Poèmes sur le thème du château

[Babylon5]

Voici un poème sur le thème du château :

Dédale

Dans le très vieux château, en haut de la colline
Je n'ai trouvé que ronces, et un vieil étendard
Je n'ai pas bu du vin dans des coupes carmines
Ni rencontré de prince aux yeux fous de barbare.

Perdue dans le château de la nuit j'ai erré
Par les couloirs vides, les caves, les dédales
Le donjon poussiéreux, sans prendre l'escalier ;
L'oriflamme déchiré gisait sur les dalles.

Dans le très, très vieux château, plus aucun grimoire ;
Alors j'ai bu le vin d'amère déception ;
Et mangé la poussière et les fils de mémoire
Laissé par l'araignée cachée en son bastion.

Cent nuits j'ai marché, sans lumière, au hasard
Le long des sombres murs aux pierres descellées
Perçait parfois un rayon de soleil blafard
Et quelques rats s'enfuyaient, criant sous mes pieds.

Que cherches-tu ici ? Ce lieu inhabité
A perdu ses fastes, son savoir, sa colère ;
Je pourrais à la chapelle me mortifier
Tandis que là-haut, le ciel trop vaste s'éclaire.

Et puis d'un seul coup, le château a disparu ;
Plus de murs, plus de donjon : j'étais éveillée
Et c'est alors en frémissant que je l'ai vu :
L'étendard déchiré, au grand vent déployé.

Étendard rouge de sang, percé par la gloire
D'un grand soleil puissant, trop chaud et trop brillant.
Et debout se tenait un prince aux yeux barbares
Qui vers moi pencha son beau visage souriant.

Si cela vous dit d'écrire d'autres textes sur ce thème...

[bernard1933]

Pour faire plaisir à Babylone . Bon, je vais me coucher, épuisé...

Ma Jeannette, où es-tu ? Je ne vois que cafards
Qui courent le long des murs, et des araignées noires !
J’ ai franchi la poterne et de mes yeux hagards
Ai cherché ma mignonne , mais perdu tout espoir !

Je t’ ai vue gambadant dans le sentier bien roide
Puis vers le pont-levis descendre dans les douves,
Ta jupe relevée par une bise froide.
Veux-tu vraiment, ma mie, que là je te retrouve ?


Où dois-je te chercher, au fond d’ une oubliette,
Dans le foin où jadis tu m’ as déshabillé ?
Dans le lit du seigneur joues-tu à la minette ?
Ne suis-je plus pour toi qu’ amour abandonné ?

Vers lui tu trouveras soie, dentelles, richesses,
Valets , chevaux , manants et repas succulents ;
Mais ne sois pas naïve, ne seras que maîtresse
Il te dévorera , t’écrasant sous sa dent !

Je ne peux que t’ offrir une maigre chaumière,
Et de la paille froide pour cacher nos amours !
Ma beauté, souviens-toi que sans faire de manière
Un soir dans l’ herbe sèche , et sans aucun détour,

Dans l’ ombre de la grange , et avec maladresse
nous nous sommes aimés pour la première fois .
Je craignais que le feu qui te brûlait les tresses ( ? ),
N’allume le brasier avant que je me noie

Dans la chaude rougeur de ta tête mutine,
Dans tes cheveux blé d’or, d’amour ébouriffé ,
Dans ton corps étrenné , dans ton âme divine.
Jeannette mon aimée, cesse de me griffer…

Entre le noble et moi, où est donc la sagesse ?
Certains affirmeront que suivre son ardeur
Donne un sens à la vie . Ma mie, l’amour te presse !
Entre richesse et moi, où iras donc ton cœur ?

[Babylon5]

Je craignais que le feu qui te brûlait les tresses ( ? ),

Doit-on mettre un autre mot, donc ?

Bon, maintenant, Bernard, je te fais l'injonction solennelle de venir rejoindre les troupes d' Invasions poétiques. Tu débuteras comme simple fantassin mais je pense qu'on t'adoubera "Chevalier Vers" si tu te défends bien : http://www.invasions-poetiques.isgreat.org/

[Cochonfucius]

Le roi médite seul sur la neige livide,
Au seuil de son palais où tout le monde boit.
Les grands seigneurs en fête ou le peuple aux abois,
Que lui fait tout cela, puisque le monde est vide ?

Lui, roi de cent nations, se sent brusquement nain.
Au loin sonnent les voix de vingt buveurs de bière
Accroupis près du feu de tourbe et de bruyère
Où l'eau sinistre bout dans le chaudron d'airain.

Il se demande où sont les jours de nos aïeux,
Quand, faisant leur marché, d'énergiques femelles
Matraquaient un gendarme à grands coups de mamelles ;
Il regrette son corps d'archange furieux.

[_athéesouhaits]

Je craignais que le feu qui te brûlait les tresses ( ? ),

c'est une contrepeterie...
j'e traignais que le creux qui te brulait les fesses!!!!
hi hi hi..

[Babylon5]

Je craignais que le feu qui te brûlait les tresses ( ? ),

c'est une contrepeterie...
j'e traignais que le creux qui te brulait les fesses!!!!
hi hi hi..

Elle est drôlement bien faite (la contrepète). Bernard1933 a un petit côté gaulois qui fait partie de son charme. Je le vois bien buvant de l'hydromel, jurant et rotant, et lutinant la gauloise aux longues tresses sur la paille derrière la cabane du druide.

[_athéesouhaits]

...tout en dévorant un cuissot de sanglier roti a la broche....

[Babylon5]

Non, Athésouhaits : au moins deux cuissots de sanglier, accompagné de sont petit épagneul fidèle qui surveille les alentours, des fois qu'on le surprenne en pleine activité...
Tu sais le nom de la tribu gauloise qui habitait notre Bourgogne ? Les Eduens. En tout cas nous avons deux fiers héros : Brennus (en fait il y en a eu deux, dont un est allé jusqu'en Grèce, à Delphes, et l'autre a rançonné Rome vers le IVème siècle avant JC). Ici, plus au nord, c'étaient les Sénons (c'est pourquoi les gens du coin disent souvent "c'est non").

[_athéesouhaits]

ha mais je connais son bouclier a ce fameux Brennus....
c'est lui qui a inventé le rugby?

[Babylon5]

Ah ! Ben c'est plus compliqué que ça, là-dessus je pourrais pas te répondre. Il y avait un jeu de balle qui serait l'ancêtre du rugby mais il se pratiquait plus dans sud-ouest....

Mais tiens.... où est passé Bernard ? On l'entend plus depuis ce matin.... Ohé ! Bernard !

[_athéesouhaits]

il digère son cuissot et cuve son hydromel...la sieste dure longtemps a dijon...

[bernard1933]

J' ai été très occupé , mais me revoici ! Et, je n' ai même pas fait la sieste... Babylon m'a redonné le goût de la poésie; je vais m' y remettre, toujours dans le sens un peu polisson...

[Radha2]

Il existe un château, dans la forêt de Soignes
Abritant une chimère a l'allure équivoque
Générant de l'hiver l'estival soliloque
Et de tristes étés une hivernale poigne

La chimère se demande ce qui avant, advint
De ces héros déchus au moral oscillant
De leur rêves perdus, vers la fuite agissant
Sans autres certitudes que ces détours vains.

Il existe une poigne dans chaque château secret
La chimère en témoigne, le jeûne permet la faim
L'hiver permet l'été - la fin veut les moyens
Dans ce jeu chimérique ou le faux semble vrai

[Babylon5]

C'est où, la forêt de Soignes ?

[Babylon5]

J' ai été très occupé , mais me revoici ! Et, je n' ai même pas fait la sieste... Babylon m'a redonné le goût de la poésie; je vais m' y remettre, toujours dans le sens un peu polisson...

Il était bon le cuissot de sanglier ? Tu as pris quoi avec ? Un bon Bourgogne ou de l'hydromel bien gaulois ?

[Radha2]

C'est où, la forêt de Soignes ?

Pas très loin de chez Lila il me semble !

[Babylon5]

Les Ardennes alors, peut-être. Chapeau pour ton poème : je vais avouer un truc : des fois je ne me sens pas à la hauteur de ta pensée.

J'écrirai peut-être un poème sur l'aigle qui plane, haut, haut, au-dessus des animaux terrestres. Mais j'aime te lire même si je ne comprends qu'à moitié (ou à demi-demi-moitié !)

[Radha2]

La Belgique pour la forêt de Soignes

L'aigle plane car il ne parvient pas a marcher.
(La fourmi cro-onde pour mieux réchauffer )
Pourquoi l'Homme pensant devrait se comparer ?
A chaque vague, une nécessité

[Invité]

je survole ce sujet, oui, de temps en temps je m'attarde sur quelques vers, mais ils demandent un "investissement" en attention qui n'est pas compatible avec la rapidité de mes passages. Trop de boulot pour le moment: jardin, volaille, et il faut encore gagner sa vie et remplir des tonnes de paperasses !

Ouiiiii je suis née entre les arbres de la forêt de soignes, et ils ont été mes compagnons de jeu pendant toute mon enfance. Mon préféré, un grand hêtre au fond du jardin, m'a offert un siège et un dossier, j'y ai lu des dizaines voire des centaines de livres... Fillette solitaire, je les préférais aux enfants turbulents et bruyants du voisinage... J'y était entourée des oiseux des forêts, je me souviens notamment des sittelles, en automne je mangeais des faines... souvenirs...

Faute de vers, une image de cet endroit magique: le "crabbegat", dont je connaissais chaque recoin, chaque racine à laquelle je pouvais m'agripper pour grimper ou descendre (les parois sont verticales et murées, par endroits).

[Babylon5]

Merci pour la photo, Lila. Cette forêt enchanteresse ressemble à certaines forêts de ma région. Les arbres ont l'air quand même un peu mieux rangés, et ça a l'air plus rocailleux.

Radha, tu dois avoir aussi de magnifique forêts si tu t'éloignes de la grand-ville... tu as des photos ?

[bernard1933]

Quelques rimes...Et je m' en vais promener mon épagneul...

Dans la forêt de Chaux, où je courais enfant,
Mon ancêtre sans doute avait eu bien des maux !
Et je pensais à lui, tout en m’y promenant,
Quelle vie avait-il eu, écrasé de fardeau ?

Il coupait la fougère, chassait près de l’ étang,
Abattait je grand chêne , et faisait du fagot.
Ou cultivait sa vigne et labourait son champ,
Son œil toujours fixé sur sa jolie Margot .

Il avait vu passer le sarrasin farouche,
Qui ne s’ arrêtait guère pour chasser le manant.
Au nom d’ Allah le grand, ne mettait dans sa couche
Que pucelle ou épouse, mais pas le paysan !

Le petit livre vert, il ne connaissait pas ;
Monter sur le chameau ? C’eût été périlleux.
Mais courir la gazelle dans les hauts et les bas,
Dans mon pays d’ Evans, qu’eût-il trouvé de mieux ?

Que les filles étaient belles , allongées sur la mousse !
Le soleil pâle et froid et la brume soyeuse
N’avaient point entamé leur peau fragile et douce
Ni affaibli l’ ardeur qui les rendait joyeuses .

Se souvenait du jour, un soir, à la veillée,
Le ciel ennuagé, le soleil au couchant ;
Margot, sa fille aimée, déjà ensommeillée
Et le maure au teint ocre monté sur l’alezan.

Il avait vu la fille : était-il de Damas ?
Fasciné comme Paul ? Il chut de son cheval,
La face contre terre , moulu comme une masse,
Ebloui par le feu de la jeune cavale .

Et Margot avait fui, de la cage échappée
Comme un jeune pinson, était partie bien loin.
Au sarrasin penaud , déboîté, altéré,
Fut offert l’ hydromel , mais la fille…tintin…

[ElBilqîs]

t'es un vrai poète, Bernard

[Radha2]

Radha, tu dois avoir aussi de magnifique forêts si tu t'éloignes de la grand-ville... tu as des photos ?

Je ne suis pas un pro de la photo mais voici quelques clichés rapides d'escapades solitaires

Prés de St Siméon dans la région de charlevoix.


Coucher de soleil inoubliable sur le Fjord


Laurentides en montant. J'y avais rencontré un peintre excentrique qui m'avait dit d'un ton solennel : ' Mon homme, ca fait 40 ans que je vis ici et la nature danse. Une peinture chaque jour différente du même paysage '.

[Babylon5]

Pour la première photo, je ne sais pas à quelle altitude c'est situé, mais c'est le même type de paysage que dans les hautes vallées des Alpes, vers 1200-1500 mètres.
Le coucher de soleil est superbe et pourrait faire un sujet de tableau.

[JO]