Sagesse du pluvian
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Dans le courant d’une onde pure
Cette onde printanière a comme un goût de fleurs
Et de bois parfumé que la rivière entraîne ;
Ici vit un poisson, qui la parcourt sans peine,
Admirant les galets aux diverses couleurs.
Dans ce coin d’univers, on échappe au malheur,
Peuplé de frais ondins et de poissons sans gêne ;
Les habitants des flots ne portent pas de chaînes,
Je les ai vus souvent, sans entendre leurs pleurs.
Par magie, une ondine en corneille se change,
Ce que personne ici, jamais, ne trouve étrange,
Cette corneille plonge et vivement ressort.
J’aime voir défiler cette onde vagabonde,
Elle fut placée là pour embellir ce monde ;
Tout y est délicat, même les poissons morts.
Vert corps
Du singe de sinople est douce la nature,
Il agit sobrement, sans invoquer les cieux ;
Ses pas le conduiront toujours aux mêmes lieux,
S’il rencontre un obstacle, il fait bonne figure.
Posant son postérieur sur une pierre dure,
Il reste sans bouger, méditant de son mieux ;
Il ne court plus beaucoup, car il est déjà vieux,
C’est bien fini pour lui, le temps des aventures.
Il lit, pour s’amuser, de la prose et des vers,
Et même des leçons sur ce vaste univers ;
Sur la métaphysique, il est empli de doutes.
Je lui envie son âme et son moral d’acier,
Ainsi que le savoir qu’il acquit d’un sorcier ;
Quand il prend la parole, un bel oiseau l’écoute.
Grandeur d’un lapin
Ce lapin, dans l’aurore, écoute les oiseaux,
Lui qui fut le vainqueur des forces infernales ;
Sur elles, d’un cyclone il lança les rafales,
Le principal démon disparut sous les eaux.
Il fait fuir le goupil en fronçant les naseaux,
Il ne craint même pas la faune tropicale ;
De sa griffe précise, arme chirurgicale,
Il tranche un bout de bois, comme on fait d’un roseau.
Le chasseur du vallon ne le prend plus pour cible,
Renonçant au succès qui lui semble impossible ;
Sur d’autres animaux je le vois faire feu.
Cet animal m’évoque un prince des nuées
Aux yeux duquel un lion n’est qu’un peu de buée ;
Le seul être qu’il craint, c’est un vieux lapin bleu.
Oiseau prudent
Cet oiseau n’aime point voler quand il fait lourd,
Surtout pas près du sol, comme fait l’hirondelle ;
Blotti dans le feuillage, il repose ses ailes,
Près de sa soeur Fourmi qui sur l’écorce court.
Il craint les jours d’été, cette chaleur de four,
Même si ces jours-là font la lumière belle ;
Il devient de l’ombrage un résident fidèle,
Or, tous les autres jours, il devient moins farouche,
Parlant aux papillons et même à quelques mouches,
Et faisant admirer ses joyeuses couleurs.
De la fraîcheur d’automne il attend la venue,
De ce temps de vendange et de tardives fleurs ;
Jours où jadis l’aimait une belle inconnue.
Tortue de gueules
De gueules, la tortue, animal plutôt lent,
Va moins vite qu’un loup, mais plus qu’une limace ;
Elle peut déplacer son imposante masse
En laissant s’activer ses muscles indolents.
Jamais elle n’aura les ailes du milan,
Ni celles du faucon, d’ailleurs elle s’en passe ;
Elle a ses petits pieds pour explorer l’espace,
Elle surveille tout d’un regard vigilant.
Cet animal jamais n’envie la forme humaine,
Il lui suffit d’errer dans son petit domaine ;
Si le danger surgit, elle cache son chef.
Si le renard l’offense, elle peut bien l’absoudre,
Elle ne voudrait point lui envoyer la foudre ;
Elle le met en garde, en deux ou trois mots brefs.
Trois tonneaux consacrés
Une cave est creusée au flanc d’un frais ravin,
Le Père Abbé en est le cellérier docile ;
Ses yeux sont pleins de joie, car tout lui est facile,
Les vignerons pour lui n’oeuvrèrent pas en vain.
Dans le fond du cellier sont trois tonneaux de vin,
Pour les bien accueillir fut bâti cet asile :
On les y fit rouler en priant Saint Basile,
Lui qui recommanda ce breuvage divin.
Aussi, de temps à autre, un moine s’y retire,
De ceux que durement les démons combattirent ;
Ces êtres malfaisants dont nous nous effrayons.
Il a rempli son verre, il le porte à sa lèvre,
La saveur l’illumine ainsi qu’un doux rayon ;
Puis il s’en va manger du fromage de chèvre.
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 13093
Localisation : Drôme du Nord (Rhône-Alpes-Auvergne - France)
Identité métaphysique : La mienne
Humeur : Fluctuante
Date d'inscription : 31/10/2011
L’oie de Boltzmann
Cette oie est doctorante en thermodynamique,
Elle observe du gaz et du liquide aussi ;
Y passer tout son temps, ce n’est pas un souci,
Elle aime plus que tout le monde académique.
Les canards du jardin trouvent cela comique,
Ils n’auraient pas idée de s’occuper ainsi ;
Le cygne de Maxwell leur explique ceci,
Que tous les chercheurs sont des êtres adamiques.
Les calculs de cette oie peuvent la mener loin,
Elle qui les encode avec beaucoup de soin ;
Qu’importe que cela soit un peu chronophage.
Vaincue par la fatigue, à sa table elle dort,
En rêve ses travaux valent leur pesant d’or ;
Voilà le juste prix de ses apprentissages.
Sagesse du comte Roland
Les Francs ne disent rien, dont est la joie tarie,
Mais des anges sont là, qui soutiennent Roland ;
Ils ont pris, ce matin, les ordres de Marie,
Leur candide fraîcheur calme ce coeur brûlant.
Le fier Turpin, couché, de sa faible voix prie,
Chargé d’un bel espoir qu’il conserve en mourant ;
Assez loin dans le ciel, quelques noirs corbeaux crient,
Encore un peu plus haut passe un nuage errant.
L’armée des Sarrasins est maintenant muette ;
Ce silence n’est pas dicté par le remords,
Il l’est peut-être un peu par le respect des morts.
Dans les deux camps, les preux sont munis d’amulettes,
Car du noir inframonde ils redoutent le feu ;
Le comte les rassure : «ainsi l’a voulu Dieu.»
==================================
https://paysdepoesie.wordpress.com/?s=Roncevaux
Katzenturm
La tour du Seigneur Chat domine un fier rivage
Sous un ciel parcouru de magiques nuages ;
Il porte, ce héros, le nom de Chat Botté,
Dans un livre je vois ses exploits racontés.
Un ogre fut l’auteur de terribles ravages,
Lui qui se transformait en animal sauvage ;
Mais quand le chat chez lui s’en vint prendre le thé,
Ce monstre fut puni, qui l’avait mérité.
Parfois, le marquis songe au moulin de son père,
Il revoit le partage imposé par ses frères ;
Mais rien ne leur servit d’avoir meilleure part.
Avec une héritière il s’en fut à l’église,
En de nobles habits, non pas en toile grise ;
Le chat lui avait fait prendre un nouveau départ.
Aquila sociabilis
Il aime bavarder, ce chercheur de lumière,
Un peu moins, maintenant qu’il est devenu vieux ;
Car c’est avec lenteur qu’il traverse les cieux,
Mais ce n’est pas demain qu’il sera mis en bière.
Jamais à nul Abel il n’a jeté la pierre,
Lui qui ne maudira ni les gens ni les lieux ;
Tous les petits travers trouvent grâce à ses yeux,
Même ceux des blaireaux dans leurs sombres tanières.
Son coeur n’est plus brûlant, ni vif comme l’éclair,
Mais il ne faiblit point quand il va prendre l’air,
Lui qui ne sera plus amoureux des nuages.
Cet aigle paresseux n’écrit pas de romans,
Sa plume préférant rimer brièvement ;
Il se souvient de tout, même des jours d’orage.
Colonne de l’ambiserpent
Si tu vois celui-là, mieux vaut que tu décampes,
Car ce monstre n’est pas un mangeur de souris ;
Des rois sous sa morsure ont noblement péri,
Ce n’est pas un lézard, c’est une horreur qui rampe.
Dans le sang d’un humain chaque jour il se trempe,
Son corps s’y abandonne et son âme sourit ;
En son coeur de reptile un noir dessein mûrit,
D’une autre vie ce soir il soufflera la lampe.
À quoi peut-il rêver chaque fois qu’il s’endort ?
Qu’il crucifie un dieu, comme le fit Pilate ?
Qu’on lui fait un blason d’argent, de sable et d’or ?
Mais il préférerait un emblème écarlate,
Une rouge bannière aux couleurs de l’amour ;
Il cesse de rêver, il dort d’un sommeil lourd.
Planète de Schrödinger
Au Déluge ils n’ont pris que douze chats dans l’Arche,
Des chats intermittents qui se cachaient sous l’eau ;
Les autres animaux avaient fui au galop,
Dont quelques survivants sur cet Océan marchent.
Pour observer un chat c’est toute une démarche,
Deux ou trois physiciens se mettent au boulot,
Ayant pour chef Dirac (notre copain Paulot) ;
Car tous, nous écoutons ce sage patriarche.
Quelques observateurs ont parfois défailli,
Leur coeur perplexe fut par le doute assailli,
Ne pouvant démêler le noeud d’un polynôme.
Nous tenons de ces chats un décompte officiel,
Calculant, tout au moins, des résultats partiels ;
Nous détenons la clé d’un étrange royaume.
Vingt-six lettres
Z dit que Dieu nous aide et l’Y dit que non,
X déteste les math, W la nature ;
V ne peut voir un U, non pas même en peinture ;
T insulte les S, les traitant de guenons.
R ne manque pas d’air, mais Q manque de fion,
P se croit un Pi grec, O se sent immature ;
N semble sans amour, M l’appelle rature,
L voudrait s’envoler, K se croit un troufion.
J soigne son ego, I travaille son moi,
H ne fait que fumer, G maîtrise une loi ;
Dans l’effort F y casse, E ça vient d’une ponte.
D semble si dément, C pense au logiciel,
B veut donner le ton, A c’est un ange au ciel,
Le seigneur de l’Aleph n’y trouve point son compte.
Re: Sagesse du pluvian
Excellent ! Ca me fait penser à ce que j'ai essayé de dire ici rapport à ces idées difficiles à cerner.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11671
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Sagesse du pluvian
Excellent effectivement, même si la fin est toujours aussi massacrante ...
Tu postes le soir à présent Cochonfucius, en plus d'un seul dans la journée ... ?
C'est étrange, je ne reconnais pas ton écriture ...
En même temps cela fait un moment ... Mais là particulièrement ...
Je ne vois qu'une seule et unique écriture ....
Tu postes le soir à présent Cochonfucius, en plus d'un seul dans la journée ... ?
C'est étrange, je ne reconnais pas ton écriture ...
En même temps cela fait un moment ... Mais là particulièrement ...
Je ne vois qu'une seule et unique écriture ....
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 13093
Localisation : Drôme du Nord (Rhône-Alpes-Auvergne - France)
Identité métaphysique : La mienne
Humeur : Fluctuante
Date d'inscription : 31/10/2011
Re: Sagesse du pluvian
Une variante :
Vingt-deux lettres
---------------
Tav se croit vérité, Shin reprend ce discours ;
Qof et Resh n’ont rien dit, lettres qui peu s’empressent.
Tsadé, trop équivoque, et Pé, la pécheresse,
Ayin, lettre du crime, et Samekh, du secours,
Noun du pas chancelant, Mem du roi dans sa cour,
Lamed et Kaf de gloire, Yod en son allégresse,
Teth pour ce qui est bon, Heth avec son adresse,
Zayn du souvenir, Hé, Vav aux secrets lourds ;
Daleth de pauvreté, Guimel du réconfort,
Beth de bénédiction, Aleph au noble corps,
Le Créateur choisit de n’en retenir qu’une.
Vous avez deviné que ce n’est pas Aleph,
Car de notre alphabet il doit rester le chef ;
Et lui, du divin choix, ne garde pas rancune.
Vingt-deux lettres
---------------
Tav se croit vérité, Shin reprend ce discours ;
Qof et Resh n’ont rien dit, lettres qui peu s’empressent.
Tsadé, trop équivoque, et Pé, la pécheresse,
Ayin, lettre du crime, et Samekh, du secours,
Noun du pas chancelant, Mem du roi dans sa cour,
Lamed et Kaf de gloire, Yod en son allégresse,
Teth pour ce qui est bon, Heth avec son adresse,
Zayn du souvenir, Hé, Vav aux secrets lourds ;
Daleth de pauvreté, Guimel du réconfort,
Beth de bénédiction, Aleph au noble corps,
Le Créateur choisit de n’en retenir qu’une.
Vous avez deviné que ce n’est pas Aleph,
Car de notre alphabet il doit rester le chef ;
Et lui, du divin choix, ne garde pas rancune.
Dernière édition par Cochonfucius le Dim 27 Sep 2020 - 10:02, édité 1 fois
Re: Sagesse du pluvian
Ton lien ne fonctionne pas
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 13093
Localisation : Drôme du Nord (Rhône-Alpes-Auvergne - France)
Identité métaphysique : La mienne
Humeur : Fluctuante
Date d'inscription : 31/10/2011
Re: Sagesse du pluvian
Une source pour «vingt-deux lettres» :
http://shepherdvibration.over-blog.com/article-creation-du-monde-et-lettres-hebraiques-68087563.html
«O Alef, Alef, bien que ce soit la lettre Beth dont je me servirai pour opérer la création du monde, tu auras des compensations, car tu seras la première de toutes les lettres, et je n’aurai d’unité qu’en toi ; tu seras la base de tous les calculs et de tous les actes faits dans le monde, et on ne saurait trouver d’unité nulle part, si ce n’est dans la lettre Alef.»
http://shepherdvibration.over-blog.com/article-creation-du-monde-et-lettres-hebraiques-68087563.html
«O Alef, Alef, bien que ce soit la lettre Beth dont je me servirai pour opérer la création du monde, tu auras des compensations, car tu seras la première de toutes les lettres, et je n’aurai d’unité qu’en toi ; tu seras la base de tous les calculs et de tous les actes faits dans le monde, et on ne saurait trouver d’unité nulle part, si ce n’est dans la lettre Alef.»
Re: Sagesse du pluvian
Ce sont des lettres de feu ...Cochonfucius a écrit:C'est retouché, merci.
Cochonfucius a écrit:Une source pour «vingt-deux lettres» :
http://shepherdvibration.over-blog.com/article-creation-du-monde-et-lettres-hebraiques-68087563.html
«O Alef, Alef, bien que ce soit la lettre Beth dont je me servirai pour opérer la création du monde, tu auras des compensations, car tu seras la première de toutes les lettres, et je n’aurai d’unité qu’en toi ; tu seras la base de tous les calculs et de tous les actes faits dans le monde, et on ne saurait trouver d’unité nulle part, si ce n’est dans la lettre Alef.»
Ton lien a vraiment l'air très intéressant, en tout cas pour moi à la lecture, qui est agréable, je te remercie,
mais vois-tu un tel document, comme pour chaque document d'ailleurs, il me faut avoir mon temps, mon énergie, ma disponibilité d'ouverture, juste pour le document, en profiter et faire avec lui ...., rien qu'avec lui sans rien d'autre à côté, ou que des petites choses ne me demandant pas d'énergie qui empièterait sur une tâche similaire ...
Mais je n'ai plus tout cela, que soit au niveau disponibilité du cerveaux, de l'énergie, du temps, de tout ..... Vous me l'avez pris .... vous en avez usé jusqu'au bout le fonctionnement, et déréglé ce que j'avais réglé ....
Je ne suis plus en capacité ....
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 13093
Localisation : Drôme du Nord (Rhône-Alpes-Auvergne - France)
Identité métaphysique : La mienne
Humeur : Fluctuante
Date d'inscription : 31/10/2011
Un ambicerf en quête d’infini
L’ambicerf court en poursuivant son âme,
Il suit sa voie vers le soleil levant ;
Lui qui s’enivre en écoutant le vent,
Il court toujours, son coeur n’est qu’une flamme.
Puis il s’arrête, et noblement il brame,
Ou bien se tait, méditant et rêvant ;
C’est un sportif, ce n’est pas un savant,
D’aucune intrigue il ne connaît la trame.
Il sera seul, comme il l’a toujours su,
Mais il l’accepte, il n’en est pas déçu,
Il ne craint point le trépas implacable.
Dieu bénira son effort persistant,
Aucun danger que la vie ne l’accable ;
Il le sait bien, mais il tremble, pourtant.
Porc idéaliste
C’est un auguste porc, amateur d’infini,
Il y fut entraîné par le coq de Saint Pierre ;
Dans un livre de messe il apprit des prières,
Un Père du désert l’a choisi pour ami.
Avec le porc bouddhiste il va boire un demi,
Sans oublier, bien sûr, de bénir cette bière ;
Dans la nuit de ce monde il croit à la lumière,
Il ne réveille point les démons endormis.
L’espérance l’anime et brille dans ses yeux,
Même encore aujourd’hui, maintenant qu’il est vieux ;
Son âme sur les flots danse comme une voile.
Son esprit est de braise et son coeur est de feu,
Son oraison du soir monte dans le ciel bleu ;
Empli de gratitude, il dort sous les étoiles.
Flamme de sagesse
Rarement fut ma sagesse exprimée,
Comme une flamme on la voit se mouvoir ;
La paix du coeur, le plaisir, le devoir,
Je les raconte en des phrases rimées.
La vie n’est pas une serre embaumée,
Mais ce qu’elle est, qui pourrait le savoir ?
Pouvoir du rêve ou rêve de pouvoir,
Par ces deux-là je la sens animée.
Du temps il faut pour démêler un noeud,
Du souffle il faut pour attiser le feu ;
Et respecter l’amour que l’on voit naître.
Puis, évitons de nourrir le souci,
Gardons-nous bien des soupçons imprécis ;
C’est bien complexe, il faut le reconnaître.
Cochon-Loup
Le seigneur Cochon-Loup habite un désert blanc,
S’il ne trouve rien d’autre, il mange une baleine ;
Il laisse après cela dormir sa panse pleine,
La graisse l’envahit, qui tremble sur ses flancs.
Il sort de son sommeil, puis il marche à pas lents,
Je le vois avancer d’une allure incertaine ;
Il s’abreuve de neige, et non d’une fontaine,
Posant sur l’horizon son oeil étincelant.
Sur la blanche banquise on ne trouve point d’herbe,
Mais au soleil couchant ses reflets sont superbes ;
Nous entendons la voix d’un fantôme aux abois.
La glace désormais perd de son étendue,
Comme l’ont constaté les ourses éperdues ;
Au gré des flots dérive un noir fragment de bois.
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