Purushottama
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Purushottama
Une petite prose pondue lors d'un moment d'inspiration.
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Plus je cherche, et plus je comprends qu'en définitive, il n'y a Rien.
Pas plus à dire, qu'à comprendre, et qui ne vaille la peine
De cracher mon verbe plaintif et ingrat aux portes du Silence.
Perdu dans cette immensité, le tourment de mes pensées en horreur,
Je me débats sous l’œil rieur de Chronos le Destructeur, secret complice.
Ironie ! Une éternelle occasion m'est donnée de me délivrer de toute entrave.
Ici et maintenant.
Le doute et la douleur m'assaillent, accomplissant leur besogne d'usure.
Chaque instant j'abjure Ma propre évidence,
Selon l'antique dessein de Me définir par contraste avec le limité.
Mais l'écorce, déjà, s'effrite.
Errant dans l'inconscience, seule subsistant la promesse de la Complétude.
Puissance redoutable dissimulée au fond de l'abîme, cette graine vouée à la floraison,
Opposée à l'éternel frein de l'oubli, meut l'ensemble de la création.
Le sort en est jeté depuis les origines.
L'ultime horizon, invisible, indicible, n'en est pas moins sous les yeux du Sceptique.
Et en dépit de l'illusion, déjà, tout est accomplit !
Alors relâchant mon emprise, et embrassant de tout cœur Ce silence,
Je me laisse envahir, et m’oublie.
Là où Je Suis, aucune peur, aucun jugement, aucune souffrance,
Ni temps, ni espace, ni mesure, ni même "moi".
Seule Liberté sans fondement, involuée en l'Acte,
Joyeuse auto-création par la contrainte. Pur Amour.
Il n'y a rien qui soit,
mais pourtant,
Cela Est.
Purushottama
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Plus je cherche, et plus je comprends qu'en définitive, il n'y a Rien.
Pas plus à dire, qu'à comprendre, et qui ne vaille la peine
De cracher mon verbe plaintif et ingrat aux portes du Silence.
Perdu dans cette immensité, le tourment de mes pensées en horreur,
Je me débats sous l’œil rieur de Chronos le Destructeur, secret complice.
Ironie ! Une éternelle occasion m'est donnée de me délivrer de toute entrave.
Ici et maintenant.
Le doute et la douleur m'assaillent, accomplissant leur besogne d'usure.
Chaque instant j'abjure Ma propre évidence,
Selon l'antique dessein de Me définir par contraste avec le limité.
Mais l'écorce, déjà, s'effrite.
Errant dans l'inconscience, seule subsistant la promesse de la Complétude.
Puissance redoutable dissimulée au fond de l'abîme, cette graine vouée à la floraison,
Opposée à l'éternel frein de l'oubli, meut l'ensemble de la création.
Le sort en est jeté depuis les origines.
L'ultime horizon, invisible, indicible, n'en est pas moins sous les yeux du Sceptique.
Et en dépit de l'illusion, déjà, tout est accomplit !
Alors relâchant mon emprise, et embrassant de tout cœur Ce silence,
Je me laisse envahir, et m’oublie.
Là où Je Suis, aucune peur, aucun jugement, aucune souffrance,
Ni temps, ni espace, ni mesure, ni même "moi".
Seule Liberté sans fondement, involuée en l'Acte,
Joyeuse auto-création par la contrainte. Pur Amour.
Il n'y a rien qui soit,
mais pourtant,
Cela Est.
Purushottama
bferrand- Affranchi des Paradoxes
- Nombre de messages : 225
Localisation : Rouen
Identité métaphysique : quelle importance ?
Humeur : tempérée
Date d'inscription : 12/01/2010
Re: Purushottama
Il a tout compris ! On s'oublie, quand le spectacle est assez prenant , on n'a plus de consistance et donc d'importance .
JO- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 22786
Localisation : france du sud
Identité métaphysique : ailleurs
Humeur : paisiblement réactive
Date d'inscription : 23/08/2009
Re: Purushottama
"Il n'y a rien qui soit,
mais pourtant,
Cela Est."
C'est le fétiche en pâte à modeler que nous vendait Bradou l'autre jour.
mais pourtant,
Cela Est."
C'est le fétiche en pâte à modeler que nous vendait Bradou l'autre jour.
Re: Purushottama
Attendez voir que le Gritche vienne vous empaler, mes petits enfants. Vous verrez bien si "cela est".
Re: Purushottama
rigolo : Tarentule, on dirait que tu connais mon patronyme natal!
Je n'énonçais pas une parole sentencieuse mais une évidence : on ne pense pas à soi quand on fabrique un mandala, ou une crème renversée .
Je n'énonçais pas une parole sentencieuse mais une évidence : on ne pense pas à soi quand on fabrique un mandala, ou une crème renversée .
JO- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 22786
Localisation : france du sud
Identité métaphysique : ailleurs
Humeur : paisiblement réactive
Date d'inscription : 23/08/2009
Re: Purushottama
Cochonfucius a écrit:Eh mais le Gritche il est mon cousin alors on boira un coup ensemble.
Ah ! Bon ? Vous boirez quoi ? Le Gritche, au fond, c'est un chic type aussi. Bien équipé pour la cuisine il est.
Re: Purushottama
Pas d'accord avec Purushottama (c'est qui, Vichnou ?). Il n'est rien que le chaos, vide, béance, pulsion d'être. Mais en fait, ça n'est rien. (Enfin c'est comme ça que je vois les choses, demain ça changera peut-être).
Vous connaissez le mythe de Chaos ? Enfin... ça aurait un rapport avec la marelle. J'en reparlerai peut-être, quand j'aurai fait la cuisine et mis un peu d'ordre dans ce chaos.
Vous connaissez le mythe de Chaos ? Enfin... ça aurait un rapport avec la marelle. J'en reparlerai peut-être, quand j'aurai fait la cuisine et mis un peu d'ordre dans ce chaos.
Re: Purushottama
le Purushottama auquel je fais référence et le Purushottama de la baghavad gîta (texte "sacré" indien - issu du Mahâbhârata) ce n'est pas à proprement parler Vishnou dans le sens ou Vishnou est une représentation hindouiste personnifiée et deifiée, une allégorie...
Le purushottama, dans le sens ou je le conçoit, et à rapprocher de la vacuité bouddhiste. L'essence primale, non divisée, de toute forme d'existence (qu'elle soit potentielle ou avérée). L'intégralité du processus vu comme un tout indissociable, sans que la pensée discursive ne vienne dresser des frontières arbitraires... Tu peux le voir comme "le rien" mais c'est ce "rien" qui est devenu l'univers... sans pour autant avoir à changer sa nature. En ce qui me concerne je préfère le voir comme la Liberté fondamentale, sans cause autre qu'elle même...
Le purushottama, dans le sens ou je le conçoit, et à rapprocher de la vacuité bouddhiste. L'essence primale, non divisée, de toute forme d'existence (qu'elle soit potentielle ou avérée). L'intégralité du processus vu comme un tout indissociable, sans que la pensée discursive ne vienne dresser des frontières arbitraires... Tu peux le voir comme "le rien" mais c'est ce "rien" qui est devenu l'univers... sans pour autant avoir à changer sa nature. En ce qui me concerne je préfère le voir comme la Liberté fondamentale, sans cause autre qu'elle même...
bferrand- Affranchi des Paradoxes
- Nombre de messages : 225
Localisation : Rouen
Identité métaphysique : quelle importance ?
Humeur : tempérée
Date d'inscription : 12/01/2010
Re: Purushottama
Eh ! Bien, j'adore tes explications : l'essence primale, les Grecs l'avaient trouvé, toutes les civilisations l'ont trouvé, tout homme y a été confronté, c'est mon copain, le Chaos ! Et pas la peine de faire des circonvolutions autour.
Re: Purushottama
Oui, tu touches là, BF au mystère qui me taraude
et m'érode,
depuis que je suis petit
je rôde dans les arcannes du néant
et j'ai peur,
Mais comment est-ce possible qu'il y ait quelque chose
Rien serait tellement plus reposant
Mais rien, vraiment rien
pas le vide ou le néant,
Non, rien.
Et pourtant, un rien me fait peur.
et m'érode,
depuis que je suis petit
je rôde dans les arcannes du néant
et j'ai peur,
Mais comment est-ce possible qu'il y ait quelque chose
Rien serait tellement plus reposant
Mais rien, vraiment rien
pas le vide ou le néant,
Non, rien.
Et pourtant, un rien me fait peur.
Geveil- Akafer
- Nombre de messages : 8776
Localisation : Auvergne
Identité métaphysique : universelle
Humeur : changeante
Date d'inscription : 18/05/2008
Re: Purushottama
Coucou Gereve
J'ai trouvé un article qui pourrait t'éclairer dans ta déroute, comme il m'a un peu éclairé dans la mienne :
http://www.psychanalyse-paris.com/Nous-sommes-tous-les-noms-de-la.html
Particulièrement les deux paragraphes sur :
Le double visage de Janus est triple comme l’une bévue (l’unbewusste)
et
Chaos
De plus cet article est lisible....
J'ai trouvé un article qui pourrait t'éclairer dans ta déroute, comme il m'a un peu éclairé dans la mienne :
http://www.psychanalyse-paris.com/Nous-sommes-tous-les-noms-de-la.html
Particulièrement les deux paragraphes sur :
Le double visage de Janus est triple comme l’une bévue (l’unbewusste)
et
Chaos
De plus cet article est lisible....
Cet article
J'aime la remarque finale:
le vide est la seule façon d’attraper quelque chose avec le langage.
le vide est la seule façon d’attraper quelque chose avec le langage.
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