Sagesse du pluvian
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mikael
Cochonfucius
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Arbre sans loi
Je ne suis pas du bois dont vous faites vos tables ;
À mon insoumission, les dieux ne sont pas sourds.
Jamais le bûcheron, s’approchant d’un pas lourd,
Ne saura m’inspirer de crainte véritable.
Or, je méprise aussi le castor redoutable :
S’il s’approche de moi, il fait un demi-tour
Et bien rapidement, vers sa rivière il court ;
Je ne le poursuis pas, car je suis charitable.
L’humain me dit souvent que c’était mieux avant,
Lui qui va maintenant chimères poursuivant ;
Puis, il est obligé de gérer ses affaires.
Primate moins rusé cent fois que je ne suis,
Je l’écoute parfois ; l’aider, je ne le puis,
Car mon cousin le fit, mais ce fut mortifère.
Ornithosophie printanière
Un oiseau, survolant la plaine et la cité,
Goûte la liberté qu’il eut en héritage ;
L’immensité du ciel lui revient en partage,
Pour son apaisement et sa félicité.
Il prend ce qui convient pour sa nécessité,
Et n’a point d’autre soin que lisser son plumage ;
Et dans cette matière, il fait un bel ouvrage,
Aussi ne craint-il point la grande adversité.
Vers l’horizon où l’air à la mer se marie,
Paisibles sont les flots, ainsi qu’une prairie ;
Le soleil d’un or pur semble les arroser.
Plus léger, cet oiseau, qu’une fine hirondelle,
Et tout au long des ans, à lui-même fidèle,
Tranquille s’il s’envole ou s’il vient se poser.
Désert liquide
Nulle île, nul récif en cette étendue d’eau ;
Mais ceux de la nef rouge ont de bonnes bouteilles
Qui viennent de Pauillac, une pure merveille.
Les vagues peuvent bien nous montrer leur vert dos,
La flotte est sous nos pieds, ce n’est pas un fardeau.
Le cri des goélands au matin nous éveille ;
Une journée à l’autre est strictement pareille,
Le dimanche à midi, on a du tournedos.
À l’ombre de la voile on boit, on se repose ;
Nous ne regrettons pas les lilas ni les roses,
L’ombre nous rafraîchit, lorsque le temps est sec.
Le brave capitaine a composé, avec
Ces marins, une élite, et bien sûr ça s’arrose,
Platon, aux temps anciens, nous le disait en grec.
Saint Dromm
Saint Dromm se tient dans les rochers,
C’est là qu’il dort et qu’il se cache ;
Il n’a pas l’esprit de clocher
Autant que l’avait Saint Eustache.
Dans la montagne il peut marcher,
Près de l’alpage où vont les vaches
Ainsi que les dahuts penchés,
Fameux gibier pour les potaches;
Saint Dromm est un rusé renard,
Car la tromperie est son art ;
Il est aussi un peu sauvage
Et ne partage aucun repas
Avec les gens de son village,
Bien qu’il ne les déteste pas.
Fleur étrange en Eden
Eve voit resplendir une fleur lumineuse
Et voudrait bien savoir quel en sera le fruit ;
Mais c’est un végétal que le Serpent produit,
Ainsi qu’on peut le voir à sa branche épineuse.
Un tel fruit ne sera qu’une enveloppe creuse
Par qui ne saurait être aucun humain séduit ;
Aussitôt qu’il est mûr, sa beauté se détruit,
Et la fleur serpentine est donc infructueuse.
Le fruit paradoxal, de l’arbre descendant,
Semble se consumer dans le feuillage ardent ;
C’est l’effet merveilleux d’une étrange puissance.
Le vieil Adam médite au séjour paternel,
Cet arbre lui apprend que rien n’est éternel
Sauf le constant effort de notre délivrance.
Hircusleo
En cet être bizarre est une âme brûlante ;
Son corps est effrayant, mais inapte au combat.
Son esprit flotte au gré de sa démarche lente,
Nul n’entend les secrets de son vieux coeur qui bat.
Il aime les sonnets, plutôt que les débats :
Mais tout au long du jour, sa parole est coulante,
Où s’amuse la farce, où le rire s’ébat ;
Ses propos amusants font reverdir les plantes.
Sa petite maison, dont il aime la vue,
Est de livres, peut-être, abondamment pourvue ;
Que lui importe, alors, la quête du pouvoir ?
Il se repose ainsi dans l’abandon extrême,
La tavernière a dit qu’on a pu le voir, même,
Aller chercher de l’eau dans un vieil abreuvoir.
Seigneur du marécage
Un échassier de fort belle apparence
Règne sur l’onde, à la fin de l’hiver.
C’est le Marais, ce n’est pas un enfer,
Ce roi pêcheur est rempli d’espérance.
Mais les poissons, sait-on ce qu’ils en pensent ?
Car le Marais, c’est tout leur univers ;
Ne pouvant pas voyager dans les airs,
Aucun moyen de prendre leurs distances.
-- Poissons, comment jugez-vous ce tourment ?
Les vieux poissons répondent prudemment
Que ce plan d’eau leur paraît assez ample ;
-- Un prédateur est ici, mais enfin
Il ne nous prend qu’au moment de sa faim ;
Aux rois du monde, il peut servir d’exemple.
Chapelle de Sainte Trollesse
Mes collègues les trolls, ce sont de bons vivants ;
Ils vivent dans un monde où rien ne les menace,
Rares sont les démons, et jamais trop tenaces.
Un modeste clocher se dresse dans le vent,
Devant un ciel magique aux nuages mouvants,
Non pas un ciel sinistre où planent les rapaces,
Mais un ciel lumineux, mais un très noble espace
Où l’hirondelle est reine, et se montre souvent.
La Dame de ce lieu n’est pas fille des hommes,
Il est dit que jadis elle vécut parmi
Les Trolls de la contrée, ses frères, ses amis.
L’Écriture l’exalte et jamais ne la nomme ;
Les Trolls pensent qu’elle est la compagne des dieux,
Je ne sais si c’est vrai, mais ils le savent mieux.
Grande sirène
J’aime entendre chanter cette grande sirène ;
Elle sait des couplets sur la vie et la mort,
Sur les nefs promenant des princes à leur bord
Et sur les vieux dictons des paisibles baleines.
L’Atlantique est parfois plus plaisant que la Seine,
Mais nous aimons surtout les plages et les ports
Où dansent des marins à la fois doux et forts ;
Car l’océan leur fait une vie incertaine.
Les sirènes jamais ne vont sur leurs bateaux,
Ce qui leur convient mieux, c’est de rester dans l’eau :
C’est dans cet élément qu’elles vivent et meurent.
Devenant une écume, au temps de son trépas,
Cette âme au creux des flots ne se désole pas ;
Aux lèvres des marins quelques chansons demeurent.
Prince de gueules
Il construit l’avenir à la force du bras ;
Il dit des mots savants, comme font les poètes ;
Il n’est pas cantonné dans la douleur muette,
Ni ne perdra son temps pour un ouvrage ingrat.
Il s’adresse à tous ceux qui l’observent d’en bas
Et dont les plus naïfs pensent qu’il est prophète ;
Il sort des arguments qui ne sont pas trop bêtes
Et son opposition ne le contredit pas.
C’est ainsi que l’on forme une nation nouvelle
Qui garde le meilleur de son âme éternelle ;
Rendant les citoyens heureux pour bien des jours.
Ce peuple un peu perdu que menaçait l’abîme
De l’histoire à présent cesse d’être victime ;
Mais ce prince excellent règnera-t-il toujours ?
Renard Vieillard
C’est vrai que le renard avait jadis tendu
Des pièges, que c’était son principal ouvrage ;
Et c’était pour tromper les oiseaux de passage,
Mais au bout d’un moment, ils s’y sont attendus.
Le goupil s’obstina pourtant, bien entendu ;
Car il voulait gruger le héron du rivage,
Mettre parfois, peur-être, une bête en servage,
Mais à de pareils jeux il a souvent perdu.
Or, ce vieillissement qui son talent efface
Fait que, dès à présent, les moineaux le surpassent,
Il ne leur en veut pas, il se dit «C’est ainsi».
Renard sur ses vieux jours a d’autres espérances,
D’autres raisons d’user de sa persévérance :
Il rêve de charmer la Dame sans Merci.
Oiseau de jadis
Cet oiseau d’autrefois, je ne m’en souviens guère ;
Ni de mes grands-parents, qui lui offraient du grain.
Pourtant, je l’ai souvent trouvé sur mon chemin,
Cet oiseau que j’aimais, du temps de ma grand-mère.
Je n’oublie pas les mots que disait mon grand-père,
Cet homme qui vivait sans peur du lendemain ;
Il s’asseyait à table, il se versait du vin,
Il ne songeait pas trop à son heure dernière ;
J’écris ces quelques mots la nuit, quand il est tard,
De ce monde agité je me tiens à l’écart,
À peine si j’entends les cloches de l’église ;
Mais en rêve j’entends l’oiseau que j’entendis,
J’écoute mon grand-père et j’aime ce qu’il dit ;
Le rêve est coloré, si les journées sont grises.
Saint Bollik
L’évêque Saint Bollik fut brûlé ce printemps ;
La dernière chanson qu’il avait composée
Et qu’un noir tribunal avait analysée
Avait été jugée un blasphème éclatant.
Montant sur le bûcher, son noble coeur battant,
Il songe à des jardins tout chargés de rosée ;
Il a peu de regrets que sa vie soit brisée :
Pour le vieillard qu’il est, ce n’est pas important.
Il contemple, pensif, le bourreau qui travaille
À garnir le bûcher avec des brins de paille
Qu’il est allé cueillir dans les champs refroidis.
L’exécuteur ira dormir dans son taudis,
La cendre volera, comme aux terres brumeuses
Le bon grain se disperse aux mains d’une semeuse.
Octoporc de gueules
L'octoporc rouge et rose est un être volage ;
Il ne sait gouverner ses atomes crochus,
C'est un héros perdant, c'est un prince déchu,
Un faible contenu dans un lourd emballage.
Il ne s'enflamme pas, ni d'amour, ni de rage,
Il gère quelques biens, ceux qui lui sont échus ;
Il explore la Voie par des sentiers fourchus,
Une oeuvre pour laquelle il a peu de courage.
Bien loin d'être un archange, un seigneur de l'éther,
Ressemblant davantage aux démons de l'enfer,
Il ne sait ce qu'il cherche et n'ose pas le dire.
Peu fait pour le travail, ni pour le dur combat,
Il compose du texte, il chantonne tout bas,
Il rit au vieux proverbe «Interdit d'interdire».
Loup taciturne
C’est le loup taciturne, il cherchait aventure ;
Et je crois que la faim vers l’agneau l’attirait,
Vers l’innocent agneau qui se désaltérait :
Le loup veut de la viande, et non des confitures.
Or, parler sans raison n’est pas dans sa nature ;
La Fontaine, sur lui tu peux tirer un trait,
Il dévore l’agneau, mais en restant discret
Autant que sont les grands de la magistrature.
L’âme du malheureux s’envole dans les nues
Vers le ciel des moutons, vers des joies inconnues,
C’est en Agneau de Dieu qu’il vivra, désormais.
Tel qui propose au loup de la charcuterie
Fait ici fausse route, il oublie que jamais
Un loup n’achète rien dans une épicerie.
Crevette vagabonde
La crevette navigue aux océans qu’elle aime ;
Le soleil peut brûler, les pluies peuvent tomber,
Quand on reste dans l’onde, on s’y peut dérober,
Car l’illustre Gribouille en fit un théorème.
La crevette est subtile, elle aime les poèmes,
Même ceux dont l’auteur est un peu perturbé ;
Tous ces textes anciens sont de grâce enrobés,
On les apprécie même en l’absence de thème.
Ses jours sont apaisés, son sommeil est limpide,
Si l’on scrute son coeur, on croirait qu’il est vide ;
Les sirènes, pourtant, en connaissent le fond.
Une algue des récifs, que nul fruit ne surpasse,
Se dilue dans son corps et semble un vin de glace,
Tel qu’au plus haut des cieux les archanges le font.
Soleil-Tétraèdre
L’astre platonicien brille premièrement
Pour guider les esprits, pour éclairer les âmes ;
Son éclat permanent n’est qu’une sainte flamme
Comme on en voit parfois dans le coeur des amants.
Il conserve sa forme, on ne sait pas comment ;
Il est tétraédrique, et que nul ne l’en blâme !
Il réchauffe la Sainte ou la lointaine Dame,
Car il est dans leur ciel le plus riche ornement.
Dans un million d’années, brillera-t-il encore ?
Or, si d’autres soleils ce firmament décorent,
Les verra-t-on flamber tout aussi ardemment ?
J’ai voulu vous parler de ce soleil louable ;
Ce ne sont de grands vers que je vais déclamant,
À ceux du grand Jodelle ils ne sont pas semblables.
Ange-crapaud
Il se souvient qu’il était un crapaud ;
Dont il lui reste une sagesse en tête,
Son âme est pure, et n’est jamais distraite,
Cet ange-là ne vit pas en troupeau.
Je peux le voir aux lueurs des flambeaux
Lorsque le monde arbore un air de fête,
C’est un plaisir pour un très vieux poète,
Cet ange-là fait partie des plus beaux.
Notre planète, en fait-il son séjour ?
Et s’y tient-il, la nuit comme le jour ?
De quel blason s’orne cet esprit sombre ?
Je n’ai pas vu le meuble, la couleur,
La partition, les enquerres sans nombre ;
Car l’héraldique est sa secrète fleur.
Balance d’inframonde
Que mesureras-tu, balance du destin ?
Tu sais qu’un pauvre mort ne peut plaider coupable,
Que tu ne sauras pas peser un grain de sable
Qui fut doté de vie, en des temps très lointains.
Pas de blâme en ce lieu, pas de regard hautain,
Rien qui m’accuse ici, surtout, rien qui m’accable !
Si cette vie passée n’est qu’une longue fable,
Je n’ai pas de regrets du rire ou du festin.
La mort est un sujet qui me décontenance,
Mais nous n’échappons point à cette circonstance;
Je ne t’esquive pas, décès, rassure-toi.
Je ne regrette pas la voie que j’ai suivie,
Elle fut agréable, et bien faite pour moi ;
Je n’ai pas mal vécu mon ordinaire vie.
Roue à crépuscules
Cette roue est âgée, presque autant que l’enfer ;
Elle connaît le Nil où des reptiles pleurent,
Elle comprend aussi que ce pleur n’est qu’un leurre
Plus traître que le cri d’un fauve, et plus amer.
La rivière est maudite, et la roue est meilleure ;
Le grand cours d’eau versant ses larmes dans la mer
Ne sait pas rester pur, se trouble d’heure en heure,
Le craignent les marins dans leur vaisseau de fer.
Ils sont remplis de crainte, ils naviguent quand même;
Le marin, certains jours, se voit bien en martyr,
Il veut se montrer noble au moment de partir.
Or, l’eau de la rivière est impropre au baptême
Et les noyades sont mauvaise ébriété,
Ainsi songe, en tournant, la roue d’éternité.
Zone
Voici le messager de la zone infernale ;
Il peut porter un mot pour les démolisseurs,
Une convocation pour les affaiblisseurs,
Ou bien, par exception, des missives banales.
Il ne délivre point d’annonces triomphales ;
Sauf, à certains moments, pour les pervertisseurs,
Ou même, à l’occasion, pour les enchérisseurs.
Il aime faire part d’une corvée fatale.
Son cheval de sinople, on peut le voir voler ;
On dit que des agneaux lui furent immolés
Par de sombres démons (ou des anges, c’est pire.)
Cette messagerie ne coûte pas bien cher,
Le postier sobrement nourrit sa maigre chair,
Le sinistre facteur du souterrain empire.
Verger des prodiges
On peut le parcourir pendant plusieurs journées,
On peut y rencontrer le vieux Merlin, dormant
Sous la splendeur des fruits qui dansent joliment;
Ce verger nous surprend tout au long de l’année.
Que j’aime contempler cette ramure ornée
De cerises, de noix, d’excellents aliments !
Je peux même y trouver d’étranges condiments,
La richesse du lieu ne semble pas bornée.
Or, la plupart du temps, je mange avec mes yeux
Ces trésors reflétant la richesse des cieux ;
Les touchant, je craindrais qu’ils ne fussent qu’un songe,
Lequel disparaîtrait alors, pour mon malheur.
Même en rêve, ces fruits ont beaucoup de valeur,
Ainsi que le verger où mon âme se plonge.
Oiseau à sonnets nocturnes
Nocturne est son esprit, car nocturne est son monde ;
En recevant ce lot, il n’en a pas souffert.
S’il eût été poisson, il aurait aimé l’onde
Et sous forme d’aimant aurait chéri le fer.
Un coeur accommodant, si le destin le sonde,
Il le trouve rempli par des plaisirs divers ;
Puis, il le voit baigner dans une paix profonde,
Que ce soit sur la terre, en mer ou dans les airs.
Cet oiseau bienveillant chaque nuit se délasse ;
Il sait que dans ce monde un jour à l’autre passe,
Il le lit clairement dans l’horloge des cieux.
Il quitte son perchoir, il s’envole, il s’élance,
Il prend quelques rongeurs qu’il dévore en silence,
Le nocturne plaisir s’allume dans ses yeux.
Langue d’oie
Quel est donc son langage ? Il est inusité.
Quant à l’interpréter, nul n’en a la puissance,
On ne sait pas s’il est d’extraterrestre essence
Ou bien s’il est dicté par une déité.
Il s’est étrangement de syntaxe acquitté,
Et sa morphologie manque un peu de constance ;
Quant à la sémantique, elle est en résistance,
La pragmatique aussi n’est que fatalité,
Nous n’en disons pas plus, attendu que nous sommes
Ignorants tout autant que sont les autres hommes,
Car la forme des mots dépend des locuteurs ;
Mais ce langage-là n’est pas de fantaisie,
C’est sûr que sa finesse, une fois bien saisie,
Serait à la portée du moindre instituteur.
Nefs de légende
Le roi lit un récit qui parle des navires,
Des tentations du port, des marins vertueux ;
Il aime savourer ce récit tortueux,
Cette longue saga dont les couleurs l’inspirent.
L’étrange narrateur et son art de bien dire,
Les périples sans fin, parfois infructueux,
La colère sans nom des vents impétueux:
Le monarque est heureux des leçons qu’il en tire.
Mais s’il devait un jour affronter ces dangers
Et s’enfuir, vagabond, par les flots étrangers,
Subissant de la mer les caprices humides,
Il aurait grand regret du rivage gaulois ;
Lire, et ne rien risquer, telle sera la loi
Que voudra s’appliquer ce dirigeant timide.
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