la conscience chez les robots
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Re: la conscience chez les robots
Tout à fait, Stirica, je pense que tous les ressentis sont en potentiel dans la matière, ( Cf. la psycho-matière, du physicien Charron ), en proportion de la complexité des structures matérielles apparaissent d'abord des sensations rudimentaires, puis plus fines ( ouïe, vue, etc ) puis les émotions, puis les sentiments et enfin la conscience et sa fille la pensée. Donc, si l'on arrive à construire des cerveaux aussi complexes que le cerveau humain, comme les cerveaux positroniques d'Asimov, on aura des êtres conscients.
Geveil- Akafer
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Re: la conscience chez les robots
Si nous partons de l'idée que la cognition peut-être assimilée à la raison et l'émotion à la passion, alors on pourrait en déduire qu' il y a une opposition entre passion et raison. Mais ce serait sans doute une erreur, tout comme d'opposer émotion et cognition, cela ne tient pas.
Si une définition devient inclusive de la cognition comme dans le cognitivisme pour une intégration de l'intelligence artificielle, alors l'opposition émotion/cognition ne tient plus non plus.
On peut considérer comme processus cognitif tout processus qu'il soit naturel ou bien artificiel, qui amène au traitement de l'information servant à l'acquisition, aussi bien de l'organisation et de l'utilisation de toutes connaissances.
Ce qui voudrait dire qu'i y aurait un rôle causal de l'évaluation cognitive dans l'émotion mais aussi qu'on peut considérer que le système émotionnel est un système cognitif complet, tout comme le système attentionnel ou mnésique.
En théorie ces processus mis en place dans une intelligence artificielle: cognition => émotion nous mènerait pas loin de l'être humain...
Si une définition devient inclusive de la cognition comme dans le cognitivisme pour une intégration de l'intelligence artificielle, alors l'opposition émotion/cognition ne tient plus non plus.
On peut considérer comme processus cognitif tout processus qu'il soit naturel ou bien artificiel, qui amène au traitement de l'information servant à l'acquisition, aussi bien de l'organisation et de l'utilisation de toutes connaissances.
Ce qui voudrait dire qu'i y aurait un rôle causal de l'évaluation cognitive dans l'émotion mais aussi qu'on peut considérer que le système émotionnel est un système cognitif complet, tout comme le système attentionnel ou mnésique.
En théorie ces processus mis en place dans une intelligence artificielle: cognition => émotion nous mènerait pas loin de l'être humain...
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Cervantes
Re: la conscience chez les robots
Il suffit des récepteurs adéquats . Récepteurs, pas moteurs.
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: la conscience chez les robots
le réductionnisme dit que l'intelligence est chimique et non pas quantique , à cause de la décohérence .Stirica a écrit:Si la conscience est une propriété émergente de la matière, alors la solution est dans le hardware pas dans le software.
je pense que la discontinuité entre le macro et le micro n'est qu'une limitation de l'homme .
pour moi , il y a continuité entre le micro et le macro .
peut être que l’aléatoire quantique est la source de notre intelligence .
noureddine2- Affranchi des Paradoxes
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Re: la conscience chez les robots
Oui mais le hardware sans le sofware n'est rien!Stirica a écrit:Si la conscience est une propriété émergente de la matière, alors la solution est dans le hardware pas dans le software.
Un ordinateur qui n'aurait pas une infime partie de software, ne serait qu'un entassement de transistors!
Par similitude la conscience est l'acquis (l'ADN), déjà existant à la naissance et dans l'ordinateur déposé en "mémoire morte" par son concepteur!
Et cette "mémoire morte" à chaque conception d'un nouvel ordinateur s'enrichi par la volonté de Microsoft (en particulier ), quelle différence avec l'ADN qui s'enrichi par l'apport de papa et maman!
Voila bien ce qui gène les religieux, l'ADN, le déclanchement de notre existence réelle et non la "volonté d'un ?", le jour ou ils auront compris cela, l'humanité aura fait un pas de géant!
_dede 95- Seigneur de la Métaphysique
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Re: la conscience chez les robots
noureddine2 a écrit:le réductionnisme dit que l'intelligence est chimique et non pas quantique , à cause de la décohérence .Stirica a écrit:Si la conscience est une propriété émergente de la matière, alors la solution est dans le hardware pas dans le software.
je pense que la discontinuité entre le macro et le micro n'est qu'une limitation de l'homme .
pour moi , il y a continuité entre le micro et le macro .
peut être que l’aléatoire quantique est la source de notre intelligence .
Je ne parle pas de réductionnisme mais proprièté émergente:
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Et en particulier dans cet article ce passage:
Irréductibilité de l'émergence : les propriétés émergentes sont irréductibles, et ne peuvent être déduits des phénomènes de bas niveaux à partir desquels ils émergent.
@Jipé:
Le processus cognitif peut-il être divisé comme vous le faites? N'y-a-t'il pas plutôt plusieurs degrés dans ce processus ou plusieurs aspects à ce processus en fonction des situations à appréhender?
Ling- Seigneur de la Métaphysique
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Re: la conscience chez les robots
C'est sûrement un peu abrupt, il doit bien y avoir des arguments qui vont dans le sens du rôle causal de l'évaluation et processus cognitif, je suppose...Ne serait-ce que dans l'intrication d'éléments subjectifs ou objectifs dans le processus cognitif.Stirica a écrit:@Jipé:
Le processus cognitif peut-il être divisé comme vous le faites? N'y-a-t'il pas plutôt plusieurs degrés dans ce processus ou plusieurs aspects à ce processus en fonction des situations à appréhender?
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Re: la conscience chez les robots
Dédé a écrit:Et cette "mémoire morte" à chaque conception d'un nouvel ordinateur s'enrichi par la volonté de Microsoft (en particulier ), quelle différence avec l'ADN qui s'enrichi par l'apport de papa et maman!
Même raisonnement que toi Dédé, notre ADN porte l'information de toute l'humanité et auto-évolue sans aucune intervention extérieure. A part bien sur notre alimentation composée de tous les matériaux qui compose la terre et l'air de notre planète, voire notre système solaire. Reste la question de savoir quel impact ont sur notre système humain ces particules invisibles à nos yeux que nous respirons depuis notre naissance, et qui influent peut-être sur notre intelligence. Tout est dans tout, tout est matériel pour moi, même ces particules que nous ne pouvons voir et que certains appellent énergie vitale, âme ou esprit. Mais je crois que c'est plus compliqué que ça...
Ladysan- Seigneur de la Métaphysique
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Re: la conscience chez les robots
Dans ma proposition concernant le fonctionnement de l'apprentissage, nos automatismes sont retenus sous forme d'onde stationnaire et contiennent la sensation qui leur a été attribuée par notre imagination lors de leur acquisition. Si je prévois qu'un nouveau geste va fonctionner, je m'attend qu'il provoque une bonne sensation, jamais une mauvaise, sinon je ne l'exécuterai jamais et il ne deviendra jamais un automatisme. Même un fou qui se jette dans le vide sans parachute imagine qu'il va voler, sinon il ne le ferait jamais.
Quand nous exécutons un geste connu, nos neurones proprioceptifs informent l'onde stationnaire qui contient le geste de son bon déroulement, et nos neurones sensitifs informent simultanément l'onde stationnaire de la bonne sensation que ce geste doit procurer. Si la combinaison déroulement/sensation actuelle coïncide à la combinaison déroulement/sensation issue de l'acquisition originelle de ce geste, ce dernier s'effectue tout seul sans que nous ayons besoin de nous en préoccuper, sinon, l'onde stationnaire réagit pour pouvoir modifier son exécution. C'est cette réaction que nous appelons la conscience.
Ce qui attire alors notre attention, c'est une différence entre la sensation originelle et la sensation perçue, et notre réaction dépend alors de l'importance de cette différence et de l'importance de ce geste pour notre survie. La conscience sert alors à décider de modifier cet automatisme ou pas, et ce qui nous vient alors à l'esprit ce sont ces éventuelles modifications. Pourquoi? Parce que ce sont eux aussi des changements. Et qu'est-ce qui peut bien nous guider pour effectuer de pareils changements? Rien, justement, puisque nous ne pouvons pas connaître d'avance la pertinence d'un nouveau geste.
C'est pour ça que je dis que ces changements sont effectués au hasard, mais seulement petit à petit, car nous sommes capables d'imaginer d'avance qu'un nouveau geste intempestif pourrait procurer des sensations douloureuses, et que nous ne pouvons pas volontairement exécuter un geste sans imaginer d'avance que tout va bien aller. Comment se prend la décision d'exécuter un geste inédit? À la manière d'un sondage: même si personne ne connait d'avance le résultat d'une décision politique inédite, un sondage dans la population permettra au gouvernement de prendre une décision qui ira dans le sens de la majorité parce qu'il risque ainsi de conserver le pouvoir plus longtemps.
Ce que nos automatismes veulent, c'est de demeurer au pouvoir, mais si la population des neurones penche vers un changement, et même si tout changement est risqué puisque l'effet de son application reste imprévisible, l'automatisme va changer. Si ça fonctionne, tant mieux, sinon, il sera toujours temps d'essayer autre chose si le risque était minime. Dans le cas d'un sondage, les gens sont indécis face au changement, mais ce dernier s'effectue quand même si, par hasard, la majorité le veut. Dans le cas de la conscience, l'indécision des neurones dépend de leur imprécision: si l'ensemble des imprécisions en provenance des synapses permet d'imaginer un changement bénéfique, et même si rien ne peut prédire qu'il le sera, le changement s'opère tout seul, sinon, il est remis en jeu.
Pour moi, c'est ainsi que le cerveau d'un robot intelligent devrait fonctionner, ce qui signifie que, quelle que soit la puissance de son intelligence, il serait aussi incertain du futur que nous.
Quand nous exécutons un geste connu, nos neurones proprioceptifs informent l'onde stationnaire qui contient le geste de son bon déroulement, et nos neurones sensitifs informent simultanément l'onde stationnaire de la bonne sensation que ce geste doit procurer. Si la combinaison déroulement/sensation actuelle coïncide à la combinaison déroulement/sensation issue de l'acquisition originelle de ce geste, ce dernier s'effectue tout seul sans que nous ayons besoin de nous en préoccuper, sinon, l'onde stationnaire réagit pour pouvoir modifier son exécution. C'est cette réaction que nous appelons la conscience.
Ce qui attire alors notre attention, c'est une différence entre la sensation originelle et la sensation perçue, et notre réaction dépend alors de l'importance de cette différence et de l'importance de ce geste pour notre survie. La conscience sert alors à décider de modifier cet automatisme ou pas, et ce qui nous vient alors à l'esprit ce sont ces éventuelles modifications. Pourquoi? Parce que ce sont eux aussi des changements. Et qu'est-ce qui peut bien nous guider pour effectuer de pareils changements? Rien, justement, puisque nous ne pouvons pas connaître d'avance la pertinence d'un nouveau geste.
C'est pour ça que je dis que ces changements sont effectués au hasard, mais seulement petit à petit, car nous sommes capables d'imaginer d'avance qu'un nouveau geste intempestif pourrait procurer des sensations douloureuses, et que nous ne pouvons pas volontairement exécuter un geste sans imaginer d'avance que tout va bien aller. Comment se prend la décision d'exécuter un geste inédit? À la manière d'un sondage: même si personne ne connait d'avance le résultat d'une décision politique inédite, un sondage dans la population permettra au gouvernement de prendre une décision qui ira dans le sens de la majorité parce qu'il risque ainsi de conserver le pouvoir plus longtemps.
Ce que nos automatismes veulent, c'est de demeurer au pouvoir, mais si la population des neurones penche vers un changement, et même si tout changement est risqué puisque l'effet de son application reste imprévisible, l'automatisme va changer. Si ça fonctionne, tant mieux, sinon, il sera toujours temps d'essayer autre chose si le risque était minime. Dans le cas d'un sondage, les gens sont indécis face au changement, mais ce dernier s'effectue quand même si, par hasard, la majorité le veut. Dans le cas de la conscience, l'indécision des neurones dépend de leur imprécision: si l'ensemble des imprécisions en provenance des synapses permet d'imaginer un changement bénéfique, et même si rien ne peut prédire qu'il le sera, le changement s'opère tout seul, sinon, il est remis en jeu.
Pour moi, c'est ainsi que le cerveau d'un robot intelligent devrait fonctionner, ce qui signifie que, quelle que soit la puissance de son intelligence, il serait aussi incertain du futur que nous.
M'enfin- Le Repteux
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Re: la conscience chez les robots
le macro émerge du micro , comme un logiciel qui émerge de sous logiciels .Stirica a écrit:
Je ne parle pas de réductionnisme mais proprièté émergente:
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Et en particulier dans cet article ce passage:Irréductibilité de l'émergence : les propriétés émergentes sont irréductibles, et ne peuvent être déduits des phénomènes de bas niveaux à partir desquels ils émergent.
l'intelligence émerge de la chimie , la chimie émerge du quantique .
ce mot émergence n'est qu'une ruse pour éviter la complexité des calculs .
noureddine2- Affranchi des Paradoxes
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Re: la conscience chez les robots
Qui parle de culpabilité ? Si on veut comprendre nos gestes, il faut aussi en reconnaître les faiblesses. Et le fait est que si on les reconnaît comme des faiblesses, on ne va sûrement pas les reproduire chez un être artificiel.M'enfin a écrit:Il ne faut pas voir de culpabilité dans nos gestes, sinon, on n'arrivera jamais à les comprendre.Gerard a écrit:oui... ou si nous voulons lui donner la même forme de bêtise que la nôtre.M'enfin a écrit:Si nous voulons lui donner la même forme d'intelligence que la nôtre, c'est un risque à prendre.
Evidemment, je reconnais que pour définir un geste comme une "faiblesse", il faut d'abord avoir défini les buts finaux. S'agit-il d'être heureux ? S'agit-il de survivre le plus longtemps ? S'agit-il de savoir le plus de choses possibles ? S'agit-il de satisfaire nos sens ?.... Les buts finaux humains ne sont pas définis, on essaye d'en atteindre plusieurs à la fois et ceux-ci sont contradictoires entre eux. Mais si on fait un "être artificiel", tu ne crois pas qu'on lui fixera UNE priorité bien définie ? Si par exemple, "survivre" est sa priorité, on ne lui laissera pas la possibilité d'avoir des faiblesses vis à vis de ce but.
Tu ne réponds pas à la question : tu veux un Homme ou un Homme amélioré ? Si la faiblesse fait partie de l'Homme, tu ne pourras pas avoir un Homme artificiel. "Une fois le robot intelligent construit" comme tu dis, je doute qu'on le rende idiot après, juste pour le reconnaître comme "Homme".M'enfin a écrit:Comprendre l'intelligence permet forcément de l'améliorer. Une fois le robot intelligent construit, il ne restera plus qu'à l'améliorer.Gerard a écrit:Tu veux un robot qui s'en sorte mieux que l'homme ou un robot qui est comme un homme ? Tu ne peux pas avoir les deux.
Mais on aura forcément une immense expérience au bout d'un million d'années. Pour l'instant, on n'a pas un poil d'expérience en matière de réduction de notre expansion. Pour l'instant, on ne peut que constater qu'on n'y arrive pas et qu'on n'y est jamais arrivé. C'est forcément plus inquiétant, non ?M'enfin a écrit:Même si on s'en sort pendant un million d'années, l'incertitude reliée à l'avenir sera toujours d'actualité. Ce sera toujours impossible de savoir d'avance quoi faire, et nous ne pourrons jamais nous empêcher de nous mettre dans le pétrin en essayant d'améliorer notre sort.
Mais les enfants SONT des concurrents ! Sauf qu'ils nous remplacent seulement après notre disparition et sont eux-mêmes destinés à disparaître. Tandis que des robots immortels n'attendront pas que nous ayons disparu. Ils seront en concurrence avec toutes les générations humaines et ne disparaîtront pas. Dès lors, ils ne sont pas là pour assurer notre perpétuation mais seulement leur propre voie. Au même titre que les Sapiens vis-à-vis des Néandertaliens.M'enfin a écrit:Si un robot intelligent devient plus intelligent que nous, ce ne sera plus un concurrent, mais un espoir. C'est ce que tous les parents espèrent de leurs enfants, alors pourquoi ne l'espérerions-nous pas d'une progéniture artificielle?Gerard a écrit:En quoi est-ce intelligent de créer un concurrent direct à notre espèce ?
Donc créer une meilleure race que nous, c'est créer notre disparition.
C'est intelligent ?!
Désolé, mais je ne pense pas que discuter avec toi améliore mes chances de survie. Pourtant, je discute quand même avec toi. Un robot n'en ferait pas autant. Si seule "sa survie" est son but, y a beaucoup de pans d'activités humaines qui vont disparaître.M'enfin a écrit:Un robot intelligent aurait vraisemblablement les mêmes motivations qu'un humain, voir à sa survie, à court et à long terme, et si une discussion sur internet l'intéressait, c'est parce qu'il considérerait qu'elle avantage sa survie, à court ou à long terme, comme toi j'imagine, non?
"Elle ESPERE" ? Comment veux-tu programmer l'espoir ? L'efficacité de l'intelligence c'est d'obtenir des certitudes ou tout au moins des "probabilités" avancées.M'enfin a écrit:Quand une progéniture humaine discute avec ses géniteurs, c'est nécessairement parce qu'elle espère avantager sa propre survie.
Tu crois que les robots iront jouer au Loto ?
Tu crois que l'espoir d'avoir un gain dans une proportion d'une chance sur 20 millions pourra être validé par leur intelligence ? Non. Y a que les humains qui peuvent faire ça. Y a que les humains, qui savent ce qu'est L'ESPOIR.
Je disais juste que la faculté de se projeter dans le futur dépend de notre longévité. Une mouche qui vit deux semaines ne peut même pas comprendre ce qu'est une saison. De même, un être humain ne peut pas envisager ce que sera la vie dans 1000 ans. Si nous étions immortels, on se poserait forcément la question avec plus d'insistance, non ?M'enfin a écrit:Tu prends pour acquis qu'un être beaucoup plus intelligent que nous pourrait mieux prédire l'avenir que nous, ou encore qu'il pourrait se servir de son évolution passée pour prédire sa future évolution, ce qui n'est pas le cas. Pour ça, il faudrait qu'il perçoive les chose de manière instantanée, ce qui est impossible en ce bas monde
Qu'est-ce que c'est que ce concept de "vieilles intelligences" ? Une intelligence n'a pas d'âge. Elle est juste limitée par ses capacités mémorielles, sensorielles et d'organisation. Mais si on trouve le moyen de repousser ces limites avec des neurones artificiels, ces obstacles seront aussi repoussés.M'enfin a écrit:il faudrait ensuite trouver un moyen d'interconnecter des milliards de neurones entre eux sans détruire le cerveau biologique. Mais rien ne dit que notre pensée ne vieillit pas elle aussi comme telle, et si c'est le cas, ce ne serait pas avantageux pour l'évolution intellectuelle de conserver de vieilles intelligences.
Ou alors, tu considères qu'un robot vieux de 1000 ans, est une "vieille intelligence" ? Il faudrait alors leur programmer une "mort artificielle" obligatoire ?.... Encore une fois, tu veux reproduire les faiblesses qu'on cherche à éliminer ? A quoi ça sert ?!!
Des tas de gens apprennent qu'ils ont un cancer que bien des années après son apparition. Si le cerveau "rendait compte" à la conscience, cela n'arriverait jamais. Donc tu as beau dire, mais le cerveau mène de nombreuses actions sans en avertir la conscience. Donc ce sont deux choses différentes.M'enfin a écrit:Pour moi Gérard, ce n'est pas la conscience qui opère les changements, elle ne fait qu'en rendre compte.Gerard a écrit:Sinon, on pourrait stopper un cancer par la seule force de la pensée. Là, tu pourrais me dire que ton cerveau et ta conscience, c'est pareil. Ce n'est pas le cas, donc...
La théorie de Darwin ne concerne pas le CHOIX d'une conscience. C'est purement physique : les girafes à long cou survivent mieux que les girafes à petit cou, mais aucune girafe n'a choisit la taille de son cou. Moi je te parle de conscience : un système organisé autour de la causalité. Donc aucun aléatoire au niveau fondamental (évidemment, si le cerveau se prend une balle dans la tête, c'est un évènement aléatoire, mais il n'est pas inhérent à la conscience).M'enfin a écrit:Ça, c'est comme de croire que le hasard n'existe pas dans la nature. Si c'était vrai, la théorie de Darwin ne fonctionnerait pas.Gerard a écrit:Le côté aléatoire de nos décisions est très sérieusement remis en question par la science psychologique.
Beh non, j'en vois pas d'autre qui ne serait pas déterministe. Donc pas aléatoire. Quand l'Homme a décidé de marcher sur deux pieds plutôt que quatre, ce n'est pas "par hasard", c'était pour mieux voir à distance, pour courir plus vite, etc...M'enfin a écrit:Dans un univers où le futur est incertain, je ne vois aucune autre manière de changer volontairement nos automatismes acquis que de procéder au hasard. Tu en vois une autre qui ne serait pas déterministe?
Tandis qu'un robot qui apprend seul à marcher, il effectue effectivement des tirages "random" vraiment aléatoires. Mais dès qu'il a une amélioration, tu peux être certain que le "random" s'arrête pour laisser place à la logique. C'est tout le problème d'un être créé de la tête aux pieds sans évolution. Comme je te l'ai dit, avant d'être des bipèdes humanoïdes, nous avons eu des millions d'années d'évolution. Donc peut-être qu'au départ, lors de l'apparition du premier vertébré, la nature a tenté des essais aléatoires. Mais une fois les premiers résultats positifs arrivés, cela a créé une causalité pour améliorer le modèle performant.
Donc "le robot intelligent par lui-même" est une incohérence, puisque cela revient à demander à une forme évoluée dès le départ de faire des essais comme si elle n'était pas évoluée dès le départ.
Donc pour toi, "être intelligent" c'est seulement "ne pas se faire prendre en flagrant délit" de bêtise ? Etre intelligent, c'est savoir tricher ? ...M'enfin a écrit:Ton simulateur n'est pas intelligent et ne peut pas agir comme tel. Un robot intelligent ferait comme nous, en procédant au hasard, il pourrait mentir pour faire semblant qu'il y connait quelque chose...Gerard a écrit:comme le simulateur de conversation de mon jeu vidéo : quand il tombe sur une question qu'il ne comprend pas, il ne demande pas de reformuler la question, il balance une réponse aléatoire. Sur le coup, ça fait illusion. Mais à la longue, on repère vite le truc...
C'est bien ce que je dis : tu ne recherches qu'une apparence, une illusion. Faut pas qu'on voit les fils de la marionnette, peu importe si le raisonnement du robot n'a rien à voir avec un raisonnement humain, du moment qu'il en a l'air. C'est ça ?
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Re: la conscience chez les robots
M'enfin a écrit:La survie du plus apte étant données les circonstances. Mais, pour un humain, il faut faire une nette distinction entre la survie immédiate et la survie à long terme, car la deuxième est imaginaire donc nécessite l'apport de l'intelligence.Gerard a écrit:Et quel objectif ce concepteur vise-t-il ?Geveil a écrit:Mais ne pourrait-on pas dire que l'homme a un concepteur, la vie, qui procède par essais et erreurs ?
Donc nous sommes bien d'accord que la Nature n'a pas pour but la survie à long terme et donc pas pour but la naissance de l'intelligence ?
Dès lors, "l'intelligence" est bien une dysfonction du système de la Nature. Le système Nature ne fonctionne qu'avec des êtres vivants stupides n'obéissant qu'à leurs instincts.
Une classe de CP n'est pas faite pour accueillir un élève de Terminale.
Tu venais de dire que la Nature ne se souciait pas de survie à long terme !M'enfin a écrit:L'intelligence est un pari que la nature a fait pour voir si l'espèce humaine ne survivrait pas mieux ainsi
La Nature n'a pas fait de pari. C'est un accident. Comme le météore qui a exterminé les dinosaures. Et comme le météore, cet "accident" pourrait bien être fatal à la quasi-totalité des formes de vie de la Nature.
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Re: la conscience chez les robots
Geveil a écrit:Je pense que lorsque les humains auront grandi et auront dépassé le goût du pouvoir et du " tout , tout de suite" infantile, ils pourront peut-être créer des robots "humains", en attendant, ils ne peuvent créer que des esclaves et des soldats.
Quand les humains auront grandi, il pourraient aussi peut-être s'apercevoir que "créer des robots humains" ne sert à rien, non ?
Quand j'étais petit, je me disais que quand je serais adulte, je pourrais m'acheter tous les jouets que je voudrais. Et je ne comprenais pas pourquoi les adultes ne le font pas.
Une fois grand, je me suis aperçu que je n'avais plus envie d'avoir des jouets.
On ne peut pas vouloir être différent pour vouloir quelque chose qu'on voudrait si on n'était pas différent.
(Je sais, c'est peu compliqué comme phrase, mais réfléchissez-y ! )
Autre exemple, une célèbre phrase de Boujenah :
- Si j'étais une femme, je me tripoterai les nichons en permanence !
Alors pourquoi les femmes ne le font pas ?
>>> Parce qu'elles ne sont pas des hommes !
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Re: la conscience chez les robots
S'ils ne se reproduisent pas, il me semble que la capacité d'évoluer est un plus.M'enfin a écrit:Je parle de robots intelligents moi, aussi intelligents que nous, et qui auraient eux aussi des pulsions j'imagine, mais pas de pulsions sexuelles en tout cas, c'est déjà ça de pris, non?Gerard a écrit:Les pulsions sont des commandes non-formulées. Chez les robots, il ne peut pas y avoir de commandes non-formulées, puisque c'est le programmeur qui entre les instructions qui tranchent le débat.M'enfin a écrit:
Quand à leurs pulsions, elles ne concerneraient pas le sexe, mais il faudrait tout de même qu'ils possèdent un instinct de conservation semblable au nôtre il me semble.
Quant a la conservation d'un état, même opérationnel...Bof. Je vois pas trop l'utilité, surtout a long terme.
mirage- Seigneur de la Métaphysique
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Re: la conscience chez les robots
Geveil a écrit:Stirica a écrit:Si la conscience est une propriété émergente de la matière, alors la solution est dans le hardware pas dans le software.
Donc, si l'on arrive à construire des cerveaux aussi complexes que le cerveau humain, comme les cerveaux positroniques d'Asimov, on aura des êtres conscients.
Si c'est nous qui les construisons, ce ne sera pas une propriété émergente de la seule matière, mais émergente de notre conscience. Ce qui veut dire qu'elle sera comme nous.
Donc Stirica a raison, mais elle oublie la dimension temporelle : des millions d'années d'évolution pour qu'une intelligence émerge de la matière sans l'aide d'une autre conscience.
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Re: la conscience chez les robots
Jipé a écrit: Ce qui voudrait dire qu'i y aurait un rôle causal de l'évaluation cognitive dans l'émotion mais aussi qu'on peut considérer que le système émotionnel est un système cognitif complet, tout comme le système attentionnel ou mnésique.
Beh oui, mais il est en concurrence avec les autres systèmes cognitifs !
L'information cognitive PEUR DU VIDE m'interdit de sauter en parachute, tandis que l'information cognitive mnésique SAVOIR UTILISER UN PARACHUTE me le permet. Il est donc clair que le système émotionnel est un frein aux autres systèmes cognitifs.
Pourquoi en donnerait-on un à un robot ?
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Re: la conscience chez les robots
dede 95 a écrit:Oui mais le hardware sans le sofware n'est rien!Stirica a écrit:Si la conscience est une propriété émergente de la matière, alors la solution est dans le hardware pas dans le software.
Un ordinateur qui n'aurait pas une infime partie de software, ne serait qu'un entassement de transistors!
Encore une fois, un ordinateur n'est pas une "matière brute". C'est une matière très évoluée, issue de la création par un être très évolué, fruit d'une matière très évoluée.
L'ADN est bien le software de notre machine humaine, mais il a mis des millions (voire des milliards) d'années à émerger et ne contenait pas grand chose à ses débuts.dede 95 a écrit:Par similitude la conscience est l'acquis (l'ADN), déjà existant à la naissance et dans l'ordinateur déposé en "mémoire morte" par son concepteur!
PAS QUE les informations de toute l'humanité ! Mais aussi les informations de toutes les formes de vie dans notre lignée depuis la première mono-cellule.Ladysan a écrit:Même raisonnement que toi Dédé, notre ADN porte l'information de toute l'humanité et auto-évolue sans aucune intervention extérieure.
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Re: la conscience chez les robots
Dans la mesure où l'homme pourrait construire en séparant distinctement un système cognitif des autres, le système cognitif émotionnel pourrait très bien être éliminé.Gerard a écrit: Pourquoi en donnerait-on un à un robot ?
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Mais pourquoi alors "celui" qui nous a "construit" ne la pas fait ? Est-ce une erreur de..... jeunesse ?
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Cervantes
Re: la conscience chez les robots
J'ai vaguement entendu dire que sans les émotions, il n'y aurait pas de raisonnement possible.
Et puis, sans émotion, quel intérêt aurait la vie ?
Et puis, sans émotion, quel intérêt aurait la vie ?
Geveil- Akafer
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Re: la conscience chez les robots
Pour nous humain, tout est intriqué et nous avons besoin du tout, mais dans des programmes IA, pourquoi inclure les émotions, sentiments ?
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Cervantes
Re: la conscience chez les robots
Oui, en effet, pourquoi ?
Geveil- Akafer
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Re: la conscience chez les robots
Jipé a écrit:Dans la mesure où l'homme pourrait construire en séparant distinctement un système cognitif des autres, le système cognitif émotionnel pourrait très bien être éliminé.
Mais pourquoi alors "celui" qui nous a "construit" ne la pas fait ? Est-ce une erreur de..... jeunesse ?
Beh c'est bien la preuve que personne ne nous a construit !
Nous avons hérité d'un système cognitif qui n'était pas prévu pour des êtres de notre niveau. Donc les additifs se sont ajoutés à l'héritage sans l'effacer. On frôle l'erreur système à chaque seconde !
Mais les robots, eux, ils auront forcément des concepteurs qui feront le ménage.
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Re: la conscience chez les robots
"J'ai vaguement entendu dire" n'est pas une preuve scientifique !Geveil a écrit:J'ai vaguement entendu dire que sans les émotions, il n'y aurait pas de raisonnement possible.
En tout cas, c'est ce que j'ai vaguement entendu dire...
C'est surtout ça la question.Geveil a écrit:Et puis, sans émotion, quel intérêt aurait la vie ?
Notre cerveau animal a déjà répondu à la question : aucun intérêt !
Son but est clair et défini : satisfaire nos pulsions, nos sens, avant tout.
Mais notre cerveau supérieur humain, lui, n'a pas fini de se creuser la tête pour savoir à quoi peut servir de vivre... Heureusement qu'il peut switcher avec le cerveau animal pour éviter le suicide. Mais un robot "supérieurement intelligent" qui n'aurait pas de but et pas de pulsions à satisfaire... Il va se faire chier grave...
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Re: la conscience chez les robots
Les émotions servent à apporter un changement fonctionnel au corps. Une expression faciale due à une émotion donne un renseignement à celui/ceux qui l'observe. C'est un des moyens de communication.
Un robot qui n'exprime aucune expression faciale ou par gestuelle, ne pourrait pas informer d'un danger, il ne lui resterait QUE l'expression orale.
L'humain en danger/peur peut le communiquer sans faire de bruit à celui qui l'observe.
Un robot qui n'exprime aucune expression faciale ou par gestuelle, ne pourrait pas informer d'un danger, il ne lui resterait QUE l'expression orale.
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Re: la conscience chez les robots
Gerard a écrit: Evil or Very Mad Tu ne réponds pas à la question : tu veux un Homme ou un Homme amélioré ? Si la faiblesse fait partie de l'Homme, tu ne pourras pas avoir un Homme artificiel. "Une fois le robot intelligent construit" comme tu dis, je doute qu'on le rende idiot après, juste pour le reconnaître comme "Homme".
L'idée serait pourtant intéressante... Non mais imaginez un robot poissonnier par exemple qui serait très utile, ponctuel et toujours de bonne humeur quand il s'agit de vider les bestioles. Il ne serait pas déplacé s'il effectue sa tâche en sifflotant un air marin mais carrément décalé s'il sifflotait la traviata. De même que je ne le vois pas nous tenir une conversation philosophique sur la fraîcheur du flétan, bref. Un robot utile ne sera pas forcément intelligent tout autant qu'un homme utile ne l'est pas davantage.
Je ne crois pas que l'intelligence soit d'une grande utilité et la preuve en est que toutes nos inventions si elles sont très divertissantes sont très souvent inutiles... La bougie s'était sympa quand même, z'êtes pas d'accord?
Zarzou- Maître du Relatif et de l'Absolu
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