Sagesse du pluvian
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Re: Sagesse du pluvian
J’ai changé ma couleur pour éblouir vos yeux,
Moi, le plus bel oiseau qu’on trouve en ces parages ;
Mes ornements sont d’or, symbole de courage,
Dignes de refléter la lumière des cieux.
L’héraldiste, s’il vient travailler en ces lieux,
Voudra dans son bestiaire ajouter ce mirage ;
Que les coqs des fermiers n’en prennent pas ombrage,
Je dis que ma personne est plus proche de Dieu.
Un coq a répondu « Ça ne m’importe guère,
Je ne peux m’abaisser à te faire la guerre ;
Car c’est tant mieux pour toi si tu te crois charmant. »
Or, les coqs sont, dit-on, moins que le paon fragiles,
Lui qu’ils ont appelé colosse aux pieds d’argile ;
Sa gloire ne vaut point qu’on en fasse un roman.
Sagesse du poisson volant
Je survole un village et ses humbles bicoques,
Puis je m’en vais planer sur les monts éternels ;
Le grand soleil m’accorde un regard paternel,
Lui dont le noble corps traverse les époques.
Faute d’un cachalot, je me nourris d’un phoque,
J’arrive à capturer les aigles dans le ciel ;
Je dévore le tigre et l’ours mangeur de miel,
D’être ainsi menacés, cela les interloque.
De la lune d’automne absorbant la lumière,
Je prélève une étoile au fond du firmament ;
Le nocturne dragon me poursuit vainement.
Tels sont, vous le voyez, mes divers aliments,
Puis je fais tout descendre avec un peu de bière ;
Pourtant, je n’ai jamais mangé la tavernière.
=======================
https://paysdepoesie.wordpress.com/2017/03/10/aigle-thon/
Rouage exoplanétaire
Un court segment tranchant comme une lame
Semble usiné par un subtil robot ;
Ça brille un peu, mais ce n’est pas très beau,
Et par instants, c’est chaud comme une flamme.
Qu’as-tu donc fait, petit robot sans âme,
Cela peut-il soulever des fardeaux ?
Cela sert-il à fermer un rideau ?
C’est un peu bref pour être un arbre à cames.
Ta planète a des soirs et des matins,
Toi, nuit et jour, tu fais des engrenages ;
Et ton moteur, jamais tu ne l’éteins.
Trimer toujours, tel est ton apanage,
Tu ne voulus jamais d’autre destin ;
Si tu vas mal, on t’offre un dépannage.
Aérobouc
Ce bouc s’en va, planant juste au ras de la flore
Et se montre ravi de ces belles couleurs ;
Il monte, il redescend, puis il remonte encore,
Toujours admiratif à la vue de ces fleurs.
Pour agir de la sorte il se lève à l’aurore,
Quand sont les vastes cieux d’une belle pâleur ;
Plus tard, sous le soleil, tout s’avive et se dore,
Beaucoup de malheureux en oublient leur douleur.
Ce charmant animal semble vêtu de soie,
On l’entend souvent rire, il fait tout sans effort ;
À plus d’une chevrette il procure la joie.
Cette soif de plaisir qui dévore son corps,
Par quel enchantement peut-elle être assouvie ?
De fait, peu lui importe, il aime cette vie.
Le coeur et les saisons
]
L’automne est là, l’été vient de s’éteindre,
Le clair soleil souvent nous est caché ;
De Phaéton les coursiers harnachés
Sont loin de nous, tu ne dois plus les craindre.
Chaque saison sur ce coeur peut déteindre,
Sur ce sujet il aime s’épancher ;
Un médecin sur lui vient se pencher,
Disant « C’est bien, ce coeur n’est pas à plaindre »..
Cet instrument de sagesse et folie,
À résister son vieux maître l’entraîne ;
Tâche du jour, par plaisir accomplie.
Lui qui battit pour plusieurs causes vaines,
Il se modère, à présent, dans l’ensemble ;
Une torpeur qui à la paix ressemble.
L’automne est là, l’été vient de s’éteindre,
Le clair soleil souvent nous est caché ;
De Phaéton les coursiers harnachés
Sont loin de nous, tu ne dois plus les craindre.
Chaque saison sur ce coeur peut déteindre,
Sur ce sujet il aime s’épancher ;
Un médecin sur lui vient se pencher,
Disant « C’est bien, ce coeur n’est pas à plaindre »..
Cet instrument de sagesse et folie,
À résister son vieux maître l’entraîne ;
Tâche du jour, par plaisir accomplie.
Lui qui battit pour plusieurs causes vaines,
Il se modère, à présent, dans l’ensemble ;
Une torpeur qui à la paix ressemble.
Pichet tripode
Je suis plein d’allégresse et de jus de cerise,
Posé sur l’établi d’un enchanteur subtil ;
C’est un bon magicien qui ne fait rien de vil,
Mais qui à plaisanter bien souvent s’autorise.
Quelquefois, dans un tube, un mélange s’irise,
Et je ne sais s’il met nos meubles en péril ;
Les choses que j’entends grésiller sur le gril,
Je ne les connais point, mon âme en est surprise.
Un pantin veut courir sur ses jambes de fer,
Un incube appelé surgit de son enfer ;
Les objets vont dansant, fort heureux d’être en vie.
Tout se calme pourtant quand arrive le soir,
Ils ont assez bougé, ils n’en ont plus envie,
Même une hostie s’endort au fond d’un ostensoir.
Planète Kassandra
Comme un soleil est sa lune qui luit,
Une atmosphère étrange l’environne ;
Cette planète ornée d’une couronne
Reste éclairée tout au long de la nuit.
Nul ne sait rien de ce qu’elle produit,
Peut-être bien des fraises en automne ;
Qui peut savoir à quoi les gens s’adonnent,
Un fier désir peut-être les conduit.
Dans leurs cours d’eau sont des anguilles vives,
Quelque ondins se baignent dans la mer ;
Des basilics patrouillent sur la rive.
Leur noble roi tranche une mortadelle,
Réconforté par un breuvage amer ;
Dans le sous-sol rampent des hirondelles.
L’oiseau qui parle en prose
Cet oiseau vagabond ne se tait pas souvent,
Il s’exprime en étrusque, en batave et en corse ;
Ses arguments parfois ne manquent pas de force,
Il divertit ainsi les nonnes du couvent.
Car il est plaisantin, mais n’est pas médisant,
Aussi, de respecter tout le monde il s’efforce ;
Règle à laquelle il peut pourtant faire une entorse,
Comme l’ont remarqué de sages paysans.
Il ne méprise point le vin de nos coteaux,
Ni le cidre aigrelet de sa terre natale ;
Il aime raconter des blagues de Toto.
Du fragile bouleau il absorbe la sève,
C’est bon pour son moral et sa force vitale ;
C’est un brave animal, c’est un oiseau de rêve.
Troll céphalophore
« Ce troll en Saint Denis pour blaguer se déguise,
Portant son noble chef qu’il tient par la toison ;
Il se met à lancer des vannes à foison,
Même des mots latins qui ne sont pas de mise.
Le peuple est amusé de cette farce exquise,
Cette foule frivole aime la déraison ;
Ils en reparleront pendant plusieurs saisons,
Se moquant de savoir si la chose est permise.
Ne l’imitez jamais, ce troll de peu de foi,
Surtout ne trinquez pas avec lui quand il boit ;
Que du saint paradis son âme soit bannie ! »
Ainsi parlait en chaire un vieux prédicateur,
Qui toujours nous garda contre les tentateurs ;
Et cela fut au jour de sainte Mélanie.
Corne d’abondance
Source de mille fruits qui viennent doucement,
La corne d’abondance est le trésor ultime ;
Elle m’a procuré les meilleurs aliments,
Comme tout un chacun, je l’aime et je l’estime.
Elle verse la bière et le vin largement,
Elle fournit parfois des choses rarissimes ;
Elle est pleine d’amour et n’a jamais d’amant,
Semblant s’accommoder d’un très frugal régime.
Pour griller de la viande elle fournit la flamme,
Pour vaincre l’insomnie elle trouve un bouquin
Et pour se travestir, un habit d’Arlequin.
Je n’ai jamais trouvé la clé de son programme,
Ni le code secret, ni le plan des circuits ;
Car je n’y comprends rien, béotien que je suis.
Vieil ambidinosaure
Cet ambidinosaure, il est déjà très vieux,
Il se souvient toujours de la pierre maudite ;
Par de patients chercheurs son histoire est écrite,
S’il en lit une page, il se sent un peu mieux.
Il est dissimulé, je ne sais en quel lieu,
Goûtant la solitude, heureux d’être un ermite,
Quelques grands érudits le prennent pour un mythe,
Estimant que son âme a dû monter aux cieux.
Il ne fait plus de fête à son anniversaire,
Mais ses robustes dents jamais ne se cassèrent ;
Il se lève la nuit pour rendre grâce à Dieu.
S’occupant seulement de ce qui le regarde,
Il tient toujours son cap sur le juste milieu ;
Un très ancien jardin a fleuri sous sa garde.
Esquif d’azur
Le capitaine est pauvre et n’est pas malheureux,
Jamais il ne craignit la sirène enragée ;
En étrange voyage est sa vie engagée,
La barre, il la maintient de son bras vigoureux.
De la mer et du ciel son coeur est amoureux,
Sa nef est élégante et n’est pas trop chargée ;
Son âme en des calculs est bien souvent plongée,
Que lui ont enseignés ses maîtres rigoureux.
Vu de loin, le vaisseau semble une barque vide,
Un pauvre esquif perdu dans un courant perfide ;
Cependant, ce n’est point une épave en détresse.
Il est reconnaissant à son robuste corps,
Même s’il sait qu’un jour il trouvera la mort ;
En attendant, sa nef est sa seule maîtresse.
Gloire des pantoufles
Les pantoufles, bien sûr, ça se porte en famille,
Ces chaussons méprisés sont nobles à mes yeux ;
Jarry dit qu’elles sont à l’image de Dieu,
Ce sage de jadis qui par son bon sens brille.
Elles peuvent calmer les orteils qui fourmillent,
Et nous leur épargnons la colère des cieux ;
Symboles de douceur et de juste milieu,
Elle sont l’ornement des pieds des jeunes filles.
Nous n’avons point besoin d’un modèle cossu,
On peut utiliser n’importe quel tissu ;
Elle savent chausser l’esthète et le maroufle.
Le dangereux serpent qui la chute causa
N’en aura plus besoin, c’est Adam qui les a ;
Et tous nous admirons ces premières pantoufles.
L’oiseau de la chapelle
Admirez mon plumage aux reflets de porphyre,
Puis savourez mon chant plutôt bien maîtrisé ;
Dans un petit traité que vous pouvez relire,
Freud dit que mon esprit n’est pas à mépriser.
Aussi bas que je vole, à la hauteur j’aspire,
Comme l’ermite Jean, qui fut bien avisé ;
Je peux être attentif, je peux aussi sourire,
Je connais des leçons que j’aime réviser.
Jamais je ne voulus être un fier capitaine,
Ni durcir mon regard comme un croquemitaine ;
Faire obéir des gens ne m’intéresse pas.
Car je suis cet oiseau riant sur plein de choses,
Les plus grands d’entre vous me regardent d’en bas ;
Je nourris mes chansons de la beauté des roses.
Manuscrit indéchiffrable
De la plume d’un diable ou de celle d’un ange,
Ce texte orne le mur d’un local enfumé ;
D’un sinistre caveau nous l’avons exhumé,
Nul ne sait que penser de ces lettres étranges.
Nous avons consulté la princesse d’Orange,
Elle n’a rien trouvé, nous l’avions présumé ;
Les érudits ont dit leurs mots accoutumés,
Eux qui sont en échec sans que ça les dérange.
Ce texte serait-il une lettre d’affaires,
La recette d’un plat ou la clé d’un mystère ?
Peut-être, simplement, ce sont des mots d’amour.
Sans doute que l’auteur s’est pris pour un poète,
Cependant qu’il fut ivre à le fin d’une fête ;
Nul ne l’applaudira, ce n’était pas son jour.
Re: Sagesse du pluvian
Y'a des oreilles de chat jaune qui dépassent du manuscrit, là ...
A moins que ce soit un Pac-Man ...
Ou alors c'est un noeud papillon jaune ...
Bon alors ... je propose que l'on fasse tous un dessin de ce que cela pourrait être ... hein, c'est une bonne idée ça ... ?!
Que dépasse t-il donc de derrière le manuscrit, avec ses deux pointes en angle ... ?
Le dessiner ...
A moins que ce soit un Pac-Man ...
Ou alors c'est un noeud papillon jaune ...
Bon alors ... je propose que l'on fasse tous un dessin de ce que cela pourrait être ... hein, c'est une bonne idée ça ... ?!
Que dépasse t-il donc de derrière le manuscrit, avec ses deux pointes en angle ... ?
Le dessiner ...
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Sagesse du pluvian
Alors je n'ai pas encore dessiné, mais pour le coup j'ai déjà une possibilité :
-----------------------------------------
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
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loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Sagesse du pluvian
- Spoiler:
- Ouai ben avant cela ne te gênait pas hein .... (j'avais d'ailleurs halluciné quand je suis re-revenue)
Comment tu fais pour incerrer le morceau d'image de l'écusson et ton dessin ?
Trop bien ton dessin ... !!! Génial on joue !
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Sagesse du pluvian
- Spoiler:
- Joha a écrit:Comment tu fais pour incerrer le morceau d'image de l'écusson et ton dessin ?
Je me prends la tête
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Sagesse du pluvian
- Spoiler:
- Salopiot !
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Sagesse du pluvian
- Spoiler:
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Saint Matorel
Je crois que nous fêtons Saint Matorel, ce jour,
Femme du charpentier, mets ton habit de soie ;
Lui qui de l’oraison faisait sa douce joie,
Ton fils, depuis longtemps, le garde en son amour.
Il partit en exil, voyage sans retour,
Là où survient la mort, là où l’espoir se noie ;
Guère de charité là-bas ne se déploie,
Ce lieu fut entouré de redoutables tours.
Il n’a pas protesté contre cette fin morne,
Son âme débordait d’indulgence sans bornes ;
Et les nôtres peut-être en reçoivent les fruits.
Il avait pour ami un maître de peinture,
Lui qui fut un pionnier de la littérature ;
Il crut à la lumière en plein coeur de la nuit.
Couronne apocalyptique
Vient l'apocalypse fiévreuse,
Un dragon royal apparaît ;
Il nous dit des fables affreuses,
Il nous révèle des secrets.
Sa couronne est d’argile creuse,
L’apôtre Luc fit son portrait ;
Il sortit d’une grotte ombreuse,
Plutôt féroce il se montrait.
L’univers est à l’agonie ;
J’entends une cacophonie,
Plusieurs anges ont déserté.
La gloire de Lilith rayonne,
Le roi lui transmet sa couronne ;
Je les ai vus se concerter.
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