Génération Y (déconseillé aux moins de dix-huit ans)
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Génération Y (déconseillé aux moins de dix-huit ans)
La poésie bourgeonne sur ces pantins simiesques comme de la pourriture fleurit sur une escarre.
Leurs rimes sont assassines, ou se perdent en fumée. Leur connaissance livresque est très rudimentaire. Ils savent : chanter, tuer, brûler d'eux-mêmes dans l'air. La vacuité de leur existence hurle dans les turbines encrassées qui leur servent de synapses, mais ils n'en perçoivent pas l'aspect libérateur. Ils consomment des drogues pour abréger ces supplices.
Leurs fétiches sont des monstres droits sortis de R'lyeh, avec des corps de hyènes, des ailes noires de corbeaux, et la langue d'un serpent qui converse en venin. Leurs idiomes cauchemardesques essaiment comme des virus, sur le corps convulsé de cette décadence endémique dont ils sont les émanations putrides et abrasives.
La nouveauté leur plaît, pour trois ou quatre secondes, puis ils replongent mornes et stupides dans l'ennui de leur bulle. Leurs mentors disent : beauté, sérénité, ciel – et leurs gestes transcrivent – argent, pouvoir et mort. Eux sont des pragmatiques. N'écoutent plus les parole. Captent la pantomime.
Ils dorment sous le bruit des bombes, comme les anges s'endormaient sous les hymnes célestes.
Nul ne les voit pleurer. La puissance de la haine qui flambe sous leurs vitrines sèchent cet hydrolat lacrymal à même la pupille. Intensité candide, simplement dévoyée.
Leurs passions sont purement physiques, mais ils aiment décorer l'antique rut animal de menues illusions. De l'acier romantique. Comme pour poser un voile sur l'influx narcissique qui tremble dans leurs muscles. Leurs sérénades se nomment endorphine, adrénaline, caféine et sérotonine.
S'il est possible de décéder dans ces légèretés enfantines, ils se prennent finalement au jeu. Enfin ressentir quelque chose.
Ils adorent les armes. De la même manière que les commerçants aimaient les navires, les prêtres la crédulité, les paysans leur terre. Dagues effilées, ces armes, qui hantent leur inconscient. Elles leur paraissent être des oiseaux bleus et rouges qui pourraient les sortir de l'Enfer monochrome de l'ombre sur un mur blanc.
Des litanies barbares, bardés du fer des barbelés qui cloîtrent leur vision du monde. Des nausées convulsives faites de nymphéas mauves et d'épluchures de mandarines aspergent le sol de leurs abris. Du haut des miradors, les surveillants constatent que les détenus répliquent maintenant avec fureur. Ils sont quelques milliards qui débordent les lignes, qui squattent devant vos halls, et fument devant vos mômes. Cette génération Z dont personne n'aura cure. Ils sont la morale de cette fable.
Mais revenons au présent.
Ceux-là que vous méprisez, et que vous ne voyez qu'en tant que menace ou main d’œuvre. Ils deviendront des dragons, et se battront à leur tour pour ces futilités que vous nommez bonheur. A leur tour, ils auront le sceptre et le bouton rouge pour s'occuper les doigts. Ils reprendront les rênes. Ils feront comme vous le faites commerce allégrement avec de la chair humaine, et pour toute sorte d'usages. Ils perfectionneront vos vices, overclockant vos perversions, persuadés d'être enfin prêts pour l'apocalypse. Ils brûleront cette planète, en poursuivant votre œuvre. Feront de Thanatos un principe d'extase universel. Leur folie consumera les erreurs et les pleurs, les mirages et les plans. Ils s'anéantiront dans le grotesque primordial.
Quelquefois, leur silence généralisé grince un peu sur les bords. Pour ne pas étouffer, ils crachent donc leur poison : malheur à qui les croise dans ces temps d'infortune.
Leurs rimes sont assassines, ou se perdent en fumée. Leur connaissance livresque est très rudimentaire. Ils savent : chanter, tuer, brûler d'eux-mêmes dans l'air. La vacuité de leur existence hurle dans les turbines encrassées qui leur servent de synapses, mais ils n'en perçoivent pas l'aspect libérateur. Ils consomment des drogues pour abréger ces supplices.
Leurs fétiches sont des monstres droits sortis de R'lyeh, avec des corps de hyènes, des ailes noires de corbeaux, et la langue d'un serpent qui converse en venin. Leurs idiomes cauchemardesques essaiment comme des virus, sur le corps convulsé de cette décadence endémique dont ils sont les émanations putrides et abrasives.
La nouveauté leur plaît, pour trois ou quatre secondes, puis ils replongent mornes et stupides dans l'ennui de leur bulle. Leurs mentors disent : beauté, sérénité, ciel – et leurs gestes transcrivent – argent, pouvoir et mort. Eux sont des pragmatiques. N'écoutent plus les parole. Captent la pantomime.
Ils dorment sous le bruit des bombes, comme les anges s'endormaient sous les hymnes célestes.
Nul ne les voit pleurer. La puissance de la haine qui flambe sous leurs vitrines sèchent cet hydrolat lacrymal à même la pupille. Intensité candide, simplement dévoyée.
Leurs passions sont purement physiques, mais ils aiment décorer l'antique rut animal de menues illusions. De l'acier romantique. Comme pour poser un voile sur l'influx narcissique qui tremble dans leurs muscles. Leurs sérénades se nomment endorphine, adrénaline, caféine et sérotonine.
S'il est possible de décéder dans ces légèretés enfantines, ils se prennent finalement au jeu. Enfin ressentir quelque chose.
Ils adorent les armes. De la même manière que les commerçants aimaient les navires, les prêtres la crédulité, les paysans leur terre. Dagues effilées, ces armes, qui hantent leur inconscient. Elles leur paraissent être des oiseaux bleus et rouges qui pourraient les sortir de l'Enfer monochrome de l'ombre sur un mur blanc.
Des litanies barbares, bardés du fer des barbelés qui cloîtrent leur vision du monde. Des nausées convulsives faites de nymphéas mauves et d'épluchures de mandarines aspergent le sol de leurs abris. Du haut des miradors, les surveillants constatent que les détenus répliquent maintenant avec fureur. Ils sont quelques milliards qui débordent les lignes, qui squattent devant vos halls, et fument devant vos mômes. Cette génération Z dont personne n'aura cure. Ils sont la morale de cette fable.
Mais revenons au présent.
Ceux-là que vous méprisez, et que vous ne voyez qu'en tant que menace ou main d’œuvre. Ils deviendront des dragons, et se battront à leur tour pour ces futilités que vous nommez bonheur. A leur tour, ils auront le sceptre et le bouton rouge pour s'occuper les doigts. Ils reprendront les rênes. Ils feront comme vous le faites commerce allégrement avec de la chair humaine, et pour toute sorte d'usages. Ils perfectionneront vos vices, overclockant vos perversions, persuadés d'être enfin prêts pour l'apocalypse. Ils brûleront cette planète, en poursuivant votre œuvre. Feront de Thanatos un principe d'extase universel. Leur folie consumera les erreurs et les pleurs, les mirages et les plans. Ils s'anéantiront dans le grotesque primordial.
Quelquefois, leur silence généralisé grince un peu sur les bords. Pour ne pas étouffer, ils crachent donc leur poison : malheur à qui les croise dans ces temps d'infortune.
Dari- Affranchi des Paradoxes
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Identité métaphysique : humain, trop humain
Humeur : la nuit sera calme
Date d'inscription : 13/04/2012
Re: Génération Y (déconseillé aux moins de dix-huit ans)
Manque la jambe du X .
Ni menace ni main d'œuvre ...
Ni menace ni main d'œuvre ...
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Identité métaphysique : ailleurs
Humeur : paisiblement réactive
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Re: Génération Y (déconseillé aux moins de dix-huit ans)
Bien sûr, ce texte est une caricature, répondant de manière satirique à cette autre caricature qui est faite sous cette appellation de "génération Y". Il convient de la prendre avec distance et second degré...
Dari- Affranchi des Paradoxes
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Identité métaphysique : humain, trop humain
Humeur : la nuit sera calme
Date d'inscription : 13/04/2012
Re: Génération Y (déconseillé aux moins de dix-huit ans)
Et bien entendu, ces lignes n'engagent que moi...
Dari- Affranchi des Paradoxes
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Humeur : la nuit sera calme
Date d'inscription : 13/04/2012
Re: Génération Y (déconseillé aux moins de dix-huit ans)
http://genius.com/Vald-nique-le-bordel-lyrics/
...voilà peut-être l'un des membres les plus doués de cette génération.
http://genius.com/Df-and-cerk-hippopotomonstrosesquippedaliophobie-lyrics
celle-ci est aussi très bien écrite.
...voilà peut-être l'un des membres les plus doués de cette génération.
http://genius.com/Df-and-cerk-hippopotomonstrosesquippedaliophobie-lyrics
celle-ci est aussi très bien écrite.
Dari- Affranchi des Paradoxes
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Date d'inscription : 13/04/2012
Re: Génération Y (déconseillé aux moins de dix-huit ans)
http://genius.com/Vald-urbanisme-lyrics
Dari- Affranchi des Paradoxes
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Date d'inscription : 13/04/2012
Générations Unies
CROISÉE DES CHEMINS
1
"La musique.
Ce qui nous libère de notre agressivité.
- Vous, les jeunes parisiens joyeux qui vivaient dans le centre-ville ?
- Non, le même phénomène en banlieue : écouter Vald, La Rumeur, Casey et consorts pour s'en convaincre.
2
Ainsi.
Tous ensemble.
En musique.
Tous unis.
Pour la libération des peuples et la beauté du monde.
Quoi qu'il advienne...
3
Même déserte elle sécrète elle-même son rythme d'effrontée.
Ville rebelle sous le vernis de ses vues superficielles.
Paris se consumerait-elle, phénix, en larmes de musique ?
4
Sous la lueur des lampes, qui nous éloignent des colères et des craintes.
Au soleil de midi, à l'étoile de minuit.
Nous fûmes aussi dans ce désert, mais ne parlâmes ni de gain ni de guerre.
Ils nous oublièrent...
5
Les voix de la beauté, de l'amour, de l'harmonie.
Puissiez-vous les entendre dans cette sombre nuit.
Il faut croire à l'aurore
6
Paris = déclaration universelle des droits de ce qui vit et de ceux qui aiment.
7
Nous. Au-delà des alliances, et des intérêts financiers,
Incorruptibles, puisque sans rien qui puisse nous faire exister à leurs yeux...
Marchant sur les avenues du monde.
Chantant et dansant dans la rue
Buvant l'ambroisie dans les nues
Nous sommes le world, pas l'inframonde".
1
"La musique.
Ce qui nous libère de notre agressivité.
- Vous, les jeunes parisiens joyeux qui vivaient dans le centre-ville ?
- Non, le même phénomène en banlieue : écouter Vald, La Rumeur, Casey et consorts pour s'en convaincre.
- Tragédie d'une trajectoire:
Avec Casey, les propos les plus agressifs me paraissent personnellement positifs, tant l'écriture est finement ciselée.
2
Ainsi.
Tous ensemble.
En musique.
Tous unis.
Pour la libération des peuples et la beauté du monde.
Quoi qu'il advienne...
3
Même déserte elle sécrète elle-même son rythme d'effrontée.
Ville rebelle sous le vernis de ses vues superficielles.
Paris se consumerait-elle, phénix, en larmes de musique ?
4
Sous la lueur des lampes, qui nous éloignent des colères et des craintes.
Au soleil de midi, à l'étoile de minuit.
Nous fûmes aussi dans ce désert, mais ne parlâmes ni de gain ni de guerre.
Ils nous oublièrent...
5
Les voix de la beauté, de l'amour, de l'harmonie.
Puissiez-vous les entendre dans cette sombre nuit.
Il faut croire à l'aurore
6
Paris = déclaration universelle des droits de ce qui vit et de ceux qui aiment.
7
Nous. Au-delà des alliances, et des intérêts financiers,
Incorruptibles, puisque sans rien qui puisse nous faire exister à leurs yeux...
Marchant sur les avenues du monde.
Chantant et dansant dans la rue
Buvant l'ambroisie dans les nues
Nous sommes le world, pas l'inframonde".
Dari- Affranchi des Paradoxes
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Identité métaphysique : humain, trop humain
Humeur : la nuit sera calme
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