Sagesse du pluvian
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mikael
Cochonfucius
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Âne et lumière
image de l'auteur
Il aime à réviser ce qu’il a bien appris,
Et ce qu’il sait moins bien; il apprécie l’ensemble,
Cet âne qui, sans doute, aux vieux sages ressemble,
Car ce que l’on rumine est souvent mieux compris.
Sa grande âme s’emplit des plus doctes écrits
Qui dans son noble coeur fort plaisamment s’assemblent;
Il sait les commenter, sa voix jamais ne tremble,
Âne érudit, vraiment, quel fabuleux esprit !
As-tu capté un peu de la flamme divine ?
Peux-tu tracer des mots, d’une écriture fine,
Mûrir ton jugement et le rendre subtil ?
Ou peut-être, ce goût te vient de la fumée
D’une herbe de savoir, vivement consumée,
Un chanvre savoureux qui fait perdre le fil.
Trois saintes vaches
image de l'auteur
Elles ont aboli leurs multiples désirs,
Elles ne baignent plus dans le monde illusoire ;
La langue poétique est leur dernier plaisir,
Elles ont déserté les antres de la gloire.
De ces beaux animaux, les efforts méritoires
Leur permettront bientôt, semble-t-il, de saisir
Le message encodé dans les vieilles histoires ;
Pour disciple, peut-être, elles vont te choisir.
Mais tu peux lire aussi l’écrit qui se déroule :
Plonge-toi dans un livre, à l’écart de la foule,
Les maîtres du passé réciteront en choeur
Leur texte sans mensonge et sans chinoiserie,
Ça te protégera contre les duperies.
Quelle lumière, alors, quel éclat dans ton coeur !
Ambitortue
image de l'auteur
L’ambitortue fut des sept mers maîtresse,
Elle habitait les grands fonds, tout en bas ;
On peut y voir la trace de ses pas,
Car elle aimait marcher, après la messe.
Mais elle fut mangée par une ogresse
(C’est un destin qui ne pardonne pas) ;
Tous les poissons, apprenant son trépas,
Ont exprimé leur profonde tristesse.
Ses bons vassaux furent compatissants,
Au fond des mers on les vit bâtissant
Un noir tombeau que veille un requin-carme.
Ce poisson-moine, ascète rigoureux,
La gardera des Enfers dangereux
Et du démon-poissonnier, qu’il désarme.
Pachyderme lutécien
image de l'auteur
On offre à l’éléphant, boulevard Saint-Germain,
Un grand bol de calva sur une table basse ;
Son existence entière en tels plaisirs se passe,
Ce pachyderme vit sans peur du lendemain.
Il se fait dorloter par ses frères humains,
Et, du soir au matin, ce sont bonheurs fugaces,
Le grand éléphant d’or jamais ne se tracasse,
En ce vieil animal bat le coeur d’un gamin.
«Comment te portes-tu, éléphant sans histoire ?
Réponds à ma question sans détours oratoires,
Car nous nous comprenons, nous sommes deux anciens.»
«Je ne vais pas répondre en des termes habiles,
Mais j’ai juste accepté que mon sort fût facile,
Donc, léger à subir, mais pas tant que le tien.»
Mur de Piaf-Tonnerre
image de l'auteur
J’ai décoré le mur du manoir qui m’est cher ;
Il se dresse, superbe, au bout d’une avenue,
Et les passants, saisis d’une extase ingénue,
Disent «D’un tel pinceau, comment n’être pas fier?»
J’ai pris l’or du soleil et l’azur de l’éther,
Posant sur la muraille une brosse menue ;
Ainsi, ma silhouette, autrefois méconnue,
Orne ce monument plus beau qu’un temple khmer.
Autrefois, j’habitais des logis de fortune,
Quelque peu méprisé des gens de la commune ;
Mais à ma réussite, ils devront applaudir.
Elle peut m’apporter, cette maison charmante,
De plaisants visiteurs et la plus douce amante,
Derrière ce beau mur que je vois resplendir.
Oie de sinople
image de l'auteur
Jamais ne fut une oie dite sans foi ni loi,
Tu ne peux, dans la cour, trouver plus brave bête ;
Ce bel oiseau, toujours, inspira les poètes
Par son plaisant discours qui dit on ne sait quoi.
Elle est, l’oie de sinople, un exemple pour moi,
Son coeur n’a rien de froid, ni rien de malhonnête,
Son âme a du respect pour la vieille planète,
Elle vit tout le jour sans peine et sans émoi.
La grâce de son chant, c’est d’être ce qu’il est ;
Et peu m’importe, à moi, s’il est beau, s’il est laid,
J’aime l’oie de sinople, elle est charmante et vive.
Ne lui reprochez point son allure naïve,
Prenez-la pour modèle, et qui l’aime la suive,
La sagesse d’une oie, c’est ce qu’il nous fallait.
Cupidon des daims
image de l'auteur
Le Cupidon des daims, nul dieu ne le maîtrise,
Jupiter n’a pour lui nulle sévérité ;
L’ermite des forêts, malgré sa sainteté,
Devant ce cervidé montre une âme soumise.
Aux daims, chaque printemps, des amours sont promises;
Quand la flèche est en route, on ne peut l’arrêter
(Puis, tomber amoureux, c’est bon pour la santé);
Qu’importe au bel archer si quelques coeurs se brisent!
Mais au bois sont aussi des sorcières cachées
Par qui sont les douceurs de l’amour empêchées,
À leur place survient la guerre entre rivaux.
Sur des millions d’années, cette lutte infinie
Des paisibles bestiaux déchire l’harmonie;
Être un daim, malgré tout, vaut mieux que d’être un veau.
Porc de plaisance
image de l'auteur
Ce porc aime traîner en d’agréables lieux,
Soit au comptoir d’un bar, soit sous une tonnelle,
Découvrant des plaisirs et des saveurs nouvelles,
C’est un porc hédoniste, à la face des cieux.
Dionysos, le plus doux, le plus charmant des dieux,
Nous verse le nectar de sa grâce immortelle ;
Il descend de son ciel de vendange éternelle,
Trinque avec les buveurs, et le monde va mieux.
Quand les verres sont pleins, qu’importe la misère,
En taverne, la vie ne saurait être amère,
Patron, d’encore un coup faites-nous la faveur.
Je ne tiens plus debout, que veux-tu qu’on y fasse,
Le trottoir est instable, et la terre est bien basse,
Un bon godet de plus sera-t-il mon sauveur ?
Jumarts d'azur
image de l'auteur
Ces deux jumarts surgissent dans l’aurore,
Presque jamais ils ne se lèvent tard ;
De gambader, chacun possède l’art,
Qui sa crinière avec panache arbore.
Ces deux jumarts qui d’azur se colorent
Dans l’existence ont pris un bon départ ;
Ils n’ont pas peur de franchir un rempart,
Ils n’ont souci d’un fauve qui dévore.
Ils sont charmants, ces deux jumarts indiens,
Ambassadeurs d’un autre méridien,
J’aime observer ces bêtes merveilleuses.
Les nuits, les jours et les ans passeront ;
Dans ma mémoire, encore ils danseront,
La vie, pour eux, n’est jamais périlleuse.
Seigneur à forte ramure
image de l'auteur
Que remarquer en lui, son étrange beauté,
Son regard inspiré, son humour effroyable ?
Tout cela fait de lui un monstre peu croyable,
Un fier démon porteur d’une sombre clarté.
Que ce soit au soleil ou dans l’obscurité,
Il s’active pour nous, ce seigneur admirable,
Même, il pense pour nous, ce qui est agréable,
Ce personnage actif, mais jamais agité.
Il ne perd pas son temps pour une humble fleurette,
Et pour lui ne sont point les folles amourettes ;
Il traite l’essentiel, ce maître de rigueur.
Il n’analyse pas la forme des nuages,
Il retient tous les noms, mais pas tous les visages,
Il sait neutraliser ce qui lui sert de coeur.
Monstre à cornes de bouc
image de l'auteur
C’est un monstre inconnu, je ne sais pas son âge,
Je constate qu’il a de drôles de façons ;
Il refuse souvent de payer sa boisson
Au prétexte qu’il doit attendre un héritage.
Mais il n’est pas méchant, ce curieux personnage,
Il connaît de vieux airs qu’il joue sur un basson,
Même s’il ne sait plus les mots de la chanson
Qu’on lui chanta jadis, dans son humble village.
Or, voici ma question : ce monstre est-il un sage?
Il faut le demander aux gens de sa maison,
Mais ils ne disent rien, sans doute ont-ils raison.
Sage, il l’est, je le crois, plus que n’est un bison ;
Sauf s’il va dans un puits, car alors nous lisons
Qu’un fin renard a su le berner au passage.
Pan-démon
image de l'auteur
Pan, devenu démon, dans les enfers voyage,
Il dit que l’ombre en est reposante à ses yeux.
C’est un joyeux démon, ce fut un brave dieu,
On dit même qu’il fut beau cadavre, au passage.
D’ici jusqu’aux enfers, quel long pèlerinage,
Quel dépaysement, quel changement de lieu !
En inframonde, il n’est nul Soleil dans les cieux,
Et l’on y meurt, parfois, sans laisser d’héritage.
Un démon ne doit rien aux hommes, ici-bas,
Tranquilles sont ses jours, paisible est son trépas,
Il habite un désert dont son âme est ravie.
Aurait-il préféré le destin d’un vieux porc,
Cultivant son plaisir, satisfait de sa vie ?
Aucun démon divin n’envie un cochon mort.
Maître Coq et son mur de sable
image de l'auteur
La poule familière et la poule inconnue
Près de ce mur orné vont prendre leur repos ;
Le portrait d’un grand coq se présente à leur vue,
Jamais leurs tendres yeux n’ont rien vu d’aussi beau.
Le mur n’est pas dressé le long d’une avenue,
Mais dans la basse-cour, où l’on marche en sabots ;
Par les longs jours d’été, son ombre est bienvenue,
L’image resplendit, plus noble qu’un drapeau.
Avec ce Maître Coq, il ferait bon s’ébattre
La basse-cour prendrait un petit air folâtre
Sans rien perdre, pourtant, de sa tranquillité.
L’amour fait oublier tout ce qui est funeste,
Le renard, l’épervier, la belette et le reste
Des prédateurs troublant notre sérénité.
Fier Lépidoptère
image de l'auteur
Le joyeux papillon est découvreur de mondes,
Il parcourt des circuits, des allers, des retours,
S’en va planant un peu, brûlé aux feux du jour,
Et buvant sur la fleur le nectar qui l’inonde.
Le vent parfois rugit et la tempête gronde ;
À l’horizon se dresse une imposante tour ;
Un volatile vient, l’oiseau semble un vautour
Qui traverse le ciel, ce prédateur immonde.
Mais je vole toujours, et voici que je vois
Un vieux rhapsode errant qui me montre du doigt
Dans un bois de cyprès, semé de blanches pierres.
Il aime herboriser dans le désert du temps,
Il aime contempler les fleurs des cimetières
Et te dire bonjour, papillon voletant.
Coléoptère d'antan
image de l'auteur
Je surgissais, jadis, au coeur de la verdure,
Bourdonnant à loisir, mangeant sans me priver ;
Et je suis, maintenant, peu facile à trouver,
Ayant bien commencé, mal finit l’aventure.
Que vous importe, à vous, ma destinée obscure,
C’était dans mon karma, ça devait m’arriver ;
Car le déclin survient au gré de la nature,
Et ce monde n’est là que pour nous éprouver.
Une époque prend fin, mais une autre commence,
L’Histoire se souvient des hannetons de France
Et d’anciens écoliers les gardent dans leur coeur.
Oui, c’est nous qui planions en des errances fières,
Pour ces vers, évoquant notre épopée altière,
Nous offrons un sourire au rhapsode songeur.
Cératoptère
image de l'auteur
Il plane au ras du sol, ce monstre fier et lourd,
Un étrange animal, cousin du minotaure,
Un diable inoffensif, beau-frère du centaure
Qui chante, en souvenir de ses folles amours.
Les fleurs du mois de mai s’ouvrent sur son parcours
Qu’il commente en latin, et même pire encore ;
Diogène en le voyant surgit de son amphore
Pour adresser au monstre un amical bonjour.
Son vol est régulier, car rien ne le retarde,
Il va vers son palais dont les murs se lézardent ;
Ses ailes dans le vent sont un vaste éventail.
La ronce en ses jardins devient inextricable,
Car les seuls jardiniers sont des épouvantails ;
Mais le parc resplendit d’un charme inexplicable.
En Garonne est un canard blanc
image de l'auteur
En Garonne on le voit souvent,
Un canard qui nage et qui rêve,
Il va se cacher quand se lève
Sur le rivage, un brin de vent.
Le canard marchant sur les grèves
Songe à des récits captivants ;
Un monde inconnu des savants
Lui dicte des histoires brèves.
Un jour, puis l’autre, est advenu :
Il ne s’est de rien souvenu,
Cet oiseau, négligent, peut-être.
Palmipède en décor hanté,
Pour toi, c’est peu de nouveauté,
Ce fleuve a baigné tes ancêtres.
Pelgrane d’argent
image de l'auteur
Un être plane dans le soir,
Dont les missions sont achevées ;
Il va bientôt se laisser choir
Et signaler son arrivée.
Je vais lui offrir un perchoir
Au milieu de ma cour pavée ;
Je rangerai dans mes tiroirs
Les richesses qu’il a trouvées.
Puis je le verrai s’en aller,
Après avoir un peu parlé
De sa récolte nonpareille.
Ayant écouté son discours
Aux dernières clartés du jour,
Je déboucherai ma bouteille.
Licorne rose invisible
image de l'auteur
Au parc de la licorne un long siècle s’écoule ;
Indolente, elle veille, et paisible, elle dort,
Sa vie n’est guère plus que ne serait la mort,
Le même jour toujours survient et se déroule.
Cet animal obscur se maintient, loin des foules,
Savourant les plaisirs qu’on obtient sans effort,
Laissant par le vitrail entrer le vent du Nord
Et dans le grand salon s’égarer quelques poules.
Licorne sans passion, qui suit une humble loi :
Veiller sans inquiétude et vivre sans effroi,
Et ne rien agiter dans cette âme endormie.
Il règne sur le parc un apaisant brouillard
Qui porte la fraîcheur aux plantes, ses amies,
Et leur narre un récit du Maître Chevillard.
Immense tortue d’azur
image de l'auteur
Cette immense tortue est sans mélancolie,
Elle parle aux grands rois, comme le Chat Botté ;
Les Basques charcutiers lui offrent du pâté,
L’univers tout entier l’amuse en sa folie.
Elle boit dans son coin du bon vin d’Italie,
Sur aucun groupement ne cherche royauté,
Car elle se sent bien dans son oisiveté
Où, comme en carapace, elle est ensevelie.
Je trouve ce bestiau si doux et si charmant,
Que je crois que je vais y rêver en dormant,
Belle tortue d’azur à la plate bedaine,
Qui capte le cosmos de ses yeux entrouverts,
Qui trompe mon ennui, qui soulage ma peine,
Et qui me fit résoudre à t’écrire ces vers.
Ambilimier
image de l'auteur
Il peut traquer un ours au fond des bois,
Le menaçant de son double visage ;
Il peut saisir les canards du rivage,
Il peut casser la noisette ou la noix.
Le taureau tremble en entendant sa voix,
De ce rival, les loups prennent ombrage,
Écarte-toi quand il se met en rage,
Car, face à lui, tu ne fais pas le poids.
Et, de ce monstre à la dent blanche et dure,
Un héraldiste a fait une peinture
Qu’il a fixée au mur du Parlement.
En l’image est tant de sagesse enclose
Qu’elle t’émeut et te métamorphose
En pareil fauve, assez profondément.
Gyrovague d’azur
image de l'auteur
Il eut, jadis, des frères et des soeurs ;
Les oubliant pour la muse immortelle,
Vers le grand Sud il suivit l’hirondelle
Et délaissa les faciles douceurs.
Sans aucun livre et sans nul professeur
Il a reçu les leçons les plus belles,
Il a goûté la saveur éternelle
De l’univers en sa douce noirceur.
Cette leçon maintes fois entendue
Faisant surgir la joie inattendue,
Il la retient, il en est bien content.
Jamais ne fut prière en sa mémoire ;
Il ne suit pas le chemin de la gloire,
C’est un oiseau, profitant du printemps.
Ambiporc d’azur
image de l'auteur
Le grand Buffon, jamais, ne décrit son pareil ;
Capable du meilleur et capable du pire,
L’ambiporc se prélasse aux confins de l’Empire
En lisant des extraits du Livre de Vermeil.
Cet animal bleuit sous l’effet du soleil ;
Lorsque la nuit est noire, il mange des lampyres,
Et compose un sonnet quand la lune l’inspire,
Il chante des chansons quand il n’a pas sommeil.
Il ne craint pas le vent qui survient en rafales :
Sans le moindre manteau sur son corps bicéphale,
Il affronte, joyeux, la brise et les embruns.
Mais c’est un porc ermite, il se tient loin des hommes,
Car il se dissimule aussitôt qu’on le nomme ;
Ce que je dis de lui vient d’un savoir restreint.
Grand-mère magicienne
image de l'auteur
Les sorts qu’elle a jetés ne sont pas rigoureux,
Nul paysan ne craint la ronde magicienne ;
On lui vient acheter des philtres à l’ancienne,
Pour être invulnérable ou pour être amoureux.
Elle vous a guéris, bergers jeunes et vieux,
Quand vous alliez la voir avec le coeur en peine,
Vous faisant avaler une potion bien saine ;
Vous retrouviez le souffle et vous vous sentiez mieux.
Mais son savoir, jamais ses mots ne le dévoilent,
Ni son art ancestral d’écouter les étoiles,
Ni le grimoire ancien qui plus ou moins rimait.
Les sorciers ne vont plus, en puissant équipage
Conquérir des trésors sur de lointains rivages
Où veillent les dragons, tranquilles désormais.
Licorne d’abondance
image de l'auteur
De la sainte licorne est la légende brève,
Elle offre des fruits mûrs en fonction des saisons.
Licorne d’abondance, éleveuse de rêves,
Elle dicte au rimeur des sonnets à foison.
Son manoir est au loin, derrière l’horizon,
Dans ce séjour obscur, elle chante sans trêve ;
Licorne de taverne et licorne de grève
Lui ont rendu visite en sa vieille maison.
Parfois, des pharaons voulaient que dans leur tombe
Les suivît cette fée qui jamais ne succombe
À la mélancolie, à l’ivresse des pleurs.
La voix de la licorne en de tels cas s’apaise ;
Elle reste immobile et se livre à l’ascèse,
Son esprit renonçant aux désirs sans valeur.
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