Arte: Jésus et l'Islam
+11
mario
Jipé
Magnus
ronron
EtoileCantique
mikael
orthon7
M'enfin
Bulle
_nawel
Gerard
15 participants
Page 5 sur 10
Page 5 sur 10 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10
Re: Arte: Jésus et l'Islam
EtoileCantique a écrit:Pourquoi Nawel dis-tu qu'il s'agit de Jonas pour 10.20 ? À cause du titre de la sourate ?
En réalité il s'agit très probablement de Mohamed. Le titre d'une sourate dans le coran ne détermine pas le thème de tous les versets.
Le coran est un assemblage de texte pas toujours cohérents les uns avec les autres.
Sinon je ne comprends pas pourquoi tu t'empresses d'expliquer toutes les sourates qui parlent par elles mêmes.
Toi et Bulle avez parlé de cette sourate.
cf
EtoileCantique a écrit:Bulle a écrit:
Et donc encore une fois. Le coran montre qu'il n'était pas accompagné de miracles. Et le confirme :Coran a écrit:10.20. Ils disent : «Si seulement son Seigneur lui permettait d'accomplir un Miracle !» Réponds-leur : «Le mystère relève uniquement de Dieu ! Attendez donc ! Je serai avec vous, parmi ceux qui attendent !»
13.7. Les impies ne cessent de répéter : «Pourquoi ne reçoit-il pas un Miracle de son Seigneur?» Or, ton rôle se borne à avertir, et chaque peuple a un guide.
13.27. Les négateurs disent : «Que n'a-t-on fait descendre sur lui un Miracle de la part de son Seigneur?» Dis : «Dieu égare qui Il veut et dirige vers Lui ceux qui se repentent
Et des versets comme ca où il se justifie de ne pas faire de miracles il y en a plein.
Pourquoi dis tu qu'il s'agit de Mohamed ? Indirectement oui il s'agit de lui, mais il est en quelque sorte "mis en cause".
Est ce que la narration n'est pas claire ? Le titre de la Sourate a son importance, on ne peut ignorer Jonas.
J'ai expliqué cette Sourate comme je t'ai cité tu dis "Et des versets comme ca où il se justifie de ne pas faire de miracles il y en a plein. "
En somme cette Sourate les Versets de cette Sourate là ne justifient pas qu'il ne puisse pas y avoir de miracle comme Bulle et toi vous le dites, mais que la communauté croyante attend que Mohamed puisse enfin en faire suite à l'attente de ceux ci. Etant donné que Mohamed n'a pas le statut, il ne peut en faire, seuls Dieu, Jésus peuvent en faire.
Quant aux Sourates, elles sont dissociées les unes des autres ce qui permet au contraire une meilleure compréhension, chacune traite d'un objet bien précis.
Dernière édition par nawel le Mar 29 Déc 2015 - 14:11, édité 5 fois
_nawel- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 4501
Localisation : Sud
Identité métaphysique : Catholique
Humeur : Excellente
Date d'inscription : 19/01/2015
Re: Arte: Jésus et l'Islam
EtoileCantique a écrit:Mais sinon non le coran ne proclame pas Jesus fils de Dieu comme ca a été dit ici. Pour ca je suis désolé.
Sourate 13-6 "Et ils te demandent de hâter [la venue] du malheur plutòt que celle du bonheur. Certes, il s'est produit avant eux des châtiments exemplaires. Ton Seigneur est Détenteur du pardon pour les gens, malgré leurs méfaits. Et ton seigneur est assurément dur en punition. "
et plus particulièrement la fin de ce Verset : ..........."Ton Seigneur est Détenteur du pardon pour les gens, malgré leurs méfaits. "
"Ton Seigneur est Détenteur du pardon pour les gens", Jésus est mort sur la croix pour racheter nos péchés, pour que nous accédions au pardon autrement dit.
Et pour ta définition de miséricorde je pense qu'elle est légèrement...étrange...
.............."Et ton seigneur est assurément dur en punition. "
dur en punition, Dieu a envoyé Jésus qui est mort pour nos péchés, il est donc miséricordieux pour avoir envoyé son Fils qui a été crucifié.
_nawel- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 4501
Localisation : Sud
Identité métaphysique : Catholique
Humeur : Excellente
Date d'inscription : 19/01/2015
Re: Arte: Jésus et l'Islam
Nawel tu fais un peu un pastiche de tout et semble lire un peu comme cela t'arrange.
Et tu fais des rapports étranges entre ce que tu lis et ce que tu as envie de dire.
Et tu fais des rapports étranges entre ce que tu lis et ce que tu as envie de dire.
EtoileCantique- Affranchi des Paradoxes
- Nombre de messages : 465
Localisation : Asie
Identité métaphysique : Questionnement
Humeur : Aqueuse
Date d'inscription : 06/10/2012
Re: Arte: Jésus et l'Islam
EtoileCantique a écrit:Nawel tu fais un peu un pastiche de tout et semble lire un peu comme cela t'arrange.
Et tu fais des rapports étranges entre ce que tu lis et ce que tu as envie de dire.
Tu peux me donner ton explication ?
_nawel- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 4501
Localisation : Sud
Identité métaphysique : Catholique
Humeur : Excellente
Date d'inscription : 19/01/2015
Re: Arte: Jésus et l'Islam
Outre les sourates III -48-49 et II - 53, citées plus haut, il y a les sourates II - 87 et IV - 163 par exemple.nawel a écrit:Ou dans le Coran est ce indiqué ?
_________________
Hello Invité ! Le [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] du 01 novembre 2024 est en ligne et accessible directement en cliquant sur "Meta-Quizz" .
Vous pouvez choisir le thème du prochain quizz en cliquant ICI , pour participer au sondage ! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Re: Arte: Jésus et l'Islam
Donc Mohamed et ses fidèles savent bien ce qu'implique le terme de "dernier prophète". C'est une qualification qui le place comme "le plus important".EtoileCantique a écrit:Ben non ça permet d'éviter que d'autres se proclament prophète et s'emparent du message. Ce qui était courant a cette époque il en sait quelque chose.Gerard a écrit:Donc, ce n'est qu'un heureux hasard ?
Crois-moi que ce n'est pas le cas.
Je veux dire : "Etre le plus important". Jésus a beau être créé de la main de Dieu, il n'est pas le dernier; idem pour Moïse : il a beau ouvrir la mer.. il n'est pas le dernier prophète.EtoileCantique a écrit:doubler ?Gerard a écrit:Car être le "dernier prophète" est la seule façon de doubler tous les prophètes, même ceux nés miraculeusement (Adam et Jésus).
Jésus n'a pas vraiment créé la religion chrétienne (c'est Paul qui l'a fait), et comme en plus, les musulmans pensent que Jésus a annoncé la venue de Mohamed, il ne pouvait pas, en plus, dire qu'il était le dernier prophète.EtoileCantique a écrit:Et Jesus est à l'origine d'une religion et ne s'est pas proclamé dernier prophète.
Se mettre toute une communauté à dos, c'est bien que Mohamed a fait. Car les dirigeants du Christianisme n'aiment pas du tout qu'on récupère une partie de leur croyance pour faire de la concurrence sur le même terrain. Idem pour les dirigeants du Judaïsme.EtoileCantique a écrit:Heu non je ne vois pas ce que idéologiquement ça apporte si ce n'est se mettre tout une communauté à dos. Ca n'a aucun intérêt.Gerard a écrit:Quitte à inventer, il aurait pu simplement nier totalement d'existence de Jésus.
.. et idem (théoriquement) pour le chef de L'Islam : reconnaitre Jésus, au lieu de le nier pour pouvoir diaboliser totalement les chrétiens, n'est pas logique. Donc s'il a fait, c'est parce qu'il ne pouvait pas faire autrement, compte tenu de ce que les gens savaient déjà.
Mais pas lui ! C'est bien le problème ! C'est tout son peuple qui a des connaissances chrétiennes. Donc il ne peut pas raconter n'importe quoi.EtoileCantique a écrit:Et oui il tire des écrits chrétiens ses connaissances chrétiennes. Tu cherches à nous démontrer comment enfoncer des portes ouvertes ?
...
_________________
" On sait tout sur rien et on sait rien sur tout. "
Re: Arte: Jésus et l'Islam
Bulle a écrit:Outre les sourates III -48-49 et II - 53, citées plus haut, il y a les sourates II - 87 et IV - 163 par exemple.nawel a écrit:Ou dans le Coran est ce indiqué ?
3-48. "Et (Allah) lui enseignera l'écriture, la sagesse , la Thora et l'Évangile,
3-49. et Il sera le messager aux enfants d'Israël, [et leur dira]: "En vérité, je viens à vous avec un signe de la part de votre Seigneur. Pour vous, je forme de la glaise comme la figure d'un oiseau, puis je souffle dedans : et, par la permission d'Allah, cela devient un oiseau. Et je guéris l'aveugle-né et le lépreux, et je ressuscite les morts, par la permission d'Allah. Et je vous apprends ce que vous mangez et ce que vous amassez dans vos maisons. Voilà bien là un signe, pour vous, si vous êtes croyants!
2-53. Seigneur! Nous avons cru à ce que Tu as fait descendre et suivi le messager. Inscris-nous donc parmi ceux qui témoignent" .
2-87. Certes, Nous avons donné le Livre à Moïse; Nous avons envoyé après lui des prophètes successifs. Et Nous avons donné des preuves à Jésus fils de Marie, et Nous l'avons renforcé du Saint-Esprit. Est-ce qu'à chaque fois, qu'un Messager vous apportait des vérités contraires à vos souhaits vous vous enfliez d'orgueil? Vous traitiez les uns d'imposteurs et vous tuiez les autres .
2-4. Ceux qui croient à ce qui t'a été descendu (révélé) et à ce qui a été descendu avant toi et qui croient fermement à la vie future.
2-163. Et votre Divinité est une divinité unique. Pas de divinité à part lui, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux
Je les ai copiées collées ainsi tout est sous les yeux.
J'ai pris la définition de Prophète sur Wikipédia : Un prophète est une personne qui a été appelée par Dieu et parle en son nom. En tant que messager de Dieu, le prophète reçoit de Dieu des commandements, des prophéties et des révélations. Il a pour responsabilité de faire connaître la vérité et la vraie personnalité de Dieu à l'humanité et de montrer la signification de ses relations avec elle. Le prophète dénonce le péché et en prédit les conséquences. C'est un prédicateur de justice. À l'occasion, il peut être inspiré à prédire l'avenir pour le profit de l'humanité. Mais sa responsabilité première est de témoigner du Christ.
Le Coran cite plusieurs séries de messagers (rasûl) et de prophètes (nabî), certains sont connus de la Bible comme patriarches et non comme prophètes. Dans les sourates XXI (Les prophètes16), IV (Les femmes17), et III (ʿImran18) un certain nombre sont cités dans une liste de « justes. » :
Adam Enock- Noé-Abraham-Ismaël-Loth-Isaac-Jacob- Joseph-Joachim- Moïse-Aaron-Job-Jonas-Salomon-David-Élie-Élisée-Ézéchiel-Esdras-Luqman
Venant du Nouveau testament sont nommés comme prophètes :
Zacharie-Jean Baptiste-Jésus
Vient alors Mahomet, dernier prophète et récipiendaire de la révélation divine sous la forme du Coran. Pour l'islam ce serait donc le dernier prophète envoyé par Dieu auprès des hommes
Il y a aussi les prophètes purement arabes, parfois inconnus de la Bible. Chacun a été le prophète d’une tribu arabe :
Hûd- Jethro- Sâlih
Bulle, un messager est un archange Wikipédia : Le mot archange vient du grec ἀρχάγγελος / arkhángelos composé de ἀρχι- / du grec arkhè qui veut dire à la fois « commandement » et « commencement » (c'est, en quelque sorte la « tête ») et de ἄγγελος / ángelos « messager ».
un ange : « Qu'il y ait des anges, beaucoup de pages de la Sainte Écriture l'attestent... Mais il faut savoir que le mot « ange » désigne leur fonction : messager. Et on appelle « archanges » ceux qui annoncent les plus grands événements. C'est ainsi que l'archange Gabriel a été envoyé à la Vierge Marie. Pour ce ministère, pour annoncer le plus grand de tous les événements, l'Incarnation du Verbe de Dieu, il s'imposait d'envoyer un ange du plus haut rang.
Gabriel, messager céleste, apparaît dans le judaïsme, le christianisme et l'islam (Djibril ou Jebril).
et Jésus bien sûr est messager : Dans le Coran, "Le Messie Jésus, fils de Marie, n'est qu'un messager de Dieu, Sa parole qu'Il envoya à Marie, et un souffle venant de lui" (Sourate 4, 171). Annonciateur de Mahomet,
Jésus n'est pas un prophète dans le Coran.
Jésus est Prophète dans la Bible et considéré venant du Nouveau testament nommé comme prophète dans la Bible.
Il y a une nuance Bulle, et d'ailleurs les Versets que tu as soumis l'attestent.
_nawel- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 4501
Localisation : Sud
Identité métaphysique : Catholique
Humeur : Excellente
Date d'inscription : 19/01/2015
Re: Arte: Jésus et l'Islam
Je ne vois vraiment pas où les versets attesteraient que Jésus n'est pas un prophète dans le Coran
"messager aux enfants d'Israël", Jésus prophète succédant à Moïse, tant dans II- 87 que dans IV- 163 (et non pas II - 163) : "Nous t’avons fait une révélation comme Nous fîmes à Noé et aux prophètes après lui. Et Nous avons fait révélation à Abraham, à Ismaël, à Isaac, à Jacob, aux Tribus, à Jésus, à Job, à Aaron et à Salomon, et Nous avons donné le Zabour à David."
Et Wikipedia de confirmer :
"Dans le Coran, ʿĪsā, le Messie, fils de Maryam12, est un prophète, annonciateur de Mahomet, qui prêche le monothéisme pur, accomplit des miracles, opère des guérisons, ressuscite les morts et connaît les secrets du cœur. ʿĪsā confirme la Torah, dont il atténue les prescriptions légales13, tandis qu'il reçoit de la part de Dieu l'Injil (l'Évangile), présentée comme une « guidance et une lumière14 » que les chrétiens auraient négligées."
"messager aux enfants d'Israël", Jésus prophète succédant à Moïse, tant dans II- 87 que dans IV- 163 (et non pas II - 163) : "Nous t’avons fait une révélation comme Nous fîmes à Noé et aux prophètes après lui. Et Nous avons fait révélation à Abraham, à Ismaël, à Isaac, à Jacob, aux Tribus, à Jésus, à Job, à Aaron et à Salomon, et Nous avons donné le Zabour à David."
Et Wikipedia de confirmer :
"Dans le Coran, ʿĪsā, le Messie, fils de Maryam12, est un prophète, annonciateur de Mahomet, qui prêche le monothéisme pur, accomplit des miracles, opère des guérisons, ressuscite les morts et connaît les secrets du cœur. ʿĪsā confirme la Torah, dont il atténue les prescriptions légales13, tandis qu'il reçoit de la part de Dieu l'Injil (l'Évangile), présentée comme une « guidance et une lumière14 » que les chrétiens auraient négligées."
_________________
Hello Invité ! Le [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] du 01 novembre 2024 est en ligne et accessible directement en cliquant sur "Meta-Quizz" .
Vous pouvez choisir le thème du prochain quizz en cliquant ICI , pour participer au sondage ! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Re: Arte: Jésus et l'Islam
Bulle a écrit:Je ne vois vraiment pas où les versets attesteraient que Jésus n'est pas un prophète dans le Coran
"messager aux enfants d'Israël", Jésus prophète succédant à Moïse, tant dans II- 87
Je reprend ce Verset :
2-87. Certes, Nous avons donné le Livre à Moïse; Nous avons envoyé après lui des prophètes successifs. Et Nous avons donné des preuves à Jésus fils de Marie, et Nous l'avons renforcé du Saint-Esprit. Est-ce qu'à chaque fois, qu'un Messager vous apportait des vérités contraires à vos souhaits vous vous enfliez d'orgueil? Vous traitiez les uns d'imposteurs et vous tuiez les autres .
Ce Verset signifie :
Après Moise Prophète il y eut des Prophètes successifs et malgré le fait que Moise ait reçu de Dieu les Commandements, malgré les prophètes qui se sont succédé, et malgré la Sainteté de Jésus investi par le Saint-Esprit, et en quelque sorte à chaque succession de messages apportant des vérités qui vous le prouvent mais qui s'opposent à ce qu'au fond vous voulez entendre, vous êtes surs de vous et traitiez ceux qui ne pensaient pas comme vous de fausses personnes et en tuiez d'autres ?
A noter au passage que là Jésus est proclamé Fils de Dieu car issu du Saint Esprit. Je ne vois pas comment on pourrait dire le contraire.
Dernière édition par nawel le Mar 29 Déc 2015 - 21:05, édité 2 fois
_nawel- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 4501
Localisation : Sud
Identité métaphysique : Catholique
Humeur : Excellente
Date d'inscription : 19/01/2015
Re: Arte: Jésus et l'Islam
Bulle a écrit:Je ne vois vraiment pas où les versets attesteraient que Jésus n'est pas un prophète dans le Coran
"Nous t’avons fait une révélation comme Nous fîmes à Noé et aux prophètes après lui. Et Nous avons fait révélation à Abraham, à Ismaël, à Isaac, à Jacob, aux Tribus, à Jésus, à Job, à Aaron et à Salomon, et Nous avons donné le Zabour à David."
Révélation faites à Noé et aux Prophètes après lui. Révélation à Abraham, à Ismaël, à Isaac, à Jacob, aux Tribus, à Jésus, à Job, à Aaron et à Salomon, et Nous avons donné le Zabour à David.
Mais Bulle, Jésus est dans cette liste mais les Tribus aussi.
Alors qu'il s'agit des 12 Tribus d'Israël autrement nommé Jacob (Jacob ayant eu le nom d'Israël par la suite) et ces douze fils ne sont pas des Prophètes, donc dans la liste il n'y a pas que des Prophètes et on ne peut pas ainsi affirmer que Jésus fut défini comme tel dans ce cas du fait qu'il apparaît dans cette liste
_nawel- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 4501
Localisation : Sud
Identité métaphysique : Catholique
Humeur : Excellente
Date d'inscription : 19/01/2015
Re: Arte: Jésus et l'Islam
Bulle a écrit:Et Wikipedia de confirmer :
"Dans le Coran, ʿĪsā, le Messie, fils de Maryam12, est un prophète, annonciateur de Mahomet, qui prêche le monothéisme pur, accomplit des miracles, opère des guérisons, ressuscite les morts et connaît les secrets du cœur. ʿĪsā confirme la Torah, dont il atténue les prescriptions légales13, tandis qu'il reçoit de la part de Dieu l'Injil (l'Évangile), présentée comme une « guidance et une lumière14 » que les chrétiens auraient négligées."
Je n'ai pas trouvé la Sourate qui le précise Bulle pourrais tu me dire de laquelle il s'agit ?
_nawel- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 4501
Localisation : Sud
Identité métaphysique : Catholique
Humeur : Excellente
Date d'inscription : 19/01/2015
Re: Arte: Jésus et l'Islam
Nawel je pense que celle-ci par exemple le dit clairement :
"19.29. Marie leur fit signe de s'adresser à l'enfant. «Est-il possible, s'étonnèrent-ils, de parler à un enfant encore au berceau?»
19.30. – «Je suis, dit l'enfant, un serviteur de Dieu. Il m'a donné l'Écriture et a fait de moi un prophète."
"19.29. Marie leur fit signe de s'adresser à l'enfant. «Est-il possible, s'étonnèrent-ils, de parler à un enfant encore au berceau?»
19.30. – «Je suis, dit l'enfant, un serviteur de Dieu. Il m'a donné l'Écriture et a fait de moi un prophète."
EtoileCantique- Affranchi des Paradoxes
- Nombre de messages : 465
Localisation : Asie
Identité métaphysique : Questionnement
Humeur : Aqueuse
Date d'inscription : 06/10/2012
Re: Arte: Jésus et l'Islam
Heu non rien de plus que ce que je t'ai expliqué plus haut. Toi même tu disais que Jesus était plus important dans le coran et maintenant tu nous dit le contraire.Gerard a écrit:Donc Mohamed et ses fidèles savent bien ce qu'implique le terme de "dernier prophète". C'est une qualification qui le place comme "le plus important".
Heu je sais pas ce que tu appelles religion. Les fidèles de Jesus formaient une secte au début. Tout comme les fidèles de Mohamed.Gerard a écrit:veux dire : "Etre le plus important". Jésus a beau être créé de la main de Dieu, il n'est pas le dernier; idem pour Moïse : il a beau ouvrir la mer.. il n'est pas le dernier prophète.
Et ce sont les fidèles qui l'ont répandu. C'est tout.
Et sinon qu'est-ce que tu fais du prophètes des mormons qui ne s'est pas déclaré dernier prophète et qui lui aussi à formé une religion.
Heu ce principe était là pour tenter de convertir le maximum de gens dans son entourage immédiat et faire entrer les gens dans sa secte. L'histoire nous le montre.mettre toute une communauté à dos, c'est bien que Mohamed a fait. Car les dirigeants du Christianisme n'aiment pas du tout qu'on récupère une partie de leur croyance pour faire de la concurrence sur le même terrain. Idem pour les dirigeants du Judaïsme.
.. et idem (théoriquement) pour le chef de L'Islam : reconnaitre Jésus, au lieu de le nier pour pouvoir diaboliser totalement les chrétiens, n'est pas logique. Donc s'il a fait, c'est parce qu'il ne pouvait pas faire autrement, compte tenu de ce que les gens savaient déjà.
Et encore une fois, idéologiquement, vouloir dire que Jesus n'a pas existé n'a pas de sens. Il devait sûrement voir en lui un prophète aussi.
Heu non tout le monde autour de lui n'était pas chrétien. Et comme te le dit le documentaire il y avait bcp de courant de pensée et de débat théologique à l'époque. S'il avait du affirmer son propre point de vue sur certains détails théologique je ne vois pas où aurait été le problème. Il a d'ailleurs dû trancher.Mais pas lui ! C'est bien le problème ! C'est tout son peuple qui a des connaissances chrétiennes. Donc il ne peut pas raconter n'importe quoi.
Ton problème Gerard c'est que tu pars d'une idée qui te semble bien pour en faire une théorie sur laquelle tu essayes de faire coller les faits à tout prix.
EtoileCantique- Affranchi des Paradoxes
- Nombre de messages : 465
Localisation : Asie
Identité métaphysique : Questionnement
Humeur : Aqueuse
Date d'inscription : 06/10/2012
Re: Arte: Jésus et l'Islam
EtoileCantique a écrit:Nawel je pense que celle-ci par exemple le dit clairement :
"19.29. Marie leur fit signe de s'adresser à l'enfant. «Est-il possible, s'étonnèrent-ils, de parler à un enfant encore au berceau?»
19.30. – «Je suis, dit l'enfant, un serviteur de Dieu. Il m'a donné l'Écriture et a fait de moi un prophète."
Oui EtoileCantique, il est clairement dit que Jésus est Prophète.
Je vais si tu permets de voir avec toi quel sens représente " Il m'a donné l'Ecriture et a fait de moi Un Prophète"
Par Ecriture, il s'agit d'un témoignage
Par "a fait de moi Un Prophète", il s'agit d'un témoignage de Jésus dans le Coran en tant que Prophète.
Il faut comprendre que Dieu a voulu que Jésus dans le Coran soit Prophète, et Dieu le souligne.
_nawel- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 4501
Localisation : Sud
Identité métaphysique : Catholique
Humeur : Excellente
Date d'inscription : 19/01/2015
Re: Arte: Jésus et l'Islam
Nawel, deux messages au dessus tu ne savais pas que Jesus était un prophète dans le coran et maintenant tu me l'expliques ?
EtoileCantique- Affranchi des Paradoxes
- Nombre de messages : 465
Localisation : Asie
Identité métaphysique : Questionnement
Humeur : Aqueuse
Date d'inscription : 06/10/2012
Re: Arte: Jésus et l'Islam
EtoileCantique a écrit:Oui sauf que la c'est une affirmation. Moi aussi je peux dire que tel ou tel auteur dit cela sans le citer.Bulle a écrit:Bukhâri, Muslim, Ibn Hishâm, Tabarî. Bukhâri, allant même jusqu'à préciser que la révélation se serait tarie au décès de l'inspirateur.
Je te demande juste une citation avec une référence. Pas une affirmation gratuite.
Bon ben je n'aurais jamais la référence alors.
EtoileCantique- Affranchi des Paradoxes
- Nombre de messages : 465
Localisation : Asie
Identité métaphysique : Questionnement
Humeur : Aqueuse
Date d'inscription : 06/10/2012
Re: Arte: Jésus et l'Islam
Quand j'ai à faire à un individu qui ne sait rien faire d'autre que de l'ad hominem (genre Malek Chebel tendant à faire croire que le Coran l'affirme alors que tu n'en a visiblement pas lu la première ligne de l'article et ignore le sens du mot encyclopédie de surcroit!!!) ou mettre l'honnêteté intellectuelle de ses interlocuteurs en doute : je le laisse pour ce qu'il est et ne fais pas d'autre effort que de surveiller la désinformation éventuelle.EtoileCantique a écrit:Bon ben je n'aurais jamais la référence alors.EtoileCantique a écrit:Oui sauf que la c'est une affirmation. Moi aussi je peux dire que tel ou tel auteur dit cela sans le citer.Bulle a écrit:Bukhâri, Muslim, Ibn Hishâm, Tabarî. Bukhâri, allant même jusqu'à préciser que la révélation se serait tarie au décès de l'inspirateur.
Je te demande juste une citation avec une référence. Pas une affirmation gratuite.
Alors si tu veux les références exactes, tu te prends par la main et tu lis le chapitre consacré à ce sujet précis, in Jésus et Mahomet - Prieur/Mordillat - ibid. : il y a absolument tout.
Et oui, contrairement à toi, je suis consciente de mes limites et lorsque j'avance quelque chose, c'est que des personnes largement plus compétentes que moi les ont avancées et ont étayé leur propos.
_________________
Hello Invité ! Le [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] du 01 novembre 2024 est en ligne et accessible directement en cliquant sur "Meta-Quizz" .
Vous pouvez choisir le thème du prochain quizz en cliquant ICI , pour participer au sondage ! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Re: Arte: Jésus et l'Islam
EtoileCantique a écrit:Nawel, deux messages au dessus tu ne savais pas que Jesus était un prophète dans le coran et maintenant tu me l'expliques ?
EtoileCantique, je ne connais pas le Coran sauf les quelques Sourates qui ont fait l'objet d'explications de parts et d'autres. Il se trouve qu'un Prophète est avant tout annonciateur de nouvelles, et s'attache à révéler ce que Dieu lui a transmis afin de donner un sens aux Ecritures Saintes et pour bien entendu que ces Ecritures Saintes soient une révélation pour ceux qui lisent.
Si le Coran a quelque chose à révéler il faut voir dans ses écritures un message qui puissent "parler" et sauf ce qui est dit concernant l'Ancien et le Nouveau Testament, toi Musulman que pourrais tu tirer comme bénéfice du message coranique ?
Ceci pour te dire que moi je vois en Mahomet Prophète tout simplement des Prophéties lesquelles sont à comprendre si l'on se donne la peine de le faire.
Apparemment tu ne l'entend pas comme ça, tu n'as pas tiré d'enseignements, tu ne crois même pas en Dieu, alors disons que ce je dis pourrait s'adresser à des Musulmans capables de comprendre le sens profond du message de Mohamed Prophète.
Et dans ce sens, le mot Prophète ne prenait pas tout son sens quand on l'attribue à Jésus car sauf erreur de ma part Jésus ne s'adresse pas au peuple Musulman, et pour moi, s'agissant d'attribuer à un qualificatif sa juste valeur, je n'ai pas trouvé en Jésus le statut de Prophète, aucune Sourate que j'ai lue jusqu'à présent ne mettant pas en scène Jésus proclamant.
Maintenant, tu m'as apporté la preuve qu'il est dit clairement que Jésus est Prophète en me citant la Sourate qui le précise, et j'en conviens. Je ne suis pas de celle têtue ou bornée qui affirme devant la vraisemblance son point de vue afin d'avoir raison.
Donc c'est la raison pour laquelle maintenant convenant d'après ce que tu as dit que Jésus est Prophète, j'en conviens, ce n'est pas plus compliqué que cela.
Il est apparu évident pour moi ensuite, au cours des discussions qui se croisent aussi bien dans ce sujet que dans l'autre (Dieu et l'Islam) que je comprend pourquoi Jésus est proclamé Prophète et je l'ai dit en parallèle. Je le redis toutefois ici, Jésus laisse la place en quelque sorte à Mahomet qui doit être le personnage central du Coran afin que tous les esprits soient concentrées sur lui car lui a un message à transmettre dans le Coran, Jésus ayant délivré son message qui est dans la Bible.
_nawel- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 4501
Localisation : Sud
Identité métaphysique : Catholique
Humeur : Excellente
Date d'inscription : 19/01/2015
Re: Arte: Jésus et l'Islam
Ben voyons. Je crois que ça se passe de commentaires...Bulle a écrit:EtoileCantique a écrit:Bon ben je n'aurais jamais la référence alors.EtoileCantique a écrit:Oui sauf que la c'est une affirmation. Moi aussi je peux dire que tel ou tel auteur dit cela sans le citer.Bulle a écrit:Bukhâri, Muslim, Ibn Hishâm, Tabarî. Bukhâri, allant même jusqu'à préciser que la révélation se serait tarie au décès de l'inspirateur.
Je te demande juste une citation avec une référence. Pas une affirmation gratuite.
Quand j'ai à faire à un individu qui ne sait rien faire d'autre que de l'ad hominem (genre Malek Chebel tendant à faire croire que le Coran l'affirme alors que tu n'en a visiblement pas lu la première ligne de l'article et ignore le sens du mot encyclopédie de surcroit!!!) ou mettre l'honnêteté intellectuelle de ses interlocuteurs en doute : je le laisse pour ce qu'il est et ne fais pas d'autre effort que de surveiller la désinformation éventuelle.
Alors si tu veux les références exactes, tu te prends par la main et tu lis le chapitre consacré à ce sujet précis, in Jésus et Mahomet - Prieur/Mordillat - ibid. : il y a absolument tout.
Et oui, contrairement à toi, je suis consciente de mes limites et lorsque j'avance quelque chose, c'est que des personnes largement plus compétentes que moi les ont avancées et ont étayé leur propos.
EtoileCantique- Affranchi des Paradoxes
- Nombre de messages : 465
Localisation : Asie
Identité métaphysique : Questionnement
Humeur : Aqueuse
Date d'inscription : 06/10/2012
Re: Arte: Jésus et l'Islam
J'ai dit qu'il y a un PARADOXE : sur le papier, c'est Jésus le plus important, dans la pratique, c'est Mohamed le plus important, puisque sans lui, le message de Jésus aurait été oublié (selon l'Islam).EtoileCantique a écrit:Toi même tu disais que Jesus était plus important dans le coran et maintenant tu nous dit le contraire.
Et tout ce débat, c'était juste pour dire à Bulle que "Jésus n'est pas seulement un simple prophète aux yeux de l'Islam". Tu es d'accord ou pas ?
Mais ce n'est pas celle qui existe aujourd'hui. Alors que l'Islam, si.EtoileCantique a écrit:Les fidèles de Jesus formaient une secte au début. Tout comme les fidèles de Mohamed.
Bien sûr que si ! Les mormons s'appellent officiellement "Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours". Tu crois qu'ils attendent encore un autre prophète, après ça ? Avec une statue de l'ange Moroni (ange de l'Apocalypse) au sommet de tous leurs temples ?EtoileCantique a écrit:Et sinon qu'est-ce que tu fais du prophètes des mormons qui ne s'est pas déclaré dernier prophète et qui lui aussi à formé une religion
Peu importe qu'il voit en lui un prophète aussi... Comme tu le dis, la question est de convertir le maximum de gens dans son entourage immédiat... Donc, logiquement, (surtout en l'absence de sources autres que chrétiennes) il aurait dû nier totalement l'existence de Jésus.EtoileCantique a écrit:Et encore une fois, idéologiquement, vouloir dire que Jesus n'a pas existé n'a pas de sens. Il devait sûrement voir en lui un prophète aussi.
Je n'ai pas que tout le monde autour de lui était chrétien !EtoileCantique a écrit:Heu non tout le monde autour de lui n'était pas chrétienGerard a écrit:C'est tout son peuple qui a des connaissances chrétiennes. Donc il ne peut pas raconter n'importe quoi.
J'ai dit que son peuple avait des connaissances chrétiennes. Et pour lutter contre le pouvoir des rabbins, il lui fallait dire que les juifs s'étaient trompés sur Jésus... sans pour autant adhérer au Christianisme, non plus. Bref... une position difficile, mais ambitieuse.
Si j'avais que ça comme problème...EtoileCantique a écrit:Ton problème Gerard c'est que tu pars d'une idée qui te semble bien pour en faire une théorie sur laquelle tu essayes de faire coller les faits à tout prix.
On se revoit en 2016 !
BON REVEILLON !
...
_________________
" On sait tout sur rien et on sait rien sur tout. "
Re: Arte: Jésus et l'Islam
Pour les musulmans, il y en a plus de 120 000, même si le coran n'en cite qu'une vingtaine... dont Adam !nawel a écrit:Alors qu'il s'agit des 12 Tribus d'Israël autrement nommé Jacob (Jacob ayant eu le nom d'Israël par la suite) et ces douze fils ne sont pas des Prophètes, donc dans la liste il n'y a pas que des Prophètes et on ne peut pas ainsi affirmer que Jésus fut défini comme tel dans ce cas du fait qu'il apparaît dans cette liste
_________________
Hello Invité ! Le [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] du 01 novembre 2024 est en ligne et accessible directement en cliquant sur "Meta-Quizz" .
Vous pouvez choisir le thème du prochain quizz en cliquant ICI , pour participer au sondage ! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Re: Arte: Jésus et l'Islam
Bulle a écrit:Pour les musulmans, il y en a plus de 120 000, même si le coran n'en cite qu'une vingtaine... dont Adam !nawel a écrit:Alors qu'il s'agit des 12 Tribus d'Israël autrement nommé Jacob (Jacob ayant eu le nom d'Israël par la suite) et ces douze fils ne sont pas des Prophètes, donc dans la liste il n'y a pas que des Prophètes et on ne peut pas ainsi affirmer que Jésus fut défini comme tel dans ce cas du fait qu'il apparaît dans cette liste
Wikipédia :
La Genèse, premier livre de la Bible hébraïque, l’Ancien Testament, se termine par le récit de l’installation au Pays de Canaan des Hébreux, ou plus exactement des douze fils de Jacob, alias Israël1. Ces douze fils sont les fondateurs directs ou indirects des douze tribus.
Tribu de Ruben fondée par Ruben
2.Tribu de Siméon fondée par Siméon
3.Tribu de Lévi fondée par Lévi
4.Tribu de Juda fondée par Juda (dont provient la dynastie du roi David)
5.Tribu d’Issacar fondée par Issachar
6.Tribu de Zabulon fondée par Zabulon
7.Tribu de Dan fondée par Dan
8.Tribu de Nephthali fondée par Nephthali
9.Tribu de Gad fondée par Gad
10.Tribu d'Asher fondée par Asher
11.Tribu de Joseph fondée par Joseph
a)Tribu de Manassé fondée par Joseph, père de Manassé
b)Tribu d'Éphraïm fondée par Joseph, père d’Éphraïm
12.Tribu de Benjamin fondée par Benja
pour les tribus et aucun prophète.
Quant aux Prophètes, les seuls véritables sont ceux qui sont nommés comme tels dans les Livres Saints des trois religions monothéistes
Adam n'est pas un Prophète d'ailleurs il ne s'est jamais exprimé quel message peut il délivrer ?
_nawel- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 4501
Localisation : Sud
Identité métaphysique : Catholique
Humeur : Excellente
Date d'inscription : 19/01/2015
Re: Arte: Jésus et l'Islam
Beh... le message le plus important de tous : Dieu existe et l'a créé !nawel a écrit: Adam n'est pas un Prophète d'ailleurs il ne s'est jamais exprimé quel message peut il délivrer ?
Caïn a bien du lui demander :
- Dis papa, c'était qui ton papa ?
- Personne, c'est Dieu qui m'a créé.
Rien qu'en disant ça, ça fait de lui techniquement un "prophète".
...
_________________
" On sait tout sur rien et on sait rien sur tout. "
Re: Arte: Jésus et l'Islam
Gerard a écrit:Beh... le message le plus important de tous : Dieu existe et l'a créé !nawel a écrit: Adam n'est pas un Prophète d'ailleurs il ne s'est jamais exprimé quel message peut il délivrer ?
Caïn a bien du lui demander :
- Dis papa, c'était qui ton papa ?
- Personne, c'est Dieu qui m'a créé.
Rien qu'en disant ça, ça fait de lui techniquement un "prophète".
...
Alors Gérard comment faire la distinction entre ceux qui le sont et ceux qui ne le sont pas ?
A ce compte là, tiens, je te dresse la liste à toi de me dire ici et ici
_nawel- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 4501
Localisation : Sud
Identité métaphysique : Catholique
Humeur : Excellente
Date d'inscription : 19/01/2015
Re: Arte: Jésus et l'Islam
@ Gérard
J'insère un spoiler narratif qui lui est, je dirais, plus sérieux, s'agissant des "Prophètes d'Israël".(Ancien Testament, aucun dans le Nouveau Testament, et seuls Jésus et Mahomet dans le Coran et Bouddha bien entendu en Asie).
On comprendra mieux quel est le rôle qu'ils jouent, ainsi, on comprendra mieux dans l'histoire qu' ils ont été déterminants dans ce rôle évident, la proclamation de Prophéties
car, que peut on dire d'un Prophète si ce n'est qu'il Prophétise...
A retenir dans cette narration, le paragraphe suivant qui expose la mouvance du Prophète
La psychologie des prophètes
Les prophètes d'Israël lient leur vocation à une intervention de Yahvé : ils ont vu le Dieu d'Israël (Is., vi ; Ézéch., i), sa main les a saisis (Am., vii), l'Esprit les conduit (Ézéch., ii-iii ; xxxvii). Poussés par une force qui les domine, ils accomplissent des actes étranges : Osée doit épouser une prostituée (Os., i-iii), Isaïe se promener nu, c'est-à-dire en tenue d'esclave, dans les rues de Jérusalem (Is., xx), Jérémie porter un joug (Jér., xxviii), Ézéchiel manger des excréments (Ézéch., iv). On s'est interrogé à ce propos sur la psychologie des prophètes et on a parlé d'extases, d'hallucinations, de « pathos » ; on a évoqué les particularités de la mentalité primitive ou fait appel aux mystiques. En fait, il n'existe pas une psychologie prophétique unique, chaque prophète a son tempérament propre. Il suffit de comparer la sobriété d'Amos à la sensibilité de Jérémie, la noblesse d'Isaïe aux bizarreries d'Ézéchiel pour s'en convaincre. Ce qui fait un prophète, ce n'est pas une prédisposition psychique, mais l'action de Yahvé, bien que celle-ci sache se servir du caractère et même du subconscient de ses porte-parole.
J'insère un spoiler narratif qui lui est, je dirais, plus sérieux, s'agissant des "Prophètes d'Israël".(Ancien Testament, aucun dans le Nouveau Testament, et seuls Jésus et Mahomet dans le Coran et Bouddha bien entendu en Asie).
On comprendra mieux quel est le rôle qu'ils jouent, ainsi, on comprendra mieux dans l'histoire qu' ils ont été déterminants dans ce rôle évident, la proclamation de Prophéties
car, que peut on dire d'un Prophète si ce n'est qu'il Prophétise...
- Spoiler:
- PROPHÈTES D'ISRAËL
Les prophètes d'Israël occupent une place importante dans l'Ancien Testament et ont fait l'objet de commentaires nombreux et variés. Pour la tradition juive, ils continuèrent l'œuvre de Moïse et furent ses fidèles interprètes ; pour l'Église chrétienne, ils ont prédit la venue du Christ et annoncé notamment ses souffrances (Is., liii) et son règne glorieux (Is., ix et xi) ; au début du xxe siècle, des critiques ont vu en eux avant tout des prédicateurs intervenant dans les affaires publiques de leur temps, ils ont souligné cependant la modernité de leurs préoccupations éthiques. Les spécialistes sont aujourd'hui encore loin d'être unanimes sur les divers problèmes posés à ce sujet : traits caractéristiques de ces prophètes ; formes et contenu de leurs oracles ; origine et finalité du mouvement prophétique en Israël ; histoire du prophétisme biblique.
1. Situation du prophétisme en Israël
Grâce au développement récent de sciences telles que l'histoire des religions, la psychologie, l'orientalisme, le prophétisme israélite est sorti de son isolement et n'apparaît plus comme un phénomène unique en son genre.
Les prophètes d'Israël appartiennent à la famille des « porteurs de parole » (G. Van der Leeuw) qu'on rencontre aussi dans l'ancien Proche-Orient, en Grèce, en Asie centrale. Ils se distinguent des autres inspirés divins moins par leur comportement ou par la forme de leurs oracles que par le contenu de leur message. Celui-ci est déterminé par le fait que les prophètes hébreux parlent au nom d'un Dieu particulier, Yahvé, à un peuple particulier, Israël ; la spécificité du prophétisme israélite repose sur le caractère propre des relations entre Yahvé et Israël telles qu'elles ont été vécues au cours de l'histoire.
Le prophétisme en Israël a un passé lointain, puisqu'il remonte vraisemblablement à l'époque nomade ; il a ressemblé sans doute pendant longtemps à certaines formes du prophétisme attestées en Mésopotamie (lettres de Mari, xviiie s.) et en Syro-Phénicie (témoignage de Wen-Amon, xiie s.) avant de connaître un épanouissement prodigieux entre le viiie et le vie siècle, avec ceux qu'on a appelés à tort les « prophètes écrivains » (les prophètes de cette époque ont été plutôt des orateurs, et ce sont en général leurs disciples qui ont mis leurs oracles par écrit), c'est-à-dire Amos, Osée, Isaïe, au temps de l'expansion assyrienne (viiie s.) ; Jérémie, Ézéchiel, le Second Isaïe, sous l'occupation babylonienne (vie s.). Après l'exil et pendant la période perse, l'importance du prophète décline au profit du prêtre et du scribe, alors que, sous les Grecs et sous les Romains, le prophétisme reprend vie dans le cadre de l'apocalyptique (dès le iie s. av. J.-C.).
On peut noter enfin que les avis des spécialistes divergent sur le rôle joué par les prophètes au temps des Assyro-Babyloniens. On a fait d'eux des conservateurs, des réformateurs, voire des révolutionnaires. Certains estiment qu'ils ont occupé une fonction officielle dans le cadre du yahvisme traditionnel ; d'autres voient dans leur intervention un événement absolument imprévisible et soulignent qu'ils se sont violemment heurtés aux autorités établies d'Israël et de Juda. Pour les uns, ils sont venus à la rescousse d'un clergé défaillant ; pour les autres, ils ont prêché un monothéisme moral jusque-là inédit dans le Proche-Orient ancien. En fait, les prophètes ne se sont pas réclamés directement de Moïse ; ils n'ont pas davantage voulu innover ; ils se sont compris comme les envoyés de Yahvé auprès de leur peuple ; ils n'ont cherché ni à sauvegarder, ni à bouleverser à tout prix la tradition religieuse d'Israël ; ils se sont sentis libres à son égard dans la mesure où ils se savaient liés à Yahvé, car de lui seul ils tenaient leur mission, et de sa seule gloire ils avaient à rendre compte.
2. La psychologie des prophètes
Les prophètes d'Israël lient leur vocation à une intervention de Yahvé : ils ont vu le Dieu d'Israël (Is., vi ; Ézéch., i), sa main les a saisis (Am., vii), l'Esprit les conduit (Ézéch., ii-iii ; xxxvii). Poussés par une force qui les domine, ils accomplissent des actes étranges : Osée doit épouser une prostituée (Os., i-iii), Isaïe se promener nu, c'est-à-dire en tenue d'esclave, dans les rues de Jérusalem (Is., xx), Jérémie porter un joug (Jér., xxviii), Ézéchiel manger des excréments (Ézéch., iv). On s'est interrogé à ce propos sur la psychologie des prophètes et on a parlé d'extases, d'hallucinations, de « pathos » ; on a évoqué les particularités de la mentalité primitive ou fait appel aux mystiques. En fait, il n'existe pas une psychologie prophétique unique, chaque prophète a son tempérament propre. Il suffit de comparer la sobriété d'Amos à la sensibilité de Jérémie, la noblesse d'Isaïe aux bizarreries d'Ézéchiel pour s'en convaincre. Ce qui fait un prophète, ce n'est pas une prédisposition psychique, mais l'action de Yahvé, bien que celle-ci sache se servir du caractère et même du subconscient de ses porte-parole.
3. Les oracles des prophètes
Les prophètes ont agi par leurs paroles et par leurs gestes symboliques (fréquents chez Jérémie et Ézéchiel), d'autant plus efficaces qu'ils étaient commandés par Yahvé. Ils ont été en premier lieu des orateurs, dont les déclarations devraient être entendues plutôt que lues ; ce n'est que peu à peu et poussés par la nécessité (Jér., xxxvi), qu'ils se sont mis, eux ou leurs disciples (par exemple Baruch pour Jérémie), à écrire leurs oracles. Diverses collections de « prophéties » ont été ainsi constituées, puis remaniées et complétées pour former les livres prophétiques dans leur présentation actuelle ; certains d'entre eux ont une histoire longue et complexe, comme l'atteste le livre d'Isaïe.
Pour communiquer à leur peuple la parole de Yahvé, les prophètes n'ont pas usé d'un langage sacré ; ils ont emprunté aux traditions d'Israël, et notamment au monde juridique, cultuel ou sapiental, les diverses formules qu'ils ont utilisées. Leurs oracles, souvent introduits par « Ainsi parle le Seigneur... » (style du messager de cour), sont soit des réquisitions ou des menaces (Is., i et v ; Am., v et vi), soit des exhortations (Am., iv-v ; Jér., iv), soit des enseignements (Is., i ; Os., vi). On trouve également chez eux des paraboles (Is., v), des élégies (Am., v ; Is., xiv), des liturgies (Is., lxiii-lxiv), des prédications à la manière deutéronomiste (Jér., vii), des poèmes allégoriques (Ézéch., xv et xix) et, à travers tout le livre du Second Isaïe (Is., xl-lv), des hymnes, des disputes, des « oracles sacerdotaux de salut ». Bref, le message prophétique se caractérise par une variété de formes qui révèle combien les prophètes connaissaient la vie profane et religieuse de leur temps.
4. Le milieu
Le fait que l'Ancien Testament emploie divers termes pour nommer les porte-parole de Yahvé : prophète, voyant, visionnaire (notons le lien que le texte biblique établit entre la vision et la parole) et homme de Dieu, indique qu'à l'origine ces mots désignaient des activités différentes. On distingue parfois en effet le « voyant » de l'époque nomade, qui agit en général de façon isolée et autonome et dont on connaît l'équivalent dans le monde arabe, des « prophètes » proprement dits (appellation que les prophètes de l'époque classique semblent éviter comme s'ils ne voulaient pas de confusion entre eux et ces « prophètes »), qui vivent habituellement en groupe et se manifestent de façon désordonnée, comme les inspirés de Syro-Phénicie ou d'Asie Mineure (cf. aussi I Sam., x ; I Rois, xviii). De toute façon, ces expressions ont fini par être pratiquement synonymes (I Sam., ix).
Pour l'historien des religions, le prophète fait partie, avec le roi, le sorcier ou le prêtre, de ceux qui ont reçu le « mana », c'est-à-dire la puissance (G. Van der Leeuw) et dont le rôle est parfois interchangeable (Samuel a été à la fois sacrificateur, conducteur et prophète de son peuple avant l'établissement de la royauté en Israël) ; certains traits de son activité l'apparentent aux devins, aux magiciens, aux derviches, aux chamanes, etc. L'Ancien Testament lui-même admet l'existence d'un prophétisme non israélite (Nombres, xxii-xxiv : Balaam ; I Rois, xviii : les prophètes de Baal), ce que confirme l'étude du Proche-Orient ancien. Depuis longtemps, les spécialistes connaissent les prophètes exaltés d'Asie Mineure ou de Syro-Phénicie et, si la question d'un prophétisme égyptien reste ouverte, les récentes découvertes de Mari, en Mésopotamie, leur ont permis d'attester la présence, au xviiie siècle, d'inspirés divins dont l'activité politique et religieuse à la cour présente des analogies avec les interventions de Nathan auprès de David ou d'Isaïe envers Ézéchias. Enfin, les pratiques des devins chez les Arabes nomades rappellent celles des voyants d'Israël, si bien que le prophétisme hébreu apparaît aujourd'hui comme profondément intégré dans un mouvement plus large qui s'est développé notamment chez les Sémites.
5. Le prophétisme classique
La tradition biblique accorde à Abraham (Gen., xx) et à Moïse (Os., xii ; Deut., xviii) le titre de prophète (pour la théologie judéo-chrétienne, ils inaugurent la successio prophetica) et rappelle ainsi le lien qui existe entre le mouvement prophétique et la période qui a précédé l'entrée du peuple de Yahvé en Canaan. Mais c'est sur sa terre qu'Israël verra se développer le prophétisme, d'abord avec Nathan à l'époque de David, au xie siècle (II Sam., vii et xii), et surtout avec Élie, au temps d'Achab, au ixe siècle (I Rois, xvii à II Rois, ii). Ce dernier brave le pouvoir et défend à peu près seul les droits du yahvisme en Israël ; sa figure quasi légendaire impressionnera les générations suivantes, lesquelles feront de lui le prophète par excellence qui doit revenir à la fin des temps (Malachie, iii).
À partir du viiie siècle, le prophétisme biblique atteint son apogée : Yahvé adresse à son peuple, qui court au-devant de la catastrophe, une série de messagers qui ont chacun leurs antécédents, leur style, leur personnalité, mais qui visent tous à replacer Israël devant sa présence immédiate.
Amos est le plus ancien des « prophètes écrivains » : originaire de la campagne, au sud de Jérusalem, il intervient dans le royaume du Nord, dirigé par Jéroboam II, dans la première moitié du viiie siècle. Le pays connaît à cette époque un temps particulièrement faste, surtout sur le plan politique et économique, mais la prospérité du royaume de Samarie conduit certaines grandes familles du pays à abuser de leurs privilèges au détriment du petit peuple. Amos stigmatise en termes cinglants les comptes frauduleux, les affaires louches, les jugements iniques ; il prend le parti des pauvres au nom de Yahvé et condamne l'appétit des riches, la mollesse du clergé, un culte abondant, mais hypocrite (Am., iv-vii). Rejetant les idées reçues par ses contemporains, il dénonce les illusions d'une nation qui se croit élue par Yahvé et attend son heure de gloire (Am., iii et v). Il annonce les ténèbres, il dit la fin d'Israël et entonne déjà l'élégie à son sujet (Am., v et viii). Une atmosphère de mort se dégage de ses oracles brefs et incisifs : le « jour de Yahvé » est imminent, il apporte la panique et la ruine, parce qu'Israël n'a pas entendu la plainte de la veuve et de l'orphelin et a piétiné le droit des petits. Amos est pour tous les temps le témoin de la justice divine, car il n'a pas hésité à proclamer : périsse le peuple de Yahvé plutôt que le droit des « pauvres de Yahvé ».
Osée, un peu plus tard mais également dans le royaume du Nord, se heurte à un autre problème, bien qu'il ait aussi réprouvé la corruption sociale de son époque (Os., iv). En s'installant en Canaan, les Israélites ont découvert les divinités du pays, les Baals et les Astartés, dont les Cananéens attendent la fertilité et la fécondité. Peu à peu, un partage s'est opéré dans la mentalité religieuse du peuple de Dieu entre Yahvé, le Dieu des pères, et les Baals ; le premier a sans doute arraché les Hébreux à l'esclavage d'Égypte, mais il séjourne au désert, alors que les seconds vivent dans le pays où leur bienveillance est quotidiennement nécessaire. Osée combat énergiquement ce syncrétisme qui menace la foi yahviste ; pour lui, il ne saurait y avoir de compromis entre Yahvé et les Baals : Israël doit tout à celui-là et rien aux autres, dans le présent et l'avenir comme dans le passé. À la différence des Récabites (Jér., xxxv), qui adoptent une attitude réactionnaire et refusent de reconnaître le fait qu'Israël ne vit plus dans le désert, mais en Terre promise, Osée propose une solution originale et audacieuse, qu'il a peut-être découverte dans l'histoire étrange et tumultueuse de son mariage (Os., i-iii). Osée revendique pour Yahvé les pouvoirs que les Cananéens reconnaissaient aux Baals : le Dieu d'Israël lui-même accorde le pain, le lin et le vin dont son peuple a besoin, il est maître du sol cananéen, et lui seul dispose de la vie (Os., ii). Plus que tout autre prophète, Osée a chanté l'amour divin, il a dit et redit la passion que Yahvé éprouve pour Israël, sa tendresse, sa patience, sa fidélité. À travers sa propre existence, il a souvent médité sur l'histoire de l'alliance entre Yahvé et Israël : les fiançailles, l'adultère, la rupture, le châtiment, mais le dernier mot de Yahvé est une parole de pardon et de vie (Os., ii et xi). Israël a un avenir devant lui, parce que Yahvé continue de l'aimer, comme Osée reprend sa femme infidèle. Osée a laissé à la postérité cette méditation sur l'histoire conjugale de Dieu avec son peuple ; elle sera reprise par Jérémie et Ézéchiel ; elle éclairera l'interprétation des théologiens juifs et chrétiens du Cantique des cantiques ; Paul s'y référera également (Éph., v).
Isaïe est un Judéen, profondément attaché à Jérusalem, sa cité. Au viiie siècle, sous les règnes d'Achaz et d'Ézéchias, il frappe par la dignité de son attitude et la noblesse de son style qui rendent hommage au Dieu dont il a contemplé la gloire au temple de Jérusalem (Is., vi). Comme Amos, il dénonce les accapareurs et les jouisseurs, condamne les pratiques religieuses qui servent à masquer des infamies, annonce l'humiliation des grands et la colère de Yahvé (Is., i-iii). Il s'est particulièrement intéressé aux problèmes posés par la situation internationale de son temps, et sa politique s'est heurtée à celle des membres de la cour. Pour lui, en effet, le salut de Juda ne peut venir ni de l'Assyrie ni de l'Égypte, mais de Yahvé qui a choisi Jérusalem et s'est lié à la maison de David (Is., vii-viii ; xviii ; xxx et suiv.). Les sages se moquent de ses appels et Juda ne croit pas à l'appui de son Dieu ; aussi Isaïe annonce-t-il des heures sombres pour le pays, mais il sait qu'« un reste » survivra à la catastrophe et il espère une régénération de la dynastie davidique (Is., vii ; ix ; xi). Isaïe reste le témoin de la sainteté du Dieu d'Israël qui, de Sion, commande à l'histoire et au monde.
Jérémie assiste à l'agonie du royaume de Juda. Nature sensible et peu faite pour l'activité publique, il doit avertir son peuple du jugement qui ne tardera pas à le frapper. Il commence son activité à la fin du viie siècle et la poursuit au-delà de la chute de Jérusalem (587). Il a connu sans doute le règne de Josias ; il s'est fait de Yoyakim un ennemi redoutable, et sa vie a été souvent en danger (Jér., vii ; xix ; xxxvi). Jérusalem attend un impossible miracle, et Jérémie doit proclamer que les Babyloniens sont les serviteurs de Yahvé ! On le raille, on le fouette, on l'enferme, l'ennemi le délivrera (Jér., xxxix et suiv.). Le dernier roi de Juda, Sédécias, vient secrètement le consulter, mais il n'ose suivre ses conseils. Jérémie s'est trouvé constamment à contre-courant de l'histoire : quand les Judéens croyaient Jérusalem inexpugnable, il a annoncé sa prise à ses risques et périls, et, alors que tout semblait perdu, il ose proclamer que Yahvé conclura une nouvelle alliance avec son peuple (Jér., xxxi). Jérémie a aussi transmis aux générations futures ses dialogues avec Dieu, ses prières, où il exprime sa foi et ses doutes, sa lassitude et son attente ; il nous fait ainsi pénétrer dans le mystère de la conscience prophétique.
Ézéchiel, presque le contemporain de Jérémie, a connu l'exil dès 597. C'est un personnage dont le message déroute autant que le comportement. Il a des visions extraordinaires, des périodes de mutisme ou de paralysie, il accomplit des gestes bizarres (Ézéch., i ; iii et suiv. ; xxxvii). Sa personnalité a intéressé les psychiatres, mais il n'en reste pas moins un authentique témoin de Yahvé à une des époques les plus douloureuses de l'histoire d'Israël. Il vit en quelque sorte la mort de son peuple, qu'il a prédite avec obstination parce que les Jérusalémites se refusaient à l'entendre (Ézéch., iv-xxiv), et il promet la résurrection du peuple à un moment où le sort de sa nation paraît joué (Ézéch., xxxvi-xxxvii). Dans la première partie de son ministère, Ézéchiel s'étend longuement sur le jugement qui va inévitablement frapper un peuple rebelle et cherche à justifier la décision divine (Ézéch., viii ; xvi ; xx) ; après le désastre, il proclame avec la même fermeté le renouveau d'Israël, qui ne dépend pas des mérites des rescapés, mais de la fidélité de Yahvé à l'égard de son Nom, c'est-à-dire de son œuvre. Il faut que le peuple et les nations sachent que Yahvé est le Seigneur, tel est le leitmotiv des déclarations du prophète ; tout doit concourir à la gloire du Dieu d'Israël : la punition des coupables et la rénovation du peuple qui porte le nom de Dieu. On a rapproché, à ce propos, Ézéchiel d'Augustin et de Calvin. Mais cet homme est aussi un prêtre, et il envisage sérieusement la reconstitution de l'État jérusalémite (Ézéch., xl-xlviii), il dit aussi l'importance du comportement individuel à l'heure de la crise : chacun sera jugé sur ses œuvres (Ézéch., xviii ; xxxiii) ; il prépare ainsi la voie au judaïsme.
Le Second Isaïe est l'annonciateur du salut d'Israël. Son activité se déroule parmi les exilés, alors que Cyrus menace déjà Babylone (Is., xl-lv). Il dépeint à ses frères leur proche retour sous la forme d'un nouvel et merveilleux exode, mais ses paroles n'ont aucun écho. Ses auditeurs doutent que Yahvé veuille et puisse encore intervenir en leur faveur ; c'est pourquoi le prophète argumente, dispute, évoque le déroulement de l'histoire et la création de l'univers, et rappelle la fidélité de Yahvé envers Abraham et sa descendance ; car il faut qu'Israël croie à sa libération. Parmi les oracles du Deutéro-Isaïe, on distingue quatre cantiques qui parlent d'un mystérieux « serviteur de Yahvé », souffrant pour le salut d'une multitude d'hommes et dont l'œuvre rayonne jusqu'aux extrémités du monde (Is., xlii ; liii). La tradition chrétienne a vu dans ces oracles une prophétie de la destinée du Christ.
Après l'exil, les prophètes jouent un rôle secondaire ; ce sont des épigones, comme Aggée, Zacharie et Malachie, qui sont soucieux de réorganiser la vie de la communauté jérusalémite autour du Temple. Mais le prophétisme se transforme, sous l'influence de la tradition sapientiale ; et, aux époques de crise, au temps des Séleucides et de l'occupation romaine, il s'exprime avec une vigueur nouvelle dans l'apocalyptique (voir le livre de Daniel, précédé de textes comme Joël, i-iv ou Isaïe, xxiv-xxvii, et suivi du Livre d'Hénoch, des Testaments des douze patriarches, du IVe Livre d'Esdras, etc.).
6. Les prophètes et la tradition
Il n'est pas aisé de situer le phénomène prophétique dans le cadre des institutions israélites ; la question est vivement débattue entre les spécialistes. En effet, les prophètes, d'un côté, prennent nettement leur distance par rapport aux idées et aux coutumes de leur temps et ne craignent pas d'attaquer violemment leurs autorités civiles et spirituelles ; mais, de l'autre, ils interviennent constamment à la cour et dans les sanctuaires avec des formules juridiques et liturgiques en usage dans le pays. Ils paraissent parfois avoir un rôle officiel, alors que, dans d'autres cas et de façon inattendue, ils mettent en question toute l'organisation israélite. Tous les prophètes n'ont d'ailleurs pas eu la même attitude à l'égard de la tradition, mais tous se sont montrés très libres envers elle. Les messagers de Yahvé entre le viiie et le vie siècle n'ont voulu dépendre que de leur Dieu ; aussi, alors qu'ils ne faisaient que rappeler à leurs contemporains des vérités évidentes découlant des relations normales entre Yahvé et Israël, ont-ils profondément choqué leur auditoire. Qu'ils l'aient cherché ou non, les prophètes ont inquiété les autorités, dérangé des habitudes, contesté des situations. Ils ont appelé Israël à ne pas se reposer sur le passé en évoquant sans cesse l'histoire des débuts de l' alliance entre Dieu et son peuple, mais, au contraire, à se préparer à rencontrer Yahvé et à vivre dans l'attente de « son jour » (Am., v ; Is., ii ; Soph., i ; Zach., xiv).
Dans le combat contre la tradition ou pour une meilleure compréhension de celle-ci, les « prophètes écrivains » ont rencontré les « faux prophètes » (l'Ancien Testament parle plutôt de « prophètes de mensonges » : I Rois, xxii ; Jér., xxiii et xxviii ; Ézéch., xiii ; etc.), qu'il n'est pas facile de distinguer des premiers. Les critères proposés (accomplissement des oracles, moralité, isolement, etc.) se sont révélés insuffisants, comme le prouve l'épisode qui a mis aux prises Jérémie avec Hanania (Jér., xxviii). Le véritable envoyé de Yahvé est sans doute celui qui reste libre à l'égard de l'attrait du pouvoir, du poids des habitudes, de la pression de l'opinion publique pour n'obéir qu'au Dieu d'Israël.
En dépit de la variété de formes et de fonds du message prophétique, quelques lignes de force peuvent être notées : le souci manifeste de la défense du droit en Israël ; une réserve certaine à l'égard des pratiques religieuses des contemporains ; un intérêt particulier pour l'histoire qui devient, grâce à l'interprétation prophétique, une parole de Dieu ; l'attente des interventions divines qui vont bouleverser profondément le sort du peuple de Yahvé...
Les prophètes n'ont pas cherché à préparer la révolution, ils n'ont pas davantage préconisé un spiritualisme libéré de toute forme cultuelle, ils n'ont pas voulu donner une philosophie de l'histoire, ni prédire un avenir lointain ; ils se sont adressés à leur peuple pour lui parler, au nom de Yahvé, de son Dieu. Ils ne l'ont pas fait en énumérant les attributs divins, car il leur importait peu de disserter sur la justice ou l'amour ou la sainteté du Dieu d'Israël ; ils ont eu pour but essentiel de replacer Israël en présence de Yahvé. Ils sont venus de sa part pour préparer son peuple à sa venue. Au cœur du message prophétique, il y a cette présence de Dieu à l'homme, à Israël et au monde.
Robert MARTIN-ACHARD
A retenir dans cette narration, le paragraphe suivant qui expose la mouvance du Prophète
La psychologie des prophètes
Les prophètes d'Israël lient leur vocation à une intervention de Yahvé : ils ont vu le Dieu d'Israël (Is., vi ; Ézéch., i), sa main les a saisis (Am., vii), l'Esprit les conduit (Ézéch., ii-iii ; xxxvii). Poussés par une force qui les domine, ils accomplissent des actes étranges : Osée doit épouser une prostituée (Os., i-iii), Isaïe se promener nu, c'est-à-dire en tenue d'esclave, dans les rues de Jérusalem (Is., xx), Jérémie porter un joug (Jér., xxviii), Ézéchiel manger des excréments (Ézéch., iv). On s'est interrogé à ce propos sur la psychologie des prophètes et on a parlé d'extases, d'hallucinations, de « pathos » ; on a évoqué les particularités de la mentalité primitive ou fait appel aux mystiques. En fait, il n'existe pas une psychologie prophétique unique, chaque prophète a son tempérament propre. Il suffit de comparer la sobriété d'Amos à la sensibilité de Jérémie, la noblesse d'Isaïe aux bizarreries d'Ézéchiel pour s'en convaincre. Ce qui fait un prophète, ce n'est pas une prédisposition psychique, mais l'action de Yahvé, bien que celle-ci sache se servir du caractère et même du subconscient de ses porte-parole.
_nawel- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 4501
Localisation : Sud
Identité métaphysique : Catholique
Humeur : Excellente
Date d'inscription : 19/01/2015
Page 5 sur 10 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10
Sujets similaires
» Arthur Rubinstein sur Arte ce soir
» Sur ARTE ce soir: l'histoire de la Science
» TABOU de Oshima ce soir sur Arte
» Arte, ce soir: Peut-on croire en Dieu quand on croit à la science?
» Jesus nu
» Sur ARTE ce soir: l'histoire de la Science
» TABOU de Oshima ce soir sur Arte
» Arte, ce soir: Peut-on croire en Dieu quand on croit à la science?
» Jesus nu
Page 5 sur 10
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum