Sagesse du pluvian
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mikael
Cochonfucius
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Gallinacé hippomobile
Les chevaux bien dressés ne vont pas de travers ;
Droite leur progression, rectiligne leur trace ;
Maître Coq les conduit, avec sa belle audace,
Lui qui par les chemins s’avance à découvert.
Il faudrait le chanter en de plus dignes vers ;
Qu’un académicien, qui la gloire pourchasse,
Convoque à ce propos les maîtres du Parnasse,
S’activant sur ce texte en son bel habit vert.
Je n’en connais aucun, pour le coup, c’est dommage,
Mais le coq me pardonne : en effet, c’est un sage,
Nous prenons, lui et moi, cette vie comme un jeu.
Son char est rutilant, sa route est bien choisie,
Ses chevaux devant lui, brûlant d’un noble feu,
Voient d’un oeil indulgent cette humble poésie.
Nef de la licorne
Pour manoeuvrer la nef, des marins presque nus ;
Les licornes, souvent, ont la blancheur d’un cygne,
Marque de pureté, cela est bien connu,
Aristote expliqua la chose en quelques lignes.
De sinople est parfois cet animal cornu,
Car Dame Nature est en merveilles insigne ;
Ne prêtons attention à ce détail menu,
Nuance de couleur d’un débat n’est pas digne.
La trace du vaisseau se forme sous les cieux,
Neptune, au grand jamais, ne la quitte des yeux ;
Et les dauphins, dans l’onde, en bondissent de joie.
Licorne sur les flots, n’aie pas trop de mépris
Pour le pauvre poète, à son délire en proie ;
Il est, de cet écrit, lui-même un peu surpris.
Ours d'azur et de mars
Les chasses au printemps ne l’intéressent plus ;
Il n’est pas sûr de voir plusieurs saisons futures,
Mais il se sent chez lui dans la verte nature
Et ses jeunes années, sans doute, lui ont plu.
Dans le sous-bois profond, parfois, quand il a plu,
Il a des champignons pour légère pâture ;
Et puis il va s’asseoir, dans sa noble posture.
Ainsi, cet ours chasseur devient un ours reclus.
De tout ce qu’il a vu, de ce qu’il a senti,
Il a pris sa distance ; et, petit à petit,
Il oublie cette vie qu’il avait tant aimée.
Non, ce n’est pas de moi, c’est d’un ours que j’écris.
Or, mes quelques lecteurs n’en seront pas surpris,
Ni d’un caprice dont ma plume est animée.
Menhir de sable
De cet obscur menhir la magie peut renaître ;
Ces mondes inconnus que le druide évoquait,
Même si, bien souvent, le peuple s’en moquait,
Pour qui, mais vainement, s’ouvrait cette fenêtre.
Le charme reviendra, le menhir n’est pas traître,
Il ’est pas habité par un démon mauvais.
Si, de cet abandon, un mage le sauvait,
Les vieux enchantements viendraient à reparaître.
Or, d’être laissé seul, il n’est pas irrité.
Tous les jours le soleil frappe sa nudité,
Qui, sombre, s’embellit de sa fraîcheur de nacre,
Car très tendre est sa chair plus dure que l’acier,
Menhir, vaillant témoin des règnes et des sacres,
Lui qui est plus âgé que l’homme des glaciers.
Ornithologie transcendantale
Observons les oiseaux, sauvons-les du danger ;
Rapace de montagne et passereau de plaine,
Leur plumage en hiver vaut un habit de laine,
Leurs aériens troupeaux se gardent sans berger.
De ce qu’on les observe, ils ne sont outragés ;
Jamais le vaste ciel pour eux n’est une arène,
Jamais on ne les voit, par une audace vaine,
Contre nous se défendre, ou vouloir se venger.
Oiseaux du firmament, plus sages que Nestor,
Vigilants comme Ulysse et vaillants comme Hector,
Pour nous, gens maladroits, cette terre est bien basse.
Sur de pareils sommets, de vous accompagner,
Nous pouvons, cependant, en posséder l’audace ;
L’exemple des oiseaux n’est point à dédaigner.
Fleur de la noblesse
Dans la douce torpeur précédant le sommeil,
Un songe s’abrita derrière mes paupières.
L’univers fut baigné d’une douce lumière
Qui trempait mon esprit dans un nouvel éveil.
Une fleur délicate, à l’éclat nonpareil,
Semblait illuminer la friche printanière ;
Elle dansait aussi, de sa douce manière,
Et cette danse était un hommage au Soleil.
Or, je n’y reconnus aucune fleur du monde,
Ni aucun des coraux qui se trouvent dans l’onde,
Sans qu’elle fût pourtant étrangère à mon coeur.
Heureux sont ces instants d’une langueur extrême,
Où l’on pratique l’art de rentrer en soi-même,
C’est un temps qui souvent échappe au chroniqueur.
Grand dieu triple
Il est père du sol, du ciel, de l’océan,
Et cela se répète en planètes sans nombre.
On ne voit pas son corps, on ne voit pas son ombre,
On n’entend ni sa voix, ni son coeur de géant.
Il se moque du sage, aussi du mécréant,
Ignore bâtisseurs et faiseurs de décombres,
Dieu du jour lumineux et Dieu de la nuit sombre,
Invisible soleil dans le ciel d’or béant.
Il ne regrette point le Chaos qui moutonne,
Le temps où l’Univers n’eut besoin de personne,
Pas plus que l’on ne craint de rêver, quand on dort.
L’esprit de ce dieu triple est comme une nuit calme,
Sa Paix dans le Néant flotte comme une palme ;
Peut-être, par instants, ce dieu rit un peu fort.
Fontaine de Bacchus
Le bon vin de Bordeaux n’est pas fait pour les ânes ;
Il vient agrémenter nos manifestations.
Le maire nous fait part de son approbation,
Car, de démagogie, il n’est jamais en panne.
Le vin peut réveiller du verbe les arcanes,
Puis des propos d’amour la douce émanation ;
Il produit les bienfaits de la divagation,
Par lui, Charles Darwin a compris les iguanes.
Le vigneron n’est point dans l’erreur populaire,
Il fait du bon travail, ce n’est pas un mystère,
Son vin pour notre esprit peut servir d’aliment.
Je bois à la fontaine avec grande assurance ;
Or, ce n’est nullement pour rechercher la transe,
C’est pour mon seul plaisir, j’aime boire en rimant.
Oiseau de nulle part
L’oiseau est doux, car ses plumes sont douces ;
Jamais Eros ne lui lança ses traits,
Jamais un mur n’arbora son portrait,
Nul ne l’a vu, c’est un oiseau de brousse.
Ce volatile un modeste chant pousse,
Bien plus souvent, d’ailleurs, il s’y soustrait.
De son cursus on n’a que des extraits,
Vers nulle part ce long chemin rebrousse.
Si l’on ne peut l’entendre ni le voir,
De ce qu’il fait, l’on ne peut rien savoir ;
Aucune trace et pas de témoignage.
Aussi, sur lui, je ne ferai leçon,
Mais tout au plus une courte chanson
Sur cet oiseau qu’on ne met pas en cage.
Trois infradieux
Les voici, trois larrons des contrées infernales,
Le plus sombre d’entre eux, c’est le Démolisseur ;
Son cadet, cependant, n’est qu’un Affaiblisseur
Qui donne aux citoyens des maladies banales.
Et le troisième est comme Hercule aux pieds d’Omphale,
Par son art du costume, il est pervertisseur,
En matière de vice il est enchérisseur.
Ainsi vit dans l’horreur la triade fatale.
Or, en cet inframonde on peut les voir voler,
Poursuivant les pécheurs qui furent immolés
Par leur propres démons (ou leurs anges, c’est pire.)
Tu peux les soudoyer, mais ça coûte un peu cher,
Tu n’auras pas assez d’une livre de chair ;
Telle est, jusqu’à présent, la loi de cet empire.
Aetosromulus et Remusaetos
Ils sont tous deux d’une humeur rembrunie,
Car leurs griefs se sont amoncelés ;
Au noble Ciel ils en ont appelé,
Mais la réponse, il ne l’a pas fournie.
Ne pensant rien de leur peine infinie,
Le noble Ciel pour eux reste voilé ;
Car son verdict on ne peut déceler,
Même étant maître en la cosmogonie.
Sur quoi ont-ils demandé jugement ?
C’est fort ancien, on ne sait plus, vraiment.
Leur bon accord bien souvent ils regrettent,
Eux qui jadis eurent même dessein ;
D’où peut venir la querelle secrète ?
Qui peut savoir, rien peut-être, un larcin.
Lenteur du scribe
Bien qu’on ne le voie pas en compagnie des filles,
Ce scribe paresseux perd du temps chaque jour ;
Négligeant ses devoirs, négligeant sa famille,
Il rêve obscurément à d’anciennes amours.
Il est contemplatif devant l’âtre qui brille ;
Les dieux trop rarement viennent à son secours.
Dans la botte de foin, s’il faut trouver l’aiguille,
Même un long jour d’été lui semblera trop court.
Sa prose ne contient pas de phrases chrétiennes,
Mais bien des mots tordus que jadis il apprit ;
Il fut toujours meilleur à l’oral qu’à l’écrit.
Du sérieux de sa part, bien peu de gens l’obtiennent ;
Il bosse encore moins à Bordeaux qu’à Paris,
Peu s’en faut, certains jours, que de lire il s’abstienne.
Dans le manoir de pourpre
En ce manoir de pourpre est un diable frugal
Mangeant des grains de blé avec une fourchette ;
Et quand il n’en a plus, sa grand-mère en achète,
Ce blé dont les souris, souvent, font leur régal.
Il poursuit les souris pour pillage illégal,
Il envisage aussi d’en faire des brochettes.
Mais les rongeurs, prudents, restent dans leurs cachettes,
On peut les menacer, cela leur est égal.
Le démon veut manger de vaillants petits coeurs,
Les coeurs des amoureux dont les regards moqueurs
Le narguent chaque fois qu’il boit à la fontaine ;
Ces charmants tourtereaux sont amusés de voir
Un seigneur infernal user d’un abreuvoir,
Un seigneur ? pas vraiment, juste un croquemitaine.
Aigle-papegault
Ceci est le sonnet de l’aigle-papegault.
Il adopte souvent une démarche grave ;
C’est un aigle royal, pourtant, il est bien brave,
Je le vois au jardin manger des escargots.
Or, préférerait-il dévorer du gigot ?
Devrais-je lui verser du bon vin de ma cave ?
Ou lui offrir, peut-être, un plat de betteraves ?
Viendra-t-il se chauffer au feu de mes fagots ?
Ce grand seigneur ne peut accepter des rebuts ;
Il mange sobrement, se gardant des abus,
Même s’il apprécie la saveur de l’andouille.
Un tel oiseau, c’est noble et ça n’a pas de prix ;
À la chasse du roi son ancêtre fut pris,
La messe à Notre-Dame honora sa dépouille.
Roue de la Loi de Murphy
Cette Roue de la Loi, malgré sa forme ronde,
Tourne bizarrement. Car son circuit fermé
D’un fort mauvais penchant paraît être animé ;
Et, sans être compris, il contrarie le monde.
Cette Roue de Murphy, en embrouilles féconde,
Semble un astre qui fait de tristes sorts germer ;
Par elle peut en vain le nautonier ramer,
La coque de sa barque en fissures abonde.
Et le Sort et la Roue de noirceur sont couverts,
Ils semblent occupés à noircir l’Univers,
L’avenir, le présent, ce n’est pas agréable.
Mais nous ne craignons point ce monstre inégalé,
Cette malédiction qui n’a point de semblable :
D’ailleurs, pour aujourd’hui, j’en ai assez parlé.
Fruits exotiques de gueules
Tels fruits, dit le serpent, ne poussent pas ici ;
De l’auteur du Jardin, ils ne sont pas l’ouvrage.
La graine vint de loin, je n’en dis davantage,
À mes frères humains j’épargne un tel souci.
Adam lui répondit : «Quel miracle est ceci ?
Serpent, tu as déjà troublé notre ménage,
Devons-nous à nouveau croire ton beau langage ?
N’en as-tu pas assez de nous tromper ainsi ?»
Mes mots, dit le serpent, ne sont que poésie,
Tout ce que je vous dis vient de ma fantaisie,
C’est l’humble passe-temps d’un animal oisif.
Adam ne sait que croire. «Es-tu devenu sage,
Serais-tu bienveillant par respect pour notre âge ?»
Puis il ne dit plus rien, notre ancêtre pensif.
Comme un buisson ardent
Le dieu Souche est un dieu discret ;
Ne jamais parler, il préfère,
Le monde, il n’en a rien à faire,
Qui nullement ne le distrait.
Ce dieu n’eut jamais de secret,
Car il n’aime pas les mystères ;
Jamais il ne cherche à nous plaire,
Il nous ignore, sans regrets.
Qu’un scribe sur lui veuille écrire,
Il répond «Je n’ai rien à dire» ;
Le texte saint le laisse froid.
Quel brave dieu ! Son âme est belle.
Il n’est pas de ceux qu’on appelle,
Non plus de ceux en qui l’on croit.
Cardinal Lapinot
Ses nouveaux ornements, quel luxe ; admirez-les !
Étole de renard, chasuble en peau d’ânesse,
Et crosse douce aux mains qui sans fin la caressent ;
Faut dire que son grade, il ne l’a pas volé.
Il ramène à la foi de nombreux coeurs gelés,
La foi du charbonnier, la foi de leur jeunesse ;
Il prêche à la taverne, il prêche à la kermesse,
Dans la forêt lointaine et dans les champs de blé.
Devenir cardinal, ce sont tâches accrues,
Ça lui fait moins de temps pour flâner dans les rues,
Moins d’excellents sonnets, moins de quatrains moqueurs.
Mais c’est le Vatican dans la pourpre et la gloire,
C’est, dans la compagnie du pape au noble coeur,
Sur l’éternel Serpent remporter la victoire.
Cuisine de druide
Le druide a des potions pour soigner la torpeur,
Dont le secret, dit-on, lui vient de sa marraine ;
Il en offrit, jadis, en Egypte, à la reine
Qui reconnut ainsi qu’il n’était pas trompeur.
Mais il cultive aussi des plantes qui réfrènent
La vaine agitation que procure la peur ;
Ainsi les fiers Gaulois ont une âme sereine,
Du magique chaudron les séduit la vapeur.
Le druide est protégé, car c’est un bon génie
Dont les yeux sont remplis de douceur infinie ;
Il ne les gave pas d’un savoir étouffant...
À l’école primaire, ils l’ont tous eu pour maître,
Et lui se souvient d’eux comme de bons enfants :
Je vois qu’il leur sourit dans sa barbe d’un mètre.
Noble Dame de Garonne
La Dame de Garonne aux nefs est favorable;
Son âme est bienveillante et son coeur généreux.
Elle aime à contempler des marins vigoureux,
Nous savons les plaisirs qui lui sont agréables.
Elle a de la fierté, mais n’est pas indomptable,
Il lui advint de rendre un capitaine heureux ;
Pour le récompenser d’être si valeureux,
Elle usa, ce jour-là, d’un charme véritable.
Même, elle peut s’asseoir avec quelques amis
Pour trinquer à loisir, pour vider un demi,
Auprès des matelots, sa place est légitime.
Nous l’aimons pour l’amour de son charmant esprit,
Pour les chants qu’elle chante, et qu’elle nous apprit ;
Mais d’autres qualités lui valent notre estime.
Batelier du labyrinthe
Il porte élégamment son gilet délavé ;
Il longe lentement la rive bucolique
Tout en se répétant des poèmes rêvés,
Traditionnels sonnets que jamais l’on n’explique.
En effet, chaque mot a des sens dérivés ;
Tu ne les sais pas tous, scribe mélancolique,
Et ton oeuvre t’échappe, on a pu l’observer ;
Comme échappait leur prose aux rédacteurs bibliques.
Qu’importe ! Un beau poème est doux comme un fruit mûr
Et vif comme un lézard qui danse sur un mur ;
Et toujours, la rivière au vogueur est ouverte.
Je vois ici la rive, et ne veux la toucher,
Aquatique je suis, comme un poisson caché
Au coeur de la fraîcheur, au profond de l’eau verte.
Épouvantail de classe exceptionnelle
De la méditation toujours je fus adepte ;
Car les épouvantails sont bien faits pour rêver.
Nous qui n’avons jamais de pitance à trouver,
Ne nous dispersons pas en errances ineptes.
La posture avant tout, tel est notre précepte ;
Nos pieds ne bougent pas, sans qu’ils soient entravés,
Jamais on ne nous voit glisser ou dériver,
Nous aimons le repos, car notre âme l’accepte.
Être un épouvantail, voilà de l’excellence,
De la subtilité, du savoir, du silence,
Même, une fermeté digne d’un grand lutteur.
Dans l’averse avenante et dans le vent qui chante,
Nous ne développons nulle pensée méchante,
Et nous laissons parler nos interlocuteurs.
Horloge exoplanétaire
Du fil d’un temps lointain tu portes témoignage ;
D’un monde lui aussi, tournant toujours sur soi,
Qu’un jour nous atteindrons, guidés par notre foi,
Astronautes munis d’audace et de courage.
Par son vaste cadran, cette horloge est un gage
De régularité, de respect de la loi ;
Elle compte les jours, les semaines, les mois
Et rappelle à chacun que progresse son âge.
Un artisan la fit, jadis, sous d’autres cieux ;
Maintenant son éclat brille devant nos yeux
Comme le vert printemps, comme l’automne en flammes.
Quand l’univers sera contracté en un point,
Son temps de notre temps ne différera point,
Les horloges verront la fusion de leurs âmes.
Astre et lion
C’est l’astronome-lion, ce n’est pas un loustic ;
Sur de subtils calculs, je le vois qui se penche,
Puis il scrute la lune et sa lumière blanche,
Qui sur sa destinée lui donne un pronostic.
Un astre ne peut pas s’éprendre d’un lombric,
Mais courtiser un lion, c’est possible, en revanche,
Surtout s’il a des yeux plus bleus qu’une pervenche ;
C’est ce que dit, d’ailleurs, un proverbe tadjik.
Ah, s’ils se rejoignaient, tout serait pour le mieux ;
Mais l’astre a pour devoir de rester dans les cieux,
Et le lion n’y va pas, le grand désert le garde.
Cupidon, sachez-le, est fréquemment pervers,
Mais tous les amoureux pardonnent ce travers :
Et puis, ses coups tordus font le bonheur des bardes.
Construction rustique
Voici mon ermitage auprès d’une fontaine
Et mon petit jardin dans l’ombre d’un rocher ;
Les rumeurs du présent ne sauraient me toucher,
D’être bien informé, je ne suis pas en peine.
Des nuages d’ici la grâce est souveraine,
Et j’ai quelques flacons pour ma soif étancher ;
Je parle aux animaux que je vois s’approcher,
Je crois entendre aussi le chant de la sirène.
Les étourneaux, dans l’air, ont plané par milliers ;
Et j’aime voir passer ces oiseaux familiers,
Je contemple leur danse en buvant ma chopine.
Aux chemins forestiers, je trouve un bon accueil :
Je joue à cache-cache avec un écureuil,
Ou j’admire l’éclat du buisson d’aubépine.
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