La dépression
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Re: La dépression
Babylon exprime fort bien ce que je pense, donc je ne reviendrai pas dessus
Bulle, si tu peux me définir avec précision où se situe la frontière entre la raison et la déraison, je deviendrai un de tes émules.
Jipé, j'ai déjà donné cet argument dans d'autres discussions:
La détresse d'une mère dont on écrase le bébé contre un mur disqualifie ce monde, fut-il pour toi beau et bon.
Certes, de nombreux "sages" te disent qu'il faut tout accepter, y compris les pires des souffrances, ils disent même qu'en apprenant à regarder la souffrance comme si elle vous était extérieure, elle finit par être dépassée, et il ne reste plus que la vie dans toute sa grandeur.
Le problème, c'est qu'avant d'en arriver là, que de souffrances, vécues comme telles.
Quant à dire que ce qui conduit à la mort est malsain, c'est un jugement de valeur. L'évolution est telle qu'elle conduit chaque individu à la mort, donc l'évolution est malsaine.
Alors quand je dis que le monde est une abomination, c'est évidemment un jugement de valeur. Des jugements de valeur de Jipé et de moi, lequel est sain ?
- Spoiler:
- Sur ce qu'elle pense, pas sur elle.
Bulle, si tu peux me définir avec précision où se situe la frontière entre la raison et la déraison, je deviendrai un de tes émules.
Jipé, j'ai déjà donné cet argument dans d'autres discussions:
La détresse d'une mère dont on écrase le bébé contre un mur disqualifie ce monde, fut-il pour toi beau et bon.
Certes, de nombreux "sages" te disent qu'il faut tout accepter, y compris les pires des souffrances, ils disent même qu'en apprenant à regarder la souffrance comme si elle vous était extérieure, elle finit par être dépassée, et il ne reste plus que la vie dans toute sa grandeur.
Le problème, c'est qu'avant d'en arriver là, que de souffrances, vécues comme telles.
Quant à dire que ce qui conduit à la mort est malsain, c'est un jugement de valeur. L'évolution est telle qu'elle conduit chaque individu à la mort, donc l'évolution est malsaine.
Alors quand je dis que le monde est une abomination, c'est évidemment un jugement de valeur. Des jugements de valeur de Jipé et de moi, lequel est sain ?
Geveil- Akafer
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Re: La dépression
Gereve:
C'est une forme de mur des lamentations oui et après ?
Bien sûr qu'il y a des injustices, des familles dans le malheur, de la souffrance...raison de pour d'apprécier la vie lorsque nous y sommes pas confrontés.
Faut arrêter le nombrilisme en prenant prétexte que le monde va mal, en disant "monde" en réalité, on parle de soi mais avec la sensation de culpabilité égotique en moins.
Quand tu auras dit mille fois que le monde est une abomination, tu auras fait quoi de plus ?Alors quand je dis que le monde est une abomination, c'est évidemment un jugement de valeur. Des jugements de valeur de Jipé et de moi, lequel est sain ?
C'est une forme de mur des lamentations oui et après ?
Bien sûr qu'il y a des injustices, des familles dans le malheur, de la souffrance...raison de pour d'apprécier la vie lorsque nous y sommes pas confrontés.
Faut arrêter le nombrilisme en prenant prétexte que le monde va mal, en disant "monde" en réalité, on parle de soi mais avec la sensation de culpabilité égotique en moins.
Re: La dépression
Jipé, Gereve ne parle certainement pas pour lui . L' air du Cantal, les fleurs et les oiseaux lui remontent le moral ! Mais il est sans doute sensible aux malheurs et aux drames que vivent des milliards de gens ,
sans qu' on puisse rien y faire . Je viens de revoir à la télé " RV en terre inconnue " de Frédéric Lopez " . Quand je vois les conditions de vie tragiques de ces Amharas des hauts plateaux d'Ethiopie, je blasphème Dieu ! Nous sommes malades de nos petits ennuis, eux luttent
simplement pour survivre , et ils sont condamnés ! Nous sommes des
" vernis " ! Nos malheurs ne sont que des petits malheurs...
sans qu' on puisse rien y faire . Je viens de revoir à la télé " RV en terre inconnue " de Frédéric Lopez " . Quand je vois les conditions de vie tragiques de ces Amharas des hauts plateaux d'Ethiopie, je blasphème Dieu ! Nous sommes malades de nos petits ennuis, eux luttent
simplement pour survivre , et ils sont condamnés ! Nous sommes des
" vernis " ! Nos malheurs ne sont que des petits malheurs...
bernard1933- Aka Tpat
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Re: La dépression
J'ai bien aimé cet épidose en Ethiopie. C'est vrai qu'ils triment dur pour faire pousser de quoi manger, de quoi envoyer leurs enfants à l'école, ils ne sont jamais sûrs du lendemain, mais quelque part je me demande s'ils ne sont pas plus sains mentalement que nous. Elle était émue
la belle Adriana, mais avec ce genre d'émission on se demande toujours si c'est pas du cinéma...
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_La plume- Seigneur de la Métaphysique
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Re: La dépression
Il paraît qu'il y a moins de dépressions et de suicides dans les pays pauvres. Par contre, le pays où il y a le plus grand nombre de suicides par rapport au nombre d'habitants est le Japon. Au Japon les gens ont de quoi manger et s'habiller, mais faut voir les conditions dans lesquels ils vivent et qui doivent être affreusement stressantes. Sans aller jusqu'au Japon, le nombre de dépressions et de suicides chez les jeunes dans nos pays est en augmentation constante. Ya p"te de quoi, non ?
Re: La dépression
Gerêve a dit :
Le fonctionnement normal étant à prendre non pas d'un point de vue normatif mais du point de vue de la capacité à vivre de manière confortable (pour soi mais aussi pour l'entourage), sans les tourments de ce "cancer de la pensée" comme le nommait un collègue.
Où avez-vous vu une moquerie ?
Dans ce cas précis je définirais la raison comme l'ensemble des fonctions intellectuelles d’une personne dans leur fonctionnement normal.Bulle, si tu peux me définir avec précision où se situe la frontière entre la raison et la déraison, je deviendrai un de tes émules.
Le fonctionnement normal étant à prendre non pas d'un point de vue normatif mais du point de vue de la capacité à vivre de manière confortable (pour soi mais aussi pour l'entourage), sans les tourments de ce "cancer de la pensée" comme le nommait un collègue.
Où avez-vous vu une moquerie ?
Re: La dépression
Pour revenir à la dépression, quand elle est sérieuse elle est dûe à un mauvais fonctionnement de la recapture de la sérotonine.
Les dépressions occasionnelles, deuils, etc sont différentes, mais la dépression chronique qui dure toute la vie est une maladie souvent mortelle qui est un véritable calvaire. On l'appelle dépression endogène parce qu'elle n'a pas de causes objectives. Elle provoque des insomnies du matin (les pires) et peut amener des phases effroyables de mélancolie (anxieuse ou autre) qui sont de véritables enfers sur terre.
La personne est tellement altérée qu'elle peut rester dans une position pénible sans s'en apercevoir tant sa douleur morale est intense. La vraie dépression est plus douloureuse qu'un deuil.
Il existe des traitements (à vie) qui peuvent permettre au malade de garder la tête hors de l'eau, accès de recrudescence épisodiques mis à part. Il faut souvent changer le traitement, l'accoutumance aux médicaments amenuisant progressivement leur efficacité. Toute la difficulté étant de trouver la molécule qui marche, et quand elle le fait, on ne sait pas pourquoi celle-là agit efficacement plutôt qu'une autre.
Dans le cas d'accès mélancolique, le pronostic vital est en jeu. La mélancolie anxieuse (il existe aussi une mélancolie souriante extrêmement traîtresse) se traduit par un état de panique incontrolée. La personne fuit un ennemi imaginaire, écoute aux portes et montre une agitation dramatique. traitement: Electro-chocs (sous anesthésie) avec risques de rebonds suicidaires dans les jours qui suivent.
La dépression est une belle saloperie...Le nombre de bipolaires qui se suicident est très élevé. la dépression endogène est fréquemment létale...
Les dépressions occasionnelles, deuils, etc sont différentes, mais la dépression chronique qui dure toute la vie est une maladie souvent mortelle qui est un véritable calvaire. On l'appelle dépression endogène parce qu'elle n'a pas de causes objectives. Elle provoque des insomnies du matin (les pires) et peut amener des phases effroyables de mélancolie (anxieuse ou autre) qui sont de véritables enfers sur terre.
La personne est tellement altérée qu'elle peut rester dans une position pénible sans s'en apercevoir tant sa douleur morale est intense. La vraie dépression est plus douloureuse qu'un deuil.
Il existe des traitements (à vie) qui peuvent permettre au malade de garder la tête hors de l'eau, accès de recrudescence épisodiques mis à part. Il faut souvent changer le traitement, l'accoutumance aux médicaments amenuisant progressivement leur efficacité. Toute la difficulté étant de trouver la molécule qui marche, et quand elle le fait, on ne sait pas pourquoi celle-là agit efficacement plutôt qu'une autre.
Dans le cas d'accès mélancolique, le pronostic vital est en jeu. La mélancolie anxieuse (il existe aussi une mélancolie souriante extrêmement traîtresse) se traduit par un état de panique incontrolée. La personne fuit un ennemi imaginaire, écoute aux portes et montre une agitation dramatique. traitement: Electro-chocs (sous anesthésie) avec risques de rebonds suicidaires dans les jours qui suivent.
La dépression est une belle saloperie...Le nombre de bipolaires qui se suicident est très élevé. la dépression endogène est fréquemment létale...
sylvain- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: La dépression
[quote="Gereve"]Babylon exprime fort bien ce que je pense, donc je ne reviendrai pas dessus
Cependant, le fait que nous soyons capable de discerner ce qu'il y a de malsain dans la vie et la mort est peut-être une réaction saine (ou une saine réaction).
- Spoiler:
- Sur ce qu'elle pense, pas sur elle.
Je pense que tu fais référence à quelque chose que j'ai dit. J'ai voulu dire que tout être vivant est programmé pour vivre un certain laps de temps (pourquoi ? par qui ? je ne sais pas). Afin de se conserver en vie le plus longtemps possible, tous les animaux sont soumis à l'instinct de conservation. Certes, les humains ont des agissements contraires à cet instinct puisqu'ils adoptent des conduites à risque. Je dis simplement que cela est malsain dans le cadre de la vie qui veut que nous vivions (malsain = contraire à la santé). Ce n'est pas un jugement de valeur. Maintenant toi ou moi pouvons décider de nous supprimer en allant contre cet instinct de conservation. De toute façon ça ne fera pas tellement de différence puisque, comme tu le dis, la vie conduit inévitablement à la mort. Je ne nie pas que la vie est malsaine d'un point de vue humain (Baudelaire l'a bien décrit dans son poème "la charogne").Quant à dire que ce qui conduit à la mort est malsain, c'est un jugement de valeur. L'évolution est telle qu'elle conduit chaque individu à la mort, donc l'évolution est malsaine.
Cependant, le fait que nous soyons capable de discerner ce qu'il y a de malsain dans la vie et la mort est peut-être une réaction saine (ou une saine réaction).
Re: La dépression
Bernard, moi aussi je regarde toujours " RV en terre inconnue " de Frédéric Lopez " et c'est grâce à ces personnes qui n'ont pas grand-chose que j'estime que nous sommes des privilégiés et qu'il ne faudrait jamais se plaindre.
La plupart du temps c'est sur des conneries que nous nous lamentons, j'y suis passé comme les autres, mais depuis qqs années j'essaye de prendre de la distance et je m'en porte bien mieux.
Je ne suis pas insensible à la douleur des autres, je l'ai côtoyé même assez souvent et fais ce que j'ai pu pour aider mais je n'aime pas les lamentations pour soi ou pour les autres.
Le monde est ce qu'il est, on fait ce que l'on peut et on apprécie ce que l'on est tout en essayant de s'améliorer chaque jour.
Faut savoir relativiser et classer les problèmes par ordre d'importance, et si l'on fait cela, à la fin, des très graves il n'en reste vraiment plus beaucoup.
La plupart du temps c'est sur des conneries que nous nous lamentons, j'y suis passé comme les autres, mais depuis qqs années j'essaye de prendre de la distance et je m'en porte bien mieux.
Je ne suis pas insensible à la douleur des autres, je l'ai côtoyé même assez souvent et fais ce que j'ai pu pour aider mais je n'aime pas les lamentations pour soi ou pour les autres.
Le monde est ce qu'il est, on fait ce que l'on peut et on apprécie ce que l'on est tout en essayant de s'améliorer chaque jour.
Faut savoir relativiser et classer les problèmes par ordre d'importance, et si l'on fait cela, à la fin, des très graves il n'en reste vraiment plus beaucoup.
Re: La dépression
Bulle a écrit:
Où avez-vous vu une moquerie ?
Oh ! Rien, mais j'ai trouvé que Jipé y allait un peu fort en demandant à Gérève s'il avait des actions dans les labos pharmaceutiques quand Gérève a demandé si la dépression n'était pas peut-être une attitude saine. Je trouve que s'il est dépressif, ça a pu lui faire de la peine. Je ne connais pas bien Gérève, mais je pense qu'il a des moments d'humeur noire, peut-être même une vision pessimiste de la vie -hein, Gérève ? C'est pas marrant de se trimballer avec cette vision de la vie. Moi-même j'ai cette tendance... le côté absurde, tout ça.... que je nomme "lucidité", alors que les psys nomment ça "état de souffrance". Alors, je me sens en empathie avec Gérève sur ce coup-là au moins. C'est tout simple. Mais j'admets qu'il n'y avait peut-être pas volonté de moquerie.
Re: La dépression
Babylon, je ne me moque pas, Gereve me connait un peu depuis le temps et j'ai aussi de l'empathie pour lui, il ne mérite sûrement pas de souffrir (pas plus que d'autres d'ailleurs).
Je sais par expérience qu'il ne faut jamais compatir avec des dépressifs (voir s'ils sont vraiment dépressifs ou déprimés ?!) Mais être à leurs côtés en ayant des actions positives et non pas rentrer dans le jeu du "je souffre avec toi" qui est terriblement nocif!
Je sais par expérience qu'il ne faut jamais compatir avec des dépressifs (voir s'ils sont vraiment dépressifs ou déprimés ?!) Mais être à leurs côtés en ayant des actions positives et non pas rentrer dans le jeu du "je souffre avec toi" qui est terriblement nocif!
Re: La dépression
On a tous des moments de déprime. J' en ai eu mon compte. Quand on
sait que, devant une situation douloureuse, on ne peut rien faire, qu 'on est complètement impuissant , que l' irrémédiable est sans doute au bout du chemin ... Et puis, je crois qu' on devient fataliste . On se résout à ne plus rien pouvoir . Vieillir aussi est une fatalité; mais ma propre expérience me donne à penser qu' on l' accepte assez facilement parce que c'est dans l'ordre des choses .
sait que, devant une situation douloureuse, on ne peut rien faire, qu 'on est complètement impuissant , que l' irrémédiable est sans doute au bout du chemin ... Et puis, je crois qu' on devient fataliste . On se résout à ne plus rien pouvoir . Vieillir aussi est une fatalité; mais ma propre expérience me donne à penser qu' on l' accepte assez facilement parce que c'est dans l'ordre des choses .
bernard1933- Aka Tpat
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Re: La dépression
Oui Bernard, tu fais preuve d'une grande sagesse et tu n'appréhendes pas de mourir.
D'autres n'arrivent pas à s'y résoudre, peut-être la peur de n'avoir pas laissé une trace de leur passage sur terre...je ne sais pas.
D'autres n'arrivent pas à s'y résoudre, peut-être la peur de n'avoir pas laissé une trace de leur passage sur terre...je ne sais pas.
Re: La dépression
Il y a les moments de déprime et il y a les moments où on al'impression qu'on ne pourra jamais s'en sortir. On ne veut que dormir, dormir, tout oublier. On vomi son être, comme l'a dit Sylvain dans un autre fil. J'en suis là. Je vomis mon être.
Re: La dépression
dormir est le meilleur remède: mon médecin m'avait prescrit 16 heures par jour pendant 1 mois. Ce n'est qu'à ce moment que les nerfs, au repos, peuvent se reconstituer, lentement.
L'impression qu'on ne pourra jamais s'en sortir est un des symptômes de l'asthénie nerveuse (le vrai nom de la dépression grave): il disparaît dès que le spectre de cette horrible maladie s'éloigne.
Il ne faut pas s'identifier à la maladie. Tu ne vomis pas ton ETRE, mais tu vomis cette maladie qui t'a mis dans cet état. Ce n'est pas TOI.
L'impression qu'on ne pourra jamais s'en sortir est un des symptômes de l'asthénie nerveuse (le vrai nom de la dépression grave): il disparaît dès que le spectre de cette horrible maladie s'éloigne.
Il ne faut pas s'identifier à la maladie. Tu ne vomis pas ton ETRE, mais tu vomis cette maladie qui t'a mis dans cet état. Ce n'est pas TOI.
Invité- Invité
Re: La dépression
Oui, mais dormir comment ? On en revient à ces affreux médicaments. Plus l'alcool dans mon cas. Eh! Oui, j'avoue : ce ne sont pas des doses énormes à rouler sous la table, mais avec ces antidépresseurs et anxiolitiques. Mais toi tu connais, Leela, un problème dont je t'avais parlé et qui ne me lâche pas... C'est à cause de ça que j'ai commencé à augmenter ces saloperies. Maintenant je suis accroc. J'ai entendu parler d'une clinique qui soigne cette dépendance aux médocs, mais c'était en Allemagne.... Dormir avec des plantes...leela a écrit:dormir est le meilleur remède: mon médecin m'avait prescrit 16 heures par jour pendant 1 mois. Ce n'est qu'à ce moment que les nerfs, au repos, peuvent se reconstituer, lentement.
[quote] L'impression qu'on ne pourra jamais s'en sortir est un des symptômes de l'asthénie nerveuse (le vrai nom de la dépression grave): il disparaît dès que le spectre de cette horrible maladie s'éloigne. (/quote]
Ou psychasténie ?
[quote]Il ne faut pas s'identifier à la maladie. Tu ne vomis pas ton ETRE, mais tu vomis cette maladie qui t'a mis dans cet état. Ce n'est pas TOI.
Mais c'est mon être qui es malade ; c'est mon être qui ne peut se discipliner à accepter les choses et qui se complaît dans un principe de plaisir dévoyé... mortel même. le principe du plaisir dans la tristesse, le plaisir facile de s'endormir avec des médicaments et un verre d'alcool (je ne parle que de mon cas, bien sûr) Je repense au témoignage de Sylvain : lui au moins, il a trouvé un Sauveur. Moi pas.
Et cette maladie n'est pas venue par hasard ; elle est venue parce qu'il y avait un terrain sur lequel elle pouvait se développer. Jipé a dit quelque part que le dépressif se "complaît" dans son état ; c'est horrible à dire mais c'est un peu vrai. Tout marche de travers dans sa tête et dans son système nerveux. Le dépressif ne sait pas affronter la vie ; comme il est hyper-sensible, un rien le déstabilise. Mais au lieu de lutter, il veut aller se réfugier dans le ventre de sa mère.
PS : si vous avez des adresses de cliniques, de médecins, qui soignent autrement qu'avec les "camisoles chimiques", je suis prête à y aller. J'irais n'importe où, à genoux s'il le fallait, pour sortir de cette horreur.
Re: La dépression
Babylone, mon cœur t'accompagne. Si tu lis mon témoignage, tu liras des choses au sujet de mes hospitalisations pour dépression chronique. (je crois) Aujourd'hui encore j'avale beaucoup de choses, sans lesquelles je ne dors pas deux heures par nuit, plus tout le reste... Dans ce fil, j'ai décris un peu la dépression chronique. Je t'assure de toute mon amitié et de toute mon affection. As-tu essayé d'accompagner ton traitement avec de l'ignatia (homéopathie) Moi ça me déglingue, mais normalement ça apaise vraiment.
Je suis aussi accroc aux médocs, (j'ai attaqué au neuleptil et au méléril à quatre ans...) je ne bois donc jamais une goutte d'alcool, hélas, (un bon demi... le rêve ! ) les risques sont trop grands. Une dépression chronique = traitement à vie... je le crains. A moins d'un miracle. Celui-là, je ne l'ai pas vécu, et crois m-en, je l'ai demandé à genoux ! Le mot horreur est justifié. Seuls ceux qui ont goûté l'amertume extrême de ce fiel peuvent comprendre. Je peux donc te comprendre, et je suis près à t'entendre, le cas échéant.
Par ex par MP.
Je suis aussi accroc aux médocs, (j'ai attaqué au neuleptil et au méléril à quatre ans...) je ne bois donc jamais une goutte d'alcool, hélas, (un bon demi... le rêve ! ) les risques sont trop grands. Une dépression chronique = traitement à vie... je le crains. A moins d'un miracle. Celui-là, je ne l'ai pas vécu, et crois m-en, je l'ai demandé à genoux ! Le mot horreur est justifié. Seuls ceux qui ont goûté l'amertume extrême de ce fiel peuvent comprendre. Je peux donc te comprendre, et je suis près à t'entendre, le cas échéant.
Par ex par MP.
Dernière édition par sylvain le Jeu 6 Aoû 2009 - 19:54, édité 1 fois
sylvain- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: La dépression
mais non, justement, c'est l'inverse. C'est PARCE QUE tu es malade que tu es comme cela. Je peux en témoigner: je termine de lutter contre une rechute. Je parlais exactement comme toi, mais maintenant je me rends compte que mon état normal , donc "MOI", est joyeux, dynamique passionné, créatif, sociable...Et cette maladie n'est pas venue par hasard ; elle est venue parce qu'il y avait un terrain sur lequel elle pouvait se développer. Jipé a dit quelque part que le dépressif se "complaît" dans son état ; c'est horrible à dire mais c'est un peu vrai. Tout marche de travers dans sa tête et dans son système nerveux. Le dépressif ne sait pas affronter la vie ; comme il est hyper-sensible, un rien le déstabilise. Mais au lieu de lutter, il veut aller se réfugier dans le ventre de sa mère.
Il faut à tout prix arrêter de se culpabiliser et de se dévaloriser ! Quand on a une grippe, on ne culpabilise pas d'être vidé, de mauvaise humeur, de mal digérer et d 'avoir mal partout ! Pourtant une dépression est une maladie bien plus grave: ce sont les nerfs qui ne laissent plus passer les informations correctement !
Une règle, Babylon5: tu n'en sortiras que difficilement seule. Pour une pneumonie, on va aussi voir un docteur. Le tout est de trouver le bon. Ta priorité devrait être cela: trouver "le bon".
Il faut aussi arrêter la combinaison antidépresseurs+alcool: c'est l'un OU l'autre, il faut choisir. Sachant que certains antidépresseurs ne commencent à faire de l'effet qu'après plusieurs semaines...
Invité- Invité
Re: La dépression
Leela a raison pour la culpabilité ! Ç'est totalement un symptôme. Et pour un croyant, il est important de le comprendre ! Et vite !
La dépression comme je l'ai dis plus haut est une panne dans la recapture de la sérotonine. C'est elle qui t'amène à te dévaluer (certains sont sûrs d'être damnés...) La vérité c'est que tu es aimable ! La vérité c'est que tu es fragile, et la vérité c'est que nous souhaitons tous que cette ombre s'éloigne à jamais de toi.
On peut en venir à souhaiter une douleur physique qui distrairait de cette spirale, bien concrête, bien situable, bien roots.
La dépression comme je l'ai dis plus haut est une panne dans la recapture de la sérotonine. C'est elle qui t'amène à te dévaluer (certains sont sûrs d'être damnés...) La vérité c'est que tu es aimable ! La vérité c'est que tu es fragile, et la vérité c'est que nous souhaitons tous que cette ombre s'éloigne à jamais de toi.
Je ne sais pas... je ne sais pas s'il a le choix. Son état le domine, il est de l'intérieur le produit de cet état, par conséquent, il ne s'y complait pas en choisissant de le faire, mais c'est à ce moment là tout son contenu existentiel qui est envahi par cette douleur. Il n'y a rien en-dehors d'elle. Car la capacité même d'imaginer une issue lui est ôtée. C'est comme d'avoir ingurgité un poison, on se sent comme un mort-vivant, errant, coupable, on s'accuse d'être incapable d'aimer (ce qui sur le moment est d'ailleurs vrai) on a l'impression que tout ne peut finir que mal, et pire, et encore pire, pour soi, pour les autres, pour le monde. Cette conviction SUBIE tient l'ensemble de la conscience sous sa coupe et aucun recul n'est possible, sans quoi, ce ne serait pas une dépression. L'action est inhibée. On est paralysé. Incapable de prendre une décision (ralentissement idéo-moteur, c'est cet aspect là qui donne aux tierces l'impression d'une "complaisance") On ne peut pas sortir de chez soi, on se sent jugé, gauche, maladroit, inapte. On a des vertiges (on tombe parfois) des douleurs dans les mains comme une sorte d'électricité froide et la colique. On éprouve une peur constante et sans cause. A ce stade, c'est en courant qu'on va chez le médecin...Jipé a dit quelque part que le dépressif se "complaît" dans son état
On peut en venir à souhaiter une douleur physique qui distrairait de cette spirale, bien concrête, bien situable, bien roots.
Dernière édition par sylvain le Jeu 6 Aoû 2009 - 20:18, édité 3 fois
sylvain- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: La dépression
Ah ! Sylvain, même en n'étant pas croyante, j'ai justement souvent cette impression d'être damnée !
Re: La dépression
Babylon, notre amitié t' accompagne ! Surtout, surtout, ne te culpabilise pas! Tu n' es responsable de rien. La dépression est une maladie comme une autre . Je pense que le soutien psychologique est primordial , mais il faut le trouver. Pour ma première épouse, j' ai trop fait confiance à la médecine classique et aux médicaments. Ils sont indispensables , mais il faut trouver un médecin compétent et attentif . Tiens bon, on est à tes côtés !
bernard1933- Aka Tpat
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Re: La dépression
Petite sœur, tu ne l'es pas ! Tu ne l'es pas du tout ! Tu souffres un martyrAh ! Sylvain, même en n'étant pas croyante, j'ai justement souvent cette impression d'être damnée !
cruel. Je l'ai vécu aussi (même si par chance ma foi m'aide follement, je suis un sale veinard) Sens-toi comprise, car tu l'es ! Nous t'embrassons ! vraiment !
Je n'ai jamais croisé un damné nulle part. Et je doute même qu'il puisse y en avoir fut-ce un seul quelque part !
Quoi, voilà des gens qui disposent de tout, y compris d'autrui, qui manigancent pour le pouvoir, qui sont absolument cyniques, et c'est toi qui te sentirais rejetée ? Voyons, c'est aussi cela la dépression: un sentiment de rejet universel mais qui est FICTIF ! C'est ta sérotonine qui est mal récupérée quelque part dans ta citrouille et tes perceptions sur toi-même en sont altérées.
Crois-moi ! Tu n'es pas coupable, mais victime !
sylvain- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: La dépression
J'aime que tu m'appelles petite soeur. Ah!Si tu savais ce qui me chagrine. Je l'ai dit à Leela en privé mais n'ai jamais osé le dire en public. Mais je te le dis à toi, et tant pis si les autres se moquent : depuis des mois, je ne suis pas tranquille. Et je ne comprends pas. Je voulais simplement "méditer", c'est-à-dire laisser mes pensées aller sans les juger. Et je me suis retrouvée avec un désir... un désir qui me vient du ventre, et une force qui me brûle de l'intérieur. Tout ça, c'est venu tout simplement en voulant regarder à l'intérieur de moi, en voulant regarder mon âme (je crois que j'avais été frappée par un truc dans les Evangiles : les royaume serait en nous).
Mais je ne sais si cette force est Dieu ou Diable. Sauf qu'elle ne me laisse pas de paix. Et je me dis que si c'était Dieu, Il me laisserait la paix. Alors je prends de l'alcool, des calmants, pour dormir enfin d'un sommeil comme avant, un sommeil innocent.
Et pourtant, à part le fait d'avoir mes travers, je suis sûre, sûre que je ne mérite pas ça.
Voilà... paroles en larmes... paroles un verre de vin à la main... Je me sens perdue, perdue complètement perdue.
Mais je ne sais si cette force est Dieu ou Diable. Sauf qu'elle ne me laisse pas de paix. Et je me dis que si c'était Dieu, Il me laisserait la paix. Alors je prends de l'alcool, des calmants, pour dormir enfin d'un sommeil comme avant, un sommeil innocent.
Et pourtant, à part le fait d'avoir mes travers, je suis sûre, sûre que je ne mérite pas ça.
Voilà... paroles en larmes... paroles un verre de vin à la main... Je me sens perdue, perdue complètement perdue.
Re: La dépression
dans des souffrances comme celles là, on est tous frères et soeurs. :acc:
Pleure, pleure de tout ton saoûl, libère toi, laisse sortir cette "bête", mais accroche toi. Même si tu n'y crois pas, au moins crois-nous tous: IL EST POSSIBLE DE S'EN SORTIR: après, ce ne sera plus qu'un mauvais souvenir. Mais c'est long...
Si on était là, on te prendrait tous dans nos bras, petite fille et grande dame tombée dans la douleur
Pleure, pleure de tout ton saoûl, libère toi, laisse sortir cette "bête", mais accroche toi. Même si tu n'y crois pas, au moins crois-nous tous: IL EST POSSIBLE DE S'EN SORTIR: après, ce ne sera plus qu'un mauvais souvenir. Mais c'est long...
Si on était là, on te prendrait tous dans nos bras, petite fille et grande dame tombée dans la douleur
Dernière édition par leela le Jeu 6 Aoû 2009 - 21:18, édité 1 fois
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