Sagesse du pluvian
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Re: Sagesse du pluvian
Jules Verne a montré qu'on pouvait visiter
Les sombres profondeurs de la planète Terre.
Il en a dévoilé plus d'un obscur mystère
Qu'il était le premier à pouvoir nous citer.
Si le texte de Verne a dit la vérité,
Il me plairait d'aller parcourir, solitaire,
Ces gouffres égalant de nouvelles Cythères
Où d'heureux sentiments trouvent à s'abriter.
On me dit cependant que ce monde est fictif,
Que seuls des minéraux sous le sol sont actifs,
Au-delà du passage indiqué par les runes.
Si Jules dans son oeuvre a manié l'illusion,
Au monde souterrain ne ferons intrusion
Mais resterons ici avec Soleil et Lune.
Une anomalie
Trop d'espace au grand Nord, et ça nous étonnait.
On eut beau calculer, mesurer, rien à faire,
On eut beau repenser le rayon de la sphère,
Au calcul, le réel jamais ne pardonnait.
Lorsque Néandertal là-bas se promenait,
Il se disait, pensif: "Quelque chose interfère
Sans doute avec l'espace, une curieuse affaire
Cosmologique ici, pour moi qui m'y connais".
Là où les méridiens se croisent en un point,
Un axe les pourfend, mais on ne le voit point,
Il est juste tracé aux rouleaux d'écriture.
Et cette anomalie est là depuis longtemps.
Le cosmos est un être obstiné, résistant
Et peu sensible au goût de la littérature.
On eut beau calculer, mesurer, rien à faire,
On eut beau repenser le rayon de la sphère,
Au calcul, le réel jamais ne pardonnait.
Lorsque Néandertal là-bas se promenait,
Il se disait, pensif: "Quelque chose interfère
Sans doute avec l'espace, une curieuse affaire
Cosmologique ici, pour moi qui m'y connais".
Là où les méridiens se croisent en un point,
Un axe les pourfend, mais on ne le voit point,
Il est juste tracé aux rouleaux d'écriture.
Et cette anomalie est là depuis longtemps.
Le cosmos est un être obstiné, résistant
Et peu sensible au goût de la littérature.
Dernière édition par Cochonfucius le Lun 30 Mai 2011 - 15:31, édité 1 fois
Un zodiaque
Qu'as-tu vu dans le ciel, camarade astrologue?
- J'ai vu un gros mouton qui maudissait l'hiver,
Puis j'ai vu un taureau qui écrivait en vers,
J'ai surpris des jumeaux et capté leur dialogue,
J'ai vu un crustacé disant des apologues,
J'ai vu un lion prêchant au milieu du désert,
J'ai vu la demoiselle usant de mots pervers,
J'ai vu une balance ornée d'un décalogue ;
J'ai vu un noir scorpion dessiner sur le sable
Et j'ai vu un centaure aux flèches redoutables,
J'ai vu un capricorne au langage qui ment,
J'ai vu un échanson qui dansait sous la lune,
Et j'ai vu des poissons qui déchiffraient des runes.
- Il faudra nettoyer, un soir, ton instrument.
- J'ai vu un gros mouton qui maudissait l'hiver,
Puis j'ai vu un taureau qui écrivait en vers,
J'ai surpris des jumeaux et capté leur dialogue,
J'ai vu un crustacé disant des apologues,
J'ai vu un lion prêchant au milieu du désert,
J'ai vu la demoiselle usant de mots pervers,
J'ai vu une balance ornée d'un décalogue ;
J'ai vu un noir scorpion dessiner sur le sable
Et j'ai vu un centaure aux flèches redoutables,
J'ai vu un capricorne au langage qui ment,
J'ai vu un échanson qui dansait sous la lune,
Et j'ai vu des poissons qui déchiffraient des runes.
- Il faudra nettoyer, un soir, ton instrument.
Un instant
Faire que chaque instant vibre, comme éternel ;
Flotter au fil du vent comme au ciel un nuage,
C'est de l'esprit humain le plus bel apanage
Dont il fait profiter son compagnon charnel.
Pas besoin pour cela de vieux calculs formels.
Juste fixer les yeux sur une belle image,
N'importe le format, portrait ou paysage,
Et suspendre le temps est un jeu naturel.
J'entends, tu me diras que c'est une illusion,
L'homme dans l'éternel ne peut faire intrusion,
Ce jeu n'arrête pas l'horloge meurtrière.
Laissez-moi y plonger, malgré tout, mon esprit.
Lorsqu'un homme médite, ou qu'il chante, ou qu'il rit,
Son âme est hors du temps et de la fourmilière.
Flotter au fil du vent comme au ciel un nuage,
C'est de l'esprit humain le plus bel apanage
Dont il fait profiter son compagnon charnel.
Pas besoin pour cela de vieux calculs formels.
Juste fixer les yeux sur une belle image,
N'importe le format, portrait ou paysage,
Et suspendre le temps est un jeu naturel.
J'entends, tu me diras que c'est une illusion,
L'homme dans l'éternel ne peut faire intrusion,
Ce jeu n'arrête pas l'horloge meurtrière.
Laissez-moi y plonger, malgré tout, mon esprit.
Lorsqu'un homme médite, ou qu'il chante, ou qu'il rit,
Son âme est hors du temps et de la fourmilière.
Une traverse
Ceci est un sonnet, mais ceci est un code;
Dans ces quatorze vers, un sens est contenu...
Or, grâce à la couleur, un fil le montre nu.
Je ne puis expliquer le moyen et le mode
Dont votre esprit curieux de lire s'accommode,
Et comment il salive à tenir le menu
D'une auberge au régime un peu plus soutenu;
Car j'admire toujours un lecteur qui décode.
Cependant, j'étais trop occupé pour répondre
A ce faiseur de mots pendant qu'il allait pondre
Une énigme occupant au pire un bref instant
Et faisant travailler au moins quatre neurones.
Mais serait-ce un labeur pour quatorze amazones
Dont au fier diapason secondes vont tintant ?
Dans ces quatorze vers, un sens est contenu...
Or, grâce à la couleur, un fil le montre nu.
Je ne puis expliquer le moyen et le mode
Dont votre esprit curieux de lire s'accommode,
Et comment il salive à tenir le menu
D'une auberge au régime un peu plus soutenu;
Car j'admire toujours un lecteur qui décode.
Cependant, j'étais trop occupé pour répondre
A ce faiseur de mots pendant qu'il allait pondre
Une énigme occupant au pire un bref instant
Et faisant travailler au moins quatre neurones.
Mais serait-ce un labeur pour quatorze amazones
Dont au fier diapason secondes vont tintant ?
Une révélation matinale
Rêvant d'une interprète en savoureux costume,
Je la vois s'étourdir aux vapeurs de l'encens,
Puis, dans l'obscur du temple à lents gestes dansant,
Flotter dans l'infini comme vole une plume.
Le sens de l'univers dans mon esprit s'allume,
J'entends battre le coeur de ce cosmos pensant,
Je l'entends prononcer des mots évanescents
Qui font sourire un peu les démons dans la brume.
Trois anges vont chanter, pour me faire plaisir,
La touchante saga des ailes du désir,
Gravant dans ma mémoire un air impérissable.
Serais-je devenu un pareil découvreur?
Regardant de plus près, je perçois mon erreur :
Quelquefois, le matin, ma cervelle est de sable.
Je la vois s'étourdir aux vapeurs de l'encens,
Puis, dans l'obscur du temple à lents gestes dansant,
Flotter dans l'infini comme vole une plume.
Le sens de l'univers dans mon esprit s'allume,
J'entends battre le coeur de ce cosmos pensant,
Je l'entends prononcer des mots évanescents
Qui font sourire un peu les démons dans la brume.
Trois anges vont chanter, pour me faire plaisir,
La touchante saga des ailes du désir,
Gravant dans ma mémoire un air impérissable.
Serais-je devenu un pareil découvreur?
Regardant de plus près, je perçois mon erreur :
Quelquefois, le matin, ma cervelle est de sable.
Le pique-nique des libellules
Prévert offre un festin à quelques libellules.
Il leur sert une esquisse, une immobile fleur,
La cendre d'un cigare, un crayon de couleur,
L'os du moindre souci, la peau d'une virgule,
La sainte trinité coincée dans une bulle,
Le latin, le sanscrit et le grec sans douleur,
Une âme de gendarme, un grand coeur de voleur,
Deux entretiens publics et trois conciliabules,
Bouddha au pied d'un arbre et son vaillant cochon,
Les dix commandements brodés sur un torchon,
Une licorne pure, un éléphant mystique,
Un savoureux costume, un sonnet farfelu...
Mais une libellule a dit : "N'en jetez plus,
Tout ce que nous voulions, c'est manger des moustiques".
Un calendrier loufoque
Je suis né un matin de Sainte-Blanchisseuse,
J'ai reçu le baptême à la Saint-Compotier,
Puis passé mon brevet au jour de Saint-Potier,
Le bac trois ans plus tard pour la Sainte-Tisseuse.
J'ai soutenu ma thèse à la Sainte-Emballeuse.
J'ai obtenu un poste à la Saint-Cocotier
Puis l'habilitation pour Saint-Abricotier,
Et je fus chef d'équipe à la Sainte-Fileuse.
Je prendrai ma retraite au jour de Saint-Voltaire.
Mon livre sortira pour la Saint-Mousquetaire
Et sera Prix Goncourt au jour de Saint-Melon.
Pour le Nobel je dois attendre Saint-Centaure,
Puis je trépasserai à la Saint-Dinosaure
Et mon enterrement est pour la Saint-Frelon.
J'ai reçu le baptême à la Saint-Compotier,
Puis passé mon brevet au jour de Saint-Potier,
Le bac trois ans plus tard pour la Sainte-Tisseuse.
J'ai soutenu ma thèse à la Sainte-Emballeuse.
J'ai obtenu un poste à la Saint-Cocotier
Puis l'habilitation pour Saint-Abricotier,
Et je fus chef d'équipe à la Sainte-Fileuse.
Je prendrai ma retraite au jour de Saint-Voltaire.
Mon livre sortira pour la Saint-Mousquetaire
Et sera Prix Goncourt au jour de Saint-Melon.
Pour le Nobel je dois attendre Saint-Centaure,
Puis je trépasserai à la Saint-Dinosaure
Et mon enterrement est pour la Saint-Frelon.
Retrocurriculum
Je mourus vers le soir, à la Sainte-Graisseuse ;
J'en eus les sacrements pour Saint-Limonadier.
Se termina mon règne à la Saint-Brigadier
Qui avait commencé à Sainte-Paresseuse.
Je fus fais chevalier à la Sainte-Poisseuse.
J'eus mon habit de cour à la Saint-Charcutier,
Car je savais danser depuis la Saint-Luthier,
Et lire en un grand livre au jour de Sainte-Osseuse.
J'ai reçu mon épée pour Saint-Apollinaire.
On m'a versé du vin pour la Saint-Mercenaire.
On m'offrit des chevaux à la Saint-Postillon.
Je dis mes premiers mots à la Saint-Carnivore.
J'eus ma première dent à la Saint-Ellébore.
J'étais venu au monde un jour de Saint-Grillon.
J'en eus les sacrements pour Saint-Limonadier.
Se termina mon règne à la Saint-Brigadier
Qui avait commencé à Sainte-Paresseuse.
Je fus fais chevalier à la Sainte-Poisseuse.
J'eus mon habit de cour à la Saint-Charcutier,
Car je savais danser depuis la Saint-Luthier,
Et lire en un grand livre au jour de Sainte-Osseuse.
J'ai reçu mon épée pour Saint-Apollinaire.
On m'a versé du vin pour la Saint-Mercenaire.
On m'offrit des chevaux à la Saint-Postillon.
Je dis mes premiers mots à la Saint-Carnivore.
J'eus ma première dent à la Saint-Ellébore.
J'étais venu au monde un jour de Saint-Grillon.
Cinq maisons
Dans une maison mauve habite un Australien,
Un buveur de café dans la maison de briques.
Il ne boit que du thé, le voisin ibérique ;
Le Néo-Zélandais possède un petit chien.
Près de la maison bleue, au Un, le Norvégien.
Le fumeur de Dunhill élève des bourriques.
Ceux du numéro trois ont du vin en barriques.
Ce sont des Marlboro que fume le Malien.
Dans une maison jaune, on fume des Gauloises.
On note un voisinage entre brique et ardoise.
Le fumeur de Camel boit de la bière à flots.
Or, les Gauloises sont d'un éléphant voisines ;
On trouve la Gitane auprès d'une lapine.
Qui possède le zèbre ? Et qui est buveur d'eau ?
Un buveur de café dans la maison de briques.
Il ne boit que du thé, le voisin ibérique ;
Le Néo-Zélandais possède un petit chien.
Près de la maison bleue, au Un, le Norvégien.
Le fumeur de Dunhill élève des bourriques.
Ceux du numéro trois ont du vin en barriques.
Ce sont des Marlboro que fume le Malien.
Dans une maison jaune, on fume des Gauloises.
On note un voisinage entre brique et ardoise.
Le fumeur de Camel boit de la bière à flots.
Or, les Gauloises sont d'un éléphant voisines ;
On trouve la Gitane auprès d'une lapine.
Qui possède le zèbre ? Et qui est buveur d'eau ?
Re: Sagesse du pluvian
Un gros agneau buvait à un tonneau de bière
Dans la cour d'une ferme. Un maigre loup survint
Qui le réprimanda de n'avoir pris du vin,
Disant, petit mouton, c'est ton heure dernière.
L'agneau se défendit. Mangez plutôt mon frère,
A vous nourrir de moi vous mâcheriez en vain,
Mon corps est plus chétif que n'est d'un alevin
La frêle silhouette errant dans la rivière.
Ton frère, dit le loup, pourtant, tu n'en as point,
Et je te trouve gras, et d'un bel embonpoint,
Digne de m'assurer, en ce jour, subsistance.
L'agneau, pour compagnons, avait chiens de berger
Qui n'ont accoutumé de laisser loups manger :
L'animal s'en alla sans la moindre pitance.
Une soirée parisienne
On s'est pris l'apéro, bien contents de se voir,
Parlant de poésie et de vie quotidienne.
Puis on s'est déplacés, avant que la nuit vienne,
Traversant le jardin du Luxembourg, le soir.
Dans une brasserie, on est allés s'asseoir
Pour savourer des plats de cuisine à l'ancienne,
Buvant de petits vins faits pour qu'on s'en souvienne.
On en est repartis avant qu'il ne fît noir.
Au retour, on longea le jardin endormi,
Déjà le boulevard ne vivait qu'à demi ;
On atteignit la gare à vingt-deux heures trente.
J'ai voulu raconter ces modestes plaisirs :
Je sais qu'en cette vie, nos meilleurs souvenirs
Sont ainsi, fugitifs, telle une brume errante.
Un miroir obscur
Seul le monde du rêve est toujours accueillant,
Il donne à nos visions des nuances subtiles.
On peut y converser avec de noirs reptiles
Ou parcourir le ciel sur un cheval vaillant.
L'esprit peut y mûrir, c'est en se dépouillant
De tout ce qui le met dans des colères viles.
Le corps peut y flâner dans d'éphémères villes
Qui reçoivent le feu de mille astres brillants.
Il faut en revenir, toujours, au bout du compte ;
Le livre refermé sur ce merveilleux conte
Doit s'en aller dormir au profond d'un tiroir.
Le rêve avec l'éveil jouant à cache-cache
Engendre des nuées qui deviennent des taches
Sur les sombres écrans nous servant de miroirs.
Un éternel retour
Fleuve parfois tari qui dans l'Histoire plonge,
Ayant la majesté, le calme d'un gisant,
Comme un miroir obscur pour les jours du présent ;
Et du sable au milieu, où l'avenir s'éponge.
Au long de ton pays ton rivage s'allonge,
Où viennent méditer les humbles paysans
Et l'âme des seigneurs devenus vers luisants,
Qu'un tourment d'autrefois toujours harcèle et ronge.
Je vois l'eau qui avance en descendant des monts
Et ne remonte point comme font les saumons,
Mais quand elle est en mer, cette eau qui s'évapore
Revient vers les sommets, à la force du vent
Et se fait source pure, et ruisseau, comme avant,
Et le fleuve en lui-même à nouveau s'incorpore.
Une instruction silencieuse
Bouddha ne parle pas. Chaque fois qu'un adepte
Dit qu'il l'a entendu, sache qu'il a rêvé.
Si ce disciple danse en disant "J'ai trouvé",
Il est dans les erreurs de notre monde inepte.
Cette vie est errance, et ne suit nul précepte.
Exode avec fardeau, et nos pieds entravés,
Aussi, ne marche plus. Laisse-toi dériver
Et n'entre qu'en maison qui ta visite accepte.
Bouddha ne parle pas. C'est pourquoi l'excellence
De la compréhension se voit dans le silence,
Comme, au fort du combat, se taisent les lutteurs.
Bouddha ne parle pas. Mais le vent, parfois, chante
Pour rendre la froidure, au matin, moins méchante,
Pour donner un sourire, aussi, à l'instructeur.
Un ermitage onirique
J'ai rêvé que j'étais dans un exil lunaire
Sous la forme d'un chat, posé sur le croissant,
Voyant au loin la Terre et son jour finissant,
Et les mers reflétant les derniers feux solaires.
Mon coeur était rempli de joie crépusculaire.
Le ciel autour de moi, tout en s'assombrissant,
Se peuplait de lueurs tour à tour surgissant
Et se rangeant autour de l'étoile polaire.
Dans ce monde où régnait un éternel silence,
Je pus épanouir ma native indolence,
Sans regretter de trop l'absence de rongeurs.
Réveillé ce matin, je suis loin de la lune,
Mais j'y retournerai, si par bonne fortune
Le même rêve advient en mon esprit songeur.
Re: Sagesse du pluvian
Cochonfucius a écrit:
Seul le monde du rêve est toujours accueillant,
Il donne à nos visions des nuances subtiles.
On peut y converser avec de noirs reptiles
Ou parcourir le ciel sur un cheval vaillant.
L'esprit peut y mûrir, c'est en se dépouillant
De tout ce qui le met dans des colères viles.
Le corps peut y flâner dans d'éphémères villes
Qui reçoivent le feu de mille astres brillants.
Il faut en revenir, toujours, au bout du compte ;
Le livre refermé sur ce merveilleux conte
Doit s'en aller dormir au profond d'un tiroir.
Le rêve avec l'éveil jouant à cache-cache
Engendre des nuées qui deviennent des taches
Sur les sombres écrans nous servant de miroirs.
J'aime beaucoup ce poème Cochonfucius, y compris la photo qui l'agrémente.
Amical sourire
freefox- Maître du Relatif et de l'Absolu
- Nombre de messages : 1880
Localisation : ici et là
Identité métaphysique : bientôt le dernier envol
Humeur : Joyeuse et triste à la fois
Date d'inscription : 02/06/2011
Un héros de notre enfance
Allons-y, dit le chat en enfilant ses bottes.
Vers le château de l'ogre il marche d'un bon pas,
Ayant fait le meunier marquis de Carabas,
Il garde cependant plus d'un tour dans sa hotte.
A la ruse de l'ogre, un instant, il se frotte,
L'ogre l'effraie un peu, mais ça ne dure pas,
L'ogre devient souris dont il fait un repas.
Or, le fils du meunier avec le roi fricote :
Le roi n'a pas de fils, donc il lui faut un gendre,
Le félin y pourvoit, pas de quoi nous surprendre,
Ce chat machiavélique a fait ce qu'il faut pour.
A la mort du vieux roi, c'est le meunier qui règne,
Ça reste un brave gars, peu de sujets le craignent,
Mais ils craignent les chats comploteurs de la cour.
Re: Sagesse du pluvian
c'est vraiment beau tout ça cochonfucius, t'es vraiment un maitre !
selene- Affranchi des Paradoxes
- Nombre de messages : 167
Date d'inscription : 04/11/2010
Re: Sagesse du pluvian
Je ne sais pas.
Certains jours, je préfère écrire des histoires stupides pour faire rire le fils de mon neveu.
Certains jours, je préfère écrire des histoires stupides pour faire rire le fils de mon neveu.
Une infinité de mathématiciens assoiffés
Un mathématicien, s'adressant au serveur :
"Il me faut une pinte". "OK, pas de problème".
La seconde d'après, il en vient un deuxième.
"Demi-pinte pour moi", dit cet autre penseur,
Puis une infinité de matheux, fiers suiveurs :
Pour l'un, un quart de pinte, et pour l'autre, un huitième,
Les suivants, un seizième et un trente-deuxième,
Un sur deux puissance "n" pour chacun des buveurs.
Lecteur, si tu devais servir, un de ces soirs
Pareille infinité de clients trop rasoirs,
Saurais-tu bien gérer cette étrange contrainte?
Le serveur, en tous cas, ne s'est pas démonté.
"Messieurs, leur a-t-il dit, vous pouvez recompter",
Et sur le long comptoir, il a posé deux pintes.
Et si...
Et si des cauchemars surviennent au matin,
Fais-leur un bon accueil, ils sont là pour t'instruire.
Ils ne possèdent pas le pouvoir de te nuire.
Rendors-toi calmement dans tes draps de satin.
Des poètes savants l'ont écrit en latin :
Dans un cerveau nocturne on peut voir s'introduire
Des monstres fabuleux, menaçant de détruire
L'esprit désemparé que leur fureur atteint ;
Certes, ton âme tremble aux éclats de leur voix,
Et leur brûlant regard t'éveilla mainte fois,
La sueur inondant tes oreillers de plume.
Mais l'esprit les absorbe, ainsi qu'un océan,
Et dans sa profondeur dissout leur corps géant
Dont il ne restera qu'imperceptible écume.
Fais-leur un bon accueil, ils sont là pour t'instruire.
Ils ne possèdent pas le pouvoir de te nuire.
Rendors-toi calmement dans tes draps de satin.
Des poètes savants l'ont écrit en latin :
Dans un cerveau nocturne on peut voir s'introduire
Des monstres fabuleux, menaçant de détruire
L'esprit désemparé que leur fureur atteint ;
Certes, ton âme tremble aux éclats de leur voix,
Et leur brûlant regard t'éveilla mainte fois,
La sueur inondant tes oreillers de plume.
Mais l'esprit les absorbe, ainsi qu'un océan,
Et dans sa profondeur dissout leur corps géant
Dont il ne restera qu'imperceptible écume.
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