Sagesse du pluvian
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mikael
Cochonfucius
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Les particules élémentaires
image de l'auteur
Le premier ange a fait sa cabane en protons,
Mais l’ange Lucifer, adversaire perfide,
Déversa sur les murs des neutrinos limpides,
Et le tout s’écroula dans un flux de photons.
Le deuxième a construit un refuge en neutrons ;
Mais le rusé Satan les a rendus rapides,
La charpente en neutrons ne resta pas solide,
Ils sont allés danser autour d’un cyclotron.
Or, le troisième a fait un mur en quarks massifs ;
Une armée de démons, attaquant ces fortifs,
Y perd son enthousiasme et se brise les cornes.
J’en conclus que, quand même, il est fort important
D’apprendre à fréquenter, quand on en a le temps,
Ces charmants éléments dont le grand vide s’orne.
Re: Sagesse du pluvian
Pas mal l'histoire des trois petits cochons revisitée par la physique et la religion.
Bean- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 6964
Localisation : Bretagne
Identité métaphysique : Farceur
Humeur : Joyeux
Date d'inscription : 16/04/2012
Re: Sagesse du pluvian
Voir aussi
https://paysdepoesie.wordpress.com/2013/08/08/1316/
ainsi que
http://lutecium.org/stp/cochonfucius/3-c.html
et aussi
http://lutecium.org/stp/cochonfucius/3-meta.html
https://paysdepoesie.wordpress.com/2013/08/08/1316/
ainsi que
http://lutecium.org/stp/cochonfucius/3-c.html
et aussi
http://lutecium.org/stp/cochonfucius/3-meta.html
Ambivalve
image de l'auteur
Ambivalve éclairant un temple du sommeil
Qui s’est perdu au fond d’une forêt magique,
Portes-tu un poème en slavon liturgique ?
Faut-il pour te comprendre avoir atteint l’éveil ?
Une ambivalve unique est un maigre corpus ;
N’es-tu qu’un palindrome à mille autres semblable
Ou le trésor précieux, l’objet incomparable
Que ne trouva jamais le savant Cosinus ?
Qu’importe que tu sois une expression tragique
Ou bien un trait d’humour froid et sophistiqué ;
Ce qui me plaît en toi, je vais te l’expliquer,
C’est (tu l’avais compris) ta perfection graphique.
Valves de mules
image de l'auteur
Mules, vous qui offrez une valve au Saint-Père,
Vous lui donnez ainsi un joli coeur tout neuf ;
Si dans ces conditions le pape devient veuf,
Il sera consolé par de vaillants compères.
A la fin de la vie, des constructions s’opèrent
Et notre corps parfois devient fort comme un boeuf ;
Mais si le coeur se sent fragile comme un oeuf,
Point ne faut qu’en la mort ce frêle organe espère.
Car la loi est ainsi : nous devons aimer vivre,
Aller par les chemins, nous plonger dans un livre
Et songer au bonheur qu’apporte le savoir.
De ceux qui vont rester, nous respectons les larmes,
Mais il ne faudrait pas que cela nous désarme :
Les soleils du Ponant sont les plus beaux à voir.
Pluvian stagaire
image de Pierrette en Héraldie
Maître Rouge Pluvian fut jadis invité
Par Maître Cosinus. Volant à tire-d’aile,
L’oiseau quitte le Nil et sa rive immortelle ;
Il se pose à Paris, l’éclatante cité.
Pour ses progrès en math, il est félicité ;
Les belles équations ne lui sont point rebelles,
Il pousse un cri de joie quand il triomphe d’elles.
De Cosinus il a l’éloge mérité.
Ils ont des chocolats sur une table basse,
Ils ont sur le tableau rempli toute la place ;
Noble Muse, au labeur tu viens les inciter.
Sur le retour, l’oiseau, dans son vol admirable,
Se dit que le calcul est loisir honorable,
Même si Cosinus ne peut être imité.
Gyrolame
image de l'auteur
En rêve j'ai, sous une gyrolame,
Vibré ; j'étais la corde sous les doigts
D'un interprète à l'inaudible voix,
La mélodie faisait trembler mon âme.
Musique d'homme, ou musique de femme ?
Son air est vif, et ses accords sont froids,
C'est un morceau pour la harpe, je crois,
Ou un moyen de réviser la gamme.
Meurent les fleurs, il n'en vient aucun blâme,
Meurt la musique ainsi qu'un homme en croix,
La gyrolame a de trancher le droit,
Je ne sais pas quel sera son programme.
Quatre paires de chaussures
image de l'auteur
En haut de la colline et sous le noir nuage,
L'homme, n'ayant commis ni crime ni délit,
Est crucifié avec deux autres personnages,
Et le bourreau, patient, son office remplit.
Ces quatre hommes, pieds nus, qu'ils ont un regard sombre !
Chacun d'eux accomplit la volonté de Dieu ;
Le traître est loin d'ici, n'étant pas de leur nombre,
Qui lui aussi, pourtant, a le deuil dans ses yeux.
Ils se sont déchaussés sur le chemin de terre ;
Par leurs souliers, là bas, ils semblent attendus
Auprès d'un monument aux obscurs caractères,
Hiéroglyphes d'antan, dont le sens s’est perdu.
Bacchus d'azur
image de l'auteur
Dionysos, visitant la vigne sous l’orage,
S’en va droit devant lui d’un pas mal assuré ;
C’est ainsi, certains jours, il ne peut mesurer
L’enthousiasme divin qui lui monte au visage.
Ce héros se souvient du vin des anciens âges
Où les humeurs de Zeus il fallait endurer ;
Il n’est plus avec nous, pourquoi le déplorer,
Nous tâchons seulement d’imiter son courage.
Dionysos est joyeux, je l’entends, je le vois,
Il a du raisin mûr qu’il presse entre ses doigts,
Exerçant en ces lieux l’art de ne pas s’en faire.
C’est ainsi, mes amis, qu’il nous faut en user ;
Car le fruit de la vigne est doux comme un baiser,
Le patient vigneron le cueille pour vous plaire.
Les sept péchés capitaux
image de l'auteur
Avarice est monstre d'argent,
De gueules Colère fulmine ;
Envie est d'azur indigent,
Mais de sinople s'illumine
Gourmandise au minois changeant.
Luxure est d'or, et c'est atroce,
Orgueil est de sable ennuyeux ;
Paresse, hermine peu féroce,
Grandit quand on devient trop vieux :
Les sept péchés, je les endosse.
Ambifauconnier
image de l'auteur
C’est l’ambifauconnier, dans une forêt morte,
Poursuivant tout le jour un gibier incertain,
Poisson que le faucon presque jamais n’atteint,
Exocet chimérique, et que la brise emporte.
L’ambicheval de sable est une bête forte,
Il aime partager la chasse du matin ;
Il avance, évoquant ses souvenirs lointains,
Le silence des bois l’aide et le réconforte.
Dans le torride été, dans l’hiver rigoureux,
Il pose sur le monde un regard langoureux ;
Il ressemble au cheval qui portait la Pucelle.
Aucune proie ne vole au firmament désert,
Sauf celle que propose un mirage des airs :
Poisson né d’un clin d’oeil, mourant d’une étincelle.
Les ours solaires
image de l'auteur
Les ours du cosmos sont à bonne école,
Sachant les secrets de Lune et Soleil,
Ils font leur métier, sans une parole,
Baignant dans le feu de l’astre vermeil.
Toujours, sans fatigue et sans lassitude,
Bien installés dans l’éther sans oiseaux,
Ils guettent de loin le reflet des eaux
Sur l’astre vivant dont ils font l’étude.
Leur esprit est clair, leur figure altière,
Ce sont gens de bien, ce sont gens de poids.
Un rêve archaïque hante leurs paupières,
Dans lequel Adam les touche du doigt.
Jean du lion
image de l'auteur
Le prophète s’en vint pour boire à la fontaine ;
C’est là qu’il rencontra, dans la chaleur du jour,
Un lion abandonné. Jean s’emplit, pour l’amour
De ce petit félin, d’une tendresse humaine.
Tous deux ont pu gagner la bergerie prochaine ;
Le fauve était heureux de trouver du secours,
Et qu’un être à son cri ne se montre pas sourd,
Ayant mille moyens pour soulager sa peine.
Animal et prophète, un mutuel support
Pour jeter des regards sur la vie et la mort ;
Comme Antoine et son porc, ils sont toujours ensemble.
Viendra le charpentier, tu lèveras les yeux
Afin d’interroger cet envoyé des cieux,
Cet amant du désert, qui tant au lion ressemble.
Avettes d'azur et d'argent
image de l'auteur
Elles sont d'azur, les avettes,
Leur miel a le goût du lilas ;
J'en prends avec du chocolat,
Telle est ma modeste dînette.
Elles vont au jardin désert
Pour y entreprendre la tâche
De polliniser, sans relâche,
Les plus beaux mirages des airs.
Chantant, mais n'ayant pas de lyre,
Elles se préoccupent fort
D'administrer leur beau trésor :
La ruche est une tirelire.
Danse avec les gallosaures
image de l'auteur
Gallosaure, étrange canaille,
Danseur de la morte saison,
Presque jamais tu ne travailles
Et peut-être, tu as raison.
Tu viens, les jours de funérailles,
Festoyer aux froides maisons
Dont le deuil noircit les murailles ;
Nous te voyons, nous nous taisons.
Tu vas dans les bals populaires
Où le chanteur semble en colère,
Tu te fais offrir à dîner.
Inassouvie est ta fringale,
Même si c’est Dieu qui régale
Quand sont des prêtres ordonnés.
Aux quatre coins du monde
image de l'auteur
Parfois, l’univers se fait doux,
Il prend des manières humaines ;
Chante le coq chez les Papous,
Danse le renard en Athènes.
Un Bouddha médite sur tout,
Qui semble avoir la quarantaine ;
Trois ou quatre autres font les fous
Dans la fraîcheur d’une fontaine.
Au monde, tout n’est pas béni,
Je ne suis point dans le déni ;
Mais pendant que ma vie se fane,
Je veux garder mes plaisirs vains,
Danser avec les écrivains
Et chantonner des airs profanes.
Gallogriffes
image de l'auteur
Gallogriffes des bois, vous n'êtes pas des tendres ;
Vous faites retentir votre éclatante voix ;
Ce sont imprécations que je ne peux comprendre,
Mais cela ne contient rien d'aimable, je crois.
Quand la blanche brebis, par vos griffes ravie,
S'effondre sans vigueur et sans secours divin,
Qu'elle laisse s'enfuir un bref souffle de vie,
Vous la laissez gémir, puis appeler en vain ;
Or, comme vous, je suis carnivore en ce monde,
Et je ne saurais pas suivre un autre chemin ;
Cela mérite-t-il une pensée profonde ?
Oui, et même une action, d'après quelques humains.
Cinq éléphants héraldiques
image de l'auteur
Ils ont à partager un blason de fortune ;
En ce modeste état, leur pas est assuré,
Dressés en pyramide, ils ont l’air d’espérer
Que par cette méthode ils atteindront la lune.
Or, ils logent pourtant sous l’oeil du vieux Neptune,
Sans qu’il leur ait fallu forte vague endurer ;
Mais d’excellent poisson, ils s’en sont procuré,
Ayant mis à profit les marées opportunes.
Ils ne sont pas trompés par le soleil menteur
Qui veut les endormir de ses propos flatteurs ;
Aussi, chaque dimanche, ils font venir un prêtre.
Par nul genre de mythe ils ne sont abusés ;
Même le Père Abbé n’est pas assez rusé
Pour soumettre leur coeur, et devenir leur maître.
Deux arbres en lisière
image de l'auteur
Le face-à face entre deux arbres,
Chaque année, débute au printemps ;
Les oiseaux ne sont pas de marbre,
Même, ce sont de bons vivants.
Quand ils ont de la nourriture,
Ils ne creusent pas le sous-sol ;
Bien trop heureux si, d'aventure,
Je leur offrais du tournesol.
Prenant leur tour à la fontaine
Dont le flot n'est pas affaibli,
Ils revoient l'époque lointaine
Où tout cela s'est établi.
Le Seigneur de Grisaille
image de l'auteur
Le Seigneur de Grisaille a la mine bien lasse ;
Des errances sans nombre ont usé ses talons,
Il connaît de son fief les chemins courts et longs,
Qu’ils poudroient au soleil, ou soient couverts de glace.
Grisaille est avec lui par tout point où il passe,
Même quand à trinquer l’invite Madelon ;
D’où lui vient cet état ? Sa tristesse, selon
Son patient confesseur, toutes autres surpasse.
Mais en joyeux luron devrait-il se farder ?
C’est son air naturel qu’il désire garder,
Qui aussi bien lui va que les habits qu’il porte.
Cependant, n’ayez crainte, il est sans cruauté ;
Même, il sourit parfois devant une beauté
Passant auprès de lui, et se montrant accorte.
Ambimétallurgiste
image de l'auteur
L'ambimétallurgiste, il s'active dans l'ombre,
Sous un puissant soufflet, le marteau va et vient ;
Un temps d'apparition pour des objets sans nombre,
Quand au coin du foyer se chauffe un petit chien.
Il boit de la bière d'orge,
Mange du rôti de veau ;
Mais surtout, il souffle, il forge
Beaucoup d'instruments nouveaux.
Quand son art pourra s'apprendre,
Nous nous en emparerons ;
Il sera, paix à ses cendres,
Couché près de son daron.
Saint emplumé
image de l'auteur
Il n’est pas de ceux-là qui sonnent de la lyre ;
Il flotte dans les airs avec son doux sourire,
Et s’il voit un nuage, il le va caressant,
Car il est bienveillant pour tout ce qui respire.
Son regard peut calmer les monstres rugissants.
Il ne veut point user d’une vapeur d’encens ;
Aux bâtiments sacrés, il n’est rien qui l’attire,
On y voit trop souvent le riche et le puissant.
Quand il est seul, il dit des paroles sans suite ;
Je ne sais que penser de ce babil charmant,
Mais je suis sûr, au moins, que jamais il ne ment.
Sachez-le, ce n’est pas un donneur d’eau bénite,
Sans inconfort, il veille, et sans tourment, il dort,
Ayant avec le monde un véritable accord.
Sphéro-ludique
image de l'auteur
Frappant le ballon face au vent,
Les attaquants font de leur mieux ;
Mais le terrain est trop mouvant,
Aussi, rien n'est clair à leurs yeux.
La cage est-elle une maison ?
Le gardien, peut-on le surprendre ?
Combien a coûté ce gazon ?
(Peut-être qu'il n'est pas à vendre).
À la fin, le jeu se dégrade
Du fait que notre espoir est mort ;
Bordeaux est plus dur que Belgrade,
Mais les Parisiens sont plus forts.
Le coq et le fauconnier
image de l'auteur
C’est un coq qui voulait le fauconnier séduire ;
-- «Je vaux mieux qu’un faucon, car j’ai l’abord plus doux,
Prenez-moi sur vos poings ou bien sur vos genoux,
Et ne me croyez pas volaille qu’on fait cuire.»
Mais au gibier volant, un coq pourrait-il nuire ?
Le faucon vole vite et gagne à tous les coups ;
Maître Coq, comprenez, n’en soyez pas jaloux,
Mais vous ne sauriez point comme lui vous conduire.
Les passereaux n’auront nulle crainte en leur coeur,
Et, plus inoffensif que les enfants de choeur,
Vous pourrez seulement nous rompre les oreilles.
Puis, les poules d’ici vous trouvent bon époux,
Laissez-les vous aimer et prendre soin de vous :
Comme reproducteur, vous ferez des merveilles.
Chiroptères furtifs
image de l'auteur
Les chauves-souris d'or ont un regard de feu ;
Rien que les rencontrer, ça donne des suées,
Je ne les vois jamais passer dans le ciel bleu,
Ni refléter, le jour, la clarté des nuées.
Elles semblent vouloir écraser mon chemin ;
Je suis épouvanté, je voudrais une armure
Je voudrais qu'on me mette un sabre dans les mains,
À peine si je peux le dire en un murmure.
Je voudrais devenir un cavalier de fer
Dont plane le cheval, bien au-dessus des cimes,
Et ne plus avoir peur de ces oiseaux d'enfer :
Elle va m'étouffer, la crainte où je m'abîme !
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