notre aventure commence…
Cela dépasse notre raison, nous sommes dans l’extraordinaire.
Pour expliquer cela, l’hypothèse qui commence à émerger, c’est qu’il existe deux sortes de temps.
Le temps réel, celui avec lequel nous vivons tous les jours, et un temps « imaginaire », celui de l’avant Big Bang.
Dans lequel tout est "figé", sans espace, sans énergie.
Mais contenant toute l'information de ce qui va naître: notre univers avec toutes ses caractéristiques.
Tout y est potentiellement encodé.
L’image que l’on nous en donne est celle d’un CD dans votre bibliothèque avec un film que vous n’avez jamais vu.
Vous le mettez dans un lecteur et le film commence.
Le Big Bang serait cela, un basculement du temps imaginaire vers le temps réel!
Je vous rappelle que ce sont d’éminents astrophysiciens, issus des plus grandes universités mondiales qui émettent ces hypothèses.
Je ne vois pas en quoi ça va faire avancer le schmilblick, car il faudrait qu’on nous explique qui a enregistré le CD…
A suivre...
Ces derniers jours, j’ai lu différents articles concernant le « Big Bang » C’est un sujet d’une actualité brûlante.
Il faut savoir qu’en mai 2009, a été lancé "un satellite observatoire" européen, nommé PLANCK.
C'est le sommet de la technologie actuelle.
Il est capable de mesurer, dans le cosmos, des différences de températures d’un millionième de degrés!
Le matériel optique dont il dispose, lui permet de nous donner l’image de notre univers, à peine 380.000 ans après le Big Bang (agé lui, de 13,5 milliards d’années).
Et nos savants ne désespèrent pas d’aller plus loin.
Ce qui devient vraiment extraordinaire, ce sont les hypothèses que commencent à exprimer les astrophysiciens en 2010, non seulement sur le Big Bang, mais aussi sur l’avant Big Bang.
Non pas autour d’une tasse de thé, mais en tordant à longueur de journée des équations mathématiques pour prouver que du néant on peut faire quelque chose.
Nos discussions sur l’existence ou la non-existence de dieu, c’est de la rigolade à côté de leurs supputations ! Imaginez un point, sans dimensions, sans espaces, intemporel.
En un mot RIEN.
Et puis soudain, un énorme éclair ! Et trois minutes après, tout est là, l’espace, le temps, la matière et notre aventure commence…
Cela dépasse notre raison, nous sommes dans l’extraordinaire.
Pour expliquer cela, l’hypothèse qui commence à émerger, c’est qu’il existe deux sortes de temps.
Le temps réel, celui avec lequel nous vivons tous les jours, et un temps « imaginaire », celui de l’avant Big Bang.
Dans lequel tout est "figé", sans espace, sans énergie.
Mais contenant toute l'information de ce qui va naître: notre univers avec toutes ses caractéristiques.
Tout y est potentiellement encodé.
L’image que l’on nous en donne est celle d’un CD dans votre bibliothèque avec un film que vous n’avez jamais vu.
Vous le mettez dans un lecteur et le film commence.
Le Big Bang serait cela, un basculement du temps imaginaire vers le temps réel!
Je vous rappelle que ce sont d’éminents astrophysiciens, issus des plus grandes universités mondiales qui émettent ces hypothèses.
Je ne vois pas en quoi ça va faire avancer le schmilblick, car il faudrait qu’on nous explique qui a enregistré le CD…
A suivre...
Claude Dorpierre- Affranchi des Paradoxes
- Nombre de messages : 463
Localisation : Belgique
Identité métaphysique : Libre penseur
Humeur : Tolérante
Date d'inscription : 22/05/2010
Re: A propos du Big Bang...
Maintenant que les scientifiques « de pointe » en sont à un avant Big Bang imaginaire, il n’y a plus de honte à faire des hypothèses métaphysiques.
Sur ce sujet j’ai noté des réflexions de quelques unes de personnalités scientifiques incontestables.
« Des lois inconnues poussent la matière à devenir vivante » (Iliya Prigogine – Prix Nobel 1977) –
« Il semble que l’univers savait que nous allions apparaître » (F. Dyson, astrophysicien). –
« Tous ceux qui sont sérieusement impliqués dans la science, finiront un jour par comprendre qu’un esprit se manifeste dans les lois de l’univers, immensément supérieur à celui de l’homme » (Albert Einstein).
Ce qui me conforte dans mon crédo actuel.
Nous sommes une conscience, dans un univers matériel, disposant d’un véhicule (notre corps physique), avec chauffeur particulier (notre égo), nous permettant d’exprimer notre créativité.
Une image m’est venue à l’esprit.
J’espère, que comme moi, vous avez vécu, une fois dans votre vie, un coup de foudre foudroyant.
Vous rencontrez une femme (ou un homme) et brusquement tout s’efface autour de vous.
Vous étiez (par exemple) dans un restaurant archi bondé et brusquement le garçon tousse à côté de vous pour vous signifier qu’il voudrait fermer. Le restaurant est vide et vous ne vous êtes rendu compte de rien ! (c’est une situation merveilleuse, mais la passion qui en résulte est destructrice…).
Vous rentrez chez vous dans cet état, vous vous étendez sur le lit dans l’obscurité et un silence total.
Avec cette émotion, vous n’êtes plus dans le monde « métro-boulot-dodo).
Vous êtes « chez vous » dans le monde de la conscience, votre vraie nature.
Dans ce contexte, votre imaginaire créatif se met en marche.
Vous soufflez dans un ballon virtuel. A l’intérieur, vous construisez un environnement idéal, celui dans lequel vous voudriez vivre votre bel amour : la mer, le soleil, une jolie maison, un beau jardin, tout ce que vous désirez.
L’intérieur de la pellicule du ballon, c’est vous, le créateur de ce monde.
L’extérieur, c’est la potentialité d’autres créations.
J’incorpore cet exemple dans notre forum métaphysique.
Une Conscience cosmique a soufflé dans un ballon (le Big Bang) et nous sommes à l’intérieur.
Et il existe certainement une infinité d’autres ballons que le nôtre…
Ce n’est pas plus déraisonnable que le « temps imaginaire », mais c’est plus romantique que des équations mathématiques, ne trouvez-vous pas ?
J'espère que mes propos n'ont pas été trop abscons!
Sur ce sujet j’ai noté des réflexions de quelques unes de personnalités scientifiques incontestables.
« Des lois inconnues poussent la matière à devenir vivante » (Iliya Prigogine – Prix Nobel 1977) –
« Il semble que l’univers savait que nous allions apparaître » (F. Dyson, astrophysicien). –
« Tous ceux qui sont sérieusement impliqués dans la science, finiront un jour par comprendre qu’un esprit se manifeste dans les lois de l’univers, immensément supérieur à celui de l’homme » (Albert Einstein).
Ce qui me conforte dans mon crédo actuel.
Nous sommes une conscience, dans un univers matériel, disposant d’un véhicule (notre corps physique), avec chauffeur particulier (notre égo), nous permettant d’exprimer notre créativité.
Une image m’est venue à l’esprit.
J’espère, que comme moi, vous avez vécu, une fois dans votre vie, un coup de foudre foudroyant.
Vous rencontrez une femme (ou un homme) et brusquement tout s’efface autour de vous.
Vous étiez (par exemple) dans un restaurant archi bondé et brusquement le garçon tousse à côté de vous pour vous signifier qu’il voudrait fermer. Le restaurant est vide et vous ne vous êtes rendu compte de rien ! (c’est une situation merveilleuse, mais la passion qui en résulte est destructrice…).
Vous rentrez chez vous dans cet état, vous vous étendez sur le lit dans l’obscurité et un silence total.
Avec cette émotion, vous n’êtes plus dans le monde « métro-boulot-dodo).
Vous êtes « chez vous » dans le monde de la conscience, votre vraie nature.
Dans ce contexte, votre imaginaire créatif se met en marche.
Vous soufflez dans un ballon virtuel. A l’intérieur, vous construisez un environnement idéal, celui dans lequel vous voudriez vivre votre bel amour : la mer, le soleil, une jolie maison, un beau jardin, tout ce que vous désirez.
L’intérieur de la pellicule du ballon, c’est vous, le créateur de ce monde.
L’extérieur, c’est la potentialité d’autres créations.
J’incorpore cet exemple dans notre forum métaphysique.
Une Conscience cosmique a soufflé dans un ballon (le Big Bang) et nous sommes à l’intérieur.
Et il existe certainement une infinité d’autres ballons que le nôtre…
Ce n’est pas plus déraisonnable que le « temps imaginaire », mais c’est plus romantique que des équations mathématiques, ne trouvez-vous pas ?
J'espère que mes propos n'ont pas été trop abscons!
Claude Dorpierre- Affranchi des Paradoxes
- Nombre de messages : 463
Localisation : Belgique
Identité métaphysique : Libre penseur
Humeur : Tolérante
Date d'inscription : 22/05/2010
Re: A propos du Big Bang...
Claude, je partage ton point de vue et ton admiration, sauf sur un point !
Tu te retrouves quasi au paradis avec une femme éblouissante, dans
un restaurant belge ; tu es ivre d' amour, haletant... et tu te retrouves seul au plumard, dans l' obscurité et un silence total ! Une bien triste fin !
Tu te retrouves quasi au paradis avec une femme éblouissante, dans
un restaurant belge ; tu es ivre d' amour, haletant... et tu te retrouves seul au plumard, dans l' obscurité et un silence total ! Une bien triste fin !
bernard1933- Aka Tpat
- Nombre de messages : 10079
Localisation : Dijon
Identité métaphysique : agnostique
Humeur : serein
Date d'inscription : 23/03/2008
Re: A propos du Big Bang...
mais non, Bernard : une femme est sujette au coup de foudre. Je pense même qu'il est toujours réciproque : je l'ai eu, le jour de mes 40 ans et ça a duré trente ans! Suffit d'y croire , dirait Dan ...
Claude: nos pensées sont exactement coincidentes : j'ai identifié la cinquième dimension , depuis hier, et je te lis, ce matin, traduisant exactement ce qui m'apparait ! Les atomes se touchent, même à distance : c'est une loi physique, donc divine ...
Claude: nos pensées sont exactement coincidentes : j'ai identifié la cinquième dimension , depuis hier, et je te lis, ce matin, traduisant exactement ce qui m'apparait ! Les atomes se touchent, même à distance : c'est une loi physique, donc divine ...
JO- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 22786
Localisation : france du sud
Identité métaphysique : ailleurs
Humeur : paisiblement réactive
Date d'inscription : 23/08/2009
Re: A propos du Big Bang...
Bonjour Jo, bonjour Bernard, je vous retrouve avec plaisir!
Bernard, vouloir "conclure" le soir même manque d'élégance, ne trouves-tu pas?
Une femme de qualité appréciera ta retenue, le respect que tu lui témoignes.
Et elle te récompensera au centuple par la suite, crois-moi.
N'est-ce pas Mesdames?
Bernard, vouloir "conclure" le soir même manque d'élégance, ne trouves-tu pas?
Une femme de qualité appréciera ta retenue, le respect que tu lui témoignes.
Et elle te récompensera au centuple par la suite, crois-moi.
N'est-ce pas Mesdames?
Claude Dorpierre- Affranchi des Paradoxes
- Nombre de messages : 463
Localisation : Belgique
Identité métaphysique : Libre penseur
Humeur : Tolérante
Date d'inscription : 22/05/2010
Re: A propos du Big Bang...
Coucou, Claude !
C'est très intéressant, ce petit résumé.
Et cela rejoint des enseignements vieux de milliers d'années. Sans doute certaines personnes ont-elles des perceptions qui leur font pressentir cela, mais manquant de mots pour les exprimer, ils le mettent en image et c'est la base de certains enseignements, puis religions.
Je pense t'avoir déjà cité le ivre "l'infini dans la paume de la main, du big bang à l'éveil", qui aborde tous ces sujets, tu l'as même lu, si je me souviens bien (ou je confonds avec un autre)?
Pour ton avis sur les dames, je suis d'accord avec toi Mais les nounours comme Bernard ont leur charme aussi, ils se dressent facilement.
C'est très intéressant, ce petit résumé.
Et cela rejoint des enseignements vieux de milliers d'années. Sans doute certaines personnes ont-elles des perceptions qui leur font pressentir cela, mais manquant de mots pour les exprimer, ils le mettent en image et c'est la base de certains enseignements, puis religions.
Je pense t'avoir déjà cité le ivre "l'infini dans la paume de la main, du big bang à l'éveil", qui aborde tous ces sujets, tu l'as même lu, si je me souviens bien (ou je confonds avec un autre)?
Pour ton avis sur les dames, je suis d'accord avec toi Mais les nounours comme Bernard ont leur charme aussi, ils se dressent facilement.
- Spoiler:
- (Après coup, je remarque le jeu de mot, allez je le laisse...
je voulais évidemment dire qu'ils comprennent vite)
Enfin, quand je dis "après coup"
Je dois encore être sous l'influence de certains bons moments récents...
Ce sera un petit sourire coquin pour bien commencer la journée
Lila- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 6327
Localisation : .
Identité métaphysique : .
Humeur : .
Date d'inscription : 26/06/2010
Re: A propos du Big Bang...
Bonjour,
Sur le Big Bang lui-même, j'avoue être quelque peu sceptique (avec quelques astronomes quand même). C'est quand même venu (la découverte) bien vite. C'est le même Edwin Hubble qui a mis en évidence les galaxies extérieures et donc ce Big Bang, et les hypothèses sont vite devenues certitudes. Le Big Bang avait quand même deux gros atouts dans son jeu : il n'y avait pas de théorie antérieure à détrôner (c'est toujours très difficile), et il est séduisant métaphysiquement parlant.
Et puis enfin, surtout sur les questions où il n'y a pas de retombées pratiques, la Science est un bizness, il faut vendre de la publication...
à+
Sur le Big Bang lui-même, j'avoue être quelque peu sceptique (avec quelques astronomes quand même). C'est quand même venu (la découverte) bien vite. C'est le même Edwin Hubble qui a mis en évidence les galaxies extérieures et donc ce Big Bang, et les hypothèses sont vite devenues certitudes. Le Big Bang avait quand même deux gros atouts dans son jeu : il n'y avait pas de théorie antérieure à détrôner (c'est toujours très difficile), et il est séduisant métaphysiquement parlant.
Et puis enfin, surtout sur les questions où il n'y a pas de retombées pratiques, la Science est un bizness, il faut vendre de la publication...
à+
_Spin- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 9506
Date d'inscription : 23/03/2008
Re: A propos du Big Bang...
Je suis un peu hors-sujet, mais puisqu' on est au niveau sciences, je
copie-colle un article du professeur Charpak sur Iter qui m' a paru très pertinent .
Nucléaire : arrêtons Iter, ce réacteur hors de prix et inutilisable
( Libération 11-8-2010 )
Par GEORGES CHARPAK Prix Nobel de physique, JACQUES TREINER Professeur émérite à l’université Pierre-et-Marie-Curie, Paris, SÉBASTIEN BALIBAR Directeur de recherche au CNRS, Ecole normale supérieure, Paris
Ce que nous craignions est donc en train de se produire : le coût prévisionnel de construction d’Iter venant de passer de 5 à 15 milliards d’euros, il est question d’en faire subir les conséquences aux budgets de financement de la recherche scientifique européenne. C’est exactement la catastrophe que nous redoutions. Il est grand temps d’y renoncer.
Iter est le réacteur expérimental que sept pays ont décidé de construire à Cadarache (en Provence) afin de tester la possibilité de produire de l’électricité à partir de la fusion nucléaire. Ces pays sont les Etats-Unis, l’Europe, la Russie, la Corée du Sud, le Japon, la Chine et l’Inde. La revue Nature du 1er juillet 2010 nous apprenait que la contribution européenne devait passer de 2,7 à 7,2 milliards d’euros, dont 1,4 milliard à trouver en 2012-2013 sur le budget du Septième plan de la recherche européenne. L’Europe s’est en fait engagée pour 6,5 milliards d’euros fin juillet. Pour la France, la dépense représentera plus que l’ensemble des crédits (hors salaires) dont disposent tous les laboratoires de physique et de biologie pendant vingt ans ! De nombreuses recherches autrement plus importantes, y compris pour l’avenir énergétique de notre planète, sont ainsi menacées. Pourquoi plus importantes ?
Contrôler la fusion pour produire de l’électricité est un rêve ancien. Mais, contrairement à la fission qui permit rapidement de construire nos centrales nucléaires actuelles, la fusion pose des problèmes que, depuis plus de 50 ans, on ne sait pas résoudre. Résumons : la méthode consiste à chauffer un mélange d’hydrogène lourd (un plasma de deutérium et de tritium) jusqu’à 100 millions de degrés en l’accélérant dans une enceinte en forme d’anneau. A une telle température, ces noyaux fusionnent, en dégageant une énergie colossale. C’est l’énergie libérée par les bombes H, mais Iter n’est pas dangereux car les quantités d’hydrogène sont très petites.
Pour contrôler cette production d’énergie, trois difficultés majeures doivent être surmontées: maintenir le plasma à l’intérieur de l’enceinte (il est instable), produire le tritium en quantités industrielles et inventer des matériaux pour enfermer ce plasma sous ultravide dans une enceinte de quelques milliers de mètres cubes. C’est seulement à partir de 2019 qu’Iter doit commencer à étudier la première de ces difficultés. Or il nous semble que la plus redoutable en est la troisième: violemment irradiés par les neutrons très énergétiques (14 MeV) émis par la fusion du plasma, les matériaux de l’enceinte perdent leur tenue mécanique. On a beau nous dire qu’on pourra imaginer des matériaux qui résisteront à l’irradiation parce qu’ils seront à la fois étanches et poreux, nous sommes pour le moins sceptiques : étanches et poreux, n’est-ce pas contradictoire ? Personne, à ce jour, n’a réussi à prouver le contraire. Autant dire qu’on est loin de la mise au point d’un prototype de centrale électrique, puis d’une tête de série commerciale, enfin de l’avènement d’une nouvelle filière de production d’énergie. Ponctionner d’autres projets de recherche au prétexte qu’il y aurait là une source quasi infinie d’énergie n’est donc aucunement justifié. La physique des plasmas doit être financée au même titre que les autres grands domaines de recherche fondamentale, pas au-delà.
Or notre problème d’énergie est urgent. C’est immédiatement qu’il faut économiser l’énergie, et remplacer les combustibles fossiles (pétrole, gaz et charbon), responsables du réchauffement climatique, par de l’énergie propre. La seule source massive d’énergie ne dégageant pas de gaz carbonique est la fission à l’œuvre dans nos centrales nucléaires actuelles. On sait qu’elle deviendra durable lorsqu’on passera à la 4e génération de centrales (G-IV), laquelle transformera les déchets actuels en combustible et fournira ainsi de l’énergie propre pour au moins cinq mille ans. Superphénix en était un prototype. Après quelques problèmes techniques inévitables pour un prototype, et malgré de très nombreux problèmes administratifs puis politiques, Superphénix a remarquablement fonctionné pendant un an. Sa fermeture en 1998 résulta d’une exigence des Verts de Dominique Voynet, pour participer au gouvernement Jospin.
Au lieu d’investir dans Iter, la communauté internationale et surtout l’Europe feraient mieux de reconstruire une centrale de type G-IV afin d’améliorer ce que Superphénix nous a déjà appris. On pourrait aussi accélérer la recherche sur d’autres centrales G-IV, dites «à sels fondus». Elles utiliseront du thorium, un élément abondant et dont l’utilisation pose moins de problèmes de prolifération que l’uranium et le plutonium de la filière actuelle. Aujourd’hui, malheureusement, Euratom n’est clairement missionné que sur la fusion. A l’échelle mondiale, bien qu’il soit difficile d’obtenir des chiffres précis, les crédits de recherche concernant G-IV sont environ dix fois moins importants que ceux alloués à Iter. Les seuls pays qui construisent des centrales de ce type sont les Russes, les Japonais et les Indiens. En cette période de crise économique où la recherche de solutions propres et durables au réchauffement climatique est urgente, il est indispensable d’orienter les fonds publics disponibles vers les vraies priorités. On nous dit qu’Iter étant engagé, cela coûterait très cher de l’arrêter. Cet argument n’est pas satisfaisant. La construction n’est pas commencée, seul le terrain est aménagé.
Si l’on continue, tous les secteurs de la recherche vont souffrir. Cette situation rappelle la construction de la Station spatiale internationale, l’ISS. Autre projet pharaonique, l’ISS a coûté 100 milliards de dollars et nos collègues astrophysiciens se souviennent encore des coupes budgétaires que sa construction a entraînées. Or, à quoi a servi l’ISS ? Pratiquement à rien. Pour observer la Terre ou l’Univers, il vaut mieux envoyer en orbite des robots qui sont plus stables et moins chers. En fait, les astronautes s’ennuient là-haut. Ils passent donc leur temps à étudier leur propre santé ! Iter risque d’être comparable : si elle est construite, cette grosse machine ne servira qu’à étudier la stabilité du plasma d’Iter. 15 milliards d’euros pour cela, n’est-ce pas un peu cher ? D’autant que, d’ici 2019, ce coût risque d’être réévalué…
Alors, plutôt que de masquer une mauvaise décision initiale par une escalade plus mauvaise encore, mieux vaudrait admettre enfin que le gigantisme du projet est disproportionné par rapport aux espérances, que sa gestion apparaît déficiente, que nos budgets ne nous permettent pas de le poursuivre, et transférer cet argent vers de la recherche utile.
copie-colle un article du professeur Charpak sur Iter qui m' a paru très pertinent .
Nucléaire : arrêtons Iter, ce réacteur hors de prix et inutilisable
( Libération 11-8-2010 )
Par GEORGES CHARPAK Prix Nobel de physique, JACQUES TREINER Professeur émérite à l’université Pierre-et-Marie-Curie, Paris, SÉBASTIEN BALIBAR Directeur de recherche au CNRS, Ecole normale supérieure, Paris
Ce que nous craignions est donc en train de se produire : le coût prévisionnel de construction d’Iter venant de passer de 5 à 15 milliards d’euros, il est question d’en faire subir les conséquences aux budgets de financement de la recherche scientifique européenne. C’est exactement la catastrophe que nous redoutions. Il est grand temps d’y renoncer.
Iter est le réacteur expérimental que sept pays ont décidé de construire à Cadarache (en Provence) afin de tester la possibilité de produire de l’électricité à partir de la fusion nucléaire. Ces pays sont les Etats-Unis, l’Europe, la Russie, la Corée du Sud, le Japon, la Chine et l’Inde. La revue Nature du 1er juillet 2010 nous apprenait que la contribution européenne devait passer de 2,7 à 7,2 milliards d’euros, dont 1,4 milliard à trouver en 2012-2013 sur le budget du Septième plan de la recherche européenne. L’Europe s’est en fait engagée pour 6,5 milliards d’euros fin juillet. Pour la France, la dépense représentera plus que l’ensemble des crédits (hors salaires) dont disposent tous les laboratoires de physique et de biologie pendant vingt ans ! De nombreuses recherches autrement plus importantes, y compris pour l’avenir énergétique de notre planète, sont ainsi menacées. Pourquoi plus importantes ?
Contrôler la fusion pour produire de l’électricité est un rêve ancien. Mais, contrairement à la fission qui permit rapidement de construire nos centrales nucléaires actuelles, la fusion pose des problèmes que, depuis plus de 50 ans, on ne sait pas résoudre. Résumons : la méthode consiste à chauffer un mélange d’hydrogène lourd (un plasma de deutérium et de tritium) jusqu’à 100 millions de degrés en l’accélérant dans une enceinte en forme d’anneau. A une telle température, ces noyaux fusionnent, en dégageant une énergie colossale. C’est l’énergie libérée par les bombes H, mais Iter n’est pas dangereux car les quantités d’hydrogène sont très petites.
Pour contrôler cette production d’énergie, trois difficultés majeures doivent être surmontées: maintenir le plasma à l’intérieur de l’enceinte (il est instable), produire le tritium en quantités industrielles et inventer des matériaux pour enfermer ce plasma sous ultravide dans une enceinte de quelques milliers de mètres cubes. C’est seulement à partir de 2019 qu’Iter doit commencer à étudier la première de ces difficultés. Or il nous semble que la plus redoutable en est la troisième: violemment irradiés par les neutrons très énergétiques (14 MeV) émis par la fusion du plasma, les matériaux de l’enceinte perdent leur tenue mécanique. On a beau nous dire qu’on pourra imaginer des matériaux qui résisteront à l’irradiation parce qu’ils seront à la fois étanches et poreux, nous sommes pour le moins sceptiques : étanches et poreux, n’est-ce pas contradictoire ? Personne, à ce jour, n’a réussi à prouver le contraire. Autant dire qu’on est loin de la mise au point d’un prototype de centrale électrique, puis d’une tête de série commerciale, enfin de l’avènement d’une nouvelle filière de production d’énergie. Ponctionner d’autres projets de recherche au prétexte qu’il y aurait là une source quasi infinie d’énergie n’est donc aucunement justifié. La physique des plasmas doit être financée au même titre que les autres grands domaines de recherche fondamentale, pas au-delà.
Or notre problème d’énergie est urgent. C’est immédiatement qu’il faut économiser l’énergie, et remplacer les combustibles fossiles (pétrole, gaz et charbon), responsables du réchauffement climatique, par de l’énergie propre. La seule source massive d’énergie ne dégageant pas de gaz carbonique est la fission à l’œuvre dans nos centrales nucléaires actuelles. On sait qu’elle deviendra durable lorsqu’on passera à la 4e génération de centrales (G-IV), laquelle transformera les déchets actuels en combustible et fournira ainsi de l’énergie propre pour au moins cinq mille ans. Superphénix en était un prototype. Après quelques problèmes techniques inévitables pour un prototype, et malgré de très nombreux problèmes administratifs puis politiques, Superphénix a remarquablement fonctionné pendant un an. Sa fermeture en 1998 résulta d’une exigence des Verts de Dominique Voynet, pour participer au gouvernement Jospin.
Au lieu d’investir dans Iter, la communauté internationale et surtout l’Europe feraient mieux de reconstruire une centrale de type G-IV afin d’améliorer ce que Superphénix nous a déjà appris. On pourrait aussi accélérer la recherche sur d’autres centrales G-IV, dites «à sels fondus». Elles utiliseront du thorium, un élément abondant et dont l’utilisation pose moins de problèmes de prolifération que l’uranium et le plutonium de la filière actuelle. Aujourd’hui, malheureusement, Euratom n’est clairement missionné que sur la fusion. A l’échelle mondiale, bien qu’il soit difficile d’obtenir des chiffres précis, les crédits de recherche concernant G-IV sont environ dix fois moins importants que ceux alloués à Iter. Les seuls pays qui construisent des centrales de ce type sont les Russes, les Japonais et les Indiens. En cette période de crise économique où la recherche de solutions propres et durables au réchauffement climatique est urgente, il est indispensable d’orienter les fonds publics disponibles vers les vraies priorités. On nous dit qu’Iter étant engagé, cela coûterait très cher de l’arrêter. Cet argument n’est pas satisfaisant. La construction n’est pas commencée, seul le terrain est aménagé.
Si l’on continue, tous les secteurs de la recherche vont souffrir. Cette situation rappelle la construction de la Station spatiale internationale, l’ISS. Autre projet pharaonique, l’ISS a coûté 100 milliards de dollars et nos collègues astrophysiciens se souviennent encore des coupes budgétaires que sa construction a entraînées. Or, à quoi a servi l’ISS ? Pratiquement à rien. Pour observer la Terre ou l’Univers, il vaut mieux envoyer en orbite des robots qui sont plus stables et moins chers. En fait, les astronautes s’ennuient là-haut. Ils passent donc leur temps à étudier leur propre santé ! Iter risque d’être comparable : si elle est construite, cette grosse machine ne servira qu’à étudier la stabilité du plasma d’Iter. 15 milliards d’euros pour cela, n’est-ce pas un peu cher ? D’autant que, d’ici 2019, ce coût risque d’être réévalué…
Alors, plutôt que de masquer une mauvaise décision initiale par une escalade plus mauvaise encore, mieux vaudrait admettre enfin que le gigantisme du projet est disproportionné par rapport aux espérances, que sa gestion apparaît déficiente, que nos budgets ne nous permettent pas de le poursuivre, et transférer cet argent vers de la recherche utile.
bernard1933- Aka Tpat
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