Sagesse du pluvian
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Cochonfucius
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Ermite habillé de sinople
L’ermite du bosquet rit de toutes ses dents ;
Il ne figure pas dans les livres d’Histoire,
Mais plusieurs bûcherons en garderont mémoire
Comme d’un vigoureux grand-père chargé d’ans.
Mais ce grand-père a-t-il quelques petits-enfants ?
De ces bons jouvenceaux qui aiment rire, et boire,
Ne cherchant en leur temps nulle sorte de gloire,
N’accomplissant jamais de gestes triomphants...
L’auraient-ils oublié depuis belle lurette,
Croyant qu’il dort déjà au champ de pâquerettes ?
Mais l’ermite, sans eux, n’est pas privé de vin ;
Car il a des amis, ce vieillard sobre et digne,
Qui s’en iront un jour, mais ce n’est pas demain,
Et qui savent goûter le nectar de la vigne.
Saint Roland Barthes Simpson
Roland Barthes Simpson fut un saint sans souci
Dont les textes sacrés quelquefois l’on fréquente ;
Je les lisais jadis, dans le Jardin des Plantes,
Plus d’un vieux professeur les parcourait aussi.
Vous voyez dans son livre un jargon fort précis
Dont les catégories ne sont jamais errantes ;
Une plume légère est du style servante
Qui dit les prédicats en mode raccourci.
Ce puissant esprit, dont la muse fut amie,
On l’accusa de pondre une vaine alchimie
Et de la revêtir d’un discours indigent ;
Par l’injuste soupçon sa candeur consumée
Ne laissa dans son coeur qu’une noire fumée,
Alors il disparut, sans déranger les gens.
Oiseau sans souci
Du hasard de la vie cet oiseau prend secours ;
Il aime le grand parc où mûrit la verveine,
La friche qui s’étend sur les bords de la Seine
Et tout ce qu’il peut voir sur ses petits parcours.
Il connaît son domaine, aussi les alentours ;
Les trajets familiers, il s’en souvient sans peine.
Il n’est plus dans un temps d’errances incertaines,
Ni des expéditions qu’il osait par amour.
Il sait chanter un peu, quand rien ne le tourmente,
Quand un beau jour d’automne est bientôt terminé,
Quand il sait que de loin lui répond une amante.
Son coeur, finalement, ne fut pas enchaîné ;
Mais le doux souvenir d’une oiselle charmante
Réconforte son corps et le fait s’incliner.
Dame des tavernes
Celle-ci n’est point Dame des pagodes,
Car ce ne sont pas des lieux où l’on rit ;
Elle a son comptoir au coeur de Paris,
Un barde souvent lui consacre une ode.
Le bar est un monde, il y règne un code,
Et de gai folklore on y est nourri ;
Quand de la patronne on est le chéri,
Le sombre chagrin part aux antipodes.
Les autres clients sont mes auditeurs,
Des gens fraternels, pas des profiteurs,
Même, quelques-uns sont de jolies femmes.
On y peut parfois réciter des vers,
Car très indulgent est cet univers ;
Aussi le rhapsode y fait-il ses gammes.
Lion de sinople
C’est le lion de sinople, errant au long des jours
En quête de gibier dans la chaude lumière ;
Ils est l’incarnation de la cause première,
Il mange par devoir, il chasse par amour.
Il ne deviendra pas seigneur de basse-cour,
Et jamais dans un cirque il ne fera carrière ;
On ne le retient pas derrière une barrière,
On ne l’enferme pas au sommet d’une tour.
Ainsi, quand il parcourt la savane amicale,
Il peut en aborder la rive occidentale
Où la forêt diffuse un parfum sans pareil.
C’est le lion de sinople, un dieu de la nature,
C’est du grand Jupiter la vivante peinture :
Ses frère et soeur, ce sont la lune et le soleil.
Monstre contourné
D’inframonde il franchit les portes,
Car il sait bien les traverser,
Les ouvrant sans les enfoncer,
Dédaignant d’avoir une escorte.
Aujourd’hui, le voilà passé
Derrière une embarcation morte
Qui dérive au fleuve glacé,
Lequel les condamnés emporte.
Ce monstre se déplace en vain :
On ne lui sert jamais de vin
Dans les tavernes souterraines.
Y trouve-t-on l’amusement ?
La tavernière, si hautaine,
Dit non, catégoriquement.
Jardin et terrain vague
La fleur, une surprise et non pas un ouvrage ;
Quand on a ce qu’on aime, on ne voudrait pas mieux,
Aimer ce que l’on a, c’est un plaisir de vieux;
Une des rares joies qu’on a dans le grand âge.
Nous admirons la fleur pour son noble courage
Dont elle fait la preuve en d’innombrables lieux .
Et, bien plus qu’un primate, elle est proche de Dieu,
Réparant de la vie l’irréparable outrage.
Et puis nous admirons cette fleur sans labeur
Qui sait bien se passer de grâce et de faveur,
Alors, par amitié, nous l’appelons «fleurette».
C’est une vocation, ce n’est pas un métier,
Je vous le dis ce soir, et vous vous en doutiez ;
D’ailleurs, j’aime la fleur, car elle est ma soeurette.
Cet arbre se croit un phénix
L’arbre-phénix est prêt pour son apothéose
Et son dernier oiseau ce matin s’en alla.
Le feu brûle assez fort, la flamme n’est pas rose,
C’est un bûcher d’enfer au jardin que voilà.
Qu’un arbre en use ainsi, peu fréquente est la chose ;
Il crée de la stupeur chez son frère lilas
Et chez les grands rochers qui au bois se reposent,
Lui qui cette intention jamais ne dévoila.
Le feu brûle bien fort, mais il n’est pas féroce,
L’arbre n’éprouve point de tortures atroces ;
Un certain inconfort, mais il reste de bois.
Puis son tronc s’obscurcit, comme un fantôme, au centre
Du brasier rouge et blanc qui l’avale en son ventre.
Il ne renaîtra pas, mais ça le laisse froid.
Plume vieillissante
De ce bel instrument, suis-je toujours armé ?
Ne puis-je l’oublier en ma pâle vieillesse
Et laisser s’amuser la nouvelle jeunesse ?
Car à chenu vieillard ne convient s’escrimer :
Oui, mais comment parler de ce que j’ose aimer
Si ce n’est en guidant la plume en sa finesse ?
Ces pages ne sont pas un organe de presse,
Mais j’apprécie le sens que j’y peux enfermer.
Les mots qui sont issus de cette main ridée,
Qui conjuguent l’ancienne et la nouvelle idée,
Ce sont les bons enfants que j’ai dans ma maison ;
Je ne les requiers pas pour servir ma défense,
Mais pour renouveler les plaisirs de l’enfance
Qui rit d’apprivoiser des êtres de raison.
Rouge fleur des bois
La rouge fleur a surgi dans le bois,
Ne croyant pas qu’elle soit immortelle,
Et déployé ses pétales, des ailes
Qui largement pourraient porter son poids.
Jamais chantante, elle n’a pas de voix,
Mais toujours offre une pensée nouvelle ;
D’être modeste est ce qui la rend belle
Plus que l’orgueil des roses, mille fois.
Jamais n’entend le clocher quand il sonne ;
Mais à prier son âme s’abandonne,
Ou son discours, du moins, lui semble tel.
Fleur des forêts, maîtresse en ton domaine,
Tu me parais une fleur très humaine
Dont peut le prêtre embellir son autel.
Limonadier magique
C’est le limonadier, une machine lente
Qui te pourra sauver de mainte adversité ;
Répondant sans relâche à la nécessité,
Il aide en ses plaisirs une foule indolente.
On ne le peut traiter de machine parlante
Ni d’outil travaillant pour la postérité ;
Il aime la bouteille et sa fragilité
Qui jamais envers lui ne se montre insolente.
Lui qui porte un remède à la rigueur du sort,
Par quoi l’on peut mener une vie sans remords,
Offrons à sa vertu, jamais récompensée,
Ces trois mots de poème en buvant quelques coups;
Il sera satisfait d’une telle pensée,
L’excellent instrument qui ne boit rien du tout.
Une main de sinople
Cette main ne veut pas saisir une hirondelle,
Mais bien des grains de blé, délectables et blonds,
En été, dans les champs, quand les jours sont bien longs ;
Elle en prend à foison, mais ce n’est pas pour elle.
Cette main ne veut pas cueillir les asphodèles,
Mais veut bien préparer des tranches de melon
Sur la terrasse verte où dansent les frelons ;
C’est ici que boiront quelques amis fidèles.
De ce corps déjà vieux, qui pourtant reste souple
Les deux paisibles mains forment un brave couple ;
Je contemple souvent leurs dix doigts au repos.
Elles sont au jardin, qui déjà devient sombre
Malgré le bel éclat des étoiles sans nombre ;
Les derniers invités tiennent de vains propos.
Pêcheur-Charpentier
De la petite barque, il a sculpté les rames ;
Il enseigna l’amour aux hommes et aux femmes,
Ainsi qu’un grand poète, et c’est ma dette envers
Le fils du charpentier, à qui j’offre mes vers.
Il fut l’un des premiers à prier Notre Dame ;
Maître, on sait qu’il le fut, mais libre comme l’air,
Pêcheur de beaux poissons, et surtout pêcheur d’âmes,
Le fils du charpentier, qui a pour nous souffert.
Il ne s’est point logé dans un palais superbe,
Il allait aux jardins pour s’allonger dans l’herbe,
Et jamais le bon vin ne lui fut défendu.
Mon logis de vieillard abrite ses pensées,
Fleurs de sagesse antique autrefois ramassées ;
Elles ont la saveur du paradis perdu.
Hexapode de sinople
Cet hexapode vert au monde se dérobe ;
Il n’a plus trop de ventre, il n’est plus trop joufflu,
C’est un monstre amusant, comme l’on n’en fait plus,
Comme on en chercherait en vain sur tout le globe !
Il n’est point passéiste, il n’est pas technophobe ;
Il a pour compagnons trois démons farfelus
Qui sont, tout comme lui, vigoureux et velus,
Mais aussi fort vaillants, et paisibles, et probes.
Hélas, qui reconnaît l’hexapode aujourd’hui ?
Loin des lieux fréquentés, il traîne son ennui,
D’étranges souvenirs surgissant dans son âme.
Jadis, il séduisait, de son regard de flamme
Celles qui l’appelaient leur monstre ravissant ;
Car le sens de la drague, il l’avait dans le sang.
Baalromulus et Remusbaal
Les serpents ennemis se tiennent au jardin,
Et malgré leur noirceur, ils sont nobles et dignes ;
Ils dressent leur longs cols qui m’évoquent des cygnes,
J’ai de l’admiration pour leur corps méandrin.
Ils ne peuvent savoir quel sera leur destin,
Ces maîtres du désert, ces reptiles insignes :
Dans leur comportement, je ne peux lire un signe,
En herpétologie, je ne suis pas si fin.
Je ne sais d’où ils sont, ni vers où ils retournent,
Eux qui en inframonde apparemment séjournent ;
Ou bien dans un refuge, au creux du sable gris.
Même, on les voit parfois s’amuser dans la vase
Qu’ils nomment du gazon, mais c’est une antiphrase,
Rien de tel qu’un serpent pour faire de l’esprit.
Romulursus et Remursus
Ces deux grands ours d’azur se partagent ces lieux ;
Ils boivent du bon vin sous les vastes tonnelles.
Quand, au fil des années, la vie se renouvelle,
Ils bénissent tous deux l’éternité des cieux.
Ce sont des ours d’azur, ce ne sont pas des dieux,
Ils ne savent pas si leur âme est immortelle ;
Le demandant au ciel de lumière éternelle,
Ils en ont pour réponse un clin d’oeil, rien de mieux.
Ce terroir partagé n’est pas dans la misère,
Les écureuils du bois n’ont pas la vie amère ;
D’un climat souriant ils ont eu la faveur.
Les ours mangent des fruits, que voulez-vous qu’ils fassent,
Sans déclarer jamais que la terre est trop basse,
N’ayant ni charpentier, ni juge, ni sauveur.
Voyage illusoire
Maître Coq entreprit un voyage fictif ;
Sachez qu’en pareil cas, modeste est la dépense,
Il comptait sur la chance et sur la providence,
Lui, le globe-trotter, explorateur actif.
Or, du gallinacé partageant l’espérance,
On vit se mettre en route un éléphant massif,
Un paisible animal, nullement impulsif,
Qui put le soutenir de son intelligence,
De l’étrange périple, ont-ils le souvenir ?
Ont-ils été ravis de pouvoir revenir
Au village, accueillis par le maire en personne ?
De ce trajet d’antan le récit s’est perdu,
Comme l’on perd souvent ce que la vie nous donne,
Ou l’amour, qui jamais ne nous sera rendu.
Conversation sans importance
C’est un loup qui plaisante avec le goupil gris ;
La canicule est loin, leur coeur n’a pas de peine,
Ils bavardent, bien loin des rives de la Seine,
Un hibou dans le soir lance son léger cri.
Le loup, se souvenant des mots de Saint Denis,
Raconte au vieux renard cette époque sereine ;
Le renard, familier du château de Vincennes,
Aime entendre parler de ce monde aboli.
-- Loup, que ferons-nous donc dans le bois cette nuit,
Baignant nos deux regards dans la lune qui luit ?
Ou disparaîtrons-nous au hasard de la brume,
Attendant sans raison que revienne le jour
Pour reprendre à loisir une vie sans amour ?
-- Renard, rien ne te sert une telle amertume.
Au jardin potager
Cette année, les jardins sont de toute beauté
Quand on aime une friche et qu'on se croit poète,
Quand on a, le matin, des chansons plein la tête ;
Aux douceurs de l'été, je ne puis résister.
J"aime tout ce qui pousse en des lieux écartés,
Loin du pesant labeur et loin des folles fêtes ;
J'observe un terrain vague et voilà, je m'arrête,
Il ne faut rien de plus à ma félicité.
Ici-bas se poursuit mon humble destinée ;
Quelques livres posés sur une cheminée
Racontent des jours gris, de beaux jours, des jours noirs.
Jamais trop de sagesse et point trop de folie,
Tâches que ce vieillard d’un jour à l’autre oublie,
Mais jamais en taverne il n'oublie de s'asseoir.
Moine de pourpre
C’est un moine esseulé qui priait vaguement
Au fond de sa cellule étroite et bien fermée,
Et même, il évoquait sa sainte bien-aimée :
Cela lui procurait un étourdissement.
C’est un moine reclus, ce n’est pas un amant,
Jamais le grand amour dans son âme pâmée
N’a donné libre cours à sa grâce embaumée,
Son coeur se fait plus faible à chaque battement.
Il a le souvenir d’un ancien paysage,
Ou peut-être un sourire, ou peut-être un visage,
Ou la voix d’une ondine au milieu des roseaux ;
Même en allant prier le dieu de porcelaine,
D’impossibles amours est sa cervelle pleine,
Comme le Saint-Esprit qui planait sur les eaux.
Trois plumes d’azur
C’est la plume d’antan, plus douce qu’une femme,
Qui me tint compagnie pendant les soirs d’hiver ;
La plume du présent trace un langage clair
Qui tente, chaque jour, de refléter mon âme.
La plume du futur sera-t-elle une flamme
Brûlant bien au-delà de la mort de ma chair ?
Ces trois plumes, parlant à ceux qui me sont chers,
Ne sont que des roseaux, d’insignifiants calames.
Mais je sais qu’au printemps, sur ma table de bois,
J’aurai certainement la plume entre les doigts,
Plume qui ornemente et plume qui élague.
Ou bien, j’irai sur l’herbe, au rebord des fossés,
Brasser des illusions, trouver des idées vagues
Puis rire au souvenir d’encriers renversés.
Tiennot voit des fleurs
Tiennot, plaignant sa pauvre destinée,
Erre au jardin où fleurit le souci,
Et la pensée, et bien d’autres aussi ;
Et tout cela, de manière ordonnée.
De sa venue ne sont pas étonnées
En ce beau jour, les quelques fleurs d’ici ;
Ça fait longtemps qu’il les vient voir ainsi,
Pour cette paix qu’elles lui ont donnée.
La Boétie devant elles s’incline,
En murmurant des mots qu’elles devinent,
Il le sait bien, ces paroles sont vaines.
Ce bel instant soulage son tourment,
Il est ainsi, ce malheureux amant,
Seul un jardin peut apaiser sa peine.
Chasse au trésor
Trésor jadis perdu, peut-être par un dieu,
Mais il est enterré dans un lieu que j’ignore ;
Où sont les dieux d’antan ? Car nul ne les adore,
On ne les voit jamais se montrer à nos yeux.
Trésor, te serais-tu envolé dans les cieux ?
La magie d’autrefois fonctionne-t-elle encore ?
Celle que nous avons ici ne vaut pas mieux.
Je te cherche partout, me levant dès l’aurore,
Oubliant mon travail, oubliant mes amours,
Oubliant de manger mon pain de chaque jour,
Et creusant dans la terre et plongeant dans les ondes.
Je prie le Créateur et je prie tous les saints
Qu’ils me disent un mot, me fassent un dessin,
Me signalent un point sur la carte du monde.
Portail hermétique
Non, je n’ai pas les clés du portail de ma vie.
Je vois se succéder les hivers, les étés,
Les jours qui me défont et les jours qui m’enchantent ;
L’âme parfois morose et bien souvent ravie.
La vie, je n’en ai pas appris la mélodie ;
Je scrute l’horizon, pensif, de tous côtés.
Les nuages là-bas semblent se répéter
Quand ils ornent le ciel de leur forme alourdie.
Je ne puis retrouver mes anciennes ivresses,
Je le tente pourtant, mais non sans maladresse,
Car aux meilleurs conseils, l’esprit se montre sourd.
Mais j’aime les sentiers où ne passe personne,
Où le chant des oiseaux savoureusement sonne ;
Et puis, le souvenir étrange de l’amour.
Trois lunes de pourpre
Trois lunes dans les cieux, trois augustes flambeaux
Éclairent le verger aux odeurs de cannelle ;
On dirait qu’il en tire une force nouvelle,
Comme font en buvant les enfants au berceau.
Pas très loin, dans le noir, se dressent des tombeaux
Où l’on ne voit dormir aucune âme immortelle ;
Car ils ne sont pas faits pour la gloire éternelle,
Mais pour l’ombre profonde et le cri des corbeaux.
Ces morts ont-ils connu les joies de la vieillesse ?
Quelques-uns sont tombés en leur prime jeunesse,
Lequel de ces deux sorts est le plus rigoureux ?
Cette nuit, vainement, j’interroge leur cendre :
Ont-ils eu du plaisir ? Furent-ils malheureux ?
Aucun d’eux à parler ne voudra condescendre.
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