Sagesse du pluvian
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mikael
Cochonfucius
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Grand Bélier
Voici le Grand Bélier, plein de sagesse antique ;
Dans l’éternelle plaine, il gambade sans frein.
La belle herbe sauvage, il la tond, brin par brin,
Même parfois, du blé, moissonneur fatidique.
Voici le Grand Bélier, un animal rustique
Qui n’a jamais rêvé d’être un monstre marin ;
Il est fidèle au sol, car la vague, il la craint,
Attaché à sa vie de façon méthodique.
Ainsi, protégé par son invisible mur,
Baignant dans le confort, de la tête à la queue,
Il broute sans souci sous une voûte bleue.
Des oiseaux familiers traversent cet azur ;
On aperçoit au loin la chaumière qui fume,
Loin de la vaste mer à la perverse écume.
Merle de pourpre
Ce n’est pas un oiseau de bruit et de fureur ;
Car il préfère à tout le silence et l’ombrage ;
Nos frères emplumés sont dispensés d’ouvrage,
Ne compte pas sur eux, ce serait une erreur.
Rien de plus beau, dis-tu, que le plaisant labeur ;
Mieux vaut entendre ça que d’entendre un outrage,
Mais ton propos en vain à bosser m’encourage,
Dit le merle, et pour rien tu parles, j’en ai peur.
Moi qui n’ai rien produit au temps de ma jeunesse,
Tu m’y inciterais en mes jours de vieillesse ?
Pour moi, le labeur n’a ni rime ni raison,
Hercule eut ses travaux comme talon d’Achille,
Un merle, en aucun cas, ne doit se rendre utile,
Mais profiter en paix de toutes les saisons.
Cochontaure d’azur et d’or
Il trace un court poème, et rien ne le retarde,
Il tient sur toute chose un discours assuré ;
Son humour est léger, chacun peut l’endurer,
Puis il parle toujours de ce qui le regarde.
Les multiples sonnets qu’il fait sans prendre garde
Par de nombreux détails laissent à désirer ;
Mais on y sent aussi une joie respirer,
Et parfois la verdeur d’une salle de garde.
Ce cochon dit des mots sans nulle cruauté,
Car de notre univers il aime la beauté ;
Il aime le raisin qu’on vendange en automne.
C’est un monstre charmant, ce n’est pas un trompeur,
Il est fort paresseux, que nul ne s’en étonne,
Même le mot «travail» le fait trembler de peur.
Sirène Atlante
Une sirène au fond de l’Atlantique
Songe à celui qui enchantait son coeur,
Et puis se verse un verre de liqueur,
Car il en reste une pleine barrique.
Juste au-dessus, la mer est magnifique,
J’entends le cri du goéland moqueur ;
D’un gros poisson, il vient d’être vainqueur,
Dont les copains s’éloignent en panique.
Un peu plus loin sonnent les mots d’amour
Que vient de dire un crabe fier et lourd,
Lui, du courage incomparable emblème.
Or, la sirène a pleuré sans raison,
Quand son esprit fit la comparaison
Des mots du crabe à ceux de Polyphème.
Seigneur de Rigel
Le Seigneur de Rigel, ce n’est pas un affreux .
Il fait de bonnes lois, pesant chaque virgule,
Il n’est pas boulimique, il n’est pas somnambule,
Aussi nous admirons ce maître ténébreux.
Il avait une armée de soldats minuscules
Qui, malheureusement, se massacraient entre eux ;
Ils sont allés dormir dans l’inframonde ombreux,
Et je ne trouve pas cela si ridicule.
Ils parcourent ainsi le noir illimité,
En ce vaste sous-sol, ayant droit de cité,
Sans être tourmentés par les démons qui beuglent ;
Ils n’auront à subir aucune atrocité,
Disant avoir atteint l’ultime liberté,
Trouvant l’obscurité plaisante : ils sont aveugles.
Portail hyperspatial
Par ce portail ouvert, tu vas vers d’autres mondes
Qui sont loin de Paris, qui sont loin de Bordeaux ;
Ainsi qu’un naufragé sur son léger radeau,
Tu poursuivras fort loin ta route vagabonde.
Les poissons, bondissant de la mer peu profonde,
Regarderont ta nef vive comme un oiseau ;
Puis ils se cacheront derrière des roseaux,
Timides comme ils sont, ces habitants des ondes.
Aucun être indiscret ne marche sur tes pas ;
Lent sera ton trajet, ça ne te gêne pas,
Car tu te sens chez toi dans ces beaux paysages.
Mais pour un tel parcours, n’es-tu pas un peu vieux ?
-- Jeunes gens ou vieillards, nous sommes de passage,
Des rêveurs du chemin, des errants sous les cieux.
Serpent de juillet
De gueules, ce reptile, et de mélancolie !
Seul dans le vieux Jardin, il ne sait où il va,
À ses désirs, jamais personne ne se plie.
Quand il se souvient d’Eve, il pense qu’il rêva.
Ce sont pourtant des jeux qui jamais ne s’oublient,
Ni le goût du beau fruit qu’un Père cultiva,
Ni le goût du péché, qui au plaisir se lie
Chez l’homme que nul ange ici ne préserva.
Branche qui désormais de nouveaux fruits arbore,
Crois-tu que des pécheurs vont t’aborder encore,
Admirant ta douceur et ta docilité ?
Tu n’as plus de clients, tu ne pourras rien vendre,
Mais le vent de l’Eden te dit des choses tendres,
Comme jadis, ému de ta fragilité.
De l'âme et du coeur
L’âme, autant que le coeur, sourit dans les étreintes ;
Aussi, au souvenir d’une amie qui passa
Et qui dans la mémoire un long sillon traça,
Ou d’astres dont, peut-être, est la lumière éteinte.
Or, dans le souvenir, bien des choses sont peintes,
Choses qu’on observa, choses que l’on pensa ;
Les traits que Cupidon autrefois nous lança
Nous procurent toujours une douleur non feinte.
L’âme et le coeur sont là, dans le déclin du corps,
Dont le regard, parfois, se tourne vers la mort
Qui leur dit quelques mots, sans qu’ils ne lui répondent.
Et l’un pour l’autre, ils sont des plus attentionnés ;
Ils ont un peu d’humour, je veux le mentionner,
Un modeste reflet de l’ironie du monde.
Diable-Papillon
Le Diable-Papillon s’envole prudemment ;
De son vol hésitant, il monte vers la nue,
Car c’est un papllon dépourvu de tenue
Qui presque nulle part n’est dans son élément.
La sauterelle au bois l’aime secrètement,
Mais de l’art de le dire elle n’est pas pourvue ;
Levant les yeux au ciel, elle tremble à sa vue,
Mais il est bien trop loin pour la voir nettement.
À la fin de nos vies, l’âme sera pesée,
D’innocent animal ou de bête rusée ;
Nous devrons des amours d’antan nous souvenir.
Pourtant, ces deux petits n’en ont nulle inquiétude,
Et je crois que le ciel, dans sa mansuétude,
Pourra bien oublier de vouloir les punir.
Ambipont
C’était un ambipont qui menait à Séville ;
Beaucoup de citadins l’ont franchi sans regrets
Pour aller s’établir au coeur de la forêt,
Guidés par la boussole et sa fidèle aiguille.
Dans la sombre clairière, une étoile scintille,
Blanche dans le ciel noir au-dessus des marais ;
La dryade nocturne à son tour apparaît
Qui danse un menuet sur ses fines chevilles.
Du faune de ces lieux ne cherchant point l’assaut,
Elle préférerait d’un troll une embrassade,
Prête à lui déclarer un amour de façade ;
Elle a cru triompher, mais le troll n’est pas sot ;
Par les petits chemins, il marche vers la ville
Afin d’y savourer des bourgeoises tranquilles.
Au Moulin Rouge
Au Moulin Rouge un meunier amassait
Plusieurs millions de graines vagabondes,
Et, transporté par une joie profonde,
En son grenier tout le jour les classait.
Dans le couchant, le moulin rougissait ;
L’homme parlait avec les graines blondes.
Quelques rongeurs circulaient à la ronde,
Et le moulin de grains s’enrichissait.
Loin dans les airs, comme une flèche vive,
Une hirondelle a survolé la rive
De la Garonne, au soir, en souriant.
Puis elle dort jusqu’à la fraîche aurore,
Quand le moulin de rose se colore
Comme les fruits qu’on trouve en Orient.
Un oiseau d’Héraldie
Un oiseau d’Héraldie allait chercher fortune ;
Son bec, me semble-t-il, fut moins dur que l’acier,
Il n’avait pas non plus un coeur de justicier,
Ni des heures de vol pour affronter Neptune.
Mais sa vertu était toute belle et toute une,
N’ayant rien à cirer des aspects financiers,
Sans crainte du démon, sans crainte des sorciers,
Sans redouter non plus la vieillesse importune.
Il ne jalouse pas ceux de la basse-cour,
Car comment envier la volaille qui court ?
Il est sobre, c’est vrai, mais il n’est pas austère.
Il ne craint pas la mort, il vit dans le présent,
Il est accommodant sans être complaisant ;
Fréquenter cet oiseau, c’est chose salutaire.
Étoile de sinople
De cet astre étonnant les planètes s’enfuirent ,
Sauf la troisième, où vit le rhapsode Porcus
Avec son souverain, le roi Diplodocus ;
Ces deux gaillards, dit-on, sont de vieux durs à cuire.
Ils n’ont presque jamais d’affaires à conduire :
Ils retournent la terre, ils plantent des crocus,
Ils regardent tomber les feuilles d’un ficus,
Ils parlent à l’ondine afin de la séduire.
Le dieu de cette étoile est un monstre poilu
Qui déchaîne souvent son esprit farfelu ;
Quelques sorts malveillants vers la planète roulent.
Quand même, on l’aime bien, ce grand astre qui luit,
La planète en effet ne serait rien sans lui,
Ni son noble jardin où quatre fleuves coulent.
Arbre immémorial
L’arbre d’Eden, jamais on ne le taille ;
Aucun oiseau jamais n’y vient chanter,
Sauf le corbeau qui dit, vaille que vaille,
Les mots d’Edgar qu’il sait bien réciter.
Cet arbre-là n’est pas une antiquaille,
Ça fait longtemps, certes, qu’on l’a planté,
Siècles de paix et siècles de batailles ;
Mais son grand âge est en bonne santé.
En ce jardin ne survient plus de guerre,
Le père Adam n’est plus sur cette terre ;
Même on n’a pas gardé son cabanon.
L’arbre est magique et connaît plusieurs choses,
Il comprend mieux les effets que les causes ;
Les fils d’Adam ne savent plus son nom.
Trancheur de mondes
Il frappe sans faiblesse, aussi, sans barbarie ;
Il tranche une planète et ce qui tourne autour,
Et des soleils, peut-être, ensuite auront leur tour,
Tant pis pour les vivants si ça les contrarie.
Sa force avec le temps ne sera pas tarie ;
Car il semble, plutôt, qu’elle croît jour par jour.
Des bardes ont maudit le lieu de son séjour
Et ses goûts destructeurs, qui jamais ne varient.
On prétend que jadis l’ange fut amoureux,
Mais qu’il fut abusé par des mots doucereux
Dont Cupidon parfois à tort se recommande.
Or, il a maintenant son épée à la main
Et se conduit toujours en vengeur inhumain ;
Quand s’apaisera-t-il ? Chacun se le demande.
Ambiphant rose
Il a presque oublié son continent natal ;
Si son allure est noble, elle n’est pas hautaine,
Il n’est qu’un animal et pas un capitaine.
C’est un ambiphant rose, il n’a rien de brutal.
Une froide prison de verre et de métal
Lui sert de domicile en la terre lointaine,
Avec des visiteurs qui viennent par centaines,
Citoyens désoeuvrés du monde occidental.
Aurais-tu donc rêvé d’une vie plus épique,
Dans une forêt vierge, aux abords d’un tropique ?
Car tu n’étais point fait pour cet exil doré.
Peter Pan, s’il survient avec sa caravelle,
Te fera retrouver ton terroir adoré ;
La fuite dans un rêve est toujours la plus belle.
Portier du cimetière
Lui qui peut déplacer un cercueil sans effort,
Faisant croire au défunt qu’il gît sur molle couche,
Ce sont de bons conseils qui sortent de sa bouche,
Il aide une âme morte à prendre son essor.
L’occupant du caveau n’a pas de pièces d’or,
Donc il ne craint plus rien des créanciers farouches ;
S’il rencontre parfois quelques démons très louches,
Les vestales de nuit sont d’un aimable abord.
L’âme est sans illusions, et n’est pas triomphale ;
Le vieux cheval sait bien qu’il n’est pas Bucéphale,
Ne tirant nul orgueil d’un sarcophage orné.
Fosse sans envergure ou tombe colossale,
C’est comme si les morts, tous dans la même salle,
Attendaient le wagon qui doit les emmener.
Barrière purement symbolique
Qui franchit la barrière, il n’est pas dans son tort ;
Mais il faut emporter une bouteille pleine
Dont tu feras offrande à la duchesse Hélène
Qui jetterait sur toi, sinon, le mauvais sort.
Là sont quelques démons, pas méchants, pas bien forts,
Soumis au cours fatal de leur vie incertaine ;
Par de sombres chemins tout le jour ils se traînent
En chantant, qui plus est, une chanson de mort.
Ceux de l’autre côté, porteurs de maléfices,
Se cachent volontiers dans de noirs édifices
Où des corbeaux tordus ricanent sans arrêt.
Un discours négatif n’est pas dans ma nature,
Mais je t’en avertis, voyageur immature :
Ce lieu d’outre-barrière, il est sans intérêt.
Vicomte escargot
Du vicomte escargot, paisible est la nature ;
Il ne désire point transformer l’Univers,
Ni parcourir des lieux récemment découverts,
Ni bâtir un palais de noble architecture.
Il n’a jamais appris le dessin, la peinture,
Ni même la façon de s’exprimer en vers ;
Il grignote au jardin des végétaux divers,
Telle est de ce vivant la modeste aventure.
Très peu de souvenirs, et jamais de regrets,
Des siestes sur les murs, et jamais de secrets ;
Il n’a ni doctorant, ni même un secrétaire.
Vivre, c’est percevoir, plutôt qu’analyser,
Profiter des saveurs sans se les déguiser,
Préférer le silence à mille commentaires.
Gynécée de Monseigneur Paon-Périgouste
Paon-Périgouste va par les bois et les prés.
Sur son beau postérieur son panache étincelle
Ainsi que le soleil reflété sur ses ailes :
En de nombreux endroits, son plumage est doré.
Les nonnes de ces lieux, bien belles à son gré,
Ne savent pas toujours ce que le paon veut d’elles;
Les anciennes, pourtant, instruisent les nouvelles
Sur les moindres désirs de l’évêque adoré.
Il ne demande pas qu’on se montre servile,
Il lui suffit qu’on ait des manières civiles
Et qu’on lui sache gré de son sens de l’humour.
Vraiment, de ce prélat, la vie n’est pas infâme :
Car, pour être une nonne, on n’en est pas moins femme,
De toutes les vertus, la plus grande est l’amour.
Faucon de sinople
Le noble faucon vert est gardien de la salle
Où siège le Conseil, la nuit comme le jour ;
Toutefois, ce n’est pas un animal de cour,
Nul ne peut le confondre avec un mignon pâle.
Il aime les seigneurs de sa terre natale,
Même s’il capte peu le sens de leurs discours ;
Et son noble plumage, armure aux tons d’opale,
Orne leur assemblée d’un reflet de velours.
Si l’on bande ses yeux d’une étoffe de soie,
Il dit que c’est un jeu qu’il accepte avec joie,
Celui qui lui fait ça n’est pas un étranger.
Ce prédateur n’a pas que des moeurs délicates :
Je le vois fréquemment, quand une crise éclate,
Servir les courtisans, les garder du danger.
Fleur de Quinte Essence
J’irai cueillir la fleur de Quinte Essence
Mais ce n’est pas pour l’offrir à mon roi ;
Puis, j’en ferai, d’ailleurs, je ne sais quoi,
De cette fleur à la sourde influence,
Fleur qui m’éveille et qui me tient en transe,
Curieux objet, plante sans foi ni loi,
Qu’il me ravit d’avoir auprès de moi,
Fleur de magie aimée depuis l’enfance.
Quand elle est là, je ne peux marcher droit,
Je suis heureux, j’aime ce que je vois,
J’en oublie d’être un randonneur volage.
Ah, d’où sort-il, ce végétal maudit
Dont nul oiseau ne veut faire son nid?
Vaine question, qui vient du fond des âges.
Quelques fruits bizarres
Fruits exoplanétaires à l’insolite teinte,
On les a par magie, et toi, en voudras-tu ?
Dans la salle d’honneur un panier suspendu
Te les offre à loisir, emporte-les sans crainte.
Ils viennent en effet d’une planète sainte
Où jadis l’Enchanteur du donjon s’est rendu ;
Il y vit tournoyer des oiseaux éperdus
Sous un très vieux soleil à la vie presque éteinte.
Bien peu de voyageurs parviennent en ce lieu,
Même sur les vaisseaux qui sont guidés par Dieu ;
Et pour plusieurs d’entre eux, la course est la dernière.
Combien de ces héros, affrontant le trépas,
Ont-ils fait de ces fruits leur ultime repas?
L’astre mort les baigna de sa faible lumière.
Rêverie de Piaf-Tonnerre
Piaf-Tonnerre a rêvé d’une belle sultane
Qui dans sa chambre vint boire jusqu’à minuit ;
De tels rêves ne font jamais beaucoup de bruit,
N’ayant point la vigueur des rudes tramontanes.
Était-ce Madeleine, Hermeline ou Suzanne ?
Aussi, vers quel obscur destin a-t-elle fui?
Où est son beau regard qui de malice luit ?
Seigneur, pardonnez-moi ces questions bien profanes.
Sans elle, est-il moins beau, mon âme, le matin ?
Est-ce un soleil de nuit, dis-moi, qui s’est éteint ?
Regrettes-tu son rire ou bien sa fantaisie ?
Je ne regrette rien, je profite du jour :
Il est doux de souffrir, si ça vient de l’amour,
De plus, un vieil amant oublie sa jalousie.
Batrachomyocarde
Un coeur de batracien, c’est rare qu’il se brise ;
Il n’est pas tourmenté de pénibles aveux,
Il voit sans se troubler la blondeur des cheveux
Que le matin joyeux fait voler dans la brise.
La grenouille au marais rarement s’électrise,
La flamme parcourant son système nerveux
Brûle moins, mille fois, que les plus faibles feux ;
Car ce n’est nullement un être qui se grise.
Son regard est pourtant dirigé vers les cieux,
Ce sont les moucherons qui brillent à ses yeux ;
Elle les voit de loin, même à travers la brume,
Tu ne l’entendras pas pousser un noir soupir,
Ni s’affliger non plus d’un triste souvenir :
Le coeur de la rainette est léger comme plume.
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