Nuits de 2010
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Re: Nuits de 2010
Sur la photo: un "banc de sardines" au jardin du prieuré de Souvigny, dans l'Allier, près de Moulins.
D'autres bancs:
http://www.2a2b.fr/html/bancs_poemes2/index.html
D'autres bancs:
http://www.2a2b.fr/html/bancs_poemes2/index.html
La gravitation quantique
Le concombre masqué vole à bord d'une enclume
Pour aller récolter la pomme d'arc-en-ciel.
Fort de cette mission (qui n'a rien d'officiel)
Il recrute un chou-rave et plein d'autres légumes.
Noire comme l'enfer soit l'encre de ma plume
Pour narrer du héros les exploits démentiels !
L'arc-en-ciel, béni par un sort providentiel,
Portait un fruit cent fois plus gros que de coutume.
Lorsqu'il eut embarqué la pomme gigantesque,
Le concombre sourit, car sa mission est presque
Accomplie, le butin est presque acheminé.
Mais dans un grand virage, il dérape, il capote,
L'enclume en marmelade et la pomme en compote
Sur Newton que Gotlib venait de dessiner.
Pour aller récolter la pomme d'arc-en-ciel.
Fort de cette mission (qui n'a rien d'officiel)
Il recrute un chou-rave et plein d'autres légumes.
Noire comme l'enfer soit l'encre de ma plume
Pour narrer du héros les exploits démentiels !
L'arc-en-ciel, béni par un sort providentiel,
Portait un fruit cent fois plus gros que de coutume.
Lorsqu'il eut embarqué la pomme gigantesque,
Le concombre sourit, car sa mission est presque
Accomplie, le butin est presque acheminé.
Mais dans un grand virage, il dérape, il capote,
L'enclume en marmelade et la pomme en compote
Sur Newton que Gotlib venait de dessiner.
Habitants du cosmos
Quand nous allons disant que nous sommes au monde,
Le monde est-il à nous, par réciprocité?
Sommes-nous possesseurs de cette immensité?
L'horizon toujours fuit devant nos coups de sonde.
Pourtant vibrent nos corps des vibrations profondes
Que semble à chaque instant le monde susciter.
Cela nous donne-t-il en lui droit de cité
Comme nous l'a donné notre planète ronde?
D'aucune galaxie ne sommes empereurs,
Mais elles sont pour nous un décor enchanteur
Où notre oeil effectue des incursions furtives.
De poésie non plus ne sommes souverains,
Pour nos ébattements c'est tout juste un terrain;
Heureux quand nous chantons nos rimes fugitives.
Le monde est-il à nous, par réciprocité?
Sommes-nous possesseurs de cette immensité?
L'horizon toujours fuit devant nos coups de sonde.
Pourtant vibrent nos corps des vibrations profondes
Que semble à chaque instant le monde susciter.
Cela nous donne-t-il en lui droit de cité
Comme nous l'a donné notre planète ronde?
D'aucune galaxie ne sommes empereurs,
Mais elles sont pour nous un décor enchanteur
Où notre oeil effectue des incursions furtives.
De poésie non plus ne sommes souverains,
Pour nos ébattements c'est tout juste un terrain;
Heureux quand nous chantons nos rimes fugitives.
Une remembrance
Du pays de mémoire un chant m'est parvenu
Qui date de ce temps où je courais ma chance
En allant t'admirer, à ta porte, en silence,
Mon âme était brûlante et mon coeur était nu.
D'où vient que de cet air je me suis souvenu?
La mémoire a parfois d'étranges turbulences
Et l'esprit au travers des temps anciens s'élance
Dont il n'était, pour vrai, pas même revenu.
Moi qui ne sais trancher entre veilles et songes
Car chacun de ces deux dans l'autre se prolonge,
Chacun des deux reprend de l'autre les tracas,
Jusqu'ici ma vie n'a pas été tragédie
Mais plutôt un pastiche ou une parodie,
Du jour de ma naissance au jour de mon trépas.
Qui date de ce temps où je courais ma chance
En allant t'admirer, à ta porte, en silence,
Mon âme était brûlante et mon coeur était nu.
D'où vient que de cet air je me suis souvenu?
La mémoire a parfois d'étranges turbulences
Et l'esprit au travers des temps anciens s'élance
Dont il n'était, pour vrai, pas même revenu.
Moi qui ne sais trancher entre veilles et songes
Car chacun de ces deux dans l'autre se prolonge,
Chacun des deux reprend de l'autre les tracas,
Jusqu'ici ma vie n'a pas été tragédie
Mais plutôt un pastiche ou une parodie,
Du jour de ma naissance au jour de mon trépas.
Re: Nuits de 2010
Pas mal, juste ce ver qu'il faudrait reprendre, il compte seize pieds
De quel poème s'agit-il, de qui, Rimbaud, Verlaine, Baudelaire, Mallarmé ?
Je cherche l'auteur d'un poème où Dieu porte les morts à ses narines pour se délecter de leur odeur.Cochonfucius a écrit:
Jusqu'ici ma vie n'a pas été tragédie
De quel poème s'agit-il, de qui, Rimbaud, Verlaine, Baudelaire, Mallarmé ?
Geveil- Akafer
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Re: Nuits de 2010
Jus/qu'i/ci/ma/vie/n'a ==> 6
pas/é/té/tra/gé/die/ ==> 6
Comment vous comptez Gereve ?
pas/é/té/tra/gé/die/ ==> 6
Comment vous comptez Gereve ?
Curare-- Affranchi des Paradoxes
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Re: Nuits de 2010
le "e" final de vie pourrait compter un pied ===style occitan-provençal, pas le mien, mais Brassens :
(...) risquer sa vi-e
Pour offrir un myosotis à une fill-e
(...) risquer sa vi-e
Pour offrir un myosotis à une fill-e
Re: Nuits de 2010
Oui, j'avais mal lu.Curare- a écrit:Jus/qu'i/ci/ma/vie/n'a ==> 6
pas/é/té/tra/gé/die/ ==> 6
Comment vous comptez Gereve ?
Et la réponse à ma question ?
Geveil- Akafer
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Re: Nuits de 2010
Je cherche l'auteur d'un poème où Dieu porte les morts à ses narines pour se délecter de leur odeur.
De quel poème s'agit-il, de qui, Rimbaud, Verlaine, Baudelaire, Mallarmé ?
Nous allons demander au forum du peuple -
http://fr.answers.yahoo.com/question/index?qid=20101114023736AAON4fG
Curare-- Affranchi des Paradoxes
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Lautréamont... (lien ci-dessus, fr.answers.yahoo.com)
***
Merci au génie (Ben Yzbak) d'avoir trouvé la réponse.
Merci à Curare de me l'avoir rappelé (ci-dessous)...
Merci à Luis Alves da Costa pour cette illustration.
http://luisalvesdacosta.wordpress.com/2008/03/18/69/
Dernière édition par Cochonfucius le Lun 15 Nov 2010 - 17:57, édité 1 fois
Re: Nuits de 2010
C'est bien de Lautréamont, dans " les chants de Maldorore".
Je trouve cette illustration superbe, mais pas aussi dégoûtante que le texte.
Je trouve cette illustration superbe, mais pas aussi dégoûtante que le texte.
Geveil- Akafer
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Date d'inscription : 18/05/2008
Re: Nuits de 2010
Cochonfucius a omi de préciser que le génie a donné la bonne réponse sur Q/R-
Je suis fière quant à moi de rajouter que le génie (alias Ben Yzbak- est l'1 des spécialiste mondial de Lautréamont) ..
Quant au chant...son récit depuis + de plus de 2 ans, raconté et explicité au delà d'1 fil si ténu entre la France et la Belgique à propos de ce jeune Lautréamont, ne m'a jamais paru dégoûtant ...
Je suis fière quant à moi de rajouter que le génie (alias Ben Yzbak- est l'1 des spécialiste mondial de Lautréamont) ..
Quant au chant...son récit depuis + de plus de 2 ans, raconté et explicité au delà d'1 fil si ténu entre la France et la Belgique à propos de ce jeune Lautréamont, ne m'a jamais paru dégoûtant ...
Curare-- Affranchi des Paradoxes
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Date d'inscription : 16/07/2010
Re: Nuits de 2010
Ben je ne sais pas ce qu'il te faut, des cadavres pourris baignant dans le sang et des taenias dans des pots de chambre !!!!!Curare- a écrit:
Quant au chant...son récit depuis + de plus de 2 ans, raconté et explicité au delà d'1 fil si ténu entre la France et la Belgique à propos de ce jeune Lautréamont, ne m'a jamais paru dégoûtant ...
Geveil- Akafer
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Date d'inscription : 18/05/2008
Re: Nuits de 2010
http://didier-jacob.blogs.nouvelobs.com/archive/2010/02/26/adolf-hitler-philippe-sollers-et-le-gang-lautreamont-un-comm.html
Curare-- Affranchi des Paradoxes
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Date d'inscription : 16/07/2010
Vers le soir
Le soleil du volcan trace des rayons noirs,
La pie en sautillant lance un cri de menace.
Un nuage pluvieux près de l'horizon passe,
C'est le déclin du jour, pas encore le soir.
Le chat reste au jardin mais ne veut pas s'asseoir,
Il ne poursuivra pas la jacassante agasse.
La rose en fin d'été est languissante et lasse,
Ses pétales au sol ont commencé à choir.
Je lève mon godet, je trinque au soleil sombre,
Car dans fort peu d'instants il dormira dans l'ombre,
Et je commencerai mes travaux de la nuit.
Travaux sans grande ampleur, ma vie n'en a aucune,
Au destin sur ce point je n'ai nulle rancune,
Vivre modestement, c'est beaucoup moins d'ennuis.
.
La pie en sautillant lance un cri de menace.
Un nuage pluvieux près de l'horizon passe,
C'est le déclin du jour, pas encore le soir.
Le chat reste au jardin mais ne veut pas s'asseoir,
Il ne poursuivra pas la jacassante agasse.
La rose en fin d'été est languissante et lasse,
Ses pétales au sol ont commencé à choir.
Je lève mon godet, je trinque au soleil sombre,
Car dans fort peu d'instants il dormira dans l'ombre,
Et je commencerai mes travaux de la nuit.
Travaux sans grande ampleur, ma vie n'en a aucune,
Au destin sur ce point je n'ai nulle rancune,
Vivre modestement, c'est beaucoup moins d'ennuis.
.
Re: Nuits de 2010
La nuit...
La nuit jaune et pailletée
Noire,chaude et langoureuse,
Son aura couvre le monde
Animé, semblable à de l'or.
D'amour enchante l'humanité
Ronde,cubique,danseuse
Funambule sur des fils d'ondes
Magnétiques,elle s'évapore
Se condense pour l'éternité
Au delà des nébuleuses.
Des ombres qui passent,se fondent
La nuit dehors,la nuit encore...
Noire,chaude et langoureuse,
Son aura couvre le monde
Animé, semblable à de l'or.
D'amour enchante l'humanité
Ronde,cubique,danseuse
Funambule sur des fils d'ondes
Magnétiques,elle s'évapore
Se condense pour l'éternité
Au delà des nébuleuses.
Des ombres qui passent,se fondent
La nuit dehors,la nuit encore...
Téoma- Affranchi des Paradoxes
- Nombre de messages : 426
Date d'inscription : 17/06/2010
J'écris au bord de l'eau
Assis au bord de l'eau, je compose un sonnet
Directement au dos d'une carte postale ;
J'enverrai cette fleur à quatorze pétales
A une amie de coeur qu'au lointain je connais.
Ce serait un haïku, si j'étais japonais ;
Illettré, ce seraient trois fleurs sentimentales.
Car, puisqu'ils n'avaient point même langue natale,
Homère un autre chant que Virgile entonnait.
Boîte aux lettres, quand tu détiendras ce courrier,
Que vienne le postier, sans se faire prier,
Le prendre et le porter où vit ma douce amie.
Facteur, quand tu verras la belle en son château,
Donne-lui cet écrit tracé au bord de l'eau,
Puisqu'il contient mon coeur, mes soupirs et ma vie.
Directement au dos d'une carte postale ;
J'enverrai cette fleur à quatorze pétales
A une amie de coeur qu'au lointain je connais.
Ce serait un haïku, si j'étais japonais ;
Illettré, ce seraient trois fleurs sentimentales.
Car, puisqu'ils n'avaient point même langue natale,
Homère un autre chant que Virgile entonnait.
Boîte aux lettres, quand tu détiendras ce courrier,
Que vienne le postier, sans se faire prier,
Le prendre et le porter où vit ma douce amie.
Facteur, quand tu verras la belle en son château,
Donne-lui cet écrit tracé au bord de l'eau,
Puisqu'il contient mon coeur, mes soupirs et ma vie.
I am sterdam
Entouré d'étendues d'eau portée en canaux
Sillonnant la contrée au destin aplati
Maybe I am sterdam, ou peut-être je suis
Simplement attentif aux signes ordinaux ?
C'est à n'en point douter le froid vent de Reestraat -
Ou son souvenir qui altère mon estime
De la cause des ponts qui chantournent l'échine
Plus bas que cette eau qui, plus personne n'hydrate
Les avenues piétonnes, que, peu las d'arpenter
Les diurnes promeneurs, s'efforcent de trouver
Aux familiers détours des teintes innovantes
Pour séduire à nouveau, s'ouvrent de plats commerces
Aux façades criardes manifestant l'inverse
De l'intention qu'elles ont su rendre malséante.
Sillonnant la contrée au destin aplati
Maybe I am sterdam, ou peut-être je suis
Simplement attentif aux signes ordinaux ?
C'est à n'en point douter le froid vent de Reestraat -
Ou son souvenir qui altère mon estime
De la cause des ponts qui chantournent l'échine
Plus bas que cette eau qui, plus personne n'hydrate
Les avenues piétonnes, que, peu las d'arpenter
Les diurnes promeneurs, s'efforcent de trouver
Aux familiers détours des teintes innovantes
Pour séduire à nouveau, s'ouvrent de plats commerces
Aux façades criardes manifestant l'inverse
De l'intention qu'elles ont su rendre malséante.
Radha2- Maître du Temps
- Nombre de messages : 736
Date d'inscription : 16/06/2009
Vitrines
Je me suis promené dans la ville batave,
Il y a de cela, peut-être, bien des ans.
Je revois, près des ponts et des canaux luisants,
Les maisons possédant une entrée sur leur cave.
On voit les visiteurs avancer d'un air grave,
Le décor de la ville est des plus apaisants.
Or, combien de bourgeois, combien de paysans
Ont contemplé ces murs qui aux canaux se lavent?
Quelques boutiques n'ont pas l'air d'être un commerce,
Plutôt un vieux salon où des dames conversent
Avec des romanciers, avec des ingénieurs.
En rêve je revois ces éclairages rouges,
Un monde de douceur, tout l'inverse d'un bouge,
Tièdes chapelles pour la Mère du Seigneur.
Il y a de cela, peut-être, bien des ans.
Je revois, près des ponts et des canaux luisants,
Les maisons possédant une entrée sur leur cave.
On voit les visiteurs avancer d'un air grave,
Le décor de la ville est des plus apaisants.
Or, combien de bourgeois, combien de paysans
Ont contemplé ces murs qui aux canaux se lavent?
Quelques boutiques n'ont pas l'air d'être un commerce,
Plutôt un vieux salon où des dames conversent
Avec des romanciers, avec des ingénieurs.
En rêve je revois ces éclairages rouges,
Un monde de douceur, tout l'inverse d'un bouge,
Tièdes chapelles pour la Mère du Seigneur.
Trouble ronsardien
Le miroir se regarde au feu de la chandelle.
Il s'inquiète du jour finissant et filant
Si précipitamment, en ayant l'air si lent.
Il reconnaît pourtant que la journée fut belle.
Ce qu'elle a de plus beau, c'est qu'elle est sans nouvelles,
Nul n'aura le besoin d'en faire le bilan.
D'où vient ce sentiment, tracas obnubilant,
Fantôme du reflet d'une angoisse éternelle?
Le grand salon l'ignore, et, tranquille et dispos,
Dans le soir ténébreux se prépare au repos.
Le miroir garde en lui cette crainte accroupie,
Envers qui la chandelle a montré du dédain.
Allons, faut vivre avec, ça ira mieux demain,
Obscures sont parfois les choses de la vie.
Il s'inquiète du jour finissant et filant
Si précipitamment, en ayant l'air si lent.
Il reconnaît pourtant que la journée fut belle.
Ce qu'elle a de plus beau, c'est qu'elle est sans nouvelles,
Nul n'aura le besoin d'en faire le bilan.
D'où vient ce sentiment, tracas obnubilant,
Fantôme du reflet d'une angoisse éternelle?
Le grand salon l'ignore, et, tranquille et dispos,
Dans le soir ténébreux se prépare au repos.
Le miroir garde en lui cette crainte accroupie,
Envers qui la chandelle a montré du dédain.
Allons, faut vivre avec, ça ira mieux demain,
Obscures sont parfois les choses de la vie.
Ermitage
Un abri délabré dans le soleil levant :
Sur la fin de ma vie, j'en ai fait ma demeure ;
Il frémit doucement quand la brise l'effleure,
Nul n'est seul s'il entend sur lui passer le vent.
Ce jardin qu'autrefois nous allions cultivant
S'est transformé en friche où la rocaille affleure ;
Les insectes variés qui là vivent et meurent
Sont une compagnie pour l'ermite écrivant.
Frères me sont aussi les nuages qui passent
Et les vents hivernaux devant qui tout se glace,
Et puis le crépuscule à la rouge couleur.
Automne, hiver, printemps, mes saisons familères,
Vous visitez ce tas d'herbe folle et de pierres ;
L'été viendra sécher ce qu'il reste de fleurs.
Sur la fin de ma vie, j'en ai fait ma demeure ;
Il frémit doucement quand la brise l'effleure,
Nul n'est seul s'il entend sur lui passer le vent.
Ce jardin qu'autrefois nous allions cultivant
S'est transformé en friche où la rocaille affleure ;
Les insectes variés qui là vivent et meurent
Sont une compagnie pour l'ermite écrivant.
Frères me sont aussi les nuages qui passent
Et les vents hivernaux devant qui tout se glace,
Et puis le crépuscule à la rouge couleur.
Automne, hiver, printemps, mes saisons familères,
Vous visitez ce tas d'herbe folle et de pierres ;
L'été viendra sécher ce qu'il reste de fleurs.
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