Ecce Homo
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Ecce Homo
Ecce Homo
Je suis l' Homme, faites moi place.
Homo Sapiens, j'ai de l'audace
Dieu m'a donné un chèque en blanc
Pour saigner la planète à blanc.
Homme je suis : j'ai des Idées.
Je sais tout compter, mesurer.
Je sais tuer mieux qu'un rapace.
C'est moi le Roi, je suis sagace.
Je suis l'Homme : pliez sous moi.
Fier je suis et je marche droit.
J'ai tout inventé, et par Dieu,
Je suis le Maître ce ces lieux.
Je suis l' Homme, j'ai créé Dieu
Pour mes méfaits excuser mieux.
Je suis l' Homme, et pas d'erreur,
Mâle je suis pour la terreur.
Je suis l'Homme, une nullité
J'ai renié ma propre moitié.
Pour commencer mes premier crimes,
Il me fallait une victime.
Je suis l'Homme, j'ai tout construit,
Inventant la parole, l'écrit
Pour me raconter des histoires
Qui flattent mon désir de gloire.
Homme je suis, mais spirituel :
Dieu m'a donné une étincelle.
Je prie, me fond en oraisons,
Mais reste fier de ma Raison.
Homo Sapiens, singe risible,
Je me prends moi-même pour cible.
Je sais affamer mes enfants
Comme aucun animal vivant.
Je clame partout le Progrès.
J'ai l'instinct de justice, vrai :
Protégeant le paralytique,
Tout en fabriquant du plastic.
Je suis l'Homme, je suis un fou.
En inconscient je détruis tout :
Un essai de l' évolution
Voué à la condamnation.
Je suis l' Homme, faites moi place.
Homo Sapiens, j'ai de l'audace
Dieu m'a donné un chèque en blanc
Pour saigner la planète à blanc.
Homme je suis : j'ai des Idées.
Je sais tout compter, mesurer.
Je sais tuer mieux qu'un rapace.
C'est moi le Roi, je suis sagace.
Je suis l'Homme : pliez sous moi.
Fier je suis et je marche droit.
J'ai tout inventé, et par Dieu,
Je suis le Maître ce ces lieux.
Je suis l' Homme, j'ai créé Dieu
Pour mes méfaits excuser mieux.
Je suis l' Homme, et pas d'erreur,
Mâle je suis pour la terreur.
Je suis l'Homme, une nullité
J'ai renié ma propre moitié.
Pour commencer mes premier crimes,
Il me fallait une victime.
Je suis l'Homme, j'ai tout construit,
Inventant la parole, l'écrit
Pour me raconter des histoires
Qui flattent mon désir de gloire.
Homme je suis, mais spirituel :
Dieu m'a donné une étincelle.
Je prie, me fond en oraisons,
Mais reste fier de ma Raison.
Homo Sapiens, singe risible,
Je me prends moi-même pour cible.
Je sais affamer mes enfants
Comme aucun animal vivant.
Je clame partout le Progrès.
J'ai l'instinct de justice, vrai :
Protégeant le paralytique,
Tout en fabriquant du plastic.
Je suis l'Homme, je suis un fou.
En inconscient je détruis tout :
Un essai de l' évolution
Voué à la condamnation.
Re: Ecce Homo
Henri Michaux, dans "Epreuves, exorcismes, --Ecce Homo-- a écrit:
Qu'as tu fait de ta vie, pitance de roi ?
J'ai vu l'homme.
Je n'ai pas vu l'homme comme la mouette, vague au ventre, qui file rapide sur la mer indéfinie.
J'ai vu l'homme à la torche faible, ployé et qui cherchait. Il avait le sérieux de la puce qui saute, mais son saut était rare et réglementé.
Sa cathédrale avait la flèche molle. Il était préoccupé.
Je n'ai pas entendu l’homme, les yeux humides de piété, dire au serpent qui le pique mortellement: "Puisses-tu renaître homme et lire les Védas!" Mais j'ai entendu l'homme comme un char lourd sur sa lancée écrasant mourants et morts, et il ne se retournait pas.
Son nez était relevé comme la proue des embarcations Vikings, mais il ne regardait pas le ciel, demeure des dieux, il regardait le ciel suspect, d'où pouvaient sortir à tout instant des machines implacables, porteuses de bombes puissantes.
Il avait plus de cerne que d'yeux, plus de barbe que de peau, plus de boue que de capote, mais son casque était toujours dur.
Sa guerre était grande, avait des avants et des arrières, avait des avants et des après. Vite partait l'homme, vite partait l'obus. L'obus n'a pas de chez soi. Il est pressé quand même.
Je n'ai pas vu paisible, l'homme au fabuleux trésor de chaque soir pouvoir s'endormir dans le sein de sa fatigue amie.
Je l'ai vu agité et sourcilleux. Sa façade de rires et de nerfs était grande, mais elle mentait. Son ornière était tortueuse. Ses soucis étaient ses vrais enfants.
Depuis longtemps le soleil ne tournait plus autour de la Terre. Tout le contraire.
Puis il lui avait encore fallu descendre du singe.
Il continuait à s'agiter comme fait une flamme brûlante, mais le torse du froid, il était là sous sa peau.
Je n'ai pas vu l'homme comptant pour homme. J'ai vu "Ici, l'on brise les hommes". Ici, on les brise, là on les coiffe et toujours il sert. Piétiné comme une route, il sert.
Je n'ai pas vu l'homme recueilli, méditant sur son être admirable. Mais j'ai vu l'homme recueilli comme un crocodile qui de ses yeux de glace regarde venir sa proie et, en effet, il l'attendait, bien protégé au bout d'un fusil long. Cependant, les obus tombant autour de lui étaient encore beaucoup mieux protégés. Ils avaient une coiffe à leur bout qui avait été spécialement étudiée pour sa dureté, pour sa dureté implacable.
Je n'ai pas vu l'homme répandant autour de lui l'heureuse conscience de la vie. Mais j'ai vu l'homme comme un bon bimoteur de combat répandant la terreur et les maux atroces.
Il avait, quand je le connus, à peu près cent mille ans et faisait aisément le tour de la Terre. Il n'avait pas encore appris à être bon voisin. Il courait parmi eux des vérités locales, des vérités nationales. Mais l'homme vrai, je ne l'ai pas rencontré.
Toutefois excellent en réflexes et en somme presque innocent. l'un allume une cigarette; l'autre un pétrolier.
Je n'ai pas vu l'homme circulant dans la plaine et les plateaux de son être intérieur, mais je l'ai vu faisant travailler des atomes et de la vapeur d'eau, bombardant des fractions d'atomes, regardant avec des lunettes son estomac, sa vessie, les os de son corps et se cherchant en petits morceaux, en réflexes de chien.
Je n'ai pas entendu le chant de l'homme, le chant de la contemplation des mondes, le chant de la sphère, le chant de l'immensité, le chant de l'éternelle attente.
Mais j'ai entendu son chant comme une dérision, comme un spasme. J'ai entendu sa voix comme un commandement, semblable à celle du tigre, lequel se charge en personne de son ravitaillement et s'y met tout entier.
J'ai vu les visages de l'homme. Je n'ai pas vu le visage de l'homme comme un mur blanc qui fait lever les ombres de la pensée, comme une boule de cristal qui délivre des passages de l'avenir, mais comme une image qui fait peur et inspire la méfiance.
J'ai vu la femme, couveuse d'épines, la femme monotone à l'ennui facile, avec la glande d'un organe honteux faisant la douceur de ses yeux. Les ornements dont elle se couvrait, qu'elle aimait tant, disaient "Moi, Moi. Moi". C'était donc bien lui, lui, toujours l'homme, l'homme gonflé de soi, mais pourtant embarrassé et qui veut se parfaire et qui tâtonne, essayant de souder son clair et son obscur.
Avec de plus longs cheveux et des façons de liane, c'était toujours le même à la pente funeste, l'homme empiétant qui médite de peser sur votre destin.
J'ai vu l'époque, l'époque tumultueuse et mauvaise travaillée par les hormones de la haine et des pulsions de la domination, l'époque destinée à devenir fameuse, à devenir l'Histoire, qui s'y chamarrerait de l'envers de nos misères, mais c'était toujours lui, ça tapait toujours sur le même clou. Des millions de son espèce vouée au malheur entraient en indignation au même moment et se sentaient avoir raison avec violence, prêts à soulever le monde, mais c'était pour le soulever sur les épaules brisées d'autres hommes.
La guerre! l'homme, toujours lui, l'homme à la tête de chiffres et de supputations sentant la voûte de sa vie d'adulte sans issue et qui veut se donner un peu d'air, qui veut donner un peu de jeu à ses mouvements étroits, et voulant se dégager, davantage se coince.
La Science, l'homme encore, c' était signé. La science aime les pigeons décérébrés, les machines nettes et tristes, nettes et tristes comme un thermocautère sectionnant un viscère cependant que le malade écrasé d'éther gît dans un fond lointain et indifférent.
Et c'étaient les philosophies de l'animal le moins philosophique du monde, des ies et des ismes ensevelissant de jeunes corps dans de vieilles draperies, mais quelque chose d'alerte aussi et c'était l'homme nouveau, l'homme insatisfait, à la pensée caféinée, infatigablement espérant qui tendait les bras, (Vers quoi les bras ne peuvent-ils se tendre?)
Et c'était la paix, la paix assurément, un jour, bientôt, la paix comme il y en eut déjà des millions, une paix d'hommes, une paix qui n'obturerait rien.
Voici que la paix s'avance semblable à un basset pleurétique et l'homme plancton, l'homme plus nombreux que jamais, l'homme un instant excédé, qui attend toujours et voudrait un peu de lumière...
Re: Ecce Homo
Je ne connaissais pas ce texte d' Henri Michaux. C'est presque je dis en plus développé, magnifique. Merci Cochonfucius. En tout cas, j'ai choisi le même titre... faut que je change alors ? Bon... on pourra dire que c'était un hommage à Henri Michaux, bien que je n'aie pas lu le texte d' Henri Michaux, mais c'est un poème qui m'est venu comme ça : "clac" !
"Ecce Homo", tertium volumen
Moi, le primate humain, le seigneur de ce monde,
J'ai droit à votre estime, à votre admiration
Et j'irai jusqu'à dire, à votre soumission.
A genoux, animaux de la terre et de l'onde.
Je vous ai tous conquis, les nobles, les immondes,
Je vous ai conféré à chacun sa mission:
Aux uns d'assouvir mes carnivores passions,
Aux autres d'accepter gentiment qu'on les tonde.
J'ai déboisé les sols pour d'utiles cultures,
J'ai bien amélioré la brouillonne nature.
Certains soirs il me vient comme un doute, pourtant.
Je respire et cet air me fait mal à la tête,
Le printemps ne met plus mon pauvre coeur en fête.
J'ai un peu tout détruit, ah, c'est bien embêtant.
J'ai droit à votre estime, à votre admiration
Et j'irai jusqu'à dire, à votre soumission.
A genoux, animaux de la terre et de l'onde.
Je vous ai tous conquis, les nobles, les immondes,
Je vous ai conféré à chacun sa mission:
Aux uns d'assouvir mes carnivores passions,
Aux autres d'accepter gentiment qu'on les tonde.
J'ai déboisé les sols pour d'utiles cultures,
J'ai bien amélioré la brouillonne nature.
Certains soirs il me vient comme un doute, pourtant.
Je respire et cet air me fait mal à la tête,
Le printemps ne met plus mon pauvre coeur en fête.
J'ai un peu tout détruit, ah, c'est bien embêtant.
Re: Ecce Homo
Merci Cochonfucius pour ton sonnet. J'ai cependant comme un doute par rapport à mon poème : une lectrice m' a dit qu'il y transpirait une rancœur contre les mâles de notre espèce. Est-ce que tu as cette impression ? Pour ma part, j'ai l'impression de dire la simple vérité. Est-ce qu'il faut à tout prix ne jamais dire du mal de l'Homme en tant que "masculin" ? Après tout, bien des poètes ont écrit des poèmes où ils ne se gênent pas pour donner une image peu flatteuse de la femme simplement parce qu'elle est femme... ou alors, ils l'ont idéalisée en la transformant en sorte de déesse inaccessible.
Bien sûr, on ne peut pas savoir ce qu'aurait donné une société fondée sur le matriarcat. Ce serait sans doute pas mieux, dans un autre style (peut-être trop conservateur je pense).
Si l' Homme était un sage, il accepterait d'être dans sa tête un peu des deux, non ?
Bien sûr, on ne peut pas savoir ce qu'aurait donné une société fondée sur le matriarcat. Ce serait sans doute pas mieux, dans un autre style (peut-être trop conservateur je pense).
Si l' Homme était un sage, il accepterait d'être dans sa tête un peu des deux, non ?
Re: Ecce Homo
Moi je préserve ma part féminine, telle que je la perçois.
Et plaider contre certaines attitudes masculines et nuisibles, tu en as le droit en tant que poète.
Et plaider contre certaines attitudes masculines et nuisibles, tu en as le droit en tant que poète.
Re: Ecce Homo
Bravo ! Quels poètes !
Geveil- Akafer
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Humeur : changeante
Date d'inscription : 18/05/2008
Re: Ecce Homo
Tines, v'là Gérève ! Tu aimes nos poèmes, Gérève ? Cela fait plaisir de te lire, tu sais que perso, je t'aime bien, Gérève, depuis le temps !
Re: Ecce Homo
Cochonfucius a écrit:Moi je préserve ma part féminine, telle que je la perçois.
Et plaider contre certaines attitudes masculines et nuisibles, tu en as le droit en tant que poète.
Ah ! Ben je suis d'accord, Cochonfucius. Et j'aime bien que tu m'appelles poète, je sais pas pourquoi, mais je n'aime pas le terme poétesse, pas plus que professeure, écrivaine (en plus, sont-ce des écrits vains si c'est une écrivaine ?) il me semble que sous couvert de féminisme, ça nous met encore à part... Poétesse, j'imagine plutôt des poèmes sur l'amour, les fleurs, et patati-et-patata. Pourtant, un ou une poète ne peut s'empêcher de laisser parler l'homme / la femme en lui / elle. Il est évident que j'écris aussi en tant que femme avec un ressenti féminin. Par contre, comme toi, je sais que j'ai une part masculine telle que je la perçois aussi.
Re: Ecce Homo
Oui, je suis nul en écriture de poésie, mais pas en lecture. Elle en dit souvent bien plus que des tonnes de pages de spéculation comme je sais les écrire.Babylon5 a écrit:Tines, v'là Gérève ! Tu aimes nos poèmes, Gérève ? Cela fait plaisir de te lire, tu sais que perso, je t'aime bien, Gérève, depuis le temps !
"Cyrano de Bergerac " me met les larmes aux yeux, tellement c'est beau:
Roxane: Il est vrai que je parle d'une vraie altitude
Cyr: Certes, et vous me tueriez si de cette hauteur
Vous me laissiez tomber un mot dur sur le cœur !
Ton poème est très pessimiste sur l'homme, un essai d'évolution voué à la destruction, mais si j'avais à marchander avec Dieu je lui dirais: " Tout de même, la poésie, la musique, les arts !!!"
Geveil- Akafer
- Nombre de messages : 8776
Localisation : Auvergne
Identité métaphysique : universelle
Humeur : changeante
Date d'inscription : 18/05/2008
Re: Ecce Homo
Bah ! Il y a quand même de quoi être pessimiste des fois. Et puis, tous mes poèmes ne sont pas aussi pessimistes. le pessimisme des fois, ça me vient, comme j'ai dit ce poème m'est venu "comme ça". La poésie, la musique et les arts deviennent de plus en plus un refuge, une évasion... qu'en est-il de l'humanité dans sa grande majorité ? Est-ce qu'elle lit ou écrit de la poésie, est-ce qu'elle écoute ou crée de la musique ?Gereve a écrit:
Ton poème est très pessimiste sur l'homme, un essai d'évolution voué à la destruction, mais si j'avais à marchander avec Dieu je lui dirais: " Tout de même, la poésie, la musique, les arts !!!"
Re: Ecce Homo
est-ce qu'elle écoute ou crée de la musique ?
Ça, elle l'écoute, oui.
Miphum- Jeune Padawan
- Nombre de messages : 93
Date d'inscription : 22/03/2010
Re: Ecce Homo
Miphum a écrit:est-ce qu'elle écoute ou crée de la musique ?
Ça, elle l'écoute, oui.
Tiens, bonjour Miphum. Je parle de l'humanité en général, pas seulement les veinards que nous sommes. Mais je ne veux pas entrer dans un débat, mon poème est une certaine vision, pessimiste bien sûr.
Re: Ecce Homo
Je pense quand même que la majorité écoute la musique.
Même les peuples les plus sauvages (au sens non-péjoratif du terme) font de la musique, essentiellement des percussions (voire de la flûte). Et même les peuples les plus pauvres peuvent construire une flûte.
Même les peuples les plus sauvages (au sens non-péjoratif du terme) font de la musique, essentiellement des percussions (voire de la flûte). Et même les peuples les plus pauvres peuvent construire une flûte.
Miphum- Jeune Padawan
- Nombre de messages : 93
Date d'inscription : 22/03/2010
Re: Ecce Homo
Bon, je ne vais pas te contredire, en plus c'est vrai qu'on peut faire de la musique avec des moyens très simples... et en plus, "la musique adoucit les mœurs" -expression que je comprends pas vu qu'il y a bien de la musique militaire, et des chants guerriers, pas vrai ? Bon, ben c'est formidable. Mais je redis que mon poème est un poème et non un procès contre l'humanité (dont je fais partie, je crois bien, LOL). Il est plus sardonique que pessimiste, d'ailleurs, il me semble. Et c'est comme la religion : je lui casse du sucre sur le dos à longueur de temps mais ça ne m'empêche pas des fois de m'adresser à Dieu... Intéressant d'ailleurs. On voit par la que le poète est libre par rapport à une "ligne" politique ou philosophique. Et ça me plait.Miphum a écrit:Je pense quand même que la majorité écoute la musique.
Même les peuples les plus sauvages (au sens non-péjoratif du terme) font de la musique, essentiellement des percussions (voire de la flûte). Et même les peuples les plus pauvres peuvent construire une flûte.
Un poème n'est pas contractuel
Un poème, pas plus qu'un rêve, n'est contractuel.
Imagine qu'un auteur compose un triste poème à l'occasion d'une rupture amoureuse. Au moment d'une offre de réconciliation, il n'aura pas l'idée saugrenue de mentionner l'existence d'un tel poème comme empêchement à la reprise d'une relation.
Imagine qu'un auteur compose un triste poème à l'occasion d'une rupture amoureuse. Au moment d'une offre de réconciliation, il n'aura pas l'idée saugrenue de mentionner l'existence d'un tel poème comme empêchement à la reprise d'une relation.
Re: Ecce Homo
Ce serait toutefois amusant, de rencontrer un homme dont la vie serait dictée par ses poèmes, et non l'inverse.
Miphum- Jeune Padawan
- Nombre de messages : 93
Date d'inscription : 22/03/2010
"Modern Love" de George Meredith
Il y a une série de sonnets de George Meredith, "Modern Love"
http://en.wikisource.org/wiki/Modern_Love
qui ferait peut-être un bon guide pour une vie...
quoique pas exagérément joyeux, par moments.
http://en.wikisource.org/wiki/Modern_Love
qui ferait peut-être un bon guide pour une vie...
quoique pas exagérément joyeux, par moments.
Re: Ecce Homo
Miphum a écrit:Ce serait toutefois amusant, de rencontrer un homme dont la vie serait dictée par ses poèmes, et non l'inverse.
Oui, amusant : il faudrait imaginer un homme dont les poèmes seraient dictés par on ne sait qui (la Muse ? Dieu ? les Extraterrestres ?). Donc il écrirait les-dits poèmes comme pris par une transe, puis il se conformerait aux messages de ses poèmes.
Ben, ça existe déjà, en fait : tiens, la Bible, on peut dire que c'est un grand poème. Peut-être que les prophètes vivaient conformément aux paroles reçues de leur Dieu ?
Tout de même, le fait d'écrire des poèmes influence la façon de vivre, je crois. On découvre des idées auxquelles on n'aurait pas pensé. Elles sont dans notre inconscient sans doute. mais en les disant, ça nous influence.
Mais en tout cas, on ne peut pas trop se contredire non plus en poésie. J'ai des convictions auxquelles je tiens, c'est comme ça. Je peux écrire un poème sur Mai 1968, mais je ne pourrais pas écrire un poème allant dans le sens inverse. C'est comme ça. On peut très bien dire : celle-là, elle fait c..., c'est une soixante-huit-arde naïve et tout ça... C'est à moi d'assumer. Et la forme compte aussi.
Re: Ecce Homo
"Et ouais cloué le Gainsbarre
Au mont du Golgothar
Il est reggae hilare
Le coeur percé de part en part
Ecce homo
Ecce homo
Ecce homo homo homo
Ecce homo"
on a tous, au moins, des souvenirs de crucifixion dans sa vie . C'est ça qui fait qu'un arbre tordu est si beau
Au mont du Golgothar
Il est reggae hilare
Le coeur percé de part en part
Ecce homo
Ecce homo
Ecce homo homo homo
Ecce homo"
on a tous, au moins, des souvenirs de crucifixion dans sa vie . C'est ça qui fait qu'un arbre tordu est si beau
JO- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 22786
Localisation : france du sud
Identité métaphysique : ailleurs
Humeur : paisiblement réactive
Date d'inscription : 23/08/2009
Re: Ecce Homo
Vraiment si j'étais un arbre en forêt
D'être tordu c'est ça qui me plairait
Nul ne songerait à me scier les branches
A prendre mon tronc pour faire des planches
Comme humain ne sais si je suis tordu
Sur des chemins creux je me suis perdu
Je vagabonde en disant des poèmes
A peine finis j'en oublie le thème
D'être tordu c'est ça qui me plairait
Nul ne songerait à me scier les branches
A prendre mon tronc pour faire des planches
Comme humain ne sais si je suis tordu
Sur des chemins creux je me suis perdu
Je vagabonde en disant des poèmes
A peine finis j'en oublie le thème
Re: Ecce Homo
Salut, Cochonfucius,
Tes vers, je ne sais pas pourquoi
M'évoquent une drôle d'image :
Je te vois un peu comme un mage
Bizarre et n'ayant pas de toit.
Ainsi vagabonde le Mat
Le Zéro aussi nommé Fou
A sa culotte il a un trou
Un chien le frappe de ses pattes.
Cependant ne prenez pas mal
Ce Fou qui nous vient du Tarot :
Grande valeur a le Zéro
Parmi les nombres marginal
Première et dernière des Lames
Le Fou est vraiment hermétique
C'est un malade ou un mystique
Vagabond sans lois et sans armes
Cochonfucius a écrit:
Comme humain ne sais si je suis tordu
Sur des chemins creux je me suis perdu
Je vagabonde en disant des poèmes
A peine finis j'en oublie le thème
Tes vers, je ne sais pas pourquoi
M'évoquent une drôle d'image :
Je te vois un peu comme un mage
Bizarre et n'ayant pas de toit.
Ainsi vagabonde le Mat
Le Zéro aussi nommé Fou
A sa culotte il a un trou
Un chien le frappe de ses pattes.
Cependant ne prenez pas mal
Ce Fou qui nous vient du Tarot :
Grande valeur a le Zéro
Parmi les nombres marginal
Première et dernière des Lames
Le Fou est vraiment hermétique
C'est un malade ou un mystique
Vagabond sans lois et sans armes
Ecce Homo Excusatus
Les citoyens m'interpellent
De mon titre de chercheur,
D'autres disent, professeur,
C'est des questions à la pelle.
Je n'ai pas de théorèmes,
Je n'ai pas de conclusions,
A ma grande confusion,
Je n'ai que quelques poèmes.
Escape me rend service
En me prêtant son Tarot
http://bluemoon.tuxfamily.org/Kholok/tarot.php?retour=czz1&options=
Si tu trouves le Zéro,
Que Lao-Tseu te bénisse.
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