Le portrait
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Le portrait
Sur le mur aux couleurs défraichies, un portrait
Que les rayons mourants du soir viennent frapper
Au travers d'un carreau poussiéreux et fêlé :
Un visage ébauché dans l'ombre en pâles traits.
Négligent, le locataire n'a laissé là
Que ce tableau, au dessus d'un vieux lit branlant,
Par quelque oubli sans doute, ou bien ressentiment,
Comme un souvenir mauvais dont on ne veut pas.
C'est une tête accablée, aux cheveux défaits.
Le regard est vague, sans aucune brillance ;
Les yeux jadis bleus fixent une lointaine absence.
Il ne voient pas ce monde, mais un au-delà parfait.
Le portrait dévoré d'infimes craquelures
Est souillé de longs sillons de larmes poisseuses
S'écoulant doucement sur les joues, paresseuses.
Plus loin, un ciel d'orage obscurcit la peinture.
Ce visage oublié, il vaut mieux qu'on le laisse
Suspendu à jamais dans cette maison vide
Quand l'araignée travaille à sa toile rapide,
Il s'endort doucement dans le soleil qui baisse.
C'est un portrait de mort et de désolation ;
L'image des regrets, de la déroute atroce,
Du désir éteint par le passé trop féroce
Qui veut du Grand Sommeil chercher consolation.
Que les rayons mourants du soir viennent frapper
Au travers d'un carreau poussiéreux et fêlé :
Un visage ébauché dans l'ombre en pâles traits.
Négligent, le locataire n'a laissé là
Que ce tableau, au dessus d'un vieux lit branlant,
Par quelque oubli sans doute, ou bien ressentiment,
Comme un souvenir mauvais dont on ne veut pas.
C'est une tête accablée, aux cheveux défaits.
Le regard est vague, sans aucune brillance ;
Les yeux jadis bleus fixent une lointaine absence.
Il ne voient pas ce monde, mais un au-delà parfait.
Le portrait dévoré d'infimes craquelures
Est souillé de longs sillons de larmes poisseuses
S'écoulant doucement sur les joues, paresseuses.
Plus loin, un ciel d'orage obscurcit la peinture.
Ce visage oublié, il vaut mieux qu'on le laisse
Suspendu à jamais dans cette maison vide
Quand l'araignée travaille à sa toile rapide,
Il s'endort doucement dans le soleil qui baisse.
C'est un portrait de mort et de désolation ;
L'image des regrets, de la déroute atroce,
Du désir éteint par le passé trop féroce
Qui veut du Grand Sommeil chercher consolation.
Re: Le portrait
Il me souvient d'un tel portrait,
abandonné dans la cabane où l'on rangeait le bois.
Sage, mais le regard ému,fixant le peintre énamouré .
La cabane vit toujours, mais plus, sous son toit,
le moindre émoi dans l'oeil défoncé.
Au fond de la mémoire du peintre et du modèle,
la lumière de l' amour est toujours là, fidèle .
abandonné dans la cabane où l'on rangeait le bois.
Sage, mais le regard ému,fixant le peintre énamouré .
La cabane vit toujours, mais plus, sous son toit,
le moindre émoi dans l'oeil défoncé.
Au fond de la mémoire du peintre et du modèle,
la lumière de l' amour est toujours là, fidèle .
JO- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 22786
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Date d'inscription : 23/08/2009
Re: Le portrait
Il s'agit-là plutôt d'un portrait psychologique
Ce n'est pas un vrai portrait, mais une portrait imaginé.
Je suis contente qu'il aie suscité ton souvenir
Ton portrait, même avec l'oeil troué
Est plus tendre et gai que le mien
Ce n'est pas un vrai portrait, mais une portrait imaginé.
Je suis contente qu'il aie suscité ton souvenir
Ton portrait, même avec l'oeil troué
Est plus tendre et gai que le mien
Une histoire de portraits
Le portraitiste de la nécropole dynastique installa de nombreux portraits sur les grilles du jardin septentrional.
J'y fis une promenade, et me reconnus.
Ce portrait et tous les autres me mirent dans une attitude contemplative.
Ensuite, je parcourus l'exposition en admirant la science du portraitiste.
Sans doute, me disais-je, ce grand artiste a saisi à quel point notre corps est un arbre dont la croissance doit être périodiquement enregistrée sur de telles images.
Mais ces portraits nous enseignent aussi à regarder les hommes et les femmes qui nous entourent en nous posant cette question: "Si je devais faire le portrait de la personne que j'aime, comment procéderais-je?"...
car c'est bien notre rôle sur cette terre, de nous portraiturer les uns les autres.
Et si ces portraits ne sont visibles que pour un temps trop bref,
http://lutecium.org/stp/cochonfucius/portraits.html
sachons qu'ainsi va toute chose.
J'y fis une promenade, et me reconnus.
Ce portrait et tous les autres me mirent dans une attitude contemplative.
Ensuite, je parcourus l'exposition en admirant la science du portraitiste.
Sans doute, me disais-je, ce grand artiste a saisi à quel point notre corps est un arbre dont la croissance doit être périodiquement enregistrée sur de telles images.
Mais ces portraits nous enseignent aussi à regarder les hommes et les femmes qui nous entourent en nous posant cette question: "Si je devais faire le portrait de la personne que j'aime, comment procéderais-je?"...
car c'est bien notre rôle sur cette terre, de nous portraiturer les uns les autres.
Et si ces portraits ne sont visibles que pour un temps trop bref,
http://lutecium.org/stp/cochonfucius/portraits.html
sachons qu'ainsi va toute chose.
Re: Le portrait
C'est qu'il existe, ce portrait , toujours dans la cabane , sauf si les nouveaux propriétaires l'ont jeté . A moitié fiancée au cousin germain du peintre, l'attirance entre peintre et modèle, est restée muette, mais on n'oublie jamais ces moments : moins on les a "concrétisés", plus l'émoi reste intact dans la mémoire .J'ai, bien sûr, épousé par la suite, un troisième larron ...
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Le portrait
elles le sont toutes, non ? Adolescente, j'ai aimé le "voyage autour de ma chambre" de Xavier de Maistre. L'aventure est dans la prédisposition à vivre la vie comme une aventure ... en tout cas, c'est ainsi que je revis mes souvenirs .
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Le portrait
Trois ans aux caravelles, pour porter le commentaire d'une rive à l'autre ...
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Le portrait
Naviguer par vent contraire, c'est beau!
Confucius au vent
Caravelle dans la tempête .
Terre! dit la vigie
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JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Le portrait
Surprise de voir de nouveau commentaires sur ce vieux poème,
M'enfin... je ne vois pas le rapport entre vos commentaires et le texte que j'avais écrit. Je sais pas.... Vous pouvez m'expliquer ?
M'enfin... je ne vois pas le rapport entre vos commentaires et le texte que j'avais écrit. Je sais pas.... Vous pouvez m'expliquer ?
Re: Le portrait
Il faut tout relire, de fil en aiguille ...
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Le portrait
Babylon5 a écrit:Je ne vois pas le rapport entre vos commentaires et le texte que j'avais écrit.
Ce forum est réputé pour son foisonnement de commentaires hors-sujet.
Re: Le portrait
un commentaire hors sujet est un commentaire qui déplait .
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Le portrait
JO a écrit:un commentaire hors sujet est un commentaire qui déplait .
Oui. Exact. Surtout quand on a l'impression que sa création n'a pas été comprise. Mais c'est peut-être que cette création n'est pas bien exprimée.... ou trop personnelle. Je n'avais qu'à pas publier ce poème....
Re: Le portrait
Tu sais, on n'est jamais compris, surtout dans l'échange virtuel .S'admettre serait déjà pas mal .
JO- Seigneur de la Métaphysique
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