Madrigal
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Madrigal
Pauvres fous qui voulez
De l'or et de l'airain,
Les vieux trésors du Rhin
Qui ont déjà coulé
Vous fileront des mains.
Loin des actualités,
Terrorisme et chômage,
Arpentant ce bocage
Un peu d'intimité
Nous rend heureux et sages.
Je n'ai pour épancher
Ce sentiment banal,
Que ces plates cymbales
Sous quelques fleurs penchées,
Ce pauvre madrigal.
Le monde est grand, moi-même
N'étant là que poussière :
Je dis à l'épervière
Et au vent que je t'aime.
Je soigne mes rosières.
Tu es loin, je suis seul,
Et ton sourire scintille.
Ô firmament qui brille
Sur le cordeau linceul
Des valses qui me vrillent.
Sorcellerie connue
Qui passe en un regard,
Me voilà l'air hagard
Pour toi presque inconnue.
Un charme qui s'égare...
Donnez-moi la puissance
D'avancer malgré tout.
Nulle part et partout.
Donnez-moi la prescience
De garder mes atouts.
Amour, jeu, qui es-tu
Pour troubler ma quiétude ?
Déjà la vie est rude
Sans ce feu qui me tue
Brisant ma solitude.
Malade, oui, peut-être,
Ô fièvre merveilleuse !
Je veux garder joyeuse
Cette vague en mon être
Sous des marées houleuses.
De ces intensités
Perçant l'âme à la proue,
Ces nuées qui se trouent
Révèlent des cités
Splendides qui s'ébrouent.
Monstres, toi, Cthulhu,
Qui vit dans les abysses,
Bête noire aux sévices,
Apaise ton courroux,
Accepte ces prémices :
Plus d'ombre ou de mensonge,
Plus de peur, plus de cris,
Le bonheur qui s'écrit
Comme se lève un songe
Vaporeux s'y inscrit.
Rose blanche ou bien rouge,
Qu'importe la nuance !
Pour l'âme de mes stances,
Le soleil quand tu bouges
Est une part de ta danse.
Loin des murs de ce monde
Je nage en cette bulle,
Ainsi qu'un funambule.
Sous le tonnerre qui gronde,
Jamais je ne recule.
Peu à peu les couleurs
Remplacent les idées.
De mes pluies déridées
L'éclaircie vient à l'heure,
Fantaisies débridées.
Et là, sans ambition,
Sans prétention aucune,
Me hissant à la hune
Vers la contemplation
De ce croissant de lune,
J'irai boire à ce lac
Qui submerge ma vie,
Ma liberté ravie...
J'irai sur le tarmac
Qu'importe votre avis.
Dormir sous tes cheveux,
Pour un parfum, pour être,
Et voir à ta fenêtre
Enfin l'éclat des cieux
Où le bonheur peut être.
De l'or et de l'airain,
Les vieux trésors du Rhin
Qui ont déjà coulé
Vous fileront des mains.
Loin des actualités,
Terrorisme et chômage,
Arpentant ce bocage
Un peu d'intimité
Nous rend heureux et sages.
Je n'ai pour épancher
Ce sentiment banal,
Que ces plates cymbales
Sous quelques fleurs penchées,
Ce pauvre madrigal.
Le monde est grand, moi-même
N'étant là que poussière :
Je dis à l'épervière
Et au vent que je t'aime.
Je soigne mes rosières.
Tu es loin, je suis seul,
Et ton sourire scintille.
Ô firmament qui brille
Sur le cordeau linceul
Des valses qui me vrillent.
Sorcellerie connue
Qui passe en un regard,
Me voilà l'air hagard
Pour toi presque inconnue.
Un charme qui s'égare...
Donnez-moi la puissance
D'avancer malgré tout.
Nulle part et partout.
Donnez-moi la prescience
De garder mes atouts.
Amour, jeu, qui es-tu
Pour troubler ma quiétude ?
Déjà la vie est rude
Sans ce feu qui me tue
Brisant ma solitude.
Malade, oui, peut-être,
Ô fièvre merveilleuse !
Je veux garder joyeuse
Cette vague en mon être
Sous des marées houleuses.
De ces intensités
Perçant l'âme à la proue,
Ces nuées qui se trouent
Révèlent des cités
Splendides qui s'ébrouent.
Monstres, toi, Cthulhu,
Qui vit dans les abysses,
Bête noire aux sévices,
Apaise ton courroux,
Accepte ces prémices :
Plus d'ombre ou de mensonge,
Plus de peur, plus de cris,
Le bonheur qui s'écrit
Comme se lève un songe
Vaporeux s'y inscrit.
Rose blanche ou bien rouge,
Qu'importe la nuance !
Pour l'âme de mes stances,
Le soleil quand tu bouges
Est une part de ta danse.
Loin des murs de ce monde
Je nage en cette bulle,
Ainsi qu'un funambule.
Sous le tonnerre qui gronde,
Jamais je ne recule.
Peu à peu les couleurs
Remplacent les idées.
De mes pluies déridées
L'éclaircie vient à l'heure,
Fantaisies débridées.
Et là, sans ambition,
Sans prétention aucune,
Me hissant à la hune
Vers la contemplation
De ce croissant de lune,
J'irai boire à ce lac
Qui submerge ma vie,
Ma liberté ravie...
J'irai sur le tarmac
Qu'importe votre avis.
Dormir sous tes cheveux,
Pour un parfum, pour être,
Et voir à ta fenêtre
Enfin l'éclat des cieux
Où le bonheur peut être.
Dernière édition par Dari le Lun 24 Aoû 2015 - 16:44, édité 1 fois
Dari- Affranchi des Paradoxes
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Date d'inscription : 13/04/2012
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