Sagesse du pluvian
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mikael
Cochonfucius
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Vicomtesse vagabonde
Son esprit se perdit en des rêves sans nombre
Dans lesquels un cheval, bête aux robustes flancs,
L’emportait dans les bois, sous des arbres tremblants,
Puis dans un bourg perdu qui n’était que décombres.
N’éprouvant nulle crainte au sein de ces lieux sombres,
La dame caressait l’animal fier et lent ;
Le ciel fut traversé par quelques oiseaux blancs,
Sans doute des hiboux qui voyageaient dans l’ombre.
Son coeur fut fatigué des plaisirs de son rang,
Lesquels ont un éclat purement apparent ;
Plus encore, lassé de la lueur des cierges.
La dame voulut vivre en un autre décor :
Son rêve est un repos pour son âme et son corps,
Son esprit se complaît dans cette friche vierge.
Dame de la lune verte
— Maîtresse de la verte lune,
Impératrice des chagrins,
Qui voudras-tu pour souverain ?
Pour qui, cette bonne fortune ?
– J’ai choisi le vent de la dune
Qui d’herbe m’offrit quelques brins,
Et de blé, même, quelques grains ;
Nous vivrons auprès des lagunes.
— Mais si le chêne à rude écorce
Te fait hommage de sa force,
Ton coeur en sera-t-il ému ?
— Non, je me n’aime pas les ruptures
Que par son caprice on endure,
Ainsi qu’il advint, quand il m’eut.
* * * * * *
http://sonnets-de-cochonfucius.lescigales.org/ruptures.html
Fleur de la résignation
C’est la fleur magenta qui soigne tous les maux,
Qui malheureusement est toujours hors d’atteinte ;
Nul n’a compris, d’ailleurs, d’où vient cette contrainte,
Pourquoi ne l’a-t-on pas dans les jardins normaux ?
Sa couleur est un peu celle des vieux émaux,
Elle pourrait orner la robe d’une sainte
Qu’en l’église des Trolls, jadis, j’avais vu peinte ;
Son nom, je ne sais plus, c’est un drôle de mot.
Au diable comme aux dieux elle a le don de plaire,
Elle qui, loin de tout, garde son âme claire ;
Même les ouragans ne la troubleront pas.
Sur le blason d’un duc on trouve son image
Choisie par son ancêtre au coeur du Moyen Âge,
Lui qui la préférait à la Fleur du Trépas.
Le neveu du charpentier
Neveu du charpentier, pitoyable démon,
Tu voulais tourmenter les peuples de la Terre ;
Ton ombre volontiers se cache au fond d’un verre
Et vagabonde aussi par les bois et les monts.
Mais ton cousin n’est pas un juge trop sévère,
C’est un seigneur d’amour, un Maître de pardon ;
Nous trouvons la douceur en ses sages sermons,
Et c’est dans bien des cas, le pécheur qu’il préfère.
Ta force tentatrice a du pouvoir sur ceux
Qui par amour du gain deviennent tes complices ;
Mais ils sont en danger d’endurer des supplices.
Ainsi devront souffrir les hommes paresseux.
Et ceux qui trop souvent ont omis d’être braves ;
Mortels, songez-y bien, c’est une chose grave.
Fleurs de nostalgie
En rêve je te vois, paysage natal
Auquel sont consacrés des vers et de la prose ;
Lieu dont les habitants oublient d’être moroses
Et dont j’ai retenu plus d’un mot dialectal.
Ces lignes ne sont pas un chant sentimental :
Juste la nostalgie des lilas et des roses
Et de l’herbage aussi, qu’un ruisselet arrose,
Et du vin qui vieillit au château vicomtal.
Or, de ces quelques mots d’un scribe solitaire,
Rien n’entendront les gens de cette belle terre ;
Car ils m’ont oublié, mais mon coeur les revoit.
Parmi les sons que j’aime et que je me rappelle
Est le chant grégorien d’un moine à belle voix
Qui désormais repose auprès de sa chapelle.
Trois planètes ivres
Ces trois astres rocheux sont parcourus d’orages ;
Ils dansent follement autour de leur soleil.
Nul ne peut résister aux vents qui les ravagent,
Nul n’est jamais certain d’y trouver le sommeil.
Vers ce secteur maudit, ne va pas en voyage,
D’un poète astronaute écoute le conseil ;
Bien d’autres n’ont laissé, qui là firent naufrage,
Aucune trace d’eux ni de leur appareil.
Si tu veux, si tu peux, navigue dans un rêve,
Tu auras pour mentors les ondins de la grève
Savourant du printemps la nouvelle vigueur ;
Sois cette âme inspirée dont l’audace défie
Le sombre quotidien qui nous ronge le coeur,
Invincible est celui qu’un songe fortifie.
Héraldiste improvisateur
Il trace des blasons sur son livre d’images,
Lui qui est assisté d’un Fringant Papillon ;
Il trempe son pinceau dans un beau vermillon,
Inspiré quelquefois par les propos des sages.
Il montre un animal domestique ou sauvage,
Un laboureur, parfois, penché sur son sillon ;
Ses couleurs sont souvent celles d’un pavillon
Ou celles des beaux fruits venant d’autres rivages.
Il est très inventif, mais il est un peu fou ;
Son âme cependant n’en souffre pas du tout,
Qui depuis fort longtemps vit avec ce problème.
Sur le prochain écu qu’il nous proposera,
Nul ne sait à présent ce qu’il disposera ;
Un tigre, une licorne, une dame qu’il aime.
Antichiroptère
Cet antichiroptère est le fils d’un satyre
Duquel il hérita le redoutable coeur ;
Il n’est pas fils de roi, n’est pas fils d’empereur,
Mais il se satisfait des vierges qu’il attire.
Des puissants de ce monde il n’est jamais le sbire,
Car il ne lui plaît pas de servir les vainqueurs ;
Mais quand un duc l’invite à boire des liqueurs,
Cet animal rétif devient un joyeux sire.
Il ne lui convient pas d’obéir aux pantins,
Lui qui veut se charger tout seul de son destin
Dont les clins d’oeil, parfois, lui sont une espérance.
Son père sévissait, prédateur sans pitié,
Mais il était aussi capable d’amitié :
D’un tel homme, il apprit l’amour et la souffrance.
L’arbre au jardin médite
Qui sait si le serpent du péché fut lavé ?
Quant à moi, j’aimais bien cet être bucolique
Qui racontait sa vie dans des mondes rêvés ;
Mais c’était un nuisible, ainsi qu’on nous l’explique.
Je laisse à son propos ma pensée dériver ;
Tu ne la connais pas, livre mélancolique,
Car il est des instants que j’ai seul observés :
Un arbre ne peut pas être un auteur biblique.
Je songe à mon passé, je porte des fruits mûrs,
Je lis ce qu’un archange écrivit sur un mur ;
J’aime les souvenirs, j’aime les découvertes.
La dame du jardin, qui venait me toucher,
Bien loin de cet endroit est partie se cacher :
Est-elle oiseau du ciel ou poisson dans l’eau verte ?
Le neveu de Poséidon
Le neveu de Neptune, il a de beaux yeux bleus,
Il aime une sirène au joli teint de rose ;
Ensemble au fond des eaux ces deux-là se reposent
Et les courants marins caressent leurs cheveux.
La sirène, dit-on, narre sa vie en prose ;
Le neveu n’écrit point, elle le fait pour deux
Puis s’en va méditer sous le ciel nuageux,
Attirant un marin par ses charmantes poses.
Le marin rentre au port, amoureux d’elle ; il boit.
De la charmante ondine il fait une peinture
Qui nous dévoile un peu sa troublante nature.
Avec lui, le neveu s’abreuve, quelquefois,
Il plaisante à loisir et mange quelques frites :
Tous deux sont apaisés en pratiquant ce rite.
Dame d’Antarès
S’approcher d’Antarès n’est pas chose facile,
Où vit dans son château la Dame en mal d’amour ;
Mais c’est un corps plus chaud que notre astre du jour,
Fort périlleux serait cet amoureux concile.
La dame d’Antarès règne sur quatre villes
Et dans chaque cité fit bâtir quatre tours
Dont chacune lui sert à ranger ses atours ;
Les frais en sont payés sur sa liste civile.
Or, ce n’est point cela qu’elle trouve important,
Mais que les animaux des bois soient bien portants,
C’est justement par là que cette dame est grande,
Pour elle, que son corps soit bien ou mal vêtu,
Cela n’est certes pas affaire de vertu ;
Mais ce sont des habits dont on lui fit offrande.
Piaf d’Azur
Piaf d’Azur a chanté, ce n’est que pour le vent,
Ce n’est que pour le chêne à la rugueuse écorce ;
Ce n’est pas un héros, c’est un oiseau sans force
Qui n’est pas vraiment fait pour ce monde éprouvant.
Son talent, cependant, mûrit au fil des ans,
Captant de mieux en mieux les idées qui s’amorcent ;
Comme certains chanteurs de Sardaigne ou de Corse,
Comme la dame au luth, Christine de Pisan.
Son délicat plumage est un joli manteau
Qui peut le protéger de la bise brutale,
Laquelle, au grand jamais, ne le met en lambeaux.
Le grand chêne en avril a rénové sa sève,
Offrant un bel ombrage à sa terre natale :
Avec l’oiseau d’azur il partage son rêve.
Goupil transcendant
Le goupil transcendant, c’est un être indocile,
Un Tartuffe, un prêcheur mangeant plus qu’à sa faim ;
Les dindons, éblouis pas ses discours sans fin,
Pensent qu’il s’agit là d’un moderne Virgile.
Goupil, tu es pourvu d’un cerveau trop habile
(Serait-ce un souvenir de ton père défunt ?),
Tu as trompé le rat, le porc et le dauphin,
Te voici le gourou de ces dindons serviles.
Plus d’un coq endeuillé maudit ton existence,
Toi qui de sa moitié te fis une pitance,
Ce sur quoi vainement je l’entends protester.
Pire que ce goupil est un certain primate,
Un glabre individu qu’on dirait psychopathe,
Se croyant du cosmos le maître incontesté.
Dame-ermite
Je vis au coin d’un bois, loin de la vie mondaine ;
C’est à la Trinité que va tout mon amour
Qui de jour et de nuit visite ce séjour
Afin de partager mon bonheur et ma peine.
Or, je m’abreuve au Livre, éternelle fontaine :
Des prophètes d’antan je retiens le discours,
Et la Bonne Nouvelle accompagne mes jours
Qui garde mon esprit de toute notion vaine.
C’est Dieu qui m’a donné ma vie et ma beauté,
Le goût de la prière, et peu de vanité,
Toutefois, j’aime bien ma chevelure blonde.
Si ce jeune berger vers moi tournait ses yeux,
Mon âme finirait par renoncer aux cieux,
Ayant perdu l’orgueil de renoncer au monde.
Sagesse de Piaf d’Azur
Son ermitage à lui s’appelle une forêt,
Car ce n’est nullement un oiseau d’altitude;
Il songe, loin de peine et loin de servitude,
Sans jamais trop user de son charme discret.
Il vit dans le sous-bois que Merlin parcourait,
Il a des souvenirs de cette époque rude ;
En ce temps-là régnait un dieu de solitude
Lequel, de temps en temps, ses enfants dévorait.
Qui gouverne à présent? Est-ce un dieu de justice ?
Peut-être vivons-nous un temps de maléfices,
D’indétermination, de malaise diffus,
Or, Piaf d’Azur se tait, lui qui fut un rhapsode,
Car du monde réel il a perdu le code,
Il ne peut que grogner comme un cochon confus.
Sagesse du charpentier
Le charpentier dans la joie, dans la peine
Voit un oiseau qui lentement descend,
Puis il entend que l’archange puissant
Parle à la vierge auprès d’une fontaine.
Elle est rêveuse, elle semble lointaine,
Mais que lui dit l’ange vêtu d’argent ?
Et la colombe, alentour voltigeant,
Qu’en pense-t-il ? Son âme est incertaine.
L’apparition danse devant ses yeux,
Lui qui sait bien qu’on ne peut pas voir Dieu :
Son âme doute, et se croit abusée.
Or, quelques mots venus du ciel d’azur
L’ont rassuré, son coeur devient moins dur,
Il a souri, sa crainte est apaisée.
Arbre d’un vieux royaume
Cet arbre fut planté par un dauphin très doux,
Un jour où le soleil fit voler la poussière.
Au prince, un paysan vint offrir de la bière,
Un vieillard d’Armorique avec des cheveux roux.
Le royaume, pourtant, s’effondrait de partout,
Car il avait perdu sa puissance guerrière ;
Et l’archevêque en vain se mettait en prière,
Ce calice devait être bu jusqu’au bout.
Sur le parc du château planaient de noirs nuages
Et le chant des oiseaux cessait d’être joyeux ;
La reine languissait, le roi se faisait vieux.
Où sont dorénavant leur jeunesse sauvage,
La fougue de leurs corps et l’éclat de leurs yeux ?
Or, de ce nouvel arbre ils aiment le feuillage.
Ange combattant
La gloire et la grandeur brillent dans son regard ;
Il manipule un glaive, et non pas une lyre,
Envers tout adversaire il sera sans égards.
Cet ange, cependant, n’est pas un triste sire.
C’est un être subtil, ce n’est par un ringard,
Ce n’est pas un faiblard qui s’apprête au martyre,
Ce n’est pas un marin voguant vers Trafalgar.
Presque innombrables sont les vierges qu’il attire.
Flattant leur vanité, admirant leurs cheveux,
Il leur parle à voix basse, il en fait ce qu’il veut
Par l’immense vertu du charme qu’il possède.
Mais s’il perçoit alors l’approche de Satan,
Il pourra surmonter le trouble qui l’obsède :
Il sait qu’il est d’abord un ange combattant.
Monseigneur Goupil
Cet évêque-renard dit la bonne aventure ;
Quand il était petit, la Bible l’attirait
Qui son âme assoiffée toujours désaltérait,
Mais il aimait aussi voler des confitures.
Jeune adulte, il apprit les lois de la nature ;
Et l’avenir pour lui n’ayant plus de secret,
Il dévoile au public les célestes décrets
Que prennent le Seigneur et sa magistrature.
Sa prière au matin s’envole dans les nues
Vers le ciel des renards, cette zone inconnue ;
Sa quotidienne faim est comblée, désormais,
Car il peut dévorer de la charcuterie
Avec son quart de rouge (il ne l’oublie jamais),
C’est le meilleur client de son épicerie.
Poisson Végétal
Ce poisson végétal, il mûrit en avril,
Il se forme à partir d’une fleur de folie ;
Le soleil caressant sa surface polie
Éveille en ce printemps ses sentiments virils.
Sa tige le maintient à l’abri des périls
Ainsi que sa racine et sa feuille pâlie ;
Jamais du sol natal son coeur ne se délie,
Sol mouvant de la dune ou sol noir du terril.
Que devons-nous penser de cette plante frêle
Qui porte un pareil fruit parmi les herbes grêles ?
Je trouve, quant à moi, qu’elle est de bon aloi ;
Car c’est un végétal qui surgit, par surprise,
Sans penser à demain, sans suivre aucune loi :
Son parfum poissonnier s’envole dans la brise.
Château de l’archange
Il dort dans son château, l’archange combattant,
Son temps est révolu, sa force consumée.
Les dames qui, jadis, de lui furent aimées,
Quand les reverra-t-il ? Ce sont neiges d’antan.
Il ne connaîtra plus le triomphe éclatant
Face au subtils démons, sur la plaine embaumée.
La mort de l’univers est-elle programmée ?
C’est vrai qu’il ne va pas vers un nouveau printemps.
Il songe cependant que cette vie est belle,
Que retrouve son coeur à chaque aube nouvelle ;
Que déplorerait-il, lui qui n’a pas de pleurs ?
Il relit du Jardin la fable romancée,
Il revoit ces humains, se plonge en leurs pensées ;
Tout autour du château, les prairies sont en fleurs.
Fleur de discrétion
J’aime une fleur, son nom je ne peux dire,
Fleur qui rougeoie dans le soleil mourant ;
C’est son parfum qui me vint secourant
Au temps jadis, pour lequel je soupire.
Mon coeur, parfois, ne sait ce qu’il désire,
Coeur immature et coeur de vétéran
Que d’autres fleurs laissent indifférent ;
Car celles-ci ne sont que fleurs de cire.
Dans ce jardin qui change au fil des jours,
Mon âme fait un paisible séjour
Sans s’adonner à de sombres pensées ;
Car, les saisons fort nombreuses m’ayant
Fait découvrir ce qui est attrayant,
Je me délecte aux splendeurs nuancées.
Présence du lierre
Le lierre familier qu’on taille quelquefois
S’agrandit à nouveau, car il aime s’étendre ;
Il est le compagnon des arbres de tout bois,
Et même avec la pierre, il arrive à s’entendre.
J’aime te contempler, lierre de bon aloi,
Caresser du regard tes jeunes feuilles tendres
Où je vois des oiseaux (bien plus bavards que moi)
Qui dénigrent le chat, comme on peut s’y attendre.
Ton voisin, c’est l’herbage épargné de la faux
Où les noires fourmis trouvent ce qu’il leur faut,
Elles dont les enfants ne vont pas à l’école.
L’arbre qui porte un lierre en est d’autant plus fort :
Mon grand-père, en disant cette sage parole,
Savait qu’aucun jardin ne lui donnerait tort.
Potion transcendante
C’est un liquide noir, fermenté sans outrance,
Les Gaulois n’ont jamais dénigré sa noirceur ;
Ce sont de francs buveurs, de merveilleux danseurs,
Et si le barde chante, alors, ils sont en transe.
Avec le chef qui parle et le druide qui pense,
Ils ont tout ce qu’il faut pour garder leur honneur ;
Pour explorer le monde, ils ont des randonneurs
Vaillants dans les combats, sobres dans les dépenses.
Quand ils sont de repos (les Romains s’absentant),
De cultiver leur terre ils sont fiers et contents,
Qui leur est divisée par la justice agraire.
Ils ont des sources d’eau que rien ne peut tarir,
De nobles végétaux que rien ne peut flétrir ;
Et quand ils ont bien bu, les Romains sont leurs frères.
Amphibien phlogophile
Il goûte son plaisir au brasier qui s’allume,
Celui qu’aucun humain n’est venu admirer ;
Du plaisir qu’il y prend je l’entends soupirer,
À ce bain flamboyant ses loisirs se résument.
Ce n’est pas un Phénix aux inflammables plumes,
À qui, par combustion, le souffle est retiré ;
C’est le Dieu-Salamandre aux propos inspirés,
Un ami de la flamme, et non pas de la brume.
Or, ce démon ardent ne mange point de grain ;
Jamais il ne sera nourri comme un serin,
Jamais il ne prendra de gibier dans un piège.
Il dévore le vide, il mange l’air du temps,
Tant de subtilités qu’il digère en chantant,
Cet habitant du feu, seigneur des sortilèges.
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